Chapitre 17 Complot dans la nuit

Les jours suivants furent calmes. En apparence. Harry, Ron et Hermione suivaient leurs cours pendant la journée. Le soir venu, ils travaillaient leurs devoirs dans la salle commune des Gryffondors. Ce n'est que quand tout le monde, à part eux, avait été se coucher, que les trois amis partaient voir Hans, recouverts par la cape d'invisibilité et aidés par la carte du maraudeur. Ils passaient de moins en moins de nuits normales, alternant entre les visites à Sirius et celles à Hans. Ce soir là, Fred et Georges étaient en train de faire les pitres en imitant le professeur Trelawney. Ecoutez, mes chers enfants, commença Fred en prenant la voix douce et suave du professeur, les astres m'ont parlé.Ils m'ont révélé que vous alliez bientôt vous enfoncer dans un profond sommeil.Puis, voyant les cernes sous les yeux d'Harry, il ajouta : .et certains auront du mal à trouver le sommeil car ils passent leurs nuits à faire je ne sais quoi.Harry, mon enfant, j'ai vu dans les astres que si vous continuiez à vivre la nuit, vous finiriez mal.Peut-être même que vous vous endormirez pendant les cours du Professeur Rogue ! ajouta-t-il d'une voix faussement horrifiée. Mais il dort déjà en cours, renchérit Georges avec la même voix. Je l'ai vu. Dans une boule de cristal ? Non dans ma classe, poursuivit Georges d'un ton outragé. Tout le monde éclata de rire sauf Pavarti et Lavande qui, comme d'habitude, prenaient la défense du professeur qu'elles admiraient le plus. La soirée était déjà bien avancée quand nos trois amis se retrouvèrent enfin seul. On va voir Hans, ce soir, lança Ron. Oui, le pauvre, il doit s'ennuyer toute la journée tout seul sans rien à faire. Il paraît qu'il n'aura pas le droit de sortir avant la semaine prochaine parce qu'il est encore trop faible, dit Hermione. Tu parles.C'est surtout parce qu'ils ont tous peur de le voir déambuler un peu partout, ajouta Ron. C'est un moldu, dans une école de sorcier, et en plus, il a une sérieuse revanche à prendre contre tu-sais-qui. McGonagall a dit qu'il pourrait sortir dans le parc avec nous bientôt. Hagrid a dit aussi qu'il lui montrerait les animaux et qu'il lui expliquerait tout ce qu'il voudrait, dit Harry Le pauvre, ajouta Ron avec un air rieur, il ne sait pas à quoi il s'expose avec Hagrid.D'ici à ce qu'il finisse brûlé, mordu, piqué ou je ne sais quoi, par un des charmants animaux de compagnie d'Hagrid, il n'y a pas loin. Bon en attendant, je vais chercher la cape et la carte du maraudeur. Harry monta au dortoir et redescendit presque aussitôt avec la cape, lègue de son père, que Dumbledore lui avait rendu la première année qu'il était élève à Poudlard. La carte du maraudeur était un cadeau de Fred et Georges. Elle avait été fabriquée par les quatre maraudeurs, Cornedrue, Lunard, Patmol et Queudverd, alors élèves à Poudlard. Harry avait appris aussi que Cornedrue n'était autre que son père, Lunard, c'était Lupin, Patmol c'était Sirius et Queudver, c'était Peter Pettigrow, le rat de compagnie qu'avait eu Ron avant d'apprendre que c'était en fait un animagus, au service de Voldemort. Les trois amis s'apprêtaient à sortir quand le regard d'Harry se posa machinalement sur la carte. Attendez ! Regardez ça.dit Harry. Du doigt, il indiquait la carte. On y voyait le château dans son ensemble et des petits points avec noms qui représentaient les professeurs ou les élèves. Trois points marquaient Ron, Hermione et Harry dans la salle commune des Gryffondors. D'autres points indiquaient , d'autres élèves dans leur dortoir, les professeurs, Rusard, le concierge. La carte ne montrait pas, en revanche, ni la salle de l'ordre du Phénix, ni la tour où se trouvait Hans. Sans doute les maraudeurs n'avaient-ils jamais exploré ces parties secrètes du château. Mais ça n'est pas ce qui avait retenu l'attention de Harry. Il y avait d'autres points sur la carte. L'un était Drago Malefoy, près de l'entrée du bureau de Dumbledore, l'autre, celui de Crabbe, près de la porte d'entrée du château et le dernier celui de Goyle devant l'entrée de la salle commune des Gryffondor. Mais qu'est-ce qu'ils font là ceux-là ? demanda Hermione d'un air sérieux. C'est simple, répondit Ron, ils espionnent. Oui, dit Harry je pense que tu as raison Ron. Ils doivent espionner Dumbledore et la porte d'entrée pour savoir qui peut venir d'inattendu dans le château ou qui en sort. Mais pourquoi nous espionneraient-ils ? continua Hermione qui n'avait pas l'esprit vif ce soir-là. N'oublie pas que leurs pères sont tous des mangemorts, dit Ron, Harry les a vu. Ils doivent faire de l'espionnage pour le compte de tu-sais-qui. Oui, dit Harry, mais je ne vois pas à quoi cela peut leur servir. Vold.Pardon, tu-sais-qui n'osera jamais s'attaquer à Poudlard. Il a bien trop peur de Dumbledore. Justement, dit Ron, Il attend peut-être qu'il soit parti. En tout cas, ils ne vont pas traîner longtemps dans les couloirs, croyez- moi. Attendez-moi là, vous deux fit-elle sur un ton de commandement. Hermione astiqua son insigne de préfète et poussa d'une manière volontaire le tableau de la grosse dame. Elle n'avait vraiment pas l'air commode. Je trouve qu'elle ressemble de plus en plus à McGonagall, dit Harry. Non, tu exagères, dit Ron, elle est bien plus jolie.Ron s'empourpra. Je veux dire.elle n'est pas aussi vieille.elle a du caractère quoi. Harry se retenait de ne pas pouffer de rire au nez de son ami Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ? dit Ron d'un air menaçant. Si tu voyais ta tête quand tu vois Cho. Ce fut au tour d'Harry de s'empourprer. Ils se regardèrent tous les deux et éclatèrent de rire. Bon sérieusement, regarde plutôt sur la carte ce qu'il se passe, dit Ron en désignant la carte du maraudeur. Le point qui représentait Hermione fonça à l'entrée de la salle des Gryffondor. Elle s'arrêta juste où se trouvait Crabbe. Le point retourna alors vers le sous-sol. Elle fonça ensuite vers l'entrée du château où elle rentra en contact avec Goyle. Celui-ci bougea vers les cachots des Serpentard peu de temps après. Le point Hermione monta alors les escaliers et se trouva près de l'entrée du bureau de Dumbledore. Elle passa et repassa, juste devant Drago, mais celui-ci ne bougea pas. Harry et Ron virent le point représentant Hermione qui revenait vers la tour des Gryffondors. Je ne l'ai pas vu, dit Hermione en entrant. Il avait dû partir le temps que j'arrive. Harry et Ron se regardèrent sans comprendre. Comment ça tu ne l'as pas vu ? demanda Ron, tu es passée devant lui une dizaine de fois. Oui, ajouta Harry, devant l'air incrédule d'Hermione. Nous t'avons vu sur la carte du maraudeur. Je n'ai rien vu. J'ai regardé partout pourtant. De toute façon il n'y avait nul part où se cacher. Tu crois qu'il a une cape d'invisibilité comme toi Harry, demanda Ron d'un air inquiet. Peut-être, je ne sais pas. Mais il va falloir être beaucoup plus prudent s'il peut échapper à notre regard, dit Harry. Oui, mais nous, nous avons la carte du maraudeur, dit Hermione avec un demi sourire. On peut donc s'en servir pour savoir où il est, même si on ne le voit pas. Et alors ? Tu penses à quoi Hermione ? demanda Ron. Je crois que Malefoy va surprendre une conversation très secrète entre nous et que nous allons bien rire.

Drago Malefoy était embusqué près de l'entrée du bureau de Dumbledore. Il venait de voir passer Granger. Il ne supportait pas cette sang de bourbe, surtout depuis qu'elle était devenue préfète. Drago s'était juré d'utiliser sa toute nouvelle cape d'invisibilité pour lui causer les pires problèmes. Il avait obtenu de son père la permission de prendre cette cape, en échange de petits services pendant l'année, quand il serait à Poudlard. Ainsi, il devait surveillait les faits et gestes des professeurs ; spécialement de Dumbledore. Il devait avertir son père de toutes les choses inhabituelles pour une école de sorcellerie et de toutes les personnes nouvelles qui venaient à Poudlard. Drago adorait fourrer son nez dans les affaires des autres et, s'il pouvait nuire à Dumbledore, à Granger ou à Potter, il le ferait avec joie. Il était près de minuit et rien n'avait bougé dans le château depuis au moins une demi heure. Drago se disait qu'il allait partir se coucher quand il entendit un bruit de pas feutré. Il retint sa respiration. Il vit s'approcher Potter, Weasley et Granger. Ils avaient l'air aux aguets. Fais moins de bruit Ron, dit Hermione à voix basse. Si quelqu'un nous trouve ici, nous allons avoir les pires ennuis. Oui, ajouta Harry, d'autant que ce que nous faisons risque de nous faire renvoyer de Poudlard. Mais tu es sûr que les sujets d'examens des buses de fin d'année sont dans le bureau de McGonagall ? demanda Ron d'un air peu convaincu. Oui, dit Hermione, je suis préfète, je te rappelle. Et puis McGonagall m'aime bien. C'est en allant dans son bureau l'autre jour que je les ai vu. Il suffit d'y aller, d'ouvrir la porte avec le sort approprié et de recopier tranquillement les sujets. Mais si on rencontre quelqu'un, dit Harry, mal à l'aise. N'aie pas peur, j'ai fait un tour complet du château il y a une demi heure.Personne n'est dans les couloirs. Drago n'avait pas perdu une miette de cette conversation. Voilà donc comment Granger était la meilleure élève. Elle trichait. Malefoy sourit pour lui-même. Il fallait qu'il se débrouille pour les faire prendre. Il les suivit discrètement en pensant à un plan. Les trois élèves arrivèrent devant le bureau de McGonagall. Hermione lança un sortilège et ils rentrèrent. - Parfait, se dit Malefoy, j'attends qu'ils ressortent et je lance un sortilège de RUGIRE et tout le monde sera dans les couloirs. Il me suffira alors d'attirer l'attention des professeurs sur les parchemins qu'ils portent.Je dirai que j'ai surpris leur conversation et que je voulais les empêcher de tricher. Cela me vaudra en plus l'estime des professeurs. A peine avait-il fini de se dire cela que la porte du bureau de McGonagall s'ouvrit. Hermione la referma avec le sort contraire. Dans le même temps, Malefoy, qui s'était éloigné hors de vue, lança son sort.Les couloirs du château s'emplir à lors d'un effroyable vacarme, comme si toute la vaisselle de Poudlard s'était brisée sur une dalle de granit. Hermione, Harry et Ron s'arrêtèrent comme paralysés par le bruit. Au grand plaisir de Malefoy, qui s'avançait vers eux d'un air supérieur, ils avaient l'air terrifié. En une minute, les couloirs étaient plein d'élèves et les professeurs ne tardèrent pas à faire leur apparition, McGonagall en tête, suivie de près par Rogue. Mais qu'est-ce que c'est que ce bruit en pleine nuit, dit-elle, d'un air furieux en regardant alternativement Harry, Ron, Hermione et Malefoy. C'est Potter qui veut voler les sujets d'examens des buses, madame, dit Malefoy d'un air aussi gentil qu'il le pouvait. Il s'est fait aidé par Weasley et aussi par une préfète.Granger. Maintenant on sait comment elle est si forte en tout. J'ai surpris leur conversation tout à fait par hasard, hier, mentit Malefoy et j'ai voulu les empêcher de tricher. Mais il me fallait des preuves et elles sont là, dans la main de Granger. Malefoy avait dit toute sa tirade sous les yeux ébahis des professeurs et des élèves. Harry, Ron et Hermione avaient prit, quant à eux, des mines angéliques et tout aussi étonnées. Mais de quoi parlez-vous Monsieur Malefoy ? lança McGonagall. Quels sujets d'examens de buses ? Ceux qui sont dans votre bureau professeur. Granger, Potter et Weasley s'y sont introduit tout à l'heure en ouvrant la porte avec un sort d'ouverture et. Mais la porte de mon bureau n'est jamais fermée, s'emporta McGonagall, et les sujets des buses ne sont pas prêt et ne le seront pas avant la fin de l'année. De plus, c'est chaque professeur qui les gardent dans son propre bureau.Vous dites n'importe quoi Malefoy.Et vous Monsieur Potter, Monsieur Weasley et Miss Granger.Que faisiez-vous dans les couloirs à cette heure là ? Et bien, professeur, je faisais ma ronde tout à l'heure, dit Hermione, et j'ai entendu du bruit. Sans doute un élève qui se promenait dans les couloirs, mais je n'arrivais pas à le voir, comme.comme s'il était invisible. Alors je suis allée chercher deux élèves de ma maison pour m'aider dans mes recherches. Nous nous apprêtions à rentrer nous coucher quand Malefoy a jeté son stupide sortilège qui a réveillé tout le monde. McGonagall se retourna rouge de colère vers Malefoy. Monsieur Malefoy avez-vous une explication cohérente à nous fournir ? Mais regardez Professeur, Granger à les parchemins qu'elle a recopié dans votre bureau, dit Malefoy qui se sentait de plus en plus mal à l'aise. Ce sont des lettres pour mes parents que je comptai envoyer par les hiboux de l'école pendant ma ronde, mais cette histoire ne m'a pas permis de le faire, dit Hermione, en montrant les parchemins, qui effectivement étaient des lettres. En revanche Malefoy, reprit-elle, j'aimerai bien savoir ce que tu caches derrière ton dos. Et bien, Monsieur Malefoy.dit McGonagall Rouge de confusion et de rage, Malefoy fut obligé de sortir la cape qu'il essayait maladroitement de cacher derrière lui. En la voyant, les plus grands des élèves laissèrent passer un murmure d'étonnement. Je pense que vous pourrez nous donner des explications sur cet objet Malefoy reprit McGonagall. Il va de soit que je le confisque. J'enlève aussi vingt points à Serpentard et vous serez en retenue, cela va s'en dire. Et maintenant, si cela est possible, je veux que tout le monde retourne se coucher. Harry, Ron et Hermione essayaient de rester impassibles. Ils croisèrent le regard de Rogue qui les fusilla du regard. Ils avaient été trop loin. Ils retournèrent dans leur tour sous les commentaires enchantés de Fred et Georges qui ne savaient plus comment les féliciter. Harry et Ron riaient de bon c?ur, seule Hermione semblait très embêtée. Et bien, Hermione, lui dit Harry, qu'est-ce qui ne va pas ? Ton plan a marché parfaitement. Oui, mais j'ai menti à deux professeurs et j'ai fait punir un élève qui n'avait rien fait.du moins ce soir.et je suis préfète ! Hermione en avait presque les larmes aux yeux. Dis, tu ne crois pas que Malefoy nous en fait voir assez comme ça ? lança Ron d'un air dégoutté. En plus, il n'a plus sa cape d'invisibilité et ne pourra plus nuire à Poudlard. On peut donc dire que tu as fait ton devoir de préfète ajouta Ron d'un ton convaincu. Dis Ron, dit Harry avec un sourire, il va falloir qu'on arrête de fréquenter Hermione.Depuis qu'on la connaît elle est de pire en pire ! Oh Harry, arrête, répondit Hermione d'un ton autoritaire. Ron a raison. J'ai utilisé un moyen détourné pour faire mon devoir de préfète. Et elle décocha un grand sourire à Ron pendant qu'Harry éclatait de rire. Ils allèrent tous les trois se coucher et s'endormir aussitôt d'un sommeil sans rêves.