Carmina
Sur la colline abandonnée
Se dresse encore une statue
Aujourd'hui nul pour l'admirer
Ne viendra plus ne viendra plus –
~
J'ai passé à travers murailles délabrées
Et vitraux teints brisés sous l'empire sévère
Des saisons éphémères reflet diminué
D'un hier fatigué engravé dans ses pierres
J'ai promené ma main sur d'indistincts dessins
Empreints de la mémoire d'antiques histoires
Dont il ne reste rien cru voir dans les miroirs
Ternis de tarissants sourires sans desseins
J'avais aimé le chant des oiseaux matinaux
Des sauvages ruisseaux sous de sveltes tilleuls –
Aujourd'hui sont seuls à rire les corbeaux
Le silence qui bruisse et les félins qui feulent
