Chapitre 5 : Disparition
La semaine qui séparait Harry de sa rentrée à Poudlard passa avec une lenteur épouvantable malgré les hiboux de Ron et Hermione. Même Fred et Georges lui avaient envoyé des nouvelles de l'avancement de leur boutique de farces et attrapes qu'ils comptaient bien ouvrir dès qu'ils le pourraient. Les Dursley n'attendaient qu'une chose : son départ. C'est donc avec joie qu'il se fit conduire à la gare par Monsieur Dursley, le lundi matin. Il devait retrouver Ron et Hermione quelque part sur le quai. Il appréhendait de se retrouver face aux autres élèves. Ce ne fut pas Ron ou Hermione qu'il vit d'abord. Il venait d'arriver voie 9 ¾, lorsqu'il se bouscula sans le faire exprès à une élève de l'école qu'il n'avait pas vu. Celle-ci se retourna : c'était Cho. Quand elle vit Harry, elle lui sourit. Bonjour Harry. Comment vas-tu ? Elle avait dit cela tout à fait normalement avec un charmant sourire auquel il était difficile de résister mais les passions des hommes comme celles des enfants sont difficiles à comprendre. Harry avait souhaité revoir Cho, il en avait même rêvé. Pourtant dès qu'il la vit, il se sentit comme affreusement coupé en deux. Une partie de lui avait envie de rester avec Cho, de lui parler, de se livrer. L'autre avait honte. Une honte impossible à supporter, impossible à contenir. Cela était d'autant plus insupportable que d'autres élèves ayant reconnu Harry s'avançaient vers lui sans doute pour lui dire bonjour. Harry n'y tenant plus tourna les talons et s'enfuit. Cho eut beau lui courir après en l'appelant d'un air de n'y rien comprendre, elle ne put pas le rattraper car à l'instant où Harry arrivait à un mur au bout du quai, il disparut comme un nuage de fumée dans un vent de tempête. Cho fut clouée sur place. La bouche ouverte elle continuait de chercher où il avait bien pu se cacher. Pourquoi a-t-il fuit ? Elle mit deux grandes minutes avant de retrouver ses esprits et elle se précipita alors vers le train et chercha quelqu'un à qui expliquer que Harry Potter venait de disparaître de la voie 9 ¾.
Ron et Hermione étaient déjà dans le train et, penchés à la fenêtre, ils cherchaient dans la foule des élèves la tête de Harry. Mais qu'est-ce qu'il fiche, commença de râler Ron pour la forme, il va finir par rater le train. Oui, c'est bizarre, ça n'est pas dans ses habitudes d'arriver en retard le jour où il peut enfin quitter son oncle sa tante, sans parler de son cousin. Il est peut-être monté dans un autre wagon, proposa Ron en tordant la bouche dans une mimique peu convaincue. Ah bon ! Tu crois qu'ils nous laisserait là sans même venir nous dire bonjour.Non, moi je pense que son oncle n'a pas pu venir le conduire et qu'il a du se débrouiller seul. Mais leur conversation fut interrompue par l'arrivée catastrophique de Neville Londubat. Ecoutez.Ecoutez-moi.Harry est. Neville avait couru et il était tellement essoufflé qu'il n'arrivait pas à parler. Hermione l'avait attrapé par le col quand il avait parlé d'Harry et elle le secouait comme un prunier. Et bien quoi.Harry. Finis donc ta phrase Neville ! Qu'est-ce qu'il a Harry ? D'abord où est-il ? Mais arrête de le secouer comme ça et laisse-le reprendre son souffle intervint Ron en posant sa main sur le bras d'Hermione qui continuait de secoué Neville. Ecoutez, finit par reprendre Neville, je viens de l'apprendre, Harry a disparu. Quoi ! s'écria Hermione qui sur le coup de l'émotion avait rattrapé Neville par le col comme si ça avait été de sa faute. Oui, tout le monde est sans dessus dessous. C'est Cho qui l'a vu en dernier. Il paraît qu'au moment où elle l'a vu, Harry est parti en courant vers le fond de la gare et qu'il a disparu, comme.comme s'il avait touché un porte-au-loin. Le souvenir du drame de l'année précédente était encore dans toutes les mémoires. Ron et Hermione se regardèrent en silence. Les préfets sont tous demandés immédiatement par le professeur McGonagall sur le quai, poursuivi Neville en regardant Hermione. Oui.J'y vais dit Hermione mais que fait McGonagall ici ? Comment ça tu y vas ? S'indigna Ron. Oui Ron, désolée, je ne l'ai encore dit à personne, mais on m'a demandé de devenir Préfète, dit Hermione en sortant de sa poche la brillante étoile que Percy avait arborait avec tant de fierté quelques année plus tôt. J'ai hésité longtemps à cause du travail que cela donne en plus. Mais maintenant je suis contente d'avoir accepté. Attendez-moi là tous les deux, je vais voir McGonagall et je reviens après. Tout en disant cela, elle s'était dirigée vers le quai. Ron qui n'en revenait toujours pas se précipita dans les couloirs pour essayer d'en savoir plus. Le train était en ébullition. Mais quelques minutes plus tard, tous les élèves remontèrent, le train s'ébranla et le voyage vers Poudlard commença. Ron fut contraint par un préfet de regagner son compartiment et d'y rester. Il lui fallut attendre une bonne demi-heure seul avec Neville qui ne semblait pas remis des nouvelles et restait prostré dans un coin de banquette. Enfin, Hermione ouvrit la porte du compartiment et se laissa tomber sur la banquette avec un soupir. Les yeux dans le vague, les bras ballants, elle paraissait avoir oublié jusqu'à la présence de Ron et Neville qui, s'étant relevés d'un coup à son arrivée, la considéraient gravement en silence, attendant qu'elle veuille bien leur donner des nouvelles. Rien, finit-elle par laisser tomber sans relever la tête, rien du tout. McGonagall nous a ordonné de faire rentrer tous les élèves dans le train et de veiller à ce qu'ils ne sortent pas de leur compartiment pendant le voyage. Elle a ajouté qu'il n'y avait rien de grave, et qu'elle s'occupait de retrouver Harry. Mais je la connaît bien, Ron.Elle était très inquiète, j'en suis sure. Hermione avait dit cela en relevant la tête et en regardant Ron droit dans les yeux. Neville, repris soudain Hermione, retourne dans ton compartiment. Tu devrais déjà y être depuis une demi heure. Devant le ton autoritaire d'Hermione, Neville s'éclipsa. Il faut prévenir Sirius, enchaîna Ron immédiatement après que la porte fut à nouveau fermée. Oui, je l'ai déjà fait, coupa Hermione. Je lui ai envoyé un mot que j'ai fait porter par un hibou que j'ai réquisitionné à un première année. Que lui est-il arrivé Hermione, demanda Ron du ton de celui qui a de la peine à retenir ses larmes. Je ne sais pas Ron.Je ne sais pas. Et c'est ce qui m'effraie le plus.
Le train continuait de rouler vers Poudlard à travers la campagne anglaise, emportant des élèves qui, avant même d'arriver, s'inquiétaient déjà de leur sort et de celui d'un certain Harry Potter.
La semaine qui séparait Harry de sa rentrée à Poudlard passa avec une lenteur épouvantable malgré les hiboux de Ron et Hermione. Même Fred et Georges lui avaient envoyé des nouvelles de l'avancement de leur boutique de farces et attrapes qu'ils comptaient bien ouvrir dès qu'ils le pourraient. Les Dursley n'attendaient qu'une chose : son départ. C'est donc avec joie qu'il se fit conduire à la gare par Monsieur Dursley, le lundi matin. Il devait retrouver Ron et Hermione quelque part sur le quai. Il appréhendait de se retrouver face aux autres élèves. Ce ne fut pas Ron ou Hermione qu'il vit d'abord. Il venait d'arriver voie 9 ¾, lorsqu'il se bouscula sans le faire exprès à une élève de l'école qu'il n'avait pas vu. Celle-ci se retourna : c'était Cho. Quand elle vit Harry, elle lui sourit. Bonjour Harry. Comment vas-tu ? Elle avait dit cela tout à fait normalement avec un charmant sourire auquel il était difficile de résister mais les passions des hommes comme celles des enfants sont difficiles à comprendre. Harry avait souhaité revoir Cho, il en avait même rêvé. Pourtant dès qu'il la vit, il se sentit comme affreusement coupé en deux. Une partie de lui avait envie de rester avec Cho, de lui parler, de se livrer. L'autre avait honte. Une honte impossible à supporter, impossible à contenir. Cela était d'autant plus insupportable que d'autres élèves ayant reconnu Harry s'avançaient vers lui sans doute pour lui dire bonjour. Harry n'y tenant plus tourna les talons et s'enfuit. Cho eut beau lui courir après en l'appelant d'un air de n'y rien comprendre, elle ne put pas le rattraper car à l'instant où Harry arrivait à un mur au bout du quai, il disparut comme un nuage de fumée dans un vent de tempête. Cho fut clouée sur place. La bouche ouverte elle continuait de chercher où il avait bien pu se cacher. Pourquoi a-t-il fuit ? Elle mit deux grandes minutes avant de retrouver ses esprits et elle se précipita alors vers le train et chercha quelqu'un à qui expliquer que Harry Potter venait de disparaître de la voie 9 ¾.
Ron et Hermione étaient déjà dans le train et, penchés à la fenêtre, ils cherchaient dans la foule des élèves la tête de Harry. Mais qu'est-ce qu'il fiche, commença de râler Ron pour la forme, il va finir par rater le train. Oui, c'est bizarre, ça n'est pas dans ses habitudes d'arriver en retard le jour où il peut enfin quitter son oncle sa tante, sans parler de son cousin. Il est peut-être monté dans un autre wagon, proposa Ron en tordant la bouche dans une mimique peu convaincue. Ah bon ! Tu crois qu'ils nous laisserait là sans même venir nous dire bonjour.Non, moi je pense que son oncle n'a pas pu venir le conduire et qu'il a du se débrouiller seul. Mais leur conversation fut interrompue par l'arrivée catastrophique de Neville Londubat. Ecoutez.Ecoutez-moi.Harry est. Neville avait couru et il était tellement essoufflé qu'il n'arrivait pas à parler. Hermione l'avait attrapé par le col quand il avait parlé d'Harry et elle le secouait comme un prunier. Et bien quoi.Harry. Finis donc ta phrase Neville ! Qu'est-ce qu'il a Harry ? D'abord où est-il ? Mais arrête de le secouer comme ça et laisse-le reprendre son souffle intervint Ron en posant sa main sur le bras d'Hermione qui continuait de secoué Neville. Ecoutez, finit par reprendre Neville, je viens de l'apprendre, Harry a disparu. Quoi ! s'écria Hermione qui sur le coup de l'émotion avait rattrapé Neville par le col comme si ça avait été de sa faute. Oui, tout le monde est sans dessus dessous. C'est Cho qui l'a vu en dernier. Il paraît qu'au moment où elle l'a vu, Harry est parti en courant vers le fond de la gare et qu'il a disparu, comme.comme s'il avait touché un porte-au-loin. Le souvenir du drame de l'année précédente était encore dans toutes les mémoires. Ron et Hermione se regardèrent en silence. Les préfets sont tous demandés immédiatement par le professeur McGonagall sur le quai, poursuivi Neville en regardant Hermione. Oui.J'y vais dit Hermione mais que fait McGonagall ici ? Comment ça tu y vas ? S'indigna Ron. Oui Ron, désolée, je ne l'ai encore dit à personne, mais on m'a demandé de devenir Préfète, dit Hermione en sortant de sa poche la brillante étoile que Percy avait arborait avec tant de fierté quelques année plus tôt. J'ai hésité longtemps à cause du travail que cela donne en plus. Mais maintenant je suis contente d'avoir accepté. Attendez-moi là tous les deux, je vais voir McGonagall et je reviens après. Tout en disant cela, elle s'était dirigée vers le quai. Ron qui n'en revenait toujours pas se précipita dans les couloirs pour essayer d'en savoir plus. Le train était en ébullition. Mais quelques minutes plus tard, tous les élèves remontèrent, le train s'ébranla et le voyage vers Poudlard commença. Ron fut contraint par un préfet de regagner son compartiment et d'y rester. Il lui fallut attendre une bonne demi-heure seul avec Neville qui ne semblait pas remis des nouvelles et restait prostré dans un coin de banquette. Enfin, Hermione ouvrit la porte du compartiment et se laissa tomber sur la banquette avec un soupir. Les yeux dans le vague, les bras ballants, elle paraissait avoir oublié jusqu'à la présence de Ron et Neville qui, s'étant relevés d'un coup à son arrivée, la considéraient gravement en silence, attendant qu'elle veuille bien leur donner des nouvelles. Rien, finit-elle par laisser tomber sans relever la tête, rien du tout. McGonagall nous a ordonné de faire rentrer tous les élèves dans le train et de veiller à ce qu'ils ne sortent pas de leur compartiment pendant le voyage. Elle a ajouté qu'il n'y avait rien de grave, et qu'elle s'occupait de retrouver Harry. Mais je la connaît bien, Ron.Elle était très inquiète, j'en suis sure. Hermione avait dit cela en relevant la tête et en regardant Ron droit dans les yeux. Neville, repris soudain Hermione, retourne dans ton compartiment. Tu devrais déjà y être depuis une demi heure. Devant le ton autoritaire d'Hermione, Neville s'éclipsa. Il faut prévenir Sirius, enchaîna Ron immédiatement après que la porte fut à nouveau fermée. Oui, je l'ai déjà fait, coupa Hermione. Je lui ai envoyé un mot que j'ai fait porter par un hibou que j'ai réquisitionné à un première année. Que lui est-il arrivé Hermione, demanda Ron du ton de celui qui a de la peine à retenir ses larmes. Je ne sais pas Ron.Je ne sais pas. Et c'est ce qui m'effraie le plus.
Le train continuait de rouler vers Poudlard à travers la campagne anglaise, emportant des élèves qui, avant même d'arriver, s'inquiétaient déjà de leur sort et de celui d'un certain Harry Potter.
