Avec un petit jour de retard sur mon planning, voici le chapitre 4 ! ! ! ! (et oui je me suis octroyée une journée au ski alors .. ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Chapitre 4 : Le chemin de Traverse

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Tout se passa très vite. Cette étrange sensation a laquelle il ne pourrait s'habituer. comme si un crochet le tirait par son nombril.le tourbillonnement, un défilement très flou puis. plus rien. Harry toussa un peu et lorsqu'il rouvrit les yeux il s'aperçu avec soulagement qu'il était arrivé à bon port. Il fit quelques pas et aperçu devant lui la salle du chaudron baveur ou se trouvaient les clients, tous assis à des tables, la plupart un verre à la main. Mais il ne régnait pas l'habituelle ambiance mêlée de cris, de discussions houleuses ou de fous rires.. Non, un silence à peine troublé par deux ou trois chuchotements ici et la.

Harry ne comprit pas sur le coup ce qu'il se passait. Tous les regards étaient tournés vers lui. Des regards ou se mêlaient stupeur et effroi. Mais Harry comprit tout à coup. Ce n'était pas son arrivée en elle même. Ni même ses bagages qui flottaient à côté de lui. Non, c'était surtout l'étrange colis inanimé qui flottait derrière lui : Walter. Harry ne bougeait pas. Il entendait distinctement les chuchotements des clients :

C'est lui, je le reconnais C'est Harry potter, regardez bien Oui c est vrai. J'aperçois sa cicatrice Pauvre petit C'est le survivant, celui qui a survécu à celui - dont - on - ne - doit - pas - prononcer le - nom Mais que fait il ici ? Mais qui est derrière lui ? Vous croyez que c'est un mangemort ? ..

Harry regarda de droite à gauche, se demandant quelle réaction adopter. Il n'allait quand même pas rester planter la à se faire dévisager comme cela. Mais un cri l'arracha à ses pensées.

*Monsieur Potter !! Que faites vous là ?

Harry connaissait très bien cette voix. Il chercha du regard d'où venait la voix connue lorsqu'il aperçut quelqu'un essayer de se frayer un passage parmi les clients qui refusaient de bouger. Harry sourit de soulagement en reconnaissant son professeur de métamorphose et également directrice adjoint de Poudlard : Minerva Mc Gonagall. Harry ne put s'empêcher de soupirer un « professeur » en la voyant s'approcher et s'avança lui même a sa rencontre, suivit de Walter et de ses bagages.

Bonjour professeur ! Heureux de voir enfin quelqu'un que je connais.

Bonjour Monsieur Potter, mais que s'est il passé lui demanda t elle une fois à sa hauteur. Pourquoi n'etes vous pas chez votre oncle comme il était convenu ?

Mais elle ne put poursuivre son questionnement plus loin. Elle venait juste d'apercevoir le corps de Walter auquel elle n'avait pas fait attention jusque là.

Suivez moi monsieur Potter, nous serons plus tranquilles dans un endroit isolé pour continuer cette discussion.

Harry suivi donc son professeur, et l'étrange procession se dirigea vers une arrière salle du chaudron baveur. Une fois seuls, le professeur Mc Gonagall se tourna vers Harry :

Vous allez bien monsieur Potter ? Oui professeur, ne vous inquiétez pas. Je suis soulagée. expliquez moi votre présence ici maintenant.

Et Harry se lança dans le récit des événements qui l'avaient conduit jusqu'au chaudron baveur. Il raconta l'arrivée de Walter, la découverte de la marque des ténèbres sur son bras, la confession de walter sur la façon dont il avait retrouvé la trace de Harry et l'aveu que personne d'autre n'était au courant. Harry raconta ensuite comment il avait réussi à stupéfier Walter et comment grâce a la poudre de cheminette il avait atterri au chaudron baveur.

Et bien monsieur Potter vous avez eu beaucoup de chance et beaucoup de sang froid. Je vous en félicite vraiment. Je vous remercie professeur Heureusement que ce mangemort a été assez stupide pour ne rien dévoiler a son maître ses intentions. Mais dites moi, pourquoi avoir choisir de venir au chaudron baveur lorsque vous vous etes retrouvé dans la cheminée ? Je ne sais pas vraiment. J'étais encore sous le choc et c'est le premier lieu de sûreté qui m'est venu à l'esprit, lui répondit harry. Je savais qu'il est impossible de joindre Poudlard de cette façon la et je n'ai pas pensé au terrier. Au terrier ? lui demanda le professeur avec un air d'incompréhension. Oui c'est le nom de la maison de la famille Weasley. Je comprends. Potter, vous allez m'attendre ici , j'en ai pour 5 minutes. Il faut que je prévienne le professeur Dumbledore. Bien sur professeur.

Et le professeur Mc Gonagall quitta la pièce, laissant Harry seul avec ses pensées.. et walter qui continuait à flotter dans les airs.

Qu'allait devenir Harry ? Il n'avait aucune envie de retourner à Privet Drive chez les Dursley . D'ailleurs la tante marge devait lui en vouloir à mort, même si rien n'était de sa faute. Qui sait ce que Walter aurait pu faire d'elle aussi ? Harry se demandait ou Dumbledore allait l'envoyer durant le reste des vacances. Peut être qu'il accepterait qu'il aille chez la famille Weasley, comme il serait heureux de passer la fin du mois d'août avec Ron son meilleur ami.

C'est à ce moment que réapparut le professeur Mc Gonagall, accompagnée Du directeur de Poudlard, Albus Dumbledore.

Bonjour Harry ? Comment vas tu ? lui demanda le directeur Très bien professeur, ça y est, je me suis remis de mes motions comme on dit ! J'en suis heureux. Et je suis vraiment désolé de ce qu'il s'est passé ? Minerva m'a raconté, dit il en regardant Walter. Je pense qu'en l'état des choses il serait dangereux de te renvoyer chez ton oncle et ta tante. Pour le moment il vaut mieux s'occuper de ce mangemort et essayer de découvrir ce que trame Voldemort.

Et sur ces paroles, apparurent deux aurors, envoyés par le ministère. Dumbledore les salua et leur dit qu'ils pouvaient emmener Walter. Et tous deux transplanèrent, emmenant le mangemort avec eux.

Bon voilà une bonne chose de faire, dit Dumbledore. Maintenant il va falloir te trouver un endroit ou passer le reste de l'été en attendant la rentrée scolaire. Heu, professeur.. Dit doucement Harry. ne serait il pas possible que j'aille chez la famille Weasley, enfin s'ils le veulent bien.

Harry savait très bien qu'Arthur et Molly weasley seraient ravi de l'accueillir, ils l'aimaient comme s'il était l'un de leurs enfants.

Si c'était possible, je le ferais bien Harry, lui répondit Dumbledore. Mais vois tu, Arthur est très occupé depuis le début des vacances. Il a été promu à un poste supérieur au ministère suite à la disparition de Barty Croupton. Il est très rarement chez lui et ta sécurité ne serait pas optimale si tu partais chez eux. Mais ou vais je aller aller ? Je ne vais tout de même pas retourner chez les Dursley ! Non ne t'inquiète pas. comme je t'ai dit ce serait trop dangereux. Et puis tant que Fudge n'admet pas l'évidence du retour de Voldemort.. J'ai une idée Oui ? Que penserais tu de rester au chaudron baveur ? Comme il y a trois ans ? Qu'en pensez vous Minerva ? Je pense que cela serait une bonne idée, surtout avec la présence de la confédération. De la confédération ? demanda Harry en se retournant vers Dumbledore. La confédération des Aurors de Westnorthon. Ils assistent à un séminaire pas très loin d'ici ce mois ci, et beaucoup se logent au chaudron baveur. Tu seras en sécurité. Que ce soit à l'auberge même ou sur le chemin de Traverse, il y en aura toujours qui seront près de toi, je vais leur demander de te mettre sous surveillance immédiatement. Tu pourras aller et venir à ta guise, eux te protègeront en cas d'attaque. D'accord professeur.

Et Harry sourit a Dumbledore. Celui ci se retourna vers Mc Gonagall et lui demanda:

Minerva pourriez vous des maintenant réserver une chambre pour Harry ? Il est déjà tard et je pense qu'il a besoin de repos Bien sûr Albus. Au revoir monsieur Potter, faites attention a vous. Et ne soyez pas en retard pour la rentrée scolaire. A plus tard Albus. Au revoir professeur, lui répondit harry.

Et le professeur Mc Gonagall disparut aussitôt. Dumbledore se retourna alors vers Harry.

Harry, je te connais très bien. Je sais que tu es un jeune homme responsable, mais fais très attention à toi. Ne t'éloigne pas du chemin de Traverse. Oui professeur Hagrid viendra te chercher pour t'amener sur le quai 9/3 à King Cross, afin de prendre le Poudlard express pour ta rentrée scolaire. N'ici là.. Ne fais pas trop de bêtises.

A ce moment la arriva Tom le patron du chaudron baveur. Il se tourna vers Harry et fit léviter ses bagages.

Bonjour bonhomme ! Tu va bien depuis la dernière fois ? Oui merci tom Professeur Dumbledore, reprit Tom, je monte les bagages d'Harry dans sa chambre, le professeur Mc Gonagall lui a réservée la 105. Au plaisir de vous revoir.

Et Tom disparut avec les bagages d'harry.

Professeur, demanda Harry, je sais que je vais être en sécurité ici.. Mais si jamais. Je comprends Harry, le coupa Dumbledore, ne t'en fait pas. Tu sais ce qu'est un portoloin personnalisé ? heuu non. C'est le même principe qu'un potoloin, mais seule une personne peut l'utiliser. Voici une montre. Elle marche très bien, et si je ne me trompe pas tu en as plus depuis la deuxième épreuve du tournoi, non ? Oui effectivement. Cette montre est un portoloin que j'ai personnalisé pour toi. S'il arrive quelque chose, tu n'auras qu'a presser deux fois le bouton de réglage et tu seras immédiatement transporter dans la cabane hurlante. Comme tu le sais, il est impossible de transplaner a Poudlard, mais de la cabane hurlante tu n'auras qu'a emprunter le passage secret qui débouche sous le saule cogneur pour te retrouver à Poudlard. Merci professeur. Mais j'espère ne pas avoir à l'utiliser. Je l'espère aussi Harry. Sur ce il se fait tard ! Je te laisse aller te reposer. On se revoit à la rentrée alors. Bonne nuit et passe de bonnes vacances d'ici là, lui répondit Dumbledore avec un clin d'?il.

Et Dumbledore transplana avant même que Harry ait pu lui souhaiter bonne nuit à son tour.

Harry monta donc à sa chambre et la fatigue aidant s'endormi aussitôt.

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Le lendemain Harry s'éveilla très tard. Il était déjà 11h du matin. Il prit sa douche vite fait et descendit prendre un petit déjeuner qui aurait pu être un déjeuner en fait. Il bavarda un peu avec Tom qui était heureux de le revoir, puis remonta dans sa chambre. Enfin la liberté se disait il. Même s'il n'avait pu aller chez la famille weasley, il allait quand même pouvoir passer un mois entier à flâner et a faire ce qu'il voulait sans avoir a supporter les remontrances incessantes de son oncle et de sa tante.

La première chose que fit Harry fut de sortir des parchemins et sa plume afin d'écrire et ses amis et à Sirius pour leur raconter ce qu'il s'était passé et que finalement il allait passer le reste des vacances sur le chemin de Traverse. Il envoya sa lettre à Sirius en premier, en l'accrochant à la patte d'Hedwige, puis il mit celles de Ron et Hermione dans sa poche et sortit de sa chambre.

C'était une journée superbe. Harry était heureux en regardant autour de lui les centaines de sorciers qui déambulaient dans le chemin de Traverse. Harry se mit en route et alla chez Fax-hiboux qui n'était autre que la poste des sorciers. Il sortit deux mornilles de sa poche et paya pour envoyer ses lettres a ses deux amis. Il restait un peu d'argent à Harry, de ce qu'il avait retiré l'été dernier a Gringotts, mais cela n'était pas suffisant. Harry décida donc d'y retourner pour avoir de quoi faire ses achats de fournitures scolaires.

La banque n'avait pas changé depuis l'année précédente, et les gobelins quant à eux n'étaient pas devenus plus accueillants non plus. Mais Harry ne s'en soucia pas. Il prit assez d'argent dans son coffre pour subvenir à tous ses besoins pendant l'année qui allait venir et en ressortit aussi vite.

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Les vacances passèrent très vite. Harry passait ses journées a flâner dans les rues du chemin de Traverse. Il prenait un plaisir fou a se balader ainsi, découvrant de nouvelles boutiques qui n'existaient pas lors de sa dernière venue. Il avait déjà acheter tous ses livres de cours et les ingrédients qui lui manquaient pour ses détestables cours de potion. Harry avait également du se racheter des robes de sorciers, les siennes étant devenues trop petites. En effet, Harry avait beaucoup grandit depuis l'année précédente et son corps d'adolescent changeait aussi. Sur sa liste de fournitures scolaire, le professeur Mc Gonagall avait aussi indiqué que chaque élève devait avoir une tenue de soirée, un bal aurait encore lieu cette année. Harry avait donc fait l'acquisition d'une magnifique robe de bal chez madame Guipure. Celle ci estimait que Harry devait absolument porter du noir, alors il l'avait laissée lui choisir une robe noire aux reflets émeraudes faisant ressortir la couleur des ses yeux. Harry passait beaucoup de temps aussi dans la boutique de quidditch qui était de loin sa boutique préférée.

Lorsque le 28 août arriva Harry était heureux. Il allait enfin revoir ses deux meilleurs amis et passer la journée avec eux. Ron lui avait écrit pour lui donner rendez vous chez Florian Fortarome en début d'après midi. Lorsqu'il l'aperçut, Harry lui fit un grand sourire. Ron était accompagnée de sa mère et de Ginny. Madame weasley prit Harry dans ses bras et l'embrassa comme si elle ne l'avait pas vu depuis des siècles.

Bonjour Harry comment vas tu mon garçon ? Très bien madame weasley, et vous ? Très bien. Mais je ne peux m'attarder, nous devons acheter les fournitures de Ginny et celles des jumeaux. Mais ou sont ils, lui demanda Harry. Au terrier ! Ces messieurs sont punis, répondit Molly Weasley avec une pointe d'amertume.

Harry ne demanda pas plus d'explications, et après avoir dit bonjour a Ginny, il leur souhaita une bonne journée. Une fois seul avec Ron, Harry le questionna.

haaaa si tu avais pu être la, déclara Ron. Maman, les a surpris hier soir en train d'envoyer des colis de leurs nouvelles inventions. Elle s'est tellement énervée qu'elle les a privés de chemin de Traverse pour aujourd'hui.

Harry et Ron rirent de bon c?ur. Ils commandèrent chacun une glace en attendant Hermione qui était en retard. Celle ci arriva quelques minutes après, toute rouge de se faire ainsi sermonnée par ses deux amis. Ben dis donc Hermione, la ponctualité n'est plus l'une de tes qualités , lui envoya Ron avec un petit sourire narquois. Ron a raison renrichit Harry. Ce n'est pas bon ça pour une nouvelle préfète de Griffonfor.

Et tous les trois partirent dans un éclat de rire. Ils se racontèrent leurs vacances en détails. Ron fut satisfait d'apprendre qu'Hermione avait repoussé les avances de Viktor Krum lors de son voyage en Bulgarie. Au bout d'une bonne heure, les trois amis se levèrent et se dirigèrent vers la boutique de Fleury et Bott pour acheter les fournitures de Ron et Hermione. Alors que ceux ci étaient occupés avec le vendeur à réunir les livres dont ils avaient besoin, Harry se dirigea vers le fond de la boutique à la recherche d'un livre sur les ph?nix. Il avait raconté à son parrain dans sa dernière lettre l'étrange missive reçue a son anniversaire. Sirius lui avait alors demandé de se méfier et de le mettre au courant si une autre lettre venait à arriver. Harry cependant restait toujours aussi intrigué et avait décidé de faire ses propres recherches. C'est ainsi qu'il avait feuilleté une bonne partie des ouvrages relatifs aux phoenix dans la boutique de Fleury et Bott. Il avait ainsi découvert quelques jours auparavant un livre qui lui semblait très intéressant mais n'avait pu l'acheter car il avait oublié son argent dans sa chambre. Lorsque Harry arriva au fond de la boutique, il y trouva une jeune fille qui furetait sur l'étagère. Elle était vraiment magnifique.. De longs cheveux blonds et lumineux tombaient en cascade sur ses hanches. Ses yeux étaient d'une couleur indéfinissable, tantôt dorés tantôt verts, et pour celui qui se laissait noyer en eux,, ils se confondaient avec une constellation. Son visage était fin et ses traits délicats. Harry aurait pu passer des heures ainsi à l'admirer. Alors qu'il fait un pas vers l'étagère, celle ci releva la tête et lui fait un sourire en réponse au sien. Un ange. un ange pensa harry.

Bonjour je m'appelle Emmy Bonjour Emmy, moi c'est Harry. Je te laisse le rayon, j'ai fini mes recherches et je suis en retard. Enchantée d'avoir fait ta connaissance Harry, lui répondit elle . et elle s'éclipsa, un livre sous le bras, aussi agile qu'un félin. Harry regarda Emmy s'éloigner et se retourna vers l'étagère pour y chercher son livre : « Histoire et légendes des phoenix ». Mais rien. Le livre n 'était plus là. Harry regarda sur les rayons voisins mais ne le trouva pas. Il allait au comptoir et lorsqu'il demanda à l'employé ou se trouver l'ouvrage, celui ci lui répondit qu'il ne l'avait plus, qu'il avait été vendu. Harry soupira, mais se dit que ce n'était pas grave, il trouverait bien le livre a la bibliothèque de l'école. Il rejoignit alors Ron et Hermione qui avaient fini tous leurs achats.

Ils passèrent le reste de la journée a flâner dans les boutiques, puis se séparèrent le soir. Harry regarda tristement Ron et Hermione s'éloigner. Mais la pensée de les revoir sur le quai de la gare quatre jours plus tard lui ramena le sourire.

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FIN DE CHAPITRE

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Alors ça vous a plu ? critiques, encouragement.. Tout ce que vous souhaitez me dire est le bien venu.. Pensez à une petite review ! ! ! ! ! ! ! !

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L'écrit du jour :

la pâle clarté des lampes languissantes,

Sur de profonds coussins tout imprégnés d'A odeur

Hippolyte rêvait aux caresses puissantes

Qui levaient le rideau de sa jeune candeur.
Elle cherchait, d'un oeil troublé par la tempête,

De sa naïveté le ciel déjà lointain,

Ainsi qu'un voyageur qui retourne la tête

Vers les horizons bleus dépassés le matin.

De ses yeux amortis les paresseuses larmes,

L'air brisé, la stupeur, la morne volupté,

Ses bras vaincus, jetés comme de vaines armes,

Tout servait, tout parait sa fragile beauté.
Etendue à ses pieds, calme et pleine de joie,

Delphine la couvait avec des yeux ardents,

Comme un animal fort qui surveille une proie,

Après l'avoir d'abord marquée avec les dents.
Beauté forte à genoux devant la beauté frêle,

Superbe, elle humait voluptueusement

Le vin de son triomphe, et s'allongeait vers elle,

Comme pour recueillir un doux remerciement.
Elle cherchait dans l'oeil de sa pâle victime

Le cantique muet que chante le plaisir,

Et cette gratitude infinie et sublime

Qui sort de la paupière ainsi qu'un long soupir.
"Hippolyte, cher coeur, que dis-tu de ces choses?

Comprends-tu maintenant qu'il ne faut pas offrir

L'holocauste sacré de tes premières roses

Aux souffles violents qui pourraient les flétrir?
Mes baisers sont légers comme ces éphémères

Qui caressent le soir les grands lacs transparents,

Et ceux de ton amant creuseront leurs ornières

Comme des chariots ou des socs déchirants;
Ils passeront sur toi comme un lourd attelage

De chevaux et de boeufs aux sabots sans pitié...

Hippolyte, ô ma soeur! tourne donc ton visage,

Toi, mon âme et mon coeur, mon tout et ma moitié,
Tourne vers moi tes yeux pleins d'azur et d'étoiles!

Pour un de ces regards charmants, baume divin,

Des plaisirs plus obscurs je lèverai les voiles,

Et je t'endormirai dans un rêve sans fin!"
Mais Hippolyte alors, levant sa jeune tête:

- "Je ne suis point ingrate et ne me repens pas,

Ma Delphine, je souffre et je suis inquiète,

Comme après un nocturne et terrible repas.
Je sens fondre sur moi de lourdes épouvantes

Et de noirs bataillons de fantômes épars,

Qui veulent me conduire en des routes mouvantes

Qu'un horizon sanglant ferme de toutes parts.
Avons-nous donc commis une action étrange?

Explique, si tu peux, mon trouble et mon effroi:

Je frissonne de peur quand tu me dis: "Mon ange!"

Et cependant je sens ma bouche aller vers toi.
Ne me regarde pas ainsi, toi, ma pensée!

Toi que j'aime à jamais, ma soeur d'élection,

Quand même tu serais un embûche dressée

Et le commencement de ma perdition!"
Delphine secouant sa crinière tragique,

Et comme trépignant sur le trépied de fer,

L'oeil fatal, répondit d'une voix despotique:

- "Qui donc devant l'amour ose parler d'enfer?
Maudit soit à jamais le rêveur inutile

Qui voulut le premier, dans sa stupidité,

S'éprenant d'un problème insoluble et stérile,

Aux choses de l'amour mêler l'honnêteté!
Celui qui veut unir dans un accord mystique

L'ombre avec la chaleur, la nuit avec le jour,

Ne chauffera jamais son corps paralytique

A ce rouge soleil que l'on nomme l'amour!
Va, si tu veux, chercher un fiancé stupide;

Cours offrir un coeur vierge à ses cruels baisers;

Et, pleine de remords et d'horreur, et livide,

Tu me rapporteras tes seins stigmatisés...
On ne peut ici-bas contenter qu'un seul maître!"

Mais l'enfant, épanchant une immense douleur,

Cria soudain: - "Je sens s'élargir dans mon être

Un abîme béant; cet abîme est mon coeur!
Brûlant comme un volcan, profond comme le vide!

Rien ne rassasiera ce monstre gémissant

Et ne rafraîchira la soif de l'Euménide

Qui, la torche à la main, le brûle jusqu'au sang.
Que nos rideaux fermés nous séparent du monde,

Et que la lassitude amène le repos!

Je veux m'anéantir dans ta gorge profonde,

Et trouver sur ton sein la fraîcheur des tombeaux!"
Descendez, descendez, lamentables victimes,

Descendez le chemin de l'enfer éternel!

Plongez au plus profond du gouffre, où tous les crimes,

Flagellés par un vent qui ne vient pas du ciel,
Bouillonnent pêle-mêle avec un bruit d'orage.

Ombres folles, courez au but de vos désirs;

Jamais vous ne pourrez assouvir votre rage,

Et votre châtiment naîtra de vos plaisirs.
Jamais un rayon frais n'éclaira vos cavernes;

Par les fentes des murs des miasmes fiévreux

Filtrent en s'enflammant ainsi que des lanternes

Et pénètrent vos corps de leurs parfums affreux.
L'âpre stérilité de votre jouissance

Altère votre soif et roidit votre peau,

Et le vent furibond de la concupiscence

Fait claquer votre chair ainsi qu'un vieux drapeau.
Lion des peuples vivants, errantes, condamnées,

A travers les déserts courez comme les loups;

Faites votre destin, âmes désordonnées,

Et fuyez l'infini que vous portez en vous!

BAUDELAIRE