Titre : Une histoire simple...

Auteur : Anrluz.

Genre : univers réel, très OOC  + yaoi & yuri

Source : Les personnages de Gundam Wing...

Notes : Duo et Heero sont frères. Quatre est l'ami de Duo. Wufei( un nouvel élève), Zechs( cousin de Lucrecia ) et Relena( agence de renseignements) sont dans la même fac et ont un prof' du nom de Kushrenada...

Couples plus ou moins sûrs : Quatre & Duo, Lucrecia & Sally...

Une histoire simple...

Chapitre 6 : Illuminations...

   La nuit était bien avancée...

   L'homme s'adossa à l'un des arbres. De là où il était, il pouvait voir la lumière dans l'appartement où il n'était pas entré... Il y avait de la lumière, des ombres, des voix... Une présence...

   Il ne voulait pas rencontrer ces gens, ces inconnus...

   Quelle étrange rencontre ! En y repensant d'ailleurs, c'était une drôle d'aventure qui venait de lui arriver aujourd'hui...

   Il venait à peine d'arriver dans cette ville. Il sortait de la gare quand un jeune homme, apparemment très pressé, le bouscula sans ménagement. N'étant pas du genre à se laisser faire et pas d'humeur paisible, il le retint par le bras.

   L'homme, ou plutôt un jeune homme blond d'une vingtaine d'années, tourna un regard bouleversé vers lui. Des larmes innondaient son visage irréel, presque angélique... Ses yeux turquoises comme un océan paradisiaque se posèrent sur lui pendant un instant qui se voulut éternité. Il bredouilla un 'désolé'. Mais ce n'est pas pour cela qu'il le lâcha, plutôt pour la lueur qu'il venait de voir passer dans son regard, une lueur de souffrance qu'il ne connaissait que trop bien...

   Ce fut sûrement pour cela que lorsque le blondinet s'enfuit de nouveau en courant, il le suivit sans vraiment le vouloir.

   Au bout d'une demi-heure de course dans la ville, ils se retrouvèrent dans un petit parc verdoyant et bien entretenu. Le blondinet chercha un endroit à l'écart, discret et tranquille et s'y installa pour pleurer toutes les larmes de son corps. Recroquevillé sur lui-même, au pied d'une haie, il lui fit penser à un tout jeune enfant apeuré. Pourtant, il lui semblait évident que la tristesse du jeune homme ne se partageait pas.

   Il ne comprenait pas vraiment pourquoi il restait là, à surveiller cet homme qu'il ne connaissait pas, à veiller sur son sommeil... Car après des heures à sangloter, voilà qu'il s'était endormi... L'homme finit par faire un choix. Il quitta le parc et décida d'y revenir plus tard. Si le jeune homme était encore là alors peut-être ferait-il quelque chose...

   Quand il revint peu après avoir dîné d'un sandwich et réservé une chambre à l'hôtel, il pensa que le blondinet serait sûrement parti... Ou bien qu'il dormirait encore, paraissant n'avoir même pas bougé... Il se trompait. En entrant dans le parc, il le croisa justement qui en sortait. Il entraperçut un visage triste sous les boucles dorées, éclairées par un ultime rayon du jour... Des cheveux couleur soleil... Un soleil ? Une lumière ?

   Il le suivit sans vraiment le vouloir. Il sentait qu'il devait le faire... Pour une lueur aperçue dans un regard d'océan...

   Le blondinet avait ralenti son allure. Il paraissait un peu moins sûr de lui et pourtant continuait à avancer dans la sombe ruelle. Il devait la traverser pour rentrer chez lui. Il ne s'était même pas rendu compte qu'on le suivait...

   D'ailleurs, son poursuivant fronça les sourcils, un curieux sentiment l'oppressant. Et avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, des silhouettes surgirent de l'ombre... Il eut juste le temps de s'arrêter... Heureusement, on n'avait pas paru le remarquer.

"- T'es qui toi ?"

   Le blondinet ne répondit pas à la voix menaçante. Il continua simplement à avancer.

"- C'est notre territoire ici, reprit la voix.

  - Péage ! Droit de péage !, s'écria une voix nasillarde."

   Un géant attrapa le bras du blondinet qui n'esquiva même pas.

"- T'as combien ?

  - ...

  - Il répond pas, l'est muet !, fit le nasillard."

   Le mystérieux suiveur voulut intervenir, mais à sa grande surprise, le blondinet ne se laissa pas faire. Il se défendit du mieux qu'il put, réussissant à mettre trois hommes à terre. Malheureusement, ils étaient trop nombreux et d'autres surgissaient, entourant leur proie.

   Devait-il intervenir ? Il hésita.

   Ce fut peut-être une seconde de trop, le jeune blondinet fut attrapé et frappé. Il réussit cependant à se dégager et à s'éloigner, mais coincé dos au mur, il n'irait pas loin. Le jeune homme dut le comprendre car il s'agenouilla... Presque résigné...

* * * * *

   Dos au mur, à bout de souffle, recroquevillé, me protégeant le visage avec mes bras, je ferme les yeux pour ne plus voir les visages sales et grimaçants. Puis...

   La douleur fulgurante sur mon avant-bras... Si mal... Je ne peux m'empêcher de crier, et frissonner dans l'attente d'un nouveau coup... Qui ne vient pas ?

   Du bruit... Je regarde...

   Était-ce une illusion ? Une illumination ?

   Cela s'était-il vraiment produit ? Cette lueur... Cet éclat...

   Deux étoiles illuminant l'obscurité... Mon néant...

   Mais pas des soleils blancs et lumineux, des soleils verts, couleur de l'espoir me redonnant vie... S'interposant entre moi et mes ennemis, les éliminant un à un, plus vite que je ne l'aurais fait, ses mouvements comme des éclairs... Jusqu'à ce qu'ils soient tous au sol, en mauvais état...

   Et la seule silhouette longue encore debout avance vers moi, je ne peux la quitter du regard. Son ombre me recouvre-t-elle ? Je ne vois que l'hypnotique éclat vert qui se penche vers moi, me frôle...

   Une larme coule sur ma joue... J'ai mal... Mal en dedans...

   Une main, ou plutôt un doigt cueille cette larme fraîchement éclose avant qu'elle ne s'évapore, puis la porte à ses lèvres...

   Goûtant la saveur de mes pleurs, les yeux se ferment une seconde et l'espoir s'envole avec eux...

   Il va toucher mon épaule. Dernier sursaut d'énergie... Je le repousse avec force, me relève et m'enfuis... Je cours, je fuis... Tant bien que mal...

   Me suit-il ?

   Je ne sais pas. Je ne l'entends pas.

   Mais je crois, je sais qu'il ne fait jamais de bruit car le silence et la nuit sont ses plus fidèles amis...

* * * * *

   La lueur solaire perçait par la vitre et apportait quelques promesses pour un nouveau jour...

   Il se sentait endolori, mais cligna des yeux en entendant un bruit étrange, puis une drôle d'odeur... Du café ? Pourtant... Qui avait pu le préparer ? Son compagnon n'était-il pas confortablement allongé contre lui ?

   Un nouveau bruit de tasses posées sur la table le persuada que, décidément, il y avait quelqu'un d'autre... Il se redressa lentement, tentant de ne pas éveiller le dormeur, mais celui-ci grogna quand la chaleur bien-aimée le quitta.

   Il regarda autoir de lui. Il reconnaissait l'endroit, c'était son appartement. Quelqu'un lui parla soudain à voix basse.

"- Ne le réveille pas... Il n'a pas beaucoup dormi.

  - Heero...

  - Café ?

  - Volontiers."

   Quatre sortit lentement de son lit et se rendit compte qu'il était presque nu. Il courut prendre son peignoir dans la salle de bain et revint s'asseoir face à Heero, une légère rougeur au visage.

"- Je... Je suis désolé pour hier, Quatre, s'excusa aussitôt Heero.   

  - Ce n'est pas ta faute...

  - Non, je veux dire... Hier matin, pour avoir été si froid avec toi.

  - Ce n'est pas grave... Ça m'a fait mal sur le coup, mais maintenant c'est passé...

  - Je... J'aimerais savoir ce que tu ressens exactement pour mon frère...

  - Je... C'est mon meilleur ami, ma seule famille... Un peu plus qu'un frère à qui je dirais tout...

  - Tu couches avec lui.

  - Oui...

  - L'aimes-tu ?

  - Pas d'amour...

  - Mais alors...

  - Je ne sais pas si Duo t'a expliqué. Mais quand on couche ensemble lui et moi, c'est purement physique. Il n'est absolument pas question de sentiments, mis à part la grande amitié qu'on a l'un pour l'autre. Ce que je veux dire, c'est qu'on couche pas ensemble par amour. Mais plutôt par besoin, quand on en a envie et puis... Parce qu'on ose pas le faire avec d'autres..."

   Les mêmes mots que Duo, les mêmes sentiments. Il n'était donc pas question d'amour entre eux. Il s'étonna d'une telle complicité entre deux amis... Une complicité si intime qu'elle allait jusqu'à la relation sexuelle... Mais sans amour réel...

   Un instant, Heero se sentit en trop à la vue de ce geste pourtant banal... Un geste qu'il n'aurait jamais vu ou interprété de la même façon auparavant...

   Duo qui se lève, passe les bras le long du cou de Quatre, se penche, l'embrasse sur la joue, lui demande s'il va bien, ce qui s'est passé, s'inquiète, prend son bras blessé... Son regard un peu soucieux...

"- Hee-chan, tu pourras lui refaire son pansement ?, demande-t-il doucement.

  - Hein... Oui..."

   Étrange...

   Quatre qui va pour servir Duo et celui-ci qui l'en empêche d'un sourire... Duo qui s'empare vivement d'un des croissants qu'il avait eu le temps d'aller chercher à la boulangerie avant leur réveil... Il le coupe en deux et oblige Quatre à en manger au moins la moitié...

   Une scène si étrange...

   Un dimanche matin comme tous les autres...

* * * * *

"- Votre café.

  - Merci."

   L'homme installé à la table ne leva même pas la tête vers le serveur. Ses pensées toutes préoccupée par une idée fixe. Il se trouvait dans un petit bar-café sympathique, à l'apparence fort discrète.

   Ce n'était pas son quartier. Il n'habitait pas par là, mais presque à l'autre bout de la ville. Alors que venait-il y faire ? Qu'y avait-il donc d'intéressant pour qu'il vienne y passer tous ses dimanches après-midi ? Était-ce par plaisir qu'il venait là ?

   Le barman lui jeta un regard rapide. L'homme était un habitué silencieux. Jamais un mot de trop, le nécessaire. Il venait tous les dimanches s'installer ici et regarder par la fenêtre. Il avait sa table de prédilection, dans un coin un peu l'écart. Il pouvait parfois rester des heures sans bouger. Le barman ne le chassait pas, l'homme offrait toujours un petit pourboire assez généreux, peut-être pour s'excuser de demeurer ici aussi longtemps sans consommer plus qu'il ne devrait.

   L'homme immobile devait avoir plus de trente ans, même s'il paraissait encore jeune. Ses vêtements, propres et nets, des costumes classiques et discrets, lui donnaient un air de cadre supérieur en vacances. Les cheveux courts, il était toujours bien peigné, jamais négligé ou vulgaire. C'était un homme qui avait de la 'classe', se plaisait à dire le serveur...

   De l'autre côté de la route se trouvait un petit terrain de sport tout ce qu'il y a de plus classique. Ce n'était pas un vrai stade, même si les joueurs de foot se plaisaient à le nommer ainsi. Il n'y avait pas de tribune, juste de petites barrières pour empêcher les spectateurs de s'approcher trop près de la pelouse de jeu. Pour les matchs importants, l'équipe se déplaçait dans le stade officiel de la ville, mais pour les entraînements, ce terrain était suffisant.

   L'entraîneur, justement, siffla l'arrêt des exercices et décida d'un petit match en divisant l'équipe en deux. Il n'y avait que vingt joueurs, mais parmi eux, quelques-uns valait bien deux joueurs. C'est pour cela que l'entraîneur les nomma chefs d'équipe. S'il les mettait tous les deux ensemble, il était certain que leur équipe gagnerait. Il fallait pimenter le jeu...

   C'était ses deux meilleurs joueurs. Otto avait la force et la volonté, Zechs la technique et la tactique. Ces deux-là étaient vraiment complémentaires sur un terrain. Ils arrivaient à se comprendre d'un regard et savaient exactement où se placer pour recevoir le ballon sans être intercepté.

   Plus d'une fois, en les mettant dans la même équipe, les autres joueurs avaient râlé de ne jamais avoir la balle. Zechs et Otto ne jouaient pas vraiment perso, mais entre un joueur banal et un excellent joueur, leur choix se faisait inconsciemment... C'était vraiment deux bons joueurs et l'entraîneur, tout en les regardant jouer, se félicita encore une fois de les avoir dans son équipe.

* * * * *

Je continue à l'envoyer sur Fanfiction ou pas ?

Parce que si elle intéresse personne ici, je vois pas pourquoi je continuerai à l'y mettre…