Après un délai énormément long, j'ai le plaisir et l'honneur de vous présenter le chapitre 5 !!!!!

Chapitre 5 : La libération

I can't eat, can't sleep

Still I hunger for you when you look at me

That face, those eyes,

All the sinful pleasures deep inside.

Teel me how, you know now, the ways and means of getting in

underneath my skin

Oh you were always my original sin.

Le lendemain matin, 2 septembre, Valentin se réveilla avec le pire mal de tête qu'il avait jamais eu. La pièce tournait, tournait, tournait.... La cheminée qui se trouvait à sa droite était maintenant au dessus de lui. Une douleur dans son dos lui apprit qu'il était tombé par terre. Il roula et se releva. Il manqua d'être précipité à terre à cause d'un vertige. Valentin releva sa manche gauche. Une cicatrice à peine distincte lui lézardait le bras gauche. Ainsi, ce n'était donc pas un cauchemar, il était réellement un mangemort. Ses yeux se portèrent sur l'horloge : 9h35. Il devait voir Drago Malefoy à 9h45. Il se dépêcha, prit les premiers vêtements qui lui tombèrent sous la main, et sortit de la pièce. Il manqua de renverser Hermione qui travaillait dans la grande salle commune, et courut hors du château.

Malefoy l'attendait près du saule cogneur.

- T'es en retard, fichu Serd…

Et il éclata de rire. Lodson se demanda un peu ce qu'il lui arrivait et regarda sa tenue. Il portait un énorme pull rouge cerise, particulièrement inadapté à la chaleur qui régnait, et un pantalon vert pomme, une chaussette jaune et une chaussette rouge et une basket au pied gauche et une sandale à l'autre.

- Bon dieu mais qu'est ce qui t'est arrivé ? ?

- Je me suis réveillé un peu en retard., répondit Valentin, renfrogné et grognon.

Malefoy partit dans un nouvel éclat de rire. Il se tenait les côtes et pleurait de rire. Valentin rougissait et se mettait en colère. Drago s'en aperçut et se calma.

- Alors qu'est ce que t'as à me dire ?, fit t il.

- T'avais raison, à propos de Rogue. Il bosse pour Dumbledore. Hier soir, il s'est précipité pour le voir, dès qu'on est rentré. D'ailleurs je comprends pas comment je suis arrivé avant lui.

- Il travaille pour Dumbledore ? Et bien notre maître va être heureux d'appendre cela. Toi et moi, on va être  célèbre, et on va monter en grade. Allez viens, on va envoyer un hiboux à mon père. A mon avis on va être convoqué bientôt. On va rire. T'imagine ? On va pouvoir faire ce qu'on veut de Rogue.

*|~*~|*

            - Louis, Louis, c'est beaucoup ce que tu me demandes là.

            - Je sais Tom, je sais.

            - Tu es sûr de ce que tu veux ?

            - Oui. Un homme contre une armée, c'est tout bénéf' pour toi.

            - Tu me demandes de me séparer d'un de mes meilleurs éléments, qui est promis à un brillant avenir.

            - Il en a un meilleur avec moi.

Louis Dellail semblait certain de son argument. Voldemort discutait un peu mais il avait déjà accepté la proposition du vampire. Dellail lui proposait une armée de vampire contre un seul homme. Qui n'était pas irremplaçable. Le Seigneur des Ténèbres avait déjà conclu un accord avec lui. La puissance nécessaire pour redevenir le sorcier le plus craint contre la promesse de ne pas toucher au monde Moldu et de le garder pour les Vampires. Le Vampire reprit :

            - Alors Tom ? Oui ou non ?

Voldemort attendit quelques secondes avant de répondre.

            - C'est oui Louis. Une armée de Vampire contre Drago Malefoy.

Le sorcier se préparait à dire autre chose mais un mangemort entra.

            - Maître ! Pardonnez moi mais vos espions de Poudlard sont ici.

            - Severus ?

            - Non, Maître. Drago et Valentin.

            - Fais les rentrer.

            - Bien.

            - Tom, je crois que je vais partir, maintenant., intervint Louis.

            - D'accord. A bientôt Louis, répondit Voldemort.

Mais Louis ne s'en alla pas. Pendant que Voldemort et Les deux espions parlaient de - il avait cru comprendre - Severus Rogue, il était allé dans le repère du sorcier sombre. Ses mains se posèrent sur la baguette de ce dernier posée sur son bureau. Il la prit dans la main gauche et exécuta une passe devant elle. Des formes blanches en sortirent et furent aspirés par la main droite du vampire.

Les fantômes des victimes de Voldemort.

Ca pourrait lui servir.

*|~*~|*

Severus Rogue était d'une humeur exécrable. Et toutes ses classes l'avait vu au petit déjeuner. Ceux qui ne l'avait pas ce jour regardait avec compassion ceux qui l'avait et, les Serpentards se disaient qu'il ne faisait pas bon être Gryffondor ce jour là. Pourtant, une Gryffondor avait été heureuse de la voir : Hermione Granger. Etant préfète en chef, elle s'asseyait avec les professeurs. Etant Gryffondor, elle s'asseyait à côté de Mc Gonagall et Valentin n'était pas là. Son siège à côté du professeur Flitwick était vide et les commentaires de Malefoy ne refroidissaient pas la salle puisqu'il n'était pas là. Hermione n'arrêtait pas de lancer des petits coups d'œil à Rogue et de temps en temps leurs yeux se rencontraient. Mais ils détournaient bien vite les yeux. A la fin du repas il se leva et passa devant elle pour sortir. Devant son regard interrogateur, il hocha la tête.

Oui, il allait bien.

Il se dirigea vers les cachots, passa le grand trou noir qui marquait leur entrée et entra dans sa classe. Dès qu'il eut passé l'entrée, une douleur sourde se mit à battre dans son bras gauche. Il saisit le médaillon et transplana.

*|~*~|*

Dumbledore sentit une drôle d'impression : un bourdonnement dans les tempes accompagné d'un sentiment d'anxiété.

Severus utilise le médaillon ? Bizarre.

Il avait un horrible pressentiment. Celui que Severus ne reviendrait pas. Comme pour le confirmer, Fumseck commença à chanter. Un chant triste, léger mais déchirant.

*|~*~|*

Iloldorr était un hibou de premier ordre. Il avait pour mission de transporter les messages de son maître, de le chérir et de lui obéir en tout point de vue. Mais Iloldorr n'aimait pas son maître. Bien sûr, il lui obéissait au doigt et à l'œil, c'était un hibou de première classe après tout. Mais il sentait qu'il n'avait pas à désobéir, car vu comment son maître punissait ses esclaves désobéissants...

Le petit hibou détestait aussi le destinataire du message. Cette chose, l'ami de son maître, possédait une beauté immense mais tout en lui était froid : les yeux, la peau, les attitudes... Et Iloldorr détestait la manière qu'avait cette chose de le regarder : comme s'il avait envie de le tuer. C'était le regard d'un prédateur.

Evidemment, Si Iloldorr avait une intelligence humaine, il aurait compris qu'il délivrait un message à un Vampire.

Louis saisit le message du hibou. Il se trouvait en Italie, à Florence, sous le Palazzo Vecchio. C'était sa demeure personnelle.

Voldemort lui demandait de venir immédiatement. Il soupira. Ce sorcier commençait à lui courir sur le système. Louis n'était pas son chien, après tout ! Que ses stupides mangemorts l'adulent, mais qu'il ne lui donne pas d'ordre ! Louis regarda Iloldorr.

            - Je te mangerais la prochaine fois, stupide volatile.

Comme s'il comprenait, le hibou émit un son effrayé et se réfugia dans un coin. Louis tendit la main vers lui et dit :

            - Ici ! Au pied ! Ton maître te tuera si tu ne m'obéis pas ! 

La menace eut son effet. Iloldorr sortit de sa cachette et monta sur le poignet du Vampire.

Louis ferma les yeux et quelques secondes plus tard, les rouvrit pour trouver Voldemort devant lui. L'homme-reptile lui sourit. Ou plutôt dévoila ses crocs dans un rictus qui, autrefois, devait être un sourire de bienvenue. Louis détailla la scène devant lui. Voldemort se tenait devant lui, Lucius Malefoy à droite derrière son maître. Quelques mètres plus loin, Quatre mangemorts, baguette levée, entouraient et surveillaient un homme agenouillé et enchaîné avec des liens magiques bleu brillant. Il était démasqué et n'avait pas la cape noire.

Mais à l'odeur, Louis pouvait dire qu'il s'agissait de Severus Rogue, celui qui avait l'odeur de Dumbledore sur lui. Et vu son état actuel, il avait dû passer un sale quart d'heure. Il avait été torturé. Il pouvait dire que cet homme avait beaucoup d'entailles sur la poitrine. Sa chemise était pleine de sang. Tout cela et la peur et la souffrance régnant dans l'air rendait Louis fou. Il se força à se concentrer sur ce que Voldemort disait.

            - Donc comme je te le disais, Louis, ce traître est à toi. Je te le donne. Fais en ce que tu veux. 

Louis approcha de Rogue et lui sourit.

            - Salut mon vieux ! Tu vas voir, dans quelques jours, tu regretteras les endoloris de Tom.

*|~*~|*

Cette fois, c'était officiel : le professeur Severus Rogue avait disparu. Cela faisait quatre jours que Dumbledore assurait ses cours, et les trois professeurs de défense commençaient à s'énerver de l'inertie et de la passivité du ministère de la Magie. Ils étaient persuadés que c'était Voldemort qu'il avait été enlevé par Voldemort, affirmation démentie par Dumbledore qui n'avait pas senti Severus utiliser son médaillon.

Chez les élèves, Rogue absent avait été un soulagement mais son enlèvement avait ensuite suscité la terreur : si Vous-Savez-Qui avait été capable d'entrer à Poudlard pour kidnapper un des professeurs les plus dangereux, il pouvait mener quand il voulait une attaque contre l'école et tous les tuer.

Harry et Ron étaient particulièrement inquiet. Ils avaient tout deux commencé des cours particuliers la veille avec les frères Rogue et ils ne tarissaient plus d'éloges sur eux. Mais comme ils disaient : ''Dommage qu'il n'y a que ce con de prof de potions pour gâcher le lot !''

Quant à Hermione, et bien, Hermione était bouleversée. Après tout, c'était dans ses bras à elle qu'il s'était réconforté, à elle qu'il avait montré ce qu'était un espion véritable. A elle qu'il avait montré ses faiblesses. Ses nuits étaient agitées. Elles bougeait, et bien souvent, elle se réveillait tremblante pour trouver Valentin Lodson à ses côtés qui la veillait. Les deux préfets devenaient de plus en plus amis et elle avait trouvé qu'ils avaient énormément de points communs.

Valentin tentait de faire parler lord Voldemort qui ne lâchait pas un mot sur l'endroit où Rogue était.

Alors, commença une recherche qui dura des mois. Le ministère avait arrêté deux semaines après la disparition mais Angus et Tulio continuait de rechercher leur frère sur l'ordre de Dumbledore. Lloyd assurait seul les cours de défense. Tous les dimanches matins, les élèves voyaient revenir les deux frères épuisés, affamés, sales. Ils secouaient la tête et bien souvent l'un d'entre s'écroulait et était transporté à l'infirmerie. L'autre restait manger et Dumbledore partait avec lui dans son bureau pour écouter le récit de la semaine. Et le lundi matin, Angus et Tulio repartaient, une détermination nouvelle dans le regard. Hermione voyait la scène de sa fenêtre. Ils avançaient jusqu'à la forêt interdite, serraient la main de Dumbledore et transplanaient. Le directeur revenait alors vers le château, le dos voûté, la tête baissée semblant plus vieux que son âge.

Pendant ces moments là, le directeur se disait que Severus, son disciple le plus prometteur, était mort et que c'était fini. Que si Voldemort était assez fort pour tuer Rogue, il n'y avait plus qu'à lui donner les clés de Poudlard. Puis il se reprenait. Non ! Severus n'était pas mort ! Il était vivant, prisonnier mais vivant.... Et aux mains du plus cruel des sorciers... Mieux valait qu'il soit mort. Il apercevait Mademoiselle Granger à sa fenêtre et redressait la tête.

Ce manège durait depuis cinq mois, on était en Janvier maintenant. Vers fin septembre, Dumbledore avait engagé un nouveau maître des potions. Qui s'était avéré le plus incapable de sa catégorie. Il était rare qu'il réussisse une potion et les élèves parlaient dans ses cours.

Hermione dormait. Comme toujours, c'était un sommeil agité. Elle rêvait.

Elle était dans la salle de potions. Un homme était devant elle. Angus. Il parlait.

            - Hermione, tu sais, je crois que je suis...

A ce point, elle tourna la tête.

            - Amoureux.

La voix qui avait prononcée cela était plus veloutée que celle d'Angus. Hermione regarda son propriétaire. Derrière elle  se trouvait Severus Rogue. Leurs corps se frôlaient. Il inclina sa tête et l'embrassa. Hermione se jeta en arrière, hors de sa portée. Le maître des potions eut un regard plein de douleur et ne se donna même pas la peine de le cacher. Il reprit :

            - Ainsi, vous avez trouvé mon petit sanctuaire. Vous êtes la première.

            - Où êtes vous, professeur ? Cela fait des mois que l'on vous cherche.

Dès qu'elle posa cette question, le visage de Severus se contracta de douleur et il tomba à genoux.

            - Je n'ai que.... très peu de temps, Miss Granger... Je suis...

Une convulsion le plaqua à terre. La jeune fille s'agenouilla à côté de lui. Il se tordait de douleur. Entre quelques gémissements, elle comprit « Florence ». Brusquement, le décor changea. Elle se trouvait dans une des serres d'herbologie. La lune brillait. Un homme était assis à un bureau. Le sien, remarqua t elle. C'était Severus. Il se leva et avança vers elle. Il était changé. Plus souple ou plus félin. C'est alors qu'elle réalisa : il avait l'allure d'un prédateur. Les yeux cruels, la démarche assuré, légèrement voûté mais élégante. Arrivé devant elle, il se redressa de toute sa taille. Elle lui arrivait sous la mâchoire. Il la saisit par les épaules, et sans rien dire ou sans qu'elle résiste, il posa les lèvres sur celles de la jeune fille.

Ses mains se promenèrent sur le corps de la jeune fille. Elle se sentait plongée dans un puit sans fond. Les lèvres du maître descendirent sur sa gorge. Hermione sentait ses dents sur sa peau. Il ne lui faisait pas mal. La Gryffondor se rendit compte qu'elle aimait ce que Rogue lui faisait. C'était à la fois doux et bestial. Mais il y avait quelque chose dont elle n'était pas consciente : Alors que Rogue mordillait son cou, la peau fendit laissant s'écouler un mince filet de sang. ( défi relevé, Vulcaine ! )

*|~*~|*

Hermione se réveilla en hurlant. Son cou lui faisait mal. Elle porta ses mains à cet endroit pour vérifier s'il n'y avait aucune trace. Puis elle se rendit compte qu'elle était dans les bras de Valentin Lodson.

            - Hermione, ça va ? Tu hurlais, je suis venu voir ce qui se passait.

            - Val, emmène moi voir Dumbledore ! S'il te plaît !

Valentin ne posa aucune question, la mit debout et tous deux partirent. Hermione se demandait si elle devait lui parler de son rêve. Non. Après tout, elle ne le connaissait que depuis 5 mois. Et à Ron et à Harry ? Non plus il se moquerait d'elle en entendant les passages « croustillants » avec Rogue. Ils se tenaient maintenant dans le bureau de Dumbledore. Sur la demande de celui-ci, Lodson quitta la pièce. Hermione raconta tout au vieil homme sans rien oublier. Il se leva, griffonna quelques mots sur un parchemin, convoqua un hibou à l'air ensommeillé qui bondit de joie quand il vit la lettre. Le hibou s'envola, emportant son chargement vers leurs destinataires.

Le lendemain matin, Angus et Tulio Rogue firent irruption au beau milieu du petit déjeuner. Tulio avait les vêtements déchirés et un entaille sur le front et son frère avait des coupures dans la lèvre et boitait.

Hermione fut convoquée dans le bureau du directeur avec Ron et Harry. Les deux frères et le professeur de défense les y attendaient. Dumbledore dit :

            - Mes enfants, nous avons de nouvelles informations quant à la localisation de Severus Rogue. C'est un mot : Florence.

            - En tout cas, pas un d'entre nous ne connaît de Florence. On avait pas de camarade qui s'appelait comme ça quand on était élève ici., fit Lloyd.

Hermione comprit brusquement pourquoi Lloyd avait été en Poufsouffle. Même s'il était courageux, intelligent et rusé, il était fondamentalement naïf. Incapable de prendre quelque chose au second degré.

            - Je crois que c'est la ville de Florence, corrigea doucement Dumbledore.

Lloyd rougit et détourna le regard.

            - Comment avez vous eu cette information ?, demanda Angus.

            - Hermione. Elle vous guidera à travers Florence. Il semblerait qu'elle soit liée spirituellement liée au professeur Rogue. Harry, tu veilleras sur elle, Ron, tu veilleras sur Harry. Lloyd veillera sur Ron. Angus et Tulio, vous délivrez Severus et vous vous chargez de ramener tout ce petit monde ici. Vous avez tous compris ?

Tout le monde opina. Les trois Rogue brûlaient d'impatience d'en découdre avec les ravisseurs de leur frère.

Ron et Harry adressèrent un regard interrogateur à Hermione mais celle-ci resta impassible, donc ils haussèrent les épaules et se concentrèrent sur leur mission : protéger Hermione.

*|~*~|*

Les cloches de Santa Maria dei Fiori, la cathédrale de Florence sonnèrent 10 coups. Il était 22 heures. Un petit groupe hétéroclite se fondait assez mal dans la population nocturne florentine. Il était composé d'un balafré aux cheveux courts, d'un homme aux cheveux longs, d'un autre blond coiffé à la brosse, deux garçons dont un roux, et une fille. Hermione passait dans les rues florentines, comme si elle connaissait la ville par cœur, pourtant elle n'y était jamais allée. Son cœur la guidait. Elle s'engagea dans la via de Calzaiuoli qui menait de la cathédrale à la Plazza della Signora où se trouvait la Palazzo Vecchio. Le palais se dressait, fier de ses 8 siècles d'existence. Hermione s'arrêta et se tourna vers le groupe. Elle souffla :

            - C'est ici.

- Ces salopards n'auraient pas pu choisir un autre endroit pour leur QG ? C'est plein d'alarmes !, grogna Angus.

            - Ouais ! confirma Harry.

            -  On pourrait entrer par les égouts ? Ou par le toit ? Ce serait peut être mieux que de tenter une approche au rez-de-chaussée., suggéra Tulio.

            - Non, fit Angus. Tu oublies les caméras, Tulio. Il y en a sur le toit. On peut effacer la mémoire des Moldus mais pas celle des caméras. Donc approche souterraine : par les égouts ! Vous ressortirez sales, puants, blessés peut être, mais vivants, je vous le garantis. Et avec Sev' ! Ca vous pose un problème majeur ?

Tout le monde fit non de a tête. Angus, leur ordonna à tous de chercher une plaque d'égout. Ron en dénicha une à côté d'une Mercedès noire. Lloyd, Tulio et Harry enlevèrent la plaque pendant que les autres faisaient le guet. Tulio, Ron et Hermione se glissèrent dans le trou. Au moment où Harry descendait, un groupe de jeune italiens visiblement ivres firent irruption derrière Angus, resté seul, le ceinturèrent et le plaquèrent au sol. Un des jeunes à l'haleine sentant le Whisky bégaya :

            - Il tuo denaro, stronzo !

Angus comprit instantanément que ces jeunes voulaient son ''fric'' et l'insultait de ''connard'' par la même occasion. Une exclamation retentit, et les jeunes s'écroulèrent par terre. Angus repoussa celui de son agresseur qui était tombé sur lui et se leva. Son sauveur, à moitié sorti du trou était Harry. Ils effacèrent la mémoire des italiens et descendirent dans l'égout. Ils avaient de l'eau glacée aux genoux et ils tremblaient de froid. Comme ils ne voulaient pas alerter les éventuels gardes de leur présence, ils ne se jetèrent pas de sort pour se réchauffer ou quelque chose comme ça. Au bout de cinq minutes, ils arrivèrent à la croisée de deux tunnels. L'un d'eux était neuf, en béton et le deuxième était en pavée à l'air anciens. Bien évidemment, ils optèrent pour le deuxième. Au bout de quelques mètres, le tunnel montant, ils marchèrent au sec. Le groupe arriva à une grille fermée à clef avec un cadenas. L'entrée du Palazzo. Hermione voulut murmurer ''Alohomora'' mais Tulio l'empêcha à temps et la disputa :

            - On se gèle le cul depuis 20 minutes à marcher dans de l'eau glacée, et toi tu voudrais foutre en l'air notre couverture en faisant ce foutu sort ? Jamais ! Déjà qu'Harry a fait de la magie dehors, on a bien de la chance de pas être mort !

Et d'un coup de pied, il défonça la grille. Tout le monde suivit Angus et Tulio ferma la marche. Ils arrivèrent dans une salle avec une porte. Angus essaya de l'ouvrir. Aussi inattendu que cela puisse paraître, la porte s'ouvrit silencieusement. Harry, Ron, Hermione, et les trois Rogue furent extrêmement surpris. Angus indiqua d'un geste de la main de ne pas faire de bruit.  Les autres inclinèrent la tête. Brutalement, Harry se rendit compte de sa situation : il était sous un Palazzo italien avec ses deux meilleures amis et ses trois professeurs de défense en train de libérer son professeur de potions. C'était cocasse. Il libérait une des personnes qu'il détestait le plus ! Et risquait la vie de ses amis, en plus !

Angus avait été surpris de voir la porte s'ouvrir : les opérations de sauvetage ne se passaient pas aussi bien, d'habitude. Peut être que les cinq mois de recherche avait endormi les soupçons de l'ennemi. Ce qu'aucun d'entre eux ne savaient, c'est qu'ils venaient de découvrir l'entrée du refuge des vampires.

La nouvelle salle était ronde, avec une escalier en colimaçon. Angus réfléchit : en montant, ils arriveraient sûrement dans le monument, donc mieux valait descendre. Il fit signe à tous de descendre les escaliers. Une autre salle pareille à la première, et cela continua pendant 5 autres étages. C'était le dernier. Hermione s'avança vers la porte d'un pas sûr. Le reste du groupe la suivit, baguette dégainée. La jeune fille indiqua la porte.

            - Il est là, murmura t elle.

Tous prirent une grande respiration, et Lloyd ouvrit, ses cousins le couvrant. Les trois jeunes faisaient le guet. Hermione entra dans le cachot suivi des Rogue, de Harry et de Ron, qui ferma la lourde porte en chêne. La porte du cachot n'avait pas été fermée. Cela voulait dire que le prisonnier était enchaîné ou qu'il ne représentait pas du tout une menace.

Severus Rogue était couché sur une paillasse dans le fond de la petite salle ronde. Les yeux fermés et à demi-assis, le maître des potions était couvert de sang séché, de coupures et de morsures. Assez étrangement, il était rasé, et en dehors du sang, tout à fait propre, ainsi que ses vêtements, qui se résumaient en fait à un pantalon.

Angus sortit une petite fiole de sa manche et la fit boire à Severus. Hermione reconnut la potion qu'elle lui avait donné quand les deux frères s'étaient battus ensembles. Les blessures de Severus présentèrent quelques signes de guérison, mais les plus profondes ne guérirent pas. Pas plus qu'il ne se réveilla. Angus fronça les sourcils.

            - Je ne comprends pas, lâcha-t-il d'une voix dégoûtée. Ca marche d'habitude. Il n'y a qu'un cas pour lequel ça ne marche pas.

            - Lequel ?, demanda Hermione.

            - Les morsures de vampire.

            - Des VAMPIRES ! ! ! s'exclama Harry.

            - Parles moins fort ! le rabroua Tulio. Ca a les oreilles fines, ces saloperies ! ! !

            - Bon, en tout cas, faut pas traîner dans le coin. Si on est repéré, on est mort., conclut Angus.

Harry et Ron levèrent Severus et le forcèrent à s'appuyer sur eux. Il ne fallait pas utiliser la magie sous peine d'éveiller l'attention des vampires.

Angus ouvrit la porte du cachot, sortit... et rentra bien vite.

            - On est repéré ! Il y a des vampires plein l'escalier !

Les deux frères barricadèrent la porte sous le regard inquiet des autres. Ils savaient tous que cela ne tiendrait pas longtemps. Hermione lança un sort de renforcement sur la porte. Des coups résonnèrent sur cette dernière. Les vampires tapaient. Une voix se fit entendre.

            - Je suis Louis Dellail, le maître de ces lieux. Je vous somme de vous rendre. Vous êtes complètement cernés, et nous allons attaquer.

            - Ouais c'est ça !, répliqua Tulio.

            - Il faut réveiller Severus ! On aura besoin de la force de tout le monde. Si deux d'entre nous doivent porter Sev', on y arrivera jamais.., fit Angus.

- Comment ?

            - J'ai une idée !, s'exclama Lloyd. Un transfert d'énergie vitale !

            - Quoi ?! , s'écrièrent Ron et Harry en choeur.

            - Quand une personne est gravement blessé, on prend la santé d'une autre personne pour la lui donner. C'est un rétablissement rapide mais qui peut avoir des séquelles psychologiques si le transféré ne supporte pas l'énergie du donneur, si il ne supporte pas la nouvelle part de personnalité apporté par cette énergie vitale, il peut devenir fou.

            - C'est exact, dit Angus. Mais il est hors de question que Tulio, Lloyd ou moi donnions la notre. On doit vous défendre, et le donneur sera affaibli.

            - Alors moi ! fit Harry.

            - Non, toi, tu peux nous aider. Et toi aussi, Ron. Vous pouvez vous battre.

            - Cela ne laisse plus que moi, dit Hermione.

            - Oui, si ça ne te gêne pas Hermione

            - Non, et puis avec un peu de chance, ça améliorera son caractère.

Les vampires recommencèrent à taper contre la porte. Lloyd ordonna à Hermione de se coucher à côté du maître des potions et de lui prendre la main. Il prononça une des plus longues incantations qu'Harry n'avait jamais entendue. Le Gryffondor vit avec stupéfaction, une lueur dorée quitter le corps de son amie, faire un arc de cercle au dessus de Rogue et lui entrer dans la poitrine. Rogue eut un sursaut. Ses blessures étaient toutes refermées. Il ouvrit les yeux pour voir ses frères et ses deux élèves les plus haïs penchés sur lui. Il sentait quelque chose dans sa main. Il regarda. La main de Miss Granger. Il la lâcha comme si elle le brûlait, un air de dégoût profond sur son visage. Il se leva, constata sa semi nudité et s'enveloppa dans la cape que lui tendait son jumeau.

Quelques minutes plus tard, tous étaient en position de combat, à part Severus et Hermione qui se tenaient derrière les autres. Les vampires défoncèrent la porte et une bataille s'engagea. Les Rogue étaient complètement furieux : ils haïssaient les vampires et se défoulaient sur eux quand ils en rencontraient. Leur haine les servait. Ils avaient transformé leurs baguettes  en pieux. Ron et Harry restaient à quelques pas derrière eux et achevaient les vampires. Hermione et Severus, quant à eux, suivaient le groupe.

Louis sentait que la bataille était perdue avant qu'elle ne commence. Il avait senti la puissance de ces sorciers quand l'un d'entre eux avait prononcé une formule dehors. De sa fenêtre, il les avait vu descendre dans l'égout. Il ne pouvait pas se permettre de perdre trop de soldats dans cette bataille perdue, alors il ordonna la retraite. Les vampires se réfugièrent dans les étages supérieurs et laissèrent passer les humains.

Lorsque ceux-ci émergèrent à l'air libre, ils poussèrent un soupir de soulagement. Ils étaient arrivés à libérer le maître des potions. Cinq minutes plus tard, ils étaient à Poudlard.

*|~*~|*

Severus passa une semaine à l'infirmerie. Cela, grâce à l'énergie vitale de Miss Granger. Le professeur passait ses journées à sentir celle-ci tenter de s'intégrer à son être qui instinctivement, se dérobait à cette attaque. Et ce fait lui provoquait de terribles douleurs dans tout le corps. Et quelque chose qui le dérangeait bien plus qu'une simple douleur. Aussi physique mais tellement plus attractif…

Albus Dumbledore vit débarquer dans son bureau un Severus Rogue aux yeux injectés de sang, aux mains tremblantes et plus pâle que d'habitude. Il comprit immédiatement que les deux énergies vitales se confrontaient.

Encore une fois…

- Albus, bon dieu, qu'est ce qui m'arrive ???

- J'aimerais vous répondre, Severus, mais je ne sais pas. Peut être une réaction allergique. L'énergie de Miss Granger devrait s'intégrer en vous parfaitement, vous êtes tellement semblables, elle et vous.

- C'est ça oui !

- Estimez vous heureux que ce ne soit pas Ronald Weasley qui est été votre fournisseur.

Severus eut un frisson à cette pensée.

- Severus, mon garçon. Vous avez toujours été quelqu'un d'intelligent. Vous connaissez les sorts de transfert. Lloyd a commis une erreur.

- Laquelle ?

- Il ne s'est jamais fait de transfert mixte. Toujours homme à homme et femme à femme. Et pour la première fois, votre cousin l'a fait. Dans un transfert homosexuel, le résultat d'une erreur est la folie. Mais dans le cas d'un transfert mixte ? Nous ne savons pas où avez-vous Hermione Granger ? Dans la peau. Peut être le résultat de cette faute est…

- Non ! Ce n'est pas ça !! Il est impossible que ce soit ça !

- Je crains que si, mon ami. Vous êtes condamné à tomber amoureux d'Hermione. Et à en souffrir car je crois qu'elle est loin de partager ce sentiment.

Rogue était assommé. Il n'avait jamais cru cela possible. Lui tomber amoureux de la mademoiselle-je-sais-tout de Gryffondor ? Il en frissonnait d'horreur. Et d'autre chose.

Albus reprit :

- Voldemort a appris que vous étiez revenu grâce à notre cher Drago Malefoy. Il y a dû y avoir entre une dispute entre lui et son ennemi.

- Louis Dellail n'est pas quelqu'un à se laisser faire. C'est pour ça que lui et Voldemort sont alliés. Il a refusé catégoriquement d'être son serviteur.

*|~*~|*

Rogue sortit du bureau de Dumbledore complètement sonné. Lui, le professeur le plus craint, le plus haï de toute l'histoire de Poudlard, obligé de tomber amoureux de quelqu'un sur qui il n'aurait jamais posé les yeux en temps normal ! C'était complètement impensable. Et déjà, il se surprenait à vouloir lui faire plaisir, à la voir sourire… Il soupira. Qu'est ce qu'il allait faire ?

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J'ai abrégé le chapitre, il devait continuer encore quelques pages. Je tiens à m'excuser auprès de mes lecteurs qui ont dû attendre longtemps pour ce chapitre. Je sais ce que c'est d'attendre la suite d'une histoire, qui ne vient pas. J'espère que ce chapitre est à la hauteur de vos attentes. La suite très prochainement.

J'espère que rien de ce que j'ai pu dire ne vous dissuadera de reviewer. Après tout, aucun auteur ne gagne d'argent à écrire des fics, alors s'il vous plaît, une review !!!!!!!

Bisous,

Ripper…

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