Chapitre 19 : Rentrée
Les vacances de Noël étaient terminées et les élèves avaient repris les cours. Dans la salle du professeur Filtwick, les élèves de Gryffondor et de Serdaigle suivaient ensemble les explications compliquées sur un sortilège. Vous pouvez ainsi transporter des objets encombrants qui sont envoyés dans les limbes. Vous avez ainsi les mains libres pour faire autre chose, continua le professeur Flitwick. Répéter le geste. Après quoi, vous essaieraient avec un rouleau de parchemin. Professeur, demanda Cho, cela peut-il fonctionner aussi pour une personne ou un animal ? Heu.Oui, hésita le professeur, mais la formule pour faire revenir un être vivant est compliquée et vous devez connaître précisément le nom de cet être vivant. Oh, montrez-nous professeur, s'il vous plaît, demandèrent les élèves en ch?ur. Vraisemblablement, Flitwick hésitait. Et bien, je veux bien vous montrer à la condition que vous n'essayiez pas. Si vous perdiez un être vivant dans les limbes, il serait presque impossible de le retrouver ! Bien, il me faut un volontaire. Et bien moi, je veux bien, dit Cho. Et elle s'avança vers le professeur. Le professeur Flitwick, prononça la formule en y ajoutant le nom de Cho Lang et celle-ci sembla se dissoudre dans l'air. Harry était atterré. Quand Cho s'était proposée, il avait failli crier « Oh non ! Pas toi ! », mais il s'était retenu. L'idée de voir Cho envoyée dans les limbes ne le réjouissait pas, mais il avait confiance dans le professeur Flitwick qui expliquait maintenant comment ramener Cho. Il n'y a pas de formule simple, disait-il, Ecoutez bien et regardez. Nunc Cho Lang reverti jubeo ! Cho Lang veni ! Il y eut comme une nuée de feu, et Cho apparut comme elle avait disparu. Elle semblait un peu secouée, par le voyage mais en parfaite santé. Tout les élèves applaudirent le professeur Flitwick qui eut un sourire modeste. Harry s'était précipité près de Cho et lui avait pris les mains d'un air inquiet. Ca va Cho, avait-il demandé en la regardant dans les yeux. Oui Harry, avait répondu Cho, en regagnant sa place sans qu'Harry l'ai lâchée. C'est gentil de te préoccuper de ma santé, avait-elle ajouté avec un charmant sourire. Et pendant que personne ne regardait, elle lui avait donné furtivement un petit baiser. Harry qui tenait toujours ses mains, s'était empourpré avant de bredouiller en regagnant sa place un « mais-non- mais-ce-n'est-rien-mais-c'est-normal ». Puis il s'était assis à côté de Ron, qui était le seul avec Hermione à avoir suivi la scène. Il avait un sourire si stupide et béat d'extase que Ron pouffa de rire. Ben on dit que l'amour rend bête. dit-il en poussant Harry du coude. Non mais vraiment, laissa tomber Hermione. Et sans un mot et avec la même rapidité que Cho, elle donna à Ron, un baiser discret. Harry n'avait rien vu, et Ron, eut en un instant le même sourire béat qu'Harry et ne put articuler un mot. Il se contenta de regarder Hermione comme si elle était une déesse, pendant qu'elle prenait des notes sur les explications que le professeur Flitwick recommençait à donner.
Le soir, les trois amis se retrouvèrent avec Sirius et Hans dans le petit salon habituel. Les devoirs étaient à l'ordre du jour. Hans lisait et aidait ses amis comme il le pouvait. Sirius était assis en face de la cheminée et regardait danser les flammes d'un air absent. Harry. dit Sirius. Oui, répondit-il en levant les yeux de son rouleau de parchemin. Ce soir, tu ne rentreras pas au dortoir. Pourquoi ? demanda Harry. On va quelque part ? C'est ce soir qu'aura lieu la première réunion pour l'invocation. Nous devons savoir si tu es l'héritier de Godric Gryffondor.Vous pourrez venir aussi, ajouta-t-il en regardant Ron, Hermione et Hans. Oui Hans, même toi. Eleor a dit que tu représentais les créatures non magiques du monde et que ta présence ne pourrait être que bénéfique. Mais tous les trois, vous vous tiendrez à l'écart et vous ne devrez rien dire. C'est très important. Eleor.fit Hans d'une voix rêveuse. C'est curieux, mais.ça n'est pas que je l'ai oublié, mais c'est comme si.comme si son souvenir m'échappait. Oui, ajouta Harry, c'est pareil pour moi. C'est bizarre continua Ron, moi aussi. Il y a certainement un sortilège là-dessous, dit Hermione d'une voix troublée. Comment se fait-il que nous n'ayons pas pensé à lui depuis le jour où nous l'avons vu ? Je puis vous assurer qu'Eleor pourrait être devant vous, tous les jours du matin au soir et que vous ne penseriez pas à lui s'il l'avait décidé. Il a des pouvoirs étranges.continua Sirius. Mais qui est-il ? interrogea Harry. Personne ne le sait vraiment, dit Sirius. Il est le dix septième membre de l'ordre du Phénix. Il a toujours été à Poudlard, d'après ce qu'on dit. Mais il est très difficile d'en savoir plus car il a le pouvoir de se faire oublier, y compris des sorciers confirmés. Mais, ca n'est pas un sort d'oubliette, ajouta Hermione, sinon, on ne se souviendrait plus du tout de lui. Et bien moi, je lui poserai la question, dit Hans. C'est lui qui m'a sauvé la vie.J'ai plus qu'une dette envers lui. Que va-t-il se passer ce soir ? demanda Ron en regardant Sirius. Ca vous le verrez dans une petite heure, continua Sirius. Je vous laisse finir de travailler. On se verra tout à l'heure dans la salle de l'ordre. Sirius se leva de son fauteuil et gagna la petite porte. Les quatre amis restèrent seul avec leurs interrogations. Hermione poussa tout le monde à finir le travail en attendant. Harry n'arrivait pas à se concentrer. Qu'allaient-ils faire ? Si il était l'héritier de Godric Gryffondor, il était incapable de savoir quel serait son rôle. Sans doute Dumbledore lui expliquerait-il alors. Harry ne se sentait pas à la hauteur.Mais peut-être s'apercevraient-ils que ça n'était pas lui. Qu'ils s'étaient trompés.Quel soulagement pensa Harry. Et en même temps quelle déception. Une heure s'écoula ainsi. Il était près de onze heure quand ils entendirent une voix dans leur dos qu'ils reconnurent tout de suite comme étant celle d'Eleor. Il se retournèrent vers la cheminée. Il était là. Personne ne l'avait vu entrer. Il est temps de nous mettre en route. Tout le monde vous attend. Les quatre amis avaient écouté sans un mot, comme pris dans un sort d'envoûtement. Ils suivirent Eleor quand il se leva et les conduisit à travers les couloirs, vers la salle de l'Ordre du Phénix. Quand ils y arrivèrent, ils virent les seize membres de l'ordre assis mais la table n était plus là. Tout autour de la salle, avaient été installé huit fauteuils, dans lesquelles se tenaient quatre sorciers et quatre sorcières, dont Dumbledore. Ils semblaient tous aussi âgés que lui. Des lignes rejoignaient les fauteuils formant ainsi un octogone parfait au centre duquel les membres de l'ordre entouraient un cercle dessiné par terre. Hagrid était assis sur une petite chaise à l'écart. Il fit signe à Ron, Hermione et Hans de le rejoindre et de prendre place à ses côtés sur les tabourets amenés là à cet effet. Eleor conduisit Harry au centre du cercle. Harry était rouge pivoine. Très impressionné d'être au milieu de tant de sorciers puissants, il espérait surtout ne décevoir personne.Surtout Dumbledore et Sirius. Il chercha un sourire d'encouragement mais tous avaient les yeux baissé et Eleor n'avait pas relevé son capuchon, de sorte qu'on ne distinguait pas son visage. Il amena Harry au centre du cercle et dit : Tempora patet occulta veritas.Nunc magister. Harry ne comprit pas ce qu'avait dit Eleor, mais jamais il n'aurait osé poser une question. La cérémonie était commencée, et il ne savait pas quoi faire, si du moins, il devait faire quelque chose. Le professeur Dumbledore se leva et Eleor se transforma. C'était la première fois que Harry voyait cela. La silhouette d'Eleor sembla soudain recouverte de flammes brillantes. Harry plissa les yeux. Il était presque impossible de regarder. Lentement dans une colonne de flamme se dessina la forme rouge argenté d'un oiseau. Celui-ci remonta la colonne de feu et en sortit sous la forme de Fumseck, le Phénix qu'Harry avait si souvent vue dans le bureau de Dumbledore et qui lui était venu en aide dans la chambre des secrets. Fumseck alla se poser sur le siège de Dumbledore et celui-ci prit la parole en regardant Harry avec un air bienveillant mais grave. Harry, le moment est venu. Nous allons lancer une invocation pour savoir si tu es l'héritier de Godric.Harry, lancer une invocation est une pratique dangereuse, même pour des maîtres dans l'art des sortilèges. Tu pourrais en être affecté. Acceptes-tu que nous fassions cela ? C'est toi seul qui décide, Harry et nul ici ne te tiendra rigueur de ton refus si c'est ce que tu choisis. Si tu acceptes et que tu te révèles être cet héritier que nous croyons, ta tâche sera difficile. Ta vie entière en sera modifiée et tu seras seul plus souvent que tu ne le souhaiterais. Si tu refuses, tu redeviendras juste un élève de Poudlard, un sorcier comme un autre. Tu pourras mener une vie normale et peut-être heureuse et sans problèmes. Pourquoi ma vie serait-elle difficile, demanda doucement Harry. L'héritier de Godric, l'héritier qui a accepté cette charge en sachant ce qu'il fait, s'engage moralement à défendre les valeurs que Godric Gryffondor défendait lui-même. Ce sont les mêmes valeurs que celle de ta maison Harry. Tu devras alors t'opposer comme tu l'as déjà fait à Voldemort, à ses partisans.Tu devras défendre les créatures non magiques pour qu'ils puissent vivre en paix s'ils le veulent.Tu devras veiller et chercher ton successeur parmi les jeunes sorciers et les jeunes sorcières.Ce choix t'appartient Harry et tu es maintenant en âge de pouvoir faire ce choix. Toutefois, je ne te demande pas de répondre ce soir. Tu nous dira ton choix dans une semaine, ici même, à la même heure. Tes amis sont là, et c'est vers eux que tu dois te tourner si tu doutes. Vers ton parrain aussi. N'oublie pas Harry. Seul toi peut décider et nul ne te critiquera.Sirius, ajouta Dumbledore en se tournant vers lui, pourriez-vous raccompagner Hans à sa chambre, et vous Minerva, pourriez vous ramener nos trois amis au dortoir des Gryffondor.
Les trois amis suivirent en silence le professeur McGonagall dans les couloirs sans un mot. On sentait bien que Ron mourait d'envie de parler à Harry, mais Hermione lui lançait des regards impératifs. Le professeurs McGonagall les laissa à l'entrée de la salle commune, en leur souhaitant une bonne nuit. Il était presque minuit, et la salle était vide. Qu'est-ce que tu vas faire Harry ? demanda Hermione d'une voix sérieuse. Ben il va dire oui, coupa Ron, comme si c'était tout à fait évident. Non mais vraiment, dit Hermione d'un air courroucé, tu n'as pas écouté ce qu'a dit le professeur Dumbledore.C'est grave ! C'est la vie entière d'Harry qui est concerné. Ron qui avait commencé à ouvrir un paquet de chocogrenouilles qui traîné curieusement là s'arrêta et considéra Harry et Hermione gravement. Oui, tu as raison Hermione. Excuse-moi Harry, mais tout cela est tellement fantastique. Je comprends, dit Harry avec un sourire forcé. Et je vous remercie de vous inquiéter de mon sort. Je ne sais pas ce que je vais faire. Pour l'instant, je suis mort de fatigue donc je crois que je vais aller me coucher. On en discutera demain. Oui, c'est une bonne idée, complétèrent Ron et Hermione. Je me demande pourquoi la cérémonie n'a pas eu lieu ce soir, ne pu s'empêcher d'ajouter Hermione. Sirius nous l'avait pourtant annoncé. Ni Ron, ni Harry n'entendirent cette dernière réflexion. Tous les trois regagnèrent leurs dortoirs et leur lit. Harry s'étendit, les yeux grands ouverts. Il n'avait aucunement sommeil. Depuis cinq ans, il avait été heureux en découvrant qu'il faisait parti du monde des sorciers. Il avait eu aussi de terribles épreuves, il avait vu des gens mourir.Il savait qu'il n'aurait pas de répit tant que Voldemort le traquerait mais ce soir on lui avait proposer ni plus ni moins que de renoncer à une vie normale. Harry avait espéré qu'un jour le monde serait débarrassé de Voldemort et de toutes ces horreurs et qu'il pourrait mener une vie paisible, non pas en temps que Harry Potter le célèbre sorcier, mais en temps que Harry Potter, un sorcier comme les autres. Et ce soir, Dumbledore lui demandait de choisir. Pourquoi cela m'est arrivé à moi, se demanda-t-il comme bien d'autre avant lui. Il ne pouvait pas refuser, mais en même temps, il ne voulait pas renoncer à sa vie. Il ne savait pas, il ne savait plus. Il s'endormit la tête pleine de questions sans réponses. De l'autre côté du château, Hans se posait les mêmes questions. Quel sens avait sa vie maintenant ? Que devait-il faire ? Lui aussi finit par s'endormir d'un sommeil peuplé de cauchemars, de feu, de géants, de mort. A quelques kilomètre de là, Queudver assistait aux préparatifs des mangemorts. Ils interviendraient bientôt. Bien plus tôt que tout le monde pensait.
Les vacances de Noël étaient terminées et les élèves avaient repris les cours. Dans la salle du professeur Filtwick, les élèves de Gryffondor et de Serdaigle suivaient ensemble les explications compliquées sur un sortilège. Vous pouvez ainsi transporter des objets encombrants qui sont envoyés dans les limbes. Vous avez ainsi les mains libres pour faire autre chose, continua le professeur Flitwick. Répéter le geste. Après quoi, vous essaieraient avec un rouleau de parchemin. Professeur, demanda Cho, cela peut-il fonctionner aussi pour une personne ou un animal ? Heu.Oui, hésita le professeur, mais la formule pour faire revenir un être vivant est compliquée et vous devez connaître précisément le nom de cet être vivant. Oh, montrez-nous professeur, s'il vous plaît, demandèrent les élèves en ch?ur. Vraisemblablement, Flitwick hésitait. Et bien, je veux bien vous montrer à la condition que vous n'essayiez pas. Si vous perdiez un être vivant dans les limbes, il serait presque impossible de le retrouver ! Bien, il me faut un volontaire. Et bien moi, je veux bien, dit Cho. Et elle s'avança vers le professeur. Le professeur Flitwick, prononça la formule en y ajoutant le nom de Cho Lang et celle-ci sembla se dissoudre dans l'air. Harry était atterré. Quand Cho s'était proposée, il avait failli crier « Oh non ! Pas toi ! », mais il s'était retenu. L'idée de voir Cho envoyée dans les limbes ne le réjouissait pas, mais il avait confiance dans le professeur Flitwick qui expliquait maintenant comment ramener Cho. Il n'y a pas de formule simple, disait-il, Ecoutez bien et regardez. Nunc Cho Lang reverti jubeo ! Cho Lang veni ! Il y eut comme une nuée de feu, et Cho apparut comme elle avait disparu. Elle semblait un peu secouée, par le voyage mais en parfaite santé. Tout les élèves applaudirent le professeur Flitwick qui eut un sourire modeste. Harry s'était précipité près de Cho et lui avait pris les mains d'un air inquiet. Ca va Cho, avait-il demandé en la regardant dans les yeux. Oui Harry, avait répondu Cho, en regagnant sa place sans qu'Harry l'ai lâchée. C'est gentil de te préoccuper de ma santé, avait-elle ajouté avec un charmant sourire. Et pendant que personne ne regardait, elle lui avait donné furtivement un petit baiser. Harry qui tenait toujours ses mains, s'était empourpré avant de bredouiller en regagnant sa place un « mais-non- mais-ce-n'est-rien-mais-c'est-normal ». Puis il s'était assis à côté de Ron, qui était le seul avec Hermione à avoir suivi la scène. Il avait un sourire si stupide et béat d'extase que Ron pouffa de rire. Ben on dit que l'amour rend bête. dit-il en poussant Harry du coude. Non mais vraiment, laissa tomber Hermione. Et sans un mot et avec la même rapidité que Cho, elle donna à Ron, un baiser discret. Harry n'avait rien vu, et Ron, eut en un instant le même sourire béat qu'Harry et ne put articuler un mot. Il se contenta de regarder Hermione comme si elle était une déesse, pendant qu'elle prenait des notes sur les explications que le professeur Flitwick recommençait à donner.
Le soir, les trois amis se retrouvèrent avec Sirius et Hans dans le petit salon habituel. Les devoirs étaient à l'ordre du jour. Hans lisait et aidait ses amis comme il le pouvait. Sirius était assis en face de la cheminée et regardait danser les flammes d'un air absent. Harry. dit Sirius. Oui, répondit-il en levant les yeux de son rouleau de parchemin. Ce soir, tu ne rentreras pas au dortoir. Pourquoi ? demanda Harry. On va quelque part ? C'est ce soir qu'aura lieu la première réunion pour l'invocation. Nous devons savoir si tu es l'héritier de Godric Gryffondor.Vous pourrez venir aussi, ajouta-t-il en regardant Ron, Hermione et Hans. Oui Hans, même toi. Eleor a dit que tu représentais les créatures non magiques du monde et que ta présence ne pourrait être que bénéfique. Mais tous les trois, vous vous tiendrez à l'écart et vous ne devrez rien dire. C'est très important. Eleor.fit Hans d'une voix rêveuse. C'est curieux, mais.ça n'est pas que je l'ai oublié, mais c'est comme si.comme si son souvenir m'échappait. Oui, ajouta Harry, c'est pareil pour moi. C'est bizarre continua Ron, moi aussi. Il y a certainement un sortilège là-dessous, dit Hermione d'une voix troublée. Comment se fait-il que nous n'ayons pas pensé à lui depuis le jour où nous l'avons vu ? Je puis vous assurer qu'Eleor pourrait être devant vous, tous les jours du matin au soir et que vous ne penseriez pas à lui s'il l'avait décidé. Il a des pouvoirs étranges.continua Sirius. Mais qui est-il ? interrogea Harry. Personne ne le sait vraiment, dit Sirius. Il est le dix septième membre de l'ordre du Phénix. Il a toujours été à Poudlard, d'après ce qu'on dit. Mais il est très difficile d'en savoir plus car il a le pouvoir de se faire oublier, y compris des sorciers confirmés. Mais, ca n'est pas un sort d'oubliette, ajouta Hermione, sinon, on ne se souviendrait plus du tout de lui. Et bien moi, je lui poserai la question, dit Hans. C'est lui qui m'a sauvé la vie.J'ai plus qu'une dette envers lui. Que va-t-il se passer ce soir ? demanda Ron en regardant Sirius. Ca vous le verrez dans une petite heure, continua Sirius. Je vous laisse finir de travailler. On se verra tout à l'heure dans la salle de l'ordre. Sirius se leva de son fauteuil et gagna la petite porte. Les quatre amis restèrent seul avec leurs interrogations. Hermione poussa tout le monde à finir le travail en attendant. Harry n'arrivait pas à se concentrer. Qu'allaient-ils faire ? Si il était l'héritier de Godric Gryffondor, il était incapable de savoir quel serait son rôle. Sans doute Dumbledore lui expliquerait-il alors. Harry ne se sentait pas à la hauteur.Mais peut-être s'apercevraient-ils que ça n'était pas lui. Qu'ils s'étaient trompés.Quel soulagement pensa Harry. Et en même temps quelle déception. Une heure s'écoula ainsi. Il était près de onze heure quand ils entendirent une voix dans leur dos qu'ils reconnurent tout de suite comme étant celle d'Eleor. Il se retournèrent vers la cheminée. Il était là. Personne ne l'avait vu entrer. Il est temps de nous mettre en route. Tout le monde vous attend. Les quatre amis avaient écouté sans un mot, comme pris dans un sort d'envoûtement. Ils suivirent Eleor quand il se leva et les conduisit à travers les couloirs, vers la salle de l'Ordre du Phénix. Quand ils y arrivèrent, ils virent les seize membres de l'ordre assis mais la table n était plus là. Tout autour de la salle, avaient été installé huit fauteuils, dans lesquelles se tenaient quatre sorciers et quatre sorcières, dont Dumbledore. Ils semblaient tous aussi âgés que lui. Des lignes rejoignaient les fauteuils formant ainsi un octogone parfait au centre duquel les membres de l'ordre entouraient un cercle dessiné par terre. Hagrid était assis sur une petite chaise à l'écart. Il fit signe à Ron, Hermione et Hans de le rejoindre et de prendre place à ses côtés sur les tabourets amenés là à cet effet. Eleor conduisit Harry au centre du cercle. Harry était rouge pivoine. Très impressionné d'être au milieu de tant de sorciers puissants, il espérait surtout ne décevoir personne.Surtout Dumbledore et Sirius. Il chercha un sourire d'encouragement mais tous avaient les yeux baissé et Eleor n'avait pas relevé son capuchon, de sorte qu'on ne distinguait pas son visage. Il amena Harry au centre du cercle et dit : Tempora patet occulta veritas.Nunc magister. Harry ne comprit pas ce qu'avait dit Eleor, mais jamais il n'aurait osé poser une question. La cérémonie était commencée, et il ne savait pas quoi faire, si du moins, il devait faire quelque chose. Le professeur Dumbledore se leva et Eleor se transforma. C'était la première fois que Harry voyait cela. La silhouette d'Eleor sembla soudain recouverte de flammes brillantes. Harry plissa les yeux. Il était presque impossible de regarder. Lentement dans une colonne de flamme se dessina la forme rouge argenté d'un oiseau. Celui-ci remonta la colonne de feu et en sortit sous la forme de Fumseck, le Phénix qu'Harry avait si souvent vue dans le bureau de Dumbledore et qui lui était venu en aide dans la chambre des secrets. Fumseck alla se poser sur le siège de Dumbledore et celui-ci prit la parole en regardant Harry avec un air bienveillant mais grave. Harry, le moment est venu. Nous allons lancer une invocation pour savoir si tu es l'héritier de Godric.Harry, lancer une invocation est une pratique dangereuse, même pour des maîtres dans l'art des sortilèges. Tu pourrais en être affecté. Acceptes-tu que nous fassions cela ? C'est toi seul qui décide, Harry et nul ici ne te tiendra rigueur de ton refus si c'est ce que tu choisis. Si tu acceptes et que tu te révèles être cet héritier que nous croyons, ta tâche sera difficile. Ta vie entière en sera modifiée et tu seras seul plus souvent que tu ne le souhaiterais. Si tu refuses, tu redeviendras juste un élève de Poudlard, un sorcier comme un autre. Tu pourras mener une vie normale et peut-être heureuse et sans problèmes. Pourquoi ma vie serait-elle difficile, demanda doucement Harry. L'héritier de Godric, l'héritier qui a accepté cette charge en sachant ce qu'il fait, s'engage moralement à défendre les valeurs que Godric Gryffondor défendait lui-même. Ce sont les mêmes valeurs que celle de ta maison Harry. Tu devras alors t'opposer comme tu l'as déjà fait à Voldemort, à ses partisans.Tu devras défendre les créatures non magiques pour qu'ils puissent vivre en paix s'ils le veulent.Tu devras veiller et chercher ton successeur parmi les jeunes sorciers et les jeunes sorcières.Ce choix t'appartient Harry et tu es maintenant en âge de pouvoir faire ce choix. Toutefois, je ne te demande pas de répondre ce soir. Tu nous dira ton choix dans une semaine, ici même, à la même heure. Tes amis sont là, et c'est vers eux que tu dois te tourner si tu doutes. Vers ton parrain aussi. N'oublie pas Harry. Seul toi peut décider et nul ne te critiquera.Sirius, ajouta Dumbledore en se tournant vers lui, pourriez-vous raccompagner Hans à sa chambre, et vous Minerva, pourriez vous ramener nos trois amis au dortoir des Gryffondor.
Les trois amis suivirent en silence le professeur McGonagall dans les couloirs sans un mot. On sentait bien que Ron mourait d'envie de parler à Harry, mais Hermione lui lançait des regards impératifs. Le professeurs McGonagall les laissa à l'entrée de la salle commune, en leur souhaitant une bonne nuit. Il était presque minuit, et la salle était vide. Qu'est-ce que tu vas faire Harry ? demanda Hermione d'une voix sérieuse. Ben il va dire oui, coupa Ron, comme si c'était tout à fait évident. Non mais vraiment, dit Hermione d'un air courroucé, tu n'as pas écouté ce qu'a dit le professeur Dumbledore.C'est grave ! C'est la vie entière d'Harry qui est concerné. Ron qui avait commencé à ouvrir un paquet de chocogrenouilles qui traîné curieusement là s'arrêta et considéra Harry et Hermione gravement. Oui, tu as raison Hermione. Excuse-moi Harry, mais tout cela est tellement fantastique. Je comprends, dit Harry avec un sourire forcé. Et je vous remercie de vous inquiéter de mon sort. Je ne sais pas ce que je vais faire. Pour l'instant, je suis mort de fatigue donc je crois que je vais aller me coucher. On en discutera demain. Oui, c'est une bonne idée, complétèrent Ron et Hermione. Je me demande pourquoi la cérémonie n'a pas eu lieu ce soir, ne pu s'empêcher d'ajouter Hermione. Sirius nous l'avait pourtant annoncé. Ni Ron, ni Harry n'entendirent cette dernière réflexion. Tous les trois regagnèrent leurs dortoirs et leur lit. Harry s'étendit, les yeux grands ouverts. Il n'avait aucunement sommeil. Depuis cinq ans, il avait été heureux en découvrant qu'il faisait parti du monde des sorciers. Il avait eu aussi de terribles épreuves, il avait vu des gens mourir.Il savait qu'il n'aurait pas de répit tant que Voldemort le traquerait mais ce soir on lui avait proposer ni plus ni moins que de renoncer à une vie normale. Harry avait espéré qu'un jour le monde serait débarrassé de Voldemort et de toutes ces horreurs et qu'il pourrait mener une vie paisible, non pas en temps que Harry Potter le célèbre sorcier, mais en temps que Harry Potter, un sorcier comme les autres. Et ce soir, Dumbledore lui demandait de choisir. Pourquoi cela m'est arrivé à moi, se demanda-t-il comme bien d'autre avant lui. Il ne pouvait pas refuser, mais en même temps, il ne voulait pas renoncer à sa vie. Il ne savait pas, il ne savait plus. Il s'endormit la tête pleine de questions sans réponses. De l'autre côté du château, Hans se posait les mêmes questions. Quel sens avait sa vie maintenant ? Que devait-il faire ? Lui aussi finit par s'endormir d'un sommeil peuplé de cauchemars, de feu, de géants, de mort. A quelques kilomètre de là, Queudver assistait aux préparatifs des mangemorts. Ils interviendraient bientôt. Bien plus tôt que tout le monde pensait.
