Chapitre 13 Tuer Potter

La grande salle du manoir était pleine. Il n'y avait là que les chefs. Géants, sorciers, mages noires, gobelins et autre créatures qui avaient choisies de se rallier au mal. Depuis de trop nombreuses années, ils avaient été obligé de se cacher, de pratiquer leur art noir dans le secret. Ils aspiraient tous à apparaître au grand jour, et ceux de moindre importance ou aux pouvoirs plus limités, qui attendaient dehors, étaient dans le même état d'esprit. Ils avaient tous répondu à l'appel de Voldemort. Ses fidèles mangemorts, récemment libérés d'Azkaban pour certains, avaient battu le rappel pour cet réunion de la confrérie du Crâne. Lucius Malefoy entra dans la salle et parcourut d'un regard supérieur l'assemblée. Le maître sera là dans quelques instants. Cette déclaration amena un silence pesant. Tous craignaient Voldemort. Ils avaient beau être de son côté, ils l'avaient vu trop souvent tuer, parmi ses propres troupes, des sorciers qui n'avaient pas répondu pleinement à ses exigences. Parfois, il tuait même pour se divertir. Mais la perspective du retour de leur puissance et de leur gloire était plus forte que leur peur. L'énorme porte de chêne de l'escalier tourna sur ses gonds lentement et silencieusement. Tous les regards étaient tournés de ce côté. Queudver, voûté comme un vieillard, rentra d'abord, bientôt suivi par la haute silhouette décharné de Lord Voldemort. Il était habillé d'une robe de sorcier rouge sang, qu'une cape verte brodée de motifs compliqués en fil d'argent recouvrait. Derrière lui, l'assistance devina plus qu'elle ne vit la silhouette de l'immense serpent Nagini, qui ne le quittait jamais. Voldemort monta sur une petite estrade de bois recouverte de velours noir où trônait un seul fauteuil à haut dossier sculpté. Les torchères de part et d'autre de l'estrade jetaient des lueurs fantasques sur le visage de Voldemort, accentuant encore les yeux profondément enfoncés dans leurs orbites et les traits creusés, sévères et sataniques. Un mauvais sourire vint déformer encore plus son visage et ses deux petits yeux rouges se plissèrent de contentement en voyant l'expression terrifiée de ses partisans. Mes très chers serviteurs.commença-t-il dans un ricanement guttural. Oui, mon apparence physique ne s'est guère améliorée. Encore qu'elle soit peut être plus conforme à ma personne. Il partit d'un grand rire. Dans l'assistance, seul Lucius Malefoy eut le cran de sourire. Mais je ne vous ai pas convoqué pour que vous me regardiez. J'ai retrouvé une certaine.présence, comme vous le voyez. Je compte bien l'étendre. Je sais que vous êtes là pour profiter de mon retour et que vous n'attendez ma victoire que pour retrouver votre puissance d'antan. Je donnerai à chacun ce qu'il mérite. à la fin. Il avait dit cela en dardant sur Queudver un sourire sadique. Il reste deux obstacles à la pleine réalisation de mes desseins. D'abord, réduire à rien le pouvoir de Dumbledore. Ce pauvre fou va certainement restaurer l'Ordre du Phénix comme il l'a déjà fait dans le passé.certains s'en souviendront. Il s'est entouré d'incapables, mais il reste dangereux et il nous faudra toute notre puissance pour être sûr de nous en débarrasser. Mais rassurez-vous ! Fudge ne croit pas à mon retour. Mieux, il est sûr que Dumbledore ne peut lui amener que des ennuis. Nous allons utiliser ce vieil imbécile et il nous servira sans s'en rendre compte. Il fait déjà surveiller Poudlard. Mes partisans sont partout et je saurai ainsi tout ce qu'il convient de savoir à temps pour empêcher toute surprise désagréable. Mais il reste Harry Potter ! Voldemort avait eu une grimace involontaire en prononçant ce nom. Il parcourut l'assistance du regard et. Il m'a échappé l'année dernière mais il ne le fera pas cette année. De plus, c'est avec son sang que j'ai reconstituait mon corps, et l'antique magie qui le protégeait contre moi est maintenant nulle et sans effet. La prochaine fois que monsieur Potter sortira du château, il aura une vilaine surprise. Et je ne veux pas d'échec ! ajouta Voldemort en se tournant vers Malefoy. Il n'y en aura pas maître. Nos nouveaux alliés nous soutiendront dans cette tâche, enchaîna Lucius Malefoy en désignant du bras un coin sombre de la pièce. Tous les regards se tournèrent vers une haute silhouette vêtue de noir qui s'avança alors vers l'estrade. A son approche, tous reculèrent pris d'une angoisse incontrôlable. Le détraqueur s'arrêta devant Voldemort, qui ne sembla pas gêné le moins du monde par l'abominable créature. Voici le chef des détraqueurs ajouta Lucius Malefoy avec un geste de dégout. Lui et les siens sèmeront la panique et la confusion pendant que nous agirons pour vous libérer la voie, maître. Oui.Je tuerai Potter moi-même, ajouta Voldemort avec des accents de haine incontrôlables dans la voix, et je me laverai les mains dans son sang. Cette malédiction finira avec sa mort et plus rien ne m'arrêtera. Je pendrai sa tête comme emblème de la confrérie et de ma toute puissance retrouvée. Et je le ferai aux portes mêmes de Poudlard !Vous autres. poursuivit Voldemort en regardant à nouveau vers l'assemblée silencieuse. Vous autres, avez un mois pour vous préparer pour notre bataille. Voldemort se leva et quitta la salle. Les autres firent de même. Ils rejoignirent leurs partisans pour donner les ordres pour les semaines à venir. Resté seul dans la salle, Peter Pettigrow semblait en proie à un violent combat intérieur. Il en tremblait. Qu'il agisse ou qu'il n'agisse pas, sa vie ne tenait qu'à un fil. D'un coup, il sembla avoir choisi. Il se redressa, comme mu par une volonté toute neuve, franchit la porte et s'enfonça dans la nuit.