Chapitre 12

Harry marchait en direction de la grande salle, une lettre à la main.

Il était certain que Sirius s'y trouverait.

Pour l'instant, il était partagé entre trois sentiments :

La peur, peur que Rémus me s'en sorte pas, et qu'il perde quelqu'un qui lui était cher.

La culpabilité, jamais lui et Ginny n'auraient dû accepter de laisser Rémus seul dans l'état dans lequel il se trouvait.

Et la colère, comment Sirius avait-il pu faire ça à son ami ?

Mais lorsqu'il arriva dans la grande salle et qu'il vit son parrain, entrain de discuter tranquillement, sans avoir l'air de regretter la dispute qui venait d'avoir lieu, c'est finalement la colère qui reprit le dessus.

Il traversa la salle à grandes enjambées et se dirigea droit sur Sirius.

Celui-ci se retourna vers son filleul un petit peu avant qu'il n'arrive à sa hauteur, ce qui lui permit de rattraper la lettre que Harry lui jeta rageusement à la figure.

- Mais qu'est-ce qui te prends Harry ? demanda furieusement Sirius.

- Qu'est-ce qui me prends ? répéta Harry, sans se soucier de Dumbledore et MacGonagall qui était complètement perplexes. Je suppose que tu auras la réponse dans cette lettre. En tout cas, je te conseille de te rendre à l'infirmerie en quatrième vitesse et de prier qu'il y ait une chance pour que Ginny et moi on ne soit pas arriver trop tard.

Harry avait fini sa phrase en criant presque, puis partit, ne désirant pas devoir expliquer ce qui s'était passé à ses deux professeurs qui ne tarderaient sûrement pas à poser des questions.

Il alla retrouver Ginny qui était encore choquée par l'image de son ami, presque mort, étendu sur le lit de Harry.

Sirius était vraiment furieux contre son filleul mais baissa tout de même les yeux sur la lettre qu'il venait de lui donner.

Il s'aperçut immédiatement qu'il s'agissait de l'écriture de Rémus.

Sirius fronça les sourcils , se demandant bien ce qui pouvait être écrit, surtout que son ami pouvait lui dire ce qu'il voulait par oral.

Quoique, en ce moment, ce n'était pas vraiment ça…

Sirius ouvrit la l'enveloppe et sortit le morceau de parchemin.

Dès le premier mot, il put voir que l'écriture de Rémus, d'habitude si régulière, était tremblante.

Cher Sirius,

Je suis sûr que tu dois me détester à l'heure qu'il est, surtout après la scène que je t'ai faite toute à l'heure.

Mais si j'ai agit comme ça, c'est parce que je t'aime plus que tout au monde.

Et je sais qu'une fois que j'aurai fait ce que je m'apprête à faire, tu me détestera encore plus.

Je te demande de me pardonner, mais je ne peux pas supporter l'idée que tu ne puisse plus m'aimer et que tu ne veuilles plus me parler.

Je suis désolé…

        Je t'aime et je t'aimerai toujours

                                   Adieu

                                        Rémus

Au fur et à mesure qu'il avançait dans sa lecture, le visage de Sirius changea.

Un masque d'inquiétude se forma alors que la colère qu'il ressentait s'atténuait.

Lorsqu'il lut le dernier mot, « adieux », son cœur loupa un battement.

Rémus n'allait tout de même pas se suicider ?

Il ne supporterait jamais qu'il meure, et encore moins par sa faute.

Mais lorsqu'il repensa aux dernières paroles de Harry, « et de prier pour qu'il y ait une chance que Ginny et moi on ne soit pas arriver trop tard », il n'eut plus aucun doutes.

Rémus était déjà passer à l'acte !

Il sentit la lettre lui échapper des mains, mais il n'y prêta pas attention, pas plus qu'au questions des deux professeurs et partit en courrant vers l'infirmerie.