Harry et Ginny entrèrent dans la chambre pour retrouver Rémus, allongé sur le lit, entrain de sangloter.
Ils se précipitèrent vers lui et Harry posa la main sur l'épaule du loup-garou.
- Rem', appela-t-il doucement.
Rémus releva les yeux, noyés de larmes, vers son ami.
- Est-ce que vous pourriez me laisser seul, un petit moment… S'il vous plait.
Harry hocha la tête.
- Bien sûr. Si tu as besoin de nous, on sera dans la salle commune de Griffondor, d'accord ?
Rémus fit un signe de tête.
Harry s'éloigna de lui tandis que Ginny se rapprochait et lui donna un baiser sur le front.
- Ça va s'arranger, tu verras…
Puis elle rejoignit Harry et les deux adolescents quittèrent la pièce, laissant Rémus seul.
Celui-ci ferma les yeux, pour essayer de se calmer un peu.
Il y arriva, tant bien que mal, au bout de quelques minutes.
Une fois que sa vision fut à nouveau normale, il regarda tout autour de lui et finit par trouver ce qu'il cherchait.
Il se leva et alla jusqu'au bureau de Harry où il prit une enveloppe, un bout de parchemin et de l'encre.
Il écrivit une courte lettre, d'une main tremblante puis la glissa dans l'enveloppe qu'il ne prit même pas la peine de fermer.
Il griffonna rapidement le nom de « Sirius » sur le dessus avant de la poser, bien en évidence, sur l'oreiller de Harry.
Puis il se dirigea vers un autre coin de la pièce, pour prendre cette fois le coffret à potion de Harry et le poser sur le lit.
Il s'y assit et ouvrit le coffre, des larmes parcourrant encore ses joues.
Il ouvrit la boîte et sélectionna quatre flacons de couleur différente puis un autre totalement vide.
Il mélangea alors dans la fiole inutilisée, les quatre produits, sans se soucier des quantités qu'il en versait.
D'ailleurs, cela n'avait aucune importance, le résultat serais le même, quelles que soient les doses qu'il en mettait.
Il rangea les flacons mais garda tout de même celui dans lequel il venait de concocter son mélange.
Même en sachant les effets qu'aurait cette potion, Rémus n'hésita pas une seule secondes et la but entièrement, ressentant tout de même un pincement au cœur.
L'effet ne se fit pas attendre, tant la quantité qu'il avait avalé était importante.
Il lâcha le flacon vide qui roula un peu plus loin sur le lit.
Il sentit une douleur immense dans la poitrine, douleur qui l'obligea à s'allonger.
Il commença alors à sentir un froid glacial envahir son corps, couler dans ses veines puis sa vision se brouilla.
Ne pouvant plus lutter, ses yeux se fermèrent sans qu'il ne puisse l'empêcher et son corps entier se détendit en s'immobilisant totalement…