Chapitre 4 : Le retour à Fanélia

Au château de Van, dans la bibliothèque royale, Sora, Elise et Dryden, recherchaient ce que Van leurs avaient demandé, mais ce n'était pas concluant.

Il y avait des centaines de livres sur le sujet. En général, les prophétesses apparaissent quand vont arriver sur Gaïa. Toutes ont un point commun, elles portent toute le pento. Elle le reçoivent un peu par hasard. Des générations de femmes peuvent le porter sans que rien ne se passe. Certaines l'obtiennent par héritage, d'autres par échange, d'autres l'ont trouvé par hasard, pour d'autres c'était un présent.... A part le pendentif, elles n'ont aucun point commun.

La question se pose ensuite de savoir comment sont-elle choisies ? Là dessus, pas de réponse, elles n'ont pas de pouvoirs particuliers tels que le don de voyance.

Comment se fait la prophétie ? Tout ce que savent les habitant de Gaïa est qu'au moment de la prophétie, le pento brille de mille feux et qu'il lévite.

Comment arrivent-t-elle sur Gaïa ? La réponse est plus simple : un rêveur rêve sa venue et elles apparaissent toujours à Fanélia. Il existe un point identique sur Gaïa et la Lune des illusions. Mais ce point peut changer de place au fil des ans. Le rêveur et la prophétesse doivent se trouver au même moment sur le même point.

Concernant la question du départ, les choses se compliquent, personne ne le sait, pas même le rêveur. Beaucoup pensent qu'elles s'en vont par l'endroit d'où elles sont venues.

Au cours d'une conversation avec Van, Dryden avait appris que la jeune Elise était une magicienne et que Dilandeau était un dragon. Dryden compris alors le danger que courait la Princesse.

Il entrepris de faire des recherches personnelles sur les magiciennes. Il découvrit qu'en général, il s'agissait de femmes, il y avait très peu d'hommes magiciens. Mais tous on un signe distinctif : au creux des reins, ils portent une marque en forme de fleur, la forme et les couleurs de la marque sont différentes de l'un à l'autre. Il n'arriva pas à découvrir plus sur le sujet. Il pensa alors, qu'il devait exister une hiérarchie entre les magiciens par catégorie de pouvoirs. Il se demanda un instant en regardant Elise quel pouvait être la nature de son pouvoir et sa force magique. Elise était sur l'escabeau et elle essayait d'attraper un livre beaucoup trop haut pour elle. Dryden lui proposa de l'aider, mais trop tard, elle perdit l'équilibre et tomba droit dans les bras de Dryden, saine et sauve.

Elise était très surprise, elle s'était attendue à un grand choc, et contre toute attente elle était sécurité pour la première fois de sa vie lui sembla-t-il.

« - Pas de casse, Elise ? fit Dryden, qui la tenait toujours dans ses bras,

- Non, j'ai eu un peu peur, je suis très maladroite j'en ai peur, fit Elise en souriant légèrement.

- Tu aurais dû me demander, continua Dryden qui ne se rendait pas entièrement compte qu'il la portait toujours. Tout ce que ressentait Dryden, c'était un incroyable sentiment de bien-être. Un ange tombé du ciel voilà à quoi il pensait.

- Je n'ai rien, tu voudrais me poser, demanda Elise

- Oui, bien sûr, bredouilla Dryden en la déposant doucement sur un fauteuil. »

Elise regretta de ne plus être dans ses bras, le sentiment de sécurité et de confiance qu'elle avait ressenti avait cessé. Elise était troublée de plus en plus par la présence de Dryden, elle recherchait presque sa présence, quand il n'était plus dans la même pièce qu'elle, il lui semblait qu'elle manquait d'air. Elle se demanda alors si Dryden ressentait la même chose.

Dryden et elle s'entendaient fort bien, ils avaient énormément de points communs, il parvenait à la faire rire et à la surprendre. Elle avait remarqué que Dryden avait un don inné pour se faire des amis, il pouvait mettre n'importe qui à l'aise en quelques instants.

Mais là, pour la première fois, elle le vit embarrassé, et elle n'en connaissait pas la raison.

« - Excuse-moi de t'avoir fait peur, fit Elise

- Ce n'est rien,

- Je voulais bien faire, mais ces recherches sont désespérantes, j'avais l'espoir qu'en faisant venir une prophétesse sur Gaïa, il y aurait probablement un moyen d'éviter la réalisation de la prophétie du dragon.

- La prophétie n'est pas mauvaise en elle même, il y a même un espoir en elle, un dragon au coeur pur pourrait venir à bout de cette guerre. Le coeur de Dryden se serra quand il réalisa que cela impliquait qu'Elise devrait s'unir à quelqu'un d'autre que lui.

- Oui, c'est bien là la problème : les dragons et la magiciennes sont rares. Et pour l'instant, il n'y a qu'un exemplaire de chaque sur Gaïa. Et nous savons que la folie meurtrière de Dilandeau conduira Gaïa à sa fin.

- Nous pourrions rechercher d'autres dragons et magiciennes, proposa Dryden.

- Je dois absolument empêcher la réalisation de la prophétie, par tous les moyens, s'il n'y a pas d'autre solution tu voudrais m'aider Dryden ? demanda Elise

- Bien sûr, lui assura immédiatement Dryden, je te protégerais contre Dilandeau.

- Ce n'est pas exactement ce que je voulais dire, fit Elise d'une voix douce et calme, à un moment donné, il faudra m'aider.»

Elle avait insisté sur le dernier mot et elle regarda Dryden avec un air triste mais déterminé. Soudain, Dryden compris ce qu'elle voulait, son coeur cessa de battre un instant. Elle voulait qu'on l'aide à mourir, s'il y n'y avait pas d'autre solution, elle se sacrifierait pour éviter que la situation ne s'aggrave.

« - Je te promets, fit doucement Dryden, mais intérieurement il poursuivit, et après je me suiciderais, car après ça, je n'aurais ni la force ni la volonté de vivre, pas sans toi. Tout haut il ajouta, je le jure.

- Merci Dryden, je ne savais pas à qui je pouvais le demander, mais j'ai confiance en toi. Tu choisira pour moi. »

Elle se leva, elle le serra dans ses bras et elle déposa un baiser sur la joue de Dryden. Puis, elle sorti. Dryden pensa alors que Dilandeau n'avait pas fini de faire souffrir Gaïa, et il venait sans le vouloir trouver un moyen de le faire souffrir lui à un point qu'il ne pensait pas imaginer.

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Hitomi et Van se rendaient tous les jours au temple de la Lune Mystique. Il fallait bien maintenir une certaine apparence. Hitomi priait tous les jours au temple, elle voulait rentrer mais chaque fois qu'elle passait devant le torii détruit son espoir s'amenuisait.

Mais jamais elle ne se plaignait, Van admirait son courage et sa force de caractère. Pour occuper ses journées, Hitomi s'entraînait avec Merle au combat, elle discutait avec la vraie Grande Prêtresse , on ne sait jamais au cas où elle devait assurer une cérémonie, elle aidait dans les recherches, elle assistait au conseil royal, ou bien encore elle partait courir. Van pensait parfois qu'elle essayait de s'étourdir pour oublier.

Une semaine s'était écoulée depuis leurs départ de Field, et Van décida que c'était le bon moment pour annoncer une décision qu'il avait prise il y a une semaine : partir à la recherche de Ryu. Il convoqua ses amis en salle du conseil. Van pris la parole.

« - Nous devons rechercher Ryu, un humain chef des chimères peut être un chef pour nous aussi. J'ai envoyé aux différents Rois des ambassadeurs pour tester leurs réactions à cette idée. Mais c'est nous qui devront trouver et convaincre Ryu de nous aider. Merle et Gades irons explorer la forêt de Blu Cent, Allen et Mirana irons explorer la frontière Sud : un cargo leur sera attribué. Hitomi et moi avec l'Escaflowne, nous nous occuperons de la frontière nord. Elise et Dryden continuerons les recherches ici. Sora et Vargas gouverneront le royaume. Dans une semaine, nous nous retrouverons tous ici à Fanélia.»

Si l'idée générale fut approuvée, la répartition des groupes posa des problèmes et de vives protestations de la part de Merle et d'Allen, mais Van resta intraitable, il expliqua qu'il fallait répartir les groupes en fonction des qualités de tous et de la force de chacun. Il ajouta qu'en réfléchissant bien, ils verraient que chaque groupe était équilibré, la répartition était logique et équitable.