Chapitre 2 : Privet Drive
Privet Drive était éblouissant en cette fin d'été ensoleillé. Les petites maisons s'alignaient parfaitement dans le prolongement de la rue. Les pelouses tondues de frais étaient d'un vert presque synthétique. Les voitures parfaitement propres et entretenues faisaient étinceler leurs chromes rutilants sur des places de parking marquées d'une peinture sans tâche. Seul bémol à cette si parfaite harmonie, une cage pourvue d'une chouette blanche se balançait à la fenêtre ouverte au premier étage d'une des maisons. Cela était bizarre, étonnant, mais ça aurait été supportable si la cage avait été fermée. Mais là, bien au contraire la cage était ouverte largement si bien que la chouette aurait pu en sortir si elle l'avait voulu. Pour les passants une telle négligence et une telle bizarrerie était vraiment étonnantes, spécialement venant de la part des Dursley. Ces pauvres gens avaient, il est vrai un petit orphelin épouvantable. Un affreux garnement qui allait dans une école pour délinquants. Pauvre Monsieur et Madame Dursley. Sans doute arrivaient-ils de moins en moins à avoir d'ascendant sur cette petite crapule.
De la fenêtre ouverte, Harry regarda passer Madame Bronchu. Voyant la cage ouverte, où Hedwige dormait, Harry se dit que si Monsieur Dursley la voyait en rentrant du bureau, il ne manquerait pas d'être plus désagréable encore que d'habitude avec Harry. Il prit la cage et la posa sur une table loin de la fenêtre. Hedwige n'ouvrit qu'un ?il, réprobateur, qu'elle referma aussitôt. On était à une semaine de la rentrée. Harry était bronzé et avait l'air reposé. Il venait de rentrer. Il avait passé une grande partie des vacances chez Hermione puis au Terrier, chez Ron. La vie pour un sorcier est tout à fait agréable chez des moldus quand il s ne s'appellent pas les Dursley. Les parents d'Hermione étaient non seulement charmants mais en plus tout à fait compréhensifs vis-à-vis des sorciers. Ils découvraient, un peu plus tous les jours ce monde étranges grâce à leur fille. Harry s'étaient vu invité par Monsieur Granger qui avait été le chercher chez les Dursley. Monsieur Dursley, méfiant, avait regardé ce dentiste, a priori normal, d'un mauvais ?il une fois qu'il eut compris que sa fille était à Poudlard dans la même classe qu'Harry. Mais devant la perspective de se débarrasser de son neveu deux semaines puis trois autres quand il irait chez les fous qui avaient détruit sa cheminée électrique la dernière fois qu'ils étaient venus chercher Harry, Monsieur Dursley accepta non sans avoir grogné que Harry n'était qu'un bon à rien et qu'il fallait s'en méfier. Harry avait donc pris ses affaires et ses livres, Hermione ayant décidé qu'on travaillerait un peu malgré tout, et était parti s'installer dans la maison de campagne des Granger où Ron les avait rejoint. Pour Harry ce furent des vacances très agréables. Ron, eut des difficultés pour s'habituer au coutumes moldues mais après quelques erreurs et errements, bien compréhensibles quand on ne s'est jamais servi d'un grille pain, d'une machine à laver ou qu'on n'a jamais vu une cocotte minute, il passa d'excellents moments. Cinéma, plage, ballade à vélo et révision orchestrés par Hermione furent au programme. Les trois semaines au Terrier furent plus agréables encore du fait des parties de Quidditch et de la présence de toute la famille Weasley. Même Monsieur Weasley et Percy s'étaient débrouillés pour être là le plus souvent possible.
Harry était entouré, choyé autant qu'il se peut. Tous avaient en tête les événements épouvantables qui avaient conclu l'année scolaire précédente. Le monde des sorciers avait été secoué, les nouvelles ne restant jamais secrètes très longtemps. Certains avaient repris des habitudes qu'ils avaient oublié depuis quinze ans. D'autres se refusaient à changer quoique ce soit dans leur vie.
Harry lui essayait de faire bonne figure, mais il était torturé continuellement par le visage de Cédric, par l'expression de haine démoniaque de Voldemort, par le visage inquiet de Dumbledore et des gens qu'il aimait. Madame Weasley avait essayé de parler avec lui, une nuit où il s'était réveillé en hurlant. Mais Harry avait éludé la conversation et s'était efforcé de rassurer Madame Weasley maladroitement. Il était désolé d'être encore le centre de l'attention de tous alors qu'il avait l'impression que tout était de sa faute. Il s'était forcé à participer aux clowneries que Georges et Fred avaient préparé pour son anniversaire, mais le c?ur n'y était pas.
Il avait reçu des nouvelles de Sirius, son parrain, par hibou, le jour de son anniversaire : Cher Harry, Je te souhaite un bon anniversaire. Je sais que tu es bien entouré et bien protégé et cette pensée me réconforte. J'espère que malgré les événements récents tu passes de bonnes vacances et que tu prépares ta rentrée à Poudlard. Attention, cinquième année.Ca devient sérieux. Tu as tes buses à passer en fin d'année scolaire.Sache que je serai toujours à tes côtés même si tu ne me vois pas forcément. Tiens bon Harry. Nous nous reverrons dans l'année. Amitiés. Sirius.
Il avait reçu aussi la lettre de Poudlard qui indiquait la rentrée pour le 1er septembre. Y était joints la liste des fournitures pour les cinquièmes années et surtout un mot de McGonagall : Monsieur Potter, Dubois n'étant plus à l'école, l'équipe de quidditch n'a plus de capitaine. J'ai pensé à vous pour ce poste. Donnez-moi rapidement votre réponse par Hibou. Merci d'avance. McGonagall. Harry n'avait parlé à personne de cette proposition, même pas à Ron ou à Hermione. Il ne voulait pas être capitaine. Il avait de plus l'impression que McGonagall ne lui proposait ce poste que pour le distraire de ses sombres pensées. Il avait l'impression que tous agissaient envers lui par pitié.Insupportable. D'autant qu'il ne savait pas quoi faire. Il en avait assez de mettre les autres en péril. Pourquoi n'était-il pas un sorcier normal, ou même un simple moldu sans problème ? Mais pire, il ne se sentait pas le droit de dire ses craintes et ses souffrances même à ses meilleurs amis. Il était seul. Son parrain était trop loin et avait certainement d'autres choses en tête, lui qui était toujours pourchassé par le ministère de la Magie et les détraqueurs ; lui qui risquait de retourner à la prison d'Azkaban s'il était repris. La seule solution serait de partir loin pour éviter que sa seule présence nuise aux autres. Mais où aller ? Il pourrait rejoindre Sirius et fuir avec lui. Mais il le gênerait plus qu'autre chose. Même s'il avait maintenant quinze ans, il était loin d'être un sorcier accompli. Certes, il avait résisté à un duel avec Voldemort l'année passée, mais il ne savait même pas comment. Sans doute était-ce de la chance. Et puis il n'avait même pas été capable de protéger Cédric.
Il devait aller Chemin de Traverse le lendemain pour chercher ses affaires. C'est Hagrid qui viendrait le chercher. Ils avaient rendez-vous en face de la maison des Dursley, Dumbledore ayant souhaité qu'Hagrid ne rentre pas dans la maison des moldus pour éviter d'autres crises d'hystérie. Harry était content de revoir Hagrid, mais en même temps, il avait l'impression d'être revenu quatre ans en arrière. Dumbledore estimait sans doute qu'Harry avait besoin d'une protection rapprochée.
Chez les Dursley, rien n'avait changé. Il était toujours la personne indésirable. Dudley avait réussi à maigrir un peu grâce à une cure sévère qu'il avait suivi pendant les vacances. Depuis, il jouait au grand malade et sa mère était à son chevet constamment et répondait au moindre de ses désirs comme s'il avait été mourant. Cela avait au moins un avantage, Harry était libre de sortir comme il le voulait. En fait, il sentait bien que moins il était dans la maison, plus loin il était, plus les Dursley étaient contents.
Il était quinze heures. Harry se décida à aller se promener. Rester cloîtré dans sa chambre ne résoudrait rien. Il mis un superbe pull, cadeau des Granger, sur ses épaules et sortit. Il marcha au hasard, la tête penchée, le dos courbé, incapable de penser à autre chose qu'à ses idées noires. Au moins lorsqu'il était seul, il pouvait se laisser aller. Il n'avait pas à jouer le personnage du Harry fort, souriant. C'est sans doute pourquoi il ne remarqua pas que pendant toute sa promenade, il était l'objet d'une étroite mais discrète surveillance. Pour le pharmacien à sa vitrine, rien de bizarre à ce garçon qui déambulait dans les rues suivi par un gros chien noir, dont il ne s'occupait pas, et qu'il ne tenait même pas en laisse. Rien d'anormal non plus pour Madame Gring que ce chat, sans doute un chat de gouttière, qui avait l'air de suivre des yeux ce garçon, sagement assis sur le muret du jardin d'une maison.
Privet Drive était éblouissant en cette fin d'été ensoleillé. Les petites maisons s'alignaient parfaitement dans le prolongement de la rue. Les pelouses tondues de frais étaient d'un vert presque synthétique. Les voitures parfaitement propres et entretenues faisaient étinceler leurs chromes rutilants sur des places de parking marquées d'une peinture sans tâche. Seul bémol à cette si parfaite harmonie, une cage pourvue d'une chouette blanche se balançait à la fenêtre ouverte au premier étage d'une des maisons. Cela était bizarre, étonnant, mais ça aurait été supportable si la cage avait été fermée. Mais là, bien au contraire la cage était ouverte largement si bien que la chouette aurait pu en sortir si elle l'avait voulu. Pour les passants une telle négligence et une telle bizarrerie était vraiment étonnantes, spécialement venant de la part des Dursley. Ces pauvres gens avaient, il est vrai un petit orphelin épouvantable. Un affreux garnement qui allait dans une école pour délinquants. Pauvre Monsieur et Madame Dursley. Sans doute arrivaient-ils de moins en moins à avoir d'ascendant sur cette petite crapule.
De la fenêtre ouverte, Harry regarda passer Madame Bronchu. Voyant la cage ouverte, où Hedwige dormait, Harry se dit que si Monsieur Dursley la voyait en rentrant du bureau, il ne manquerait pas d'être plus désagréable encore que d'habitude avec Harry. Il prit la cage et la posa sur une table loin de la fenêtre. Hedwige n'ouvrit qu'un ?il, réprobateur, qu'elle referma aussitôt. On était à une semaine de la rentrée. Harry était bronzé et avait l'air reposé. Il venait de rentrer. Il avait passé une grande partie des vacances chez Hermione puis au Terrier, chez Ron. La vie pour un sorcier est tout à fait agréable chez des moldus quand il s ne s'appellent pas les Dursley. Les parents d'Hermione étaient non seulement charmants mais en plus tout à fait compréhensifs vis-à-vis des sorciers. Ils découvraient, un peu plus tous les jours ce monde étranges grâce à leur fille. Harry s'étaient vu invité par Monsieur Granger qui avait été le chercher chez les Dursley. Monsieur Dursley, méfiant, avait regardé ce dentiste, a priori normal, d'un mauvais ?il une fois qu'il eut compris que sa fille était à Poudlard dans la même classe qu'Harry. Mais devant la perspective de se débarrasser de son neveu deux semaines puis trois autres quand il irait chez les fous qui avaient détruit sa cheminée électrique la dernière fois qu'ils étaient venus chercher Harry, Monsieur Dursley accepta non sans avoir grogné que Harry n'était qu'un bon à rien et qu'il fallait s'en méfier. Harry avait donc pris ses affaires et ses livres, Hermione ayant décidé qu'on travaillerait un peu malgré tout, et était parti s'installer dans la maison de campagne des Granger où Ron les avait rejoint. Pour Harry ce furent des vacances très agréables. Ron, eut des difficultés pour s'habituer au coutumes moldues mais après quelques erreurs et errements, bien compréhensibles quand on ne s'est jamais servi d'un grille pain, d'une machine à laver ou qu'on n'a jamais vu une cocotte minute, il passa d'excellents moments. Cinéma, plage, ballade à vélo et révision orchestrés par Hermione furent au programme. Les trois semaines au Terrier furent plus agréables encore du fait des parties de Quidditch et de la présence de toute la famille Weasley. Même Monsieur Weasley et Percy s'étaient débrouillés pour être là le plus souvent possible.
Harry était entouré, choyé autant qu'il se peut. Tous avaient en tête les événements épouvantables qui avaient conclu l'année scolaire précédente. Le monde des sorciers avait été secoué, les nouvelles ne restant jamais secrètes très longtemps. Certains avaient repris des habitudes qu'ils avaient oublié depuis quinze ans. D'autres se refusaient à changer quoique ce soit dans leur vie.
Harry lui essayait de faire bonne figure, mais il était torturé continuellement par le visage de Cédric, par l'expression de haine démoniaque de Voldemort, par le visage inquiet de Dumbledore et des gens qu'il aimait. Madame Weasley avait essayé de parler avec lui, une nuit où il s'était réveillé en hurlant. Mais Harry avait éludé la conversation et s'était efforcé de rassurer Madame Weasley maladroitement. Il était désolé d'être encore le centre de l'attention de tous alors qu'il avait l'impression que tout était de sa faute. Il s'était forcé à participer aux clowneries que Georges et Fred avaient préparé pour son anniversaire, mais le c?ur n'y était pas.
Il avait reçu des nouvelles de Sirius, son parrain, par hibou, le jour de son anniversaire : Cher Harry, Je te souhaite un bon anniversaire. Je sais que tu es bien entouré et bien protégé et cette pensée me réconforte. J'espère que malgré les événements récents tu passes de bonnes vacances et que tu prépares ta rentrée à Poudlard. Attention, cinquième année.Ca devient sérieux. Tu as tes buses à passer en fin d'année scolaire.Sache que je serai toujours à tes côtés même si tu ne me vois pas forcément. Tiens bon Harry. Nous nous reverrons dans l'année. Amitiés. Sirius.
Il avait reçu aussi la lettre de Poudlard qui indiquait la rentrée pour le 1er septembre. Y était joints la liste des fournitures pour les cinquièmes années et surtout un mot de McGonagall : Monsieur Potter, Dubois n'étant plus à l'école, l'équipe de quidditch n'a plus de capitaine. J'ai pensé à vous pour ce poste. Donnez-moi rapidement votre réponse par Hibou. Merci d'avance. McGonagall. Harry n'avait parlé à personne de cette proposition, même pas à Ron ou à Hermione. Il ne voulait pas être capitaine. Il avait de plus l'impression que McGonagall ne lui proposait ce poste que pour le distraire de ses sombres pensées. Il avait l'impression que tous agissaient envers lui par pitié.Insupportable. D'autant qu'il ne savait pas quoi faire. Il en avait assez de mettre les autres en péril. Pourquoi n'était-il pas un sorcier normal, ou même un simple moldu sans problème ? Mais pire, il ne se sentait pas le droit de dire ses craintes et ses souffrances même à ses meilleurs amis. Il était seul. Son parrain était trop loin et avait certainement d'autres choses en tête, lui qui était toujours pourchassé par le ministère de la Magie et les détraqueurs ; lui qui risquait de retourner à la prison d'Azkaban s'il était repris. La seule solution serait de partir loin pour éviter que sa seule présence nuise aux autres. Mais où aller ? Il pourrait rejoindre Sirius et fuir avec lui. Mais il le gênerait plus qu'autre chose. Même s'il avait maintenant quinze ans, il était loin d'être un sorcier accompli. Certes, il avait résisté à un duel avec Voldemort l'année passée, mais il ne savait même pas comment. Sans doute était-ce de la chance. Et puis il n'avait même pas été capable de protéger Cédric.
Il devait aller Chemin de Traverse le lendemain pour chercher ses affaires. C'est Hagrid qui viendrait le chercher. Ils avaient rendez-vous en face de la maison des Dursley, Dumbledore ayant souhaité qu'Hagrid ne rentre pas dans la maison des moldus pour éviter d'autres crises d'hystérie. Harry était content de revoir Hagrid, mais en même temps, il avait l'impression d'être revenu quatre ans en arrière. Dumbledore estimait sans doute qu'Harry avait besoin d'une protection rapprochée.
Chez les Dursley, rien n'avait changé. Il était toujours la personne indésirable. Dudley avait réussi à maigrir un peu grâce à une cure sévère qu'il avait suivi pendant les vacances. Depuis, il jouait au grand malade et sa mère était à son chevet constamment et répondait au moindre de ses désirs comme s'il avait été mourant. Cela avait au moins un avantage, Harry était libre de sortir comme il le voulait. En fait, il sentait bien que moins il était dans la maison, plus loin il était, plus les Dursley étaient contents.
Il était quinze heures. Harry se décida à aller se promener. Rester cloîtré dans sa chambre ne résoudrait rien. Il mis un superbe pull, cadeau des Granger, sur ses épaules et sortit. Il marcha au hasard, la tête penchée, le dos courbé, incapable de penser à autre chose qu'à ses idées noires. Au moins lorsqu'il était seul, il pouvait se laisser aller. Il n'avait pas à jouer le personnage du Harry fort, souriant. C'est sans doute pourquoi il ne remarqua pas que pendant toute sa promenade, il était l'objet d'une étroite mais discrète surveillance. Pour le pharmacien à sa vitrine, rien de bizarre à ce garçon qui déambulait dans les rues suivi par un gros chien noir, dont il ne s'occupait pas, et qu'il ne tenait même pas en laisse. Rien d'anormal non plus pour Madame Gring que ce chat, sans doute un chat de gouttière, qui avait l'air de suivre des yeux ce garçon, sagement assis sur le muret du jardin d'une maison.
