Chapitre 20 Sortie

Le lendemain, les élèves avaient rendez-vous à Près au Lard. Harry, Ron et Hermione avaient décidé d'emmener Hans avec eux et comme personne ne semblait s'y opposer, il avait été décidé que Hans les attendrait à l'entrée du village. C'est Hagrid qui le conduirait et resterait avec lui jusqu'à ce que Ron Hermione et Harry le rejoignent. Les trois amis quittèrent le château en début d'après-midi. Ils croisèrent Malefoy à la sortie. Celui-ci leur jeta un mauvais sourire avant de se détourner sans un mot vers le village. Et bien, il est beaucoup plus discret depuis qu'il a voulu nous accuser de tricher, dit Ron en souriant. Il n'ose plus s'attaquer à la terrible préfète Hermione, ajouta-t-il avec un sourire angélique pour Hermione. Ron, ne te moque pas de moi, répondit Hermione. Tu risque de le payer cher sinon. Bonjour vous trois !dirent deux voix derrière eux. Fred et Georges s'avançaient vers eux avec leur air de conspirateurs. Bonjour Fred, bonjour Georges, dit Harry. Vous n'oubliez pas l'entraînement spécial pour le prochain match contre les Serpentards. Non, oh capitaine bien aimé.Vos deux humbles batteurs vont battre tous les cognards et peut-être même quelques adversaires comme.un attrapeur puant et sautant comme une fouine. L'allusion de Georges aux mésaventures de Drago l'année précédente les fit rire tous les cinq. Il faudra être bon, ajouta Harry. Ils ont une bonne équipe. Oui, ajouta Hermione, vous n'avez pas intérêt à faire les guignols. A vos ordres ! Préfète, Madame.dirent en ch?ur Fred et Georges en se mettant au garde à vous devant Hermione. Ron était mort de rire, mais il effaça son sourire sur un regard noir d'Hermione. Décidément, pensa Harry, c'est deux là sont fait pour s'entendre. Ils continuèrent ensemble vers Près au Lard et se séparèrent à l'entrée. Il y avait un monde fou et Harry, Ron et Hermione eurent du mal à retrouver Hagrid malgré sa taille impressionnante . Ah, Harry, Ron , Hermione, vous êtes là, dit le géant en les voyant approcher. Je vous confie Hans. Vous le ramènerez au château en passant par l'entrée des elfes de maison. Je dois aller dans la forêt interdite maintenant. Dans la forêt interdite ? dit Ron que le souvenir des araignées géantes hantait toujours. Oui, dit Hagrid. Firentz a demandé à me voir. Je ne sais pas pourquoi, mais je préfère ne pas attendre. Il est rare qu'un centaure cherche à voir un humain et il y a toujours une bonne raison à cela. Pourquoi n'y êtes vous pas allé avant, demanda Hermione. C'est que je viens juste de recevoir un mot par hibou. Les centaures écrivent et utilisent des hiboux ? s'étonna Ron. Et bien, c'est la première fois que cela m'arrive, mais il faut croire que oui, laissa tombé Hagrid qui n'avait pas pensé à cela avant. Faites attention à vous, ne put s'empêcher de dire Harry. Pourquoi ? reprit Hagrid d'un air étonné, je connais Firentz depuis des années.Il n'y a aucun risque.Allez, ne revenez pas trop tard et ne faites pas de bêtises, dit Hagrid en tournant les talons vers Poudlard. C'est bizarre cette histoire de Hibou, dit Hermione. Les centaure n'écrivent jamais de lettre. Oui, mais que peut-on y faire ? demanda Ron Je vous propose qu'on fasse un petit tour dans le village et qu'on rentre au château juste après pour aller voir Hagrid, dit Harry qui avait comme un mauvais pressentiment. Oui, c'est une idée, dit Hans, d'autant que je suis déjà venu à Près au Lard avec Harry pendant les vacances. Je connais déjà tout de votre village, ajouta-t-il d'un air moqueur. Tu cherches la bagarre pauvre moldu ? dit Harry avec un sourire en montrant les poings. Ils partirent tous les quatre d'un fou rire et se glissèrent dans la foule des élèves et commencèrent alors le tour des magasins en s'arrêtant longtemps chez Honeydukes. Ils décidèrent de partir moins d'une heure après, alors qu'ils étaient en train de finir une bière au beurre, attablé à l'auberge des trois balais. Il n'avaient vu aucun professeur et ils avaient éviter les questions des autres élèves qu'ils connaissaient au sujet de la présence de Hans. De toute façon, les élèves finiraient par apprendre qui il était. A Poudlard, les secrets les mieux gardés ne le restaient pas plus d'un jour ou deux. C'est en sortant des trois balais, qu'ils virent une vive agitation vers l'entrée du village. Les élèves et les quelques habitants qui étaient là couraient en tous sens en criant. En une seconde, la panique gagna toute la rue principale. Harry se sentit soudain très mal. Une affreuse sensation de froid commençait à l'engourdir. Seul les détraqueurs provoquaient en lui cet effet. Il chercha autour de lui. Il ne mit pas longtemps pour voir un groupe entier de détraqueurs qui avançait en plein milieu de la rue. Tout autour d'eux, les gens se sentaient mal, fuyaient ou tombaient à genoux. Derrière les détraqueurs, Harry vit avec horreur d'autres sorciers habillés de robes noires, baguette à la main, la tête recouverte d'une cagoule. Ils lançaient des sorts à tous ceux qui tentaient de s'opposer à eux. Harry, Ron et Hermione sortirent d'un même mouvement leurs baguettes. Harry savait qu'il pourrait repousser l'assaut de certains détraqueur avec un sort de Patronus que Remus Lupin lui avait appris deux ans plus tôt, mais il ne savait pas combien, ni combien de temps. Moi je m'occupe des détraqueurs, dit Harry. Ron et Hermione, faites ce que vous pouvez pour freiner les autres.. Hans, fonce au château et préviens un membre de l'ordre. Bien j'y vais, dit Hans en partant en courant vers la sortie de Près au Lard. Je vais faire le tour parce que ces types en noir me donne la chair de poule. On est là ! dirent Fred et Georges en arrivant à leur côté. Finalement on va se payer quelques mangemorts avant les Serpentards dirent les jumeaux d'un air menaçant. Les détraqueurs avançaient vers eux maintenant. Harry lança son Patronus. Une forme brillante de cerf partit de sa baguette et fonça vers les détraqueurs. Un grand nombre de ceux-ci refluèrent comme portés par un tapis roulant. Mais il en restait une bonne dizaine. Dans le même temps, Ron, Hermione, Fred et Georges avaient lancé des sorts de stupefix au milieu de la troupe des mangemorts. Un peu partout dans la rue, les élèves les plus grands s'étaient regroupés et lançaient des sorts aux agresseurs. Mais les Détraqueurs semèrent la terreur en continuant leur progression. Arrivèrent alors cinq géants, armés de massues énormes. Ils fondirent sur les groupes. Aucun sort de stupefix ne semblait pouvoir arrêter leur charge furieuse. Harry, Hermione, Ron, Fred et Georges furent séparés. Ils se réfugièrent chacun où ils purent. Les agresseurs étaient trop bien armés et trop bien préparés. Harry qui avait trouvé refuge dans une rue perpendiculaire reprenait son souffle. Il était furieux. Il allait leur montrer. Il sentait monter en lui en même temps que la fureur une puissance telle, qu'il se sentait capable de tout dévaster. C'est à ce moment qu'un mangemort l'aperçu. Il cria qu'il l'avait trouvé, qu'IL était là. Harry se tenait au milieu de la ruelle, debout comme si rien ne pouvait lui faire peur. Le mangemort fut rejoint par un géant et un détraqueur et ils commencèrent tous trois à avancer vers lui baguette et massue en avant. Harry inclina la tête et s'avança à leur rencontre. A quelques mètres le géant se mit à courir sur lui la massue en l'air et le mangemort leva sa baguette. Il furent balayé tous les trois par un éclair doré. On aurait dit que l'éclat doré était sorti non pas de la baguette de Harry mais de son corps même. Il n'avait pas dit un mot, ne s'était même pas arrêter de marcher. Le géant, le mangemort et le détraqueur se retrouvèrent hors de combat de part et d'autre de la ruelle et Harry déboucha sur la rue principale. Ca n'est qu'arrivé là qu'il ressentit soudain la brûlure si caractéristique de sa cicatrice, qui lui avait indiqué les années précédentes la présence de Voldemort. Il était là, au milieu de la rue, entouré de ses mangemorts, des géants et de quelques détraqueurs. Harry savait qu'il était seul. Il savait aussi que Voldemort ne le laisserait pas partir cette fois. Harry ! Enfin ! Je ne ferai pas l'erreur de jouer avec toi cette fois, dit Voldemort d'une voix sinistre. Je ne ferai pas l'erreur de lancer un sort avec ma baguette. La tienne étant la s?ur de la mienne. Tu pourrais encore essayer de t'enfuir lâchement comme l'année dernière. Donc, continua rapidement Voldemort comme si le temps lui été compté, c'est par moi que tu mourras mais pas par ma baguette. Tuez-le, dit-il simplement en se retournant vers les mangemorts. Harry vit les mangemort lever leurs baguettes tous ensemble et .Avada kedavra. Une vingtaine d'éclairs de feu verts foncèrent sur Harry. C'est alors qu'Hans surgit de nulle part, en hurlant d'une colère trop longtemps contenue. Tu ne gagneras pas Voldemort ! Tu as tué mes parents et je vais me venger ! Avant que quiconque ait pu faire quelque chose, il s'était interposé entre Harry et Voldemort et il reçut tous les sorts destinés à Harry en pleine poitrine. Il y eut un moment d'un immense silence comme si le temps s'était lui-même suspendu. Tous étaient immobiles. Et puis, lentement, Hans tomba en arrière et s'écroula sur les dalles de la rue. Harry était horrifié. Il n'avait pas eu le temps de faire quoique ce soit. Voldemort lui-même était comme abasourdi. Il y eut alors un crépitement d'incendie. Du ciel arriva un oiseau de feu. C'était Fumseck, mais comme Harry ne l'avait jamais vu. On aurait dit un soleil en forme d'oiseau. Il vint se poser à côté de Hans, entre Harry et Voldemort et apparu alors sous sa forme humaine. Il continuait d'irradier une aura incandescente et quand il laissa tomber son capuchon, tous purent voir que son visage, ses cheveux, et ses yeux brillaient comme le feux. Il était semblable à une torche humaine et Harry derrière lui sentit son corps exploser d'une énergie phénoménale. Il fit quelques pas pour rejoindre Eleor, debout à côté du corps de Hans. Harry ne le savait pas, mais l'un à côté de l'autre, ils ressemblaient à deux torches qu'une flamme vive et terrible allumait. Alors, sans qu'un mot n'eut été prononcé, Voldemort vacilla. Il eut dans le regard un doute mêlé à une terrible colère mais une colère dû à la peur. Eleor et Harry étaient toujours immobiles. De derrière eux, vinrent alors des bruits de course. Dumbledore apparut en transplanant, suivi par McGonagall, Sirius, Lupin et d'autres membres de l'ordre. Sans un mot, ils vinrent se ranger au côtés de Harry et d'Eleor. Hermione, Ron, Fred, Georges et d'autres élèves, vinrent alors grossirent les rangs, tous la baguette à la main avec une expression de colère et de défi. Plus tard.dit Voldemort dans un souffle, plus tard. Et il transplana avec les mangemorts et les géants. Les détraqueurs aussi avaient disparu. Alors Eleor, redevenu lui-même, remis son capuchon sur sa figure et se baissa vers le corps de Hans. Est-il mort, Eleor ? demanda Ron. Oui, Ron. Personne ne pouvait savoir quel serait son destin. Les centaures avaient vu qu'il avait partie prenante dans la grande tâche à accomplir. C'est lui qui a choisi son destin et il sera vénéré pour cela car c'est le premier humain qui donne sa vie de plein gré pour sauver celui qui EST le descendant de Godric, dit-il en se tournant vers Harry. Harry aussi avait retrouvé son apparence normal. Il se sentait maintenant envahi d'une tristesse sans fin. Encore une fois, un innocent mourrait à cause de lui. Pire que cela, il avait donné sa vie pour lui. Je ne voulais pas ça, dit Harry en regardant Sirius. Sirius se rapprocha et le serra dans ses bras, comme l'aurait fait un père pour son garçon. Non Harry, tu ne le voulais pas, mais lui le voulait. Il a été averti par quelqu'un qui avait une dette envers toi Harry. Qui ça, demanda Harry. Peter Pettigrow, Queudver. Il l'a intercepté alors qu'il se dirigeait vers le château. Il lui a expliqué le plan de Voldemort. Hans a fait demi tour en disant à Peter qu'il te sauverait et que Peter devait nous prévenir. Peter a foncé vers le château. Il est tombé sur des espions de Voldemort et s'est battu avec eux. Il a eut le dessous mais cette bataille nous a attiré dehors et il nous a dit ce qui se passait. Il est blessé ? demanda Harry. Son visage s'était fermé au nom de Queudver. Oui, il est gravement blessé. Il a été conduit à l'infirmerie. Le temps n'est pas aux explications, coupa Dumbledore de sa voix douce. Il nous faut aider ceux qui ont été blessé lors de l'attaque et réunir dès ce soir l'ordre du Phénix et les grands maîtres de l'ordre de Merlin. Je m'occuperai du corps de Hans dit Eleor. Il se pencha et prit Hans dans ses bras et tourna le dos à tout le monde et partit lentement vers le château. Il ne peut rien faire pour le guérir ? demanda Harry le yeux plein de larmes à Sirius. C'était mon ami. Non Harry. Contre la mort, même Eleor est sans pouvoir. Les élèves regagnèrent le château, accompagnés par les professeurs qui ne restaient pas pour réparer les dégâts et soigner les blessés. La première bataille de l'ordre du Phénix avait été gagnée mais le prix à payer avait été grand.