Chapitre 21 Invocation
La nouvelle de la première bataille à Près au lard, avait fait la une des journaux le lendemain. Aucun élève n'avait été blessé. Seuls les quelques habitants qui avaient eu le courage de s'opposer aux mangemorts avaient été stupéfixé ou un peu secoué. La mort d'un jeune moldu, qui s'était sacrifié pour sauver Harry Potter des griffes de vous-savez-qui, était le titre le plus souvent utilisé par les journaux sorciers. Les hiboux étaient arrivés et repartis pour rassurer les parents très inquiets pour leurs enfants. Cornelius Fudge s'était déplacé, et discutait dans le bureau de Dumbledore.
Il n'y a plus de doute Albus. Vous-savez-qui est de retour, disait Fudge, plus blanc que neige à Albus Dumbledore. Je ne sais plus quoi faire. J'avais placé des hommes à moi aux abords de Poudlard dans cette éventualité, mais il ne m'ont rien transmis concernant cette attaque et je ne les ai pas revu depuis. Peut être avez-vous placé des espions de Voldemort aux portes même de Poudlard, dit Albus assez sèchement. Vous n'y pensez pas Albus. Je les connais personnellement. Peu importe, Cornelius, coupa Dumbledore. Il faut s'organiser pour lutter maintenant. Oui.Oui bien sûr, mais il ne faut pas qu'il y ait de mouvements de panique, ajouta Fudge peu sûr de lui. Je vais faire une déclaration officiel et allais voir le premier ministre moldu. A quoi servirait de déclarer officiellement ce que tout le monde sait avec certitude ? Et que pourrait bien faire le premier ministre moldu contre Voldemort ? Non, Cornelius. Il faut que vous lanciez un appel à toutes les bonnes volontés pour nous rejoindre dans la lutte contre Voldemort. Il faut organiser des gardes, renforcer les effectifs des brigades d'intervention et demander la coopération des autres pays. C'est maintenant que la coopération magique doit servir. Fudge s'épongeait le front d'un air perdu. Il ne semblait pas du tout à son aise à l'idée de remuer tout le monde et de semer forcément une panique dans le monde magique. Oui, bien sûr, Albus, je vais faire ce que je peux . Mais c'est Harry qui est la cible de Vous-savez-qui. Ne pourrait-on le renvoyer chez ses moldus en attendant que tout cela se calme. Albus Dumbledore s'était levé en entendant ces mots. Il était debout, ses yeux lançaient des éclairs sous ses sourcils broussailleux. Vous voudriez renvoyer Harry Potter dans le monde moldu.Vous le condamneriez à mort et vous avec, lança Dumbledore d'une voix dénuée de toute douceur. Ne dites pas de sottises Fudge. Harry restera à Poudlard, jusqu'à ce qu'il n'ait plus besoin de nous. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, mais j'ai des élèves et des professeurs dont je dois m'occuper. Et vous, vous avez beaucoup de travail aussi. Sans un mot de plus, Dumbledore quitta le bureau où il laissa Fudge seul.
Harry était resté dormir dans une des pièces qu'occupait Sirius. Dumbledore avait réuni l'ordre du Phénix dans la nuit. Au matin, Sirius lui avait conseillé de rejoindre sa maison, et Harry avait retrouvé Ron et Hermione qui l'attendaient dans la salle commune. Cho aussi, était venue voir Harry le matin même, tous les cours du jour ayant été annulé. Elle était très inquiète pour lui mais Harry resta étrangement distant avec elle. Elle finit donc par rejoindre sa maison sans essayer d'en savoir plus. Tous les élèves de l'école étaient maintenant rassemblés dans la grande salle. Les professeurs aussi, étaient tous présents. Tout le monde commentait les événements de la veille et Harry était désigné discrètement aux nouveaux par les anciens élèves. Dumbledore entra et le silence se fit. Mes chers élèves, commença Dumbledore. Je pense que tout le monde sait, ce qu'il s'est passé hier à Près au Lard. Je tiens à remercier ici, tous les élèves qui nous ont aidé, à repousser les partisans de Voldemort, et à soigner les blessés du village. Je tiens aussi à faire hommage à la mémoire de Hans, un garçon qui n'était pas du monde des sorciers, mais qui s'est comporté comme le plus courageux d'entre nous. Dumbledore fit une pause en regardant les élèves. Un silence lourd pesait sur la salle. Toutefois, continua Dumbledore, ce que j'ai dit au début de l'année reste vrai. Il nous faut continuer à vivre, non pas comme si de rien n'était, mais il ne faut pas renoncer à notre travail et à nos joies. C'est de cette façon que chacun peut combattre Voldemort. Aussi, je vous annonce que les cours reprendront demain, et que les match de Quidditch auront bien lieu comme ils ont été programmé. Toutefois, par souci de sécurité, il n'y aura plus de visite à Près au Lard cette année. J'ai demandé, aux commerçants de passer une fois par mois dans l'école avec leur marchandise, pour que vous puissiez en profiter autant que vous le pourrez. Je tiens enfin à ajouter que je reste, ainsi que vos professeurs, à votre disposition si vous avez des soucis, des problèmes, ou simplement l'envie de parler à l'un d'entre nous. Dumbledore n'avait jamais fait de long discours, mais les élèves apprécièrent celui-là. Pour la fin de la journée, vous pouvez faire ce qu'il vous plaît sans sortir de l'enceinte du château, ajouta McGonagall. Je conseille néanmoins au cinquième année de passer ce moment à réviser le programme qu'ils ont déjà pour leur buses. Les élèves se levèrent et se dispersèrent dans les couloirs vers le parc, la bibliothèque ou leur salle commune. Quelques uns restèrent dans la grande salle. Le professeur McGonagall se dirigea vers Harry, Ron et Hermione, qui étaient assis silencieusement et regardaient partir les élèves. Vous devriez allé voir Hagrid, dit McGonagall. Pourquoi, il lui est arrivé quelque chose ? demanda Harry en sursautant à la pensée de la lettre que son ami avait reçu la veille. Non, Potter, rassurez-vous. Hagrid n'a rien, mais il pense qu'Hans est mort par sa faute. Le professeur McGonagall n'en dit pas plus et quitta la salle. Bien sûr, dit Hermione. La lettre était un faux, destiné à écarter Hagrid le plus possible de Près au Lard. Vous n'avez pas remarqué qu'il n'y avait aucun professeur, hier au village, alors que nous en voyons toujours un ou deux aux Trois Balais. Oui, continua Ron, et comme on avait confié à Hagrid la garde Hans, il doit se sentir coupable de l'avoir laissé seul avec nous. Allons le voir tout de suite, dit Harry. Les trois amis se levèrent et sortir dans le parc. Harry pensait qu'il lui fallait maintenant remonter le moral du pauvre Hagrid alors que lui même aurait préféré allé se terrer dans un endroit sans personne. Mais Harry s'était décidé la veille, en voyant tombé Hans. Il accepterait l'invocation de l'ordre. Il acceptait de donner sa vie s'il le fallait pour que Voldemort ne nuise plus à personne. Il en avait assez de voir ses amis mourir par la faute du seigneur des ténèbres. Il avait vu la peur dans les yeux de Voldemort hier. Certes, c'était sûrement Eleor qui lui avait inspiré cette crainte, mais plus il grandissait, plus Harry était sûr de pouvoir faire quelque chose d'utile. De plus, Ron et Hermione, et même Fred et Georges l'aideraient. Cela lui redonna un peu de baume au c?ur. Ils arrivèrent à la cabane de Hagrid et frappèrent à la porte. Le géant leur ouvrit et retourna s'asseoir à la table sur laquelle trônait une bouteille et un gobelet. Ils ne l'avaient pas vu comme ça depuis l'incident avec Buck, l'hippogriffe, deux ans auparavant. Hagrid, commença Harry. Je suis un incapable, coupa Hagrid de sa grosse voix dont seule la tristesse ressortait. Je n'ai même pas réfléchi à ce que tu as dit à propos des centaures Hermione. Et je suis professeur de soin aux créatures magiques. Je ferai mieux de démissionner. Hagrid, ne dites pas ça dit Hermione, d'un ton presque sévère. Vous n'auriez rien pu faire de toute façon. Hans avait décidé de sacrifier sa vie. C'était sa revanche, la seule qui pouvait fonctionner contre vous- savez-qui. Il a réussi à faire échouer son plan. C'est vrai, ajouta Harry, Vous n'auriez rien pu faire. Et le professeur Dumbledore a dit qu'il fallait continuer. Nous, nous allons le faire, alors vous n'allez pas renoncer Hagrid. Ce serait comme baisser les bras face à vous-savez-qui et laisser le professeur Dumbledore seul. Harry savait qu'il avait touché là une corde sensible chez Hagrid. Celui-ci avait une vénération totale pour le directeur de Poudlard. Hagrid leva les yeux vers ses amis. Oui, tu as raison, Harry. Un grand homme Dumbledore.Et toi aussi Hermione, tu as raison. Il ne faut pas se laisser abattre.D'ailleurs, vous ne devriez pas être là. Vous devriez être avec les autres élèves au château et moi en train de préparer mon prochain cour. Hagrid regarda chacun avec un grand sourire avant d'ajouter Merci à tous les trois. Harry, Ron et Hermione retournèrent vers le château. McGonagall les attendait à l'entrée. - Il vous faut venir maintenant Harry, dit-elle. Puis en s'adressant à Ron et à Hermione, elle ajouta : Vous devez venir aussi Monsieur Weasley et vous aussi Miss Granger Elle les emmena par les mêmes couloirs vers la petite salle à manger où ils avaient déjeuné avec Hans la première fois qu'ils l'avaient vu. Aucun des trois amis n'avait envie de plaisanter ou même de discuter. Ils s'assirent en silence sur les fauteuils sans même demander à McGonagall pourquoi ils devaient attendre là. Elle partit et referma la porte sans un mot. Je me demande ce qu'il va arriver maintenant, dit Ron sans s'adresser à personne. Je suppose que l'ordre du Phénix va te demander un réponse Harry, dit Hermione en le regardant droit dans les yeux. Que vas-tu répondre ? Harry, regardait par la fenêtre. Plus que jamais, il sentait une haine farouche monter en lui. Il voulait détruire Voldemort. Il voulait mettre fin aux agissements de ce monstre. Je vais accepter, dit-il sans détourner son regard de la fenêtre. Ron et Hermione, le regardèrent sans rien pouvoir répondre. Il entendirent alors la voix d'Eleor. Comme d'habitude, il était arrivé sans un bruit, sans passer par la porte.Même alors, le son de sa voix était un enchantement à lui seul.
Il est temps pour vous tous de venir, car maintenant les astres vont dire, si Harry est celui qu'on attend, héritier de Godric maintenant. Accompagnez- le et hâtez-vous, car les maîtres venant de partout, dans la salle du Phénix vous espèrent, pour qu'enfin l'héritier se repère, et que sa destinée s'accomplisse et qu'au sommet du bien il se hisse.
Il parlait en vers et aucun des trois ne posa de questions sur le sens de ce qu'il avait dit. Comme attirés par un sort puissant, ils le suivirent à travers les couloirs vers la salle de l'ordre. Quand ils y pénétrèrent, les membres de l'ordre étaient tous là. Comme la première fois, les grands maîtres de l'ordre de Merlin étaient sur de hauts fauteuil dessinant un octogone et les membres de l'ordre du phénix formaient, au centre, un cercle au milieu duquel Eleor vint placer Harry, tandis qu'Hermione et Ron rejoignaient Hagrid sur les mêmes chaises un peu à l'écart. Eleor tenant Harry par les épaules commença un chant doux et puissant :
Vous, sorciers et sorcières, magiciens et mages Le temps est maintenant arrivé d'invoquer L'esprit de Godric Gryffondor ce grand sage Pour que son héritier soit maintenant désigné Ou bien que tous les mages de cet ordre sans âge Reprennent leur chemin pour qu'enfin soit trouvé Celui dont enfin je deviendrai le page.
Là encore, certaines paroles d'Eleor paraissaient bien mystérieuses à Harry, mais il se contenta d'attendre en se demandant ce qu'il allait lui arriver. Eleor se métamorphosa en Phénix comme la première fois, et alla se poser sur l'accoudoir du fauteuil de Dumbledore. Harry, je sais que la journée d'hier n'était pas propice à la réflexion, mais il faut malgré tout que tu prennes maintenant ta décision. Accepteras- tu la charge d'héritier de Godric Gryffondor si l'invocation que nous nous apprêtons à faire te désigne pour tel ? Oui, dit Harry sans hésiter et d'une voix forte. Et bien, reprit Dumbledore en souriant, que la cérémonie commence. Et ce disant, il frappa de ses mains et toutes les bougies et feux de la salle s'éteignirent. La seul lumière qui venait émanait des fenêtres qui laissaient filtrer une légère clarté et de Fumseck. L'oiseau dégageait une aura rougeoyante et douce. Les grands maîtres de l'ordre de Merlin se levèrent alors étendirent les bras en direction d'Harry et commencèrent d'étrange incantations dont certaines étaient fredonnées sur un air entêtant. Les membres de l'ordre du Phénix s'étaient, quant à eux, assis sur leurs fauteuils et avaient rabattu le capuchon de leurs robes. L'octogone dessiné au sol puis le cercle à l'intérieur duquel se trouvait Harry devinrent lumineux. Les dessins brillaient comme s'ils étaient fait de feu. Dumbledore reprit seul une incantation. Il semblait plus grand, et de toute sa personne émanait la force et le pouvoir. Son visage était grave et terrible. Harry en le voyant compris pourquoi Dumbledore était craint de tous, pourquoi même Voldemort en avait peur. C'est alors qu'il ressentit en lui une impression indéfinissable. C'était comme si soudain, il avait reçu une énergie inépuisable. Il sentit qu'à cet instant, tout lui serait possible. Ron et Hermione en avait la bouche ouverte d'ébahissement. Harry venait de devenir.lumineux et derrière lui, s'éleva une forme floue comme un fantôme doré. Les deux amis virent alors distinctement la forme prendre l'apparence d'un griffon, debout sur se pattes de derrière, il dominait Harry et semblait en même temps sortir de son corps. L'aura doré qui entourait Harry et le griffon s'agrandit jusqu'à venir englober les seize membres de l'ordre. A ce moment, Fumseck, quitta l'accoudoir de Dumbledore et vint survoler Harry, juste au-dessus de la tête du griffon, qui ouvrait largement la gueule dans un rugissement silencieux. Ron et Hermione ne devaient jamais oublié cette image, phénix, griffon et Harry, tous les trois rayonnant d'un pouvoir inimaginable. Dumbledore se tut. Fumseck regagna l'accoudoir du fauteuil, le griffon disparut lentement, comme un nuage de fumée. Il ne restait plus au centre du cercle, qui ne brillait plus, qu'un garçon de quinze ans : Harry Potter, descendant de Godric Gryffondor.
La nouvelle de la première bataille à Près au lard, avait fait la une des journaux le lendemain. Aucun élève n'avait été blessé. Seuls les quelques habitants qui avaient eu le courage de s'opposer aux mangemorts avaient été stupéfixé ou un peu secoué. La mort d'un jeune moldu, qui s'était sacrifié pour sauver Harry Potter des griffes de vous-savez-qui, était le titre le plus souvent utilisé par les journaux sorciers. Les hiboux étaient arrivés et repartis pour rassurer les parents très inquiets pour leurs enfants. Cornelius Fudge s'était déplacé, et discutait dans le bureau de Dumbledore.
Il n'y a plus de doute Albus. Vous-savez-qui est de retour, disait Fudge, plus blanc que neige à Albus Dumbledore. Je ne sais plus quoi faire. J'avais placé des hommes à moi aux abords de Poudlard dans cette éventualité, mais il ne m'ont rien transmis concernant cette attaque et je ne les ai pas revu depuis. Peut être avez-vous placé des espions de Voldemort aux portes même de Poudlard, dit Albus assez sèchement. Vous n'y pensez pas Albus. Je les connais personnellement. Peu importe, Cornelius, coupa Dumbledore. Il faut s'organiser pour lutter maintenant. Oui.Oui bien sûr, mais il ne faut pas qu'il y ait de mouvements de panique, ajouta Fudge peu sûr de lui. Je vais faire une déclaration officiel et allais voir le premier ministre moldu. A quoi servirait de déclarer officiellement ce que tout le monde sait avec certitude ? Et que pourrait bien faire le premier ministre moldu contre Voldemort ? Non, Cornelius. Il faut que vous lanciez un appel à toutes les bonnes volontés pour nous rejoindre dans la lutte contre Voldemort. Il faut organiser des gardes, renforcer les effectifs des brigades d'intervention et demander la coopération des autres pays. C'est maintenant que la coopération magique doit servir. Fudge s'épongeait le front d'un air perdu. Il ne semblait pas du tout à son aise à l'idée de remuer tout le monde et de semer forcément une panique dans le monde magique. Oui, bien sûr, Albus, je vais faire ce que je peux . Mais c'est Harry qui est la cible de Vous-savez-qui. Ne pourrait-on le renvoyer chez ses moldus en attendant que tout cela se calme. Albus Dumbledore s'était levé en entendant ces mots. Il était debout, ses yeux lançaient des éclairs sous ses sourcils broussailleux. Vous voudriez renvoyer Harry Potter dans le monde moldu.Vous le condamneriez à mort et vous avec, lança Dumbledore d'une voix dénuée de toute douceur. Ne dites pas de sottises Fudge. Harry restera à Poudlard, jusqu'à ce qu'il n'ait plus besoin de nous. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, mais j'ai des élèves et des professeurs dont je dois m'occuper. Et vous, vous avez beaucoup de travail aussi. Sans un mot de plus, Dumbledore quitta le bureau où il laissa Fudge seul.
Harry était resté dormir dans une des pièces qu'occupait Sirius. Dumbledore avait réuni l'ordre du Phénix dans la nuit. Au matin, Sirius lui avait conseillé de rejoindre sa maison, et Harry avait retrouvé Ron et Hermione qui l'attendaient dans la salle commune. Cho aussi, était venue voir Harry le matin même, tous les cours du jour ayant été annulé. Elle était très inquiète pour lui mais Harry resta étrangement distant avec elle. Elle finit donc par rejoindre sa maison sans essayer d'en savoir plus. Tous les élèves de l'école étaient maintenant rassemblés dans la grande salle. Les professeurs aussi, étaient tous présents. Tout le monde commentait les événements de la veille et Harry était désigné discrètement aux nouveaux par les anciens élèves. Dumbledore entra et le silence se fit. Mes chers élèves, commença Dumbledore. Je pense que tout le monde sait, ce qu'il s'est passé hier à Près au Lard. Je tiens à remercier ici, tous les élèves qui nous ont aidé, à repousser les partisans de Voldemort, et à soigner les blessés du village. Je tiens aussi à faire hommage à la mémoire de Hans, un garçon qui n'était pas du monde des sorciers, mais qui s'est comporté comme le plus courageux d'entre nous. Dumbledore fit une pause en regardant les élèves. Un silence lourd pesait sur la salle. Toutefois, continua Dumbledore, ce que j'ai dit au début de l'année reste vrai. Il nous faut continuer à vivre, non pas comme si de rien n'était, mais il ne faut pas renoncer à notre travail et à nos joies. C'est de cette façon que chacun peut combattre Voldemort. Aussi, je vous annonce que les cours reprendront demain, et que les match de Quidditch auront bien lieu comme ils ont été programmé. Toutefois, par souci de sécurité, il n'y aura plus de visite à Près au Lard cette année. J'ai demandé, aux commerçants de passer une fois par mois dans l'école avec leur marchandise, pour que vous puissiez en profiter autant que vous le pourrez. Je tiens enfin à ajouter que je reste, ainsi que vos professeurs, à votre disposition si vous avez des soucis, des problèmes, ou simplement l'envie de parler à l'un d'entre nous. Dumbledore n'avait jamais fait de long discours, mais les élèves apprécièrent celui-là. Pour la fin de la journée, vous pouvez faire ce qu'il vous plaît sans sortir de l'enceinte du château, ajouta McGonagall. Je conseille néanmoins au cinquième année de passer ce moment à réviser le programme qu'ils ont déjà pour leur buses. Les élèves se levèrent et se dispersèrent dans les couloirs vers le parc, la bibliothèque ou leur salle commune. Quelques uns restèrent dans la grande salle. Le professeur McGonagall se dirigea vers Harry, Ron et Hermione, qui étaient assis silencieusement et regardaient partir les élèves. Vous devriez allé voir Hagrid, dit McGonagall. Pourquoi, il lui est arrivé quelque chose ? demanda Harry en sursautant à la pensée de la lettre que son ami avait reçu la veille. Non, Potter, rassurez-vous. Hagrid n'a rien, mais il pense qu'Hans est mort par sa faute. Le professeur McGonagall n'en dit pas plus et quitta la salle. Bien sûr, dit Hermione. La lettre était un faux, destiné à écarter Hagrid le plus possible de Près au Lard. Vous n'avez pas remarqué qu'il n'y avait aucun professeur, hier au village, alors que nous en voyons toujours un ou deux aux Trois Balais. Oui, continua Ron, et comme on avait confié à Hagrid la garde Hans, il doit se sentir coupable de l'avoir laissé seul avec nous. Allons le voir tout de suite, dit Harry. Les trois amis se levèrent et sortir dans le parc. Harry pensait qu'il lui fallait maintenant remonter le moral du pauvre Hagrid alors que lui même aurait préféré allé se terrer dans un endroit sans personne. Mais Harry s'était décidé la veille, en voyant tombé Hans. Il accepterait l'invocation de l'ordre. Il acceptait de donner sa vie s'il le fallait pour que Voldemort ne nuise plus à personne. Il en avait assez de voir ses amis mourir par la faute du seigneur des ténèbres. Il avait vu la peur dans les yeux de Voldemort hier. Certes, c'était sûrement Eleor qui lui avait inspiré cette crainte, mais plus il grandissait, plus Harry était sûr de pouvoir faire quelque chose d'utile. De plus, Ron et Hermione, et même Fred et Georges l'aideraient. Cela lui redonna un peu de baume au c?ur. Ils arrivèrent à la cabane de Hagrid et frappèrent à la porte. Le géant leur ouvrit et retourna s'asseoir à la table sur laquelle trônait une bouteille et un gobelet. Ils ne l'avaient pas vu comme ça depuis l'incident avec Buck, l'hippogriffe, deux ans auparavant. Hagrid, commença Harry. Je suis un incapable, coupa Hagrid de sa grosse voix dont seule la tristesse ressortait. Je n'ai même pas réfléchi à ce que tu as dit à propos des centaures Hermione. Et je suis professeur de soin aux créatures magiques. Je ferai mieux de démissionner. Hagrid, ne dites pas ça dit Hermione, d'un ton presque sévère. Vous n'auriez rien pu faire de toute façon. Hans avait décidé de sacrifier sa vie. C'était sa revanche, la seule qui pouvait fonctionner contre vous- savez-qui. Il a réussi à faire échouer son plan. C'est vrai, ajouta Harry, Vous n'auriez rien pu faire. Et le professeur Dumbledore a dit qu'il fallait continuer. Nous, nous allons le faire, alors vous n'allez pas renoncer Hagrid. Ce serait comme baisser les bras face à vous-savez-qui et laisser le professeur Dumbledore seul. Harry savait qu'il avait touché là une corde sensible chez Hagrid. Celui-ci avait une vénération totale pour le directeur de Poudlard. Hagrid leva les yeux vers ses amis. Oui, tu as raison, Harry. Un grand homme Dumbledore.Et toi aussi Hermione, tu as raison. Il ne faut pas se laisser abattre.D'ailleurs, vous ne devriez pas être là. Vous devriez être avec les autres élèves au château et moi en train de préparer mon prochain cour. Hagrid regarda chacun avec un grand sourire avant d'ajouter Merci à tous les trois. Harry, Ron et Hermione retournèrent vers le château. McGonagall les attendait à l'entrée. - Il vous faut venir maintenant Harry, dit-elle. Puis en s'adressant à Ron et à Hermione, elle ajouta : Vous devez venir aussi Monsieur Weasley et vous aussi Miss Granger Elle les emmena par les mêmes couloirs vers la petite salle à manger où ils avaient déjeuné avec Hans la première fois qu'ils l'avaient vu. Aucun des trois amis n'avait envie de plaisanter ou même de discuter. Ils s'assirent en silence sur les fauteuils sans même demander à McGonagall pourquoi ils devaient attendre là. Elle partit et referma la porte sans un mot. Je me demande ce qu'il va arriver maintenant, dit Ron sans s'adresser à personne. Je suppose que l'ordre du Phénix va te demander un réponse Harry, dit Hermione en le regardant droit dans les yeux. Que vas-tu répondre ? Harry, regardait par la fenêtre. Plus que jamais, il sentait une haine farouche monter en lui. Il voulait détruire Voldemort. Il voulait mettre fin aux agissements de ce monstre. Je vais accepter, dit-il sans détourner son regard de la fenêtre. Ron et Hermione, le regardèrent sans rien pouvoir répondre. Il entendirent alors la voix d'Eleor. Comme d'habitude, il était arrivé sans un bruit, sans passer par la porte.Même alors, le son de sa voix était un enchantement à lui seul.
Il est temps pour vous tous de venir, car maintenant les astres vont dire, si Harry est celui qu'on attend, héritier de Godric maintenant. Accompagnez- le et hâtez-vous, car les maîtres venant de partout, dans la salle du Phénix vous espèrent, pour qu'enfin l'héritier se repère, et que sa destinée s'accomplisse et qu'au sommet du bien il se hisse.
Il parlait en vers et aucun des trois ne posa de questions sur le sens de ce qu'il avait dit. Comme attirés par un sort puissant, ils le suivirent à travers les couloirs vers la salle de l'ordre. Quand ils y pénétrèrent, les membres de l'ordre étaient tous là. Comme la première fois, les grands maîtres de l'ordre de Merlin étaient sur de hauts fauteuil dessinant un octogone et les membres de l'ordre du phénix formaient, au centre, un cercle au milieu duquel Eleor vint placer Harry, tandis qu'Hermione et Ron rejoignaient Hagrid sur les mêmes chaises un peu à l'écart. Eleor tenant Harry par les épaules commença un chant doux et puissant :
Vous, sorciers et sorcières, magiciens et mages Le temps est maintenant arrivé d'invoquer L'esprit de Godric Gryffondor ce grand sage Pour que son héritier soit maintenant désigné Ou bien que tous les mages de cet ordre sans âge Reprennent leur chemin pour qu'enfin soit trouvé Celui dont enfin je deviendrai le page.
Là encore, certaines paroles d'Eleor paraissaient bien mystérieuses à Harry, mais il se contenta d'attendre en se demandant ce qu'il allait lui arriver. Eleor se métamorphosa en Phénix comme la première fois, et alla se poser sur l'accoudoir du fauteuil de Dumbledore. Harry, je sais que la journée d'hier n'était pas propice à la réflexion, mais il faut malgré tout que tu prennes maintenant ta décision. Accepteras- tu la charge d'héritier de Godric Gryffondor si l'invocation que nous nous apprêtons à faire te désigne pour tel ? Oui, dit Harry sans hésiter et d'une voix forte. Et bien, reprit Dumbledore en souriant, que la cérémonie commence. Et ce disant, il frappa de ses mains et toutes les bougies et feux de la salle s'éteignirent. La seul lumière qui venait émanait des fenêtres qui laissaient filtrer une légère clarté et de Fumseck. L'oiseau dégageait une aura rougeoyante et douce. Les grands maîtres de l'ordre de Merlin se levèrent alors étendirent les bras en direction d'Harry et commencèrent d'étrange incantations dont certaines étaient fredonnées sur un air entêtant. Les membres de l'ordre du Phénix s'étaient, quant à eux, assis sur leurs fauteuils et avaient rabattu le capuchon de leurs robes. L'octogone dessiné au sol puis le cercle à l'intérieur duquel se trouvait Harry devinrent lumineux. Les dessins brillaient comme s'ils étaient fait de feu. Dumbledore reprit seul une incantation. Il semblait plus grand, et de toute sa personne émanait la force et le pouvoir. Son visage était grave et terrible. Harry en le voyant compris pourquoi Dumbledore était craint de tous, pourquoi même Voldemort en avait peur. C'est alors qu'il ressentit en lui une impression indéfinissable. C'était comme si soudain, il avait reçu une énergie inépuisable. Il sentit qu'à cet instant, tout lui serait possible. Ron et Hermione en avait la bouche ouverte d'ébahissement. Harry venait de devenir.lumineux et derrière lui, s'éleva une forme floue comme un fantôme doré. Les deux amis virent alors distinctement la forme prendre l'apparence d'un griffon, debout sur se pattes de derrière, il dominait Harry et semblait en même temps sortir de son corps. L'aura doré qui entourait Harry et le griffon s'agrandit jusqu'à venir englober les seize membres de l'ordre. A ce moment, Fumseck, quitta l'accoudoir de Dumbledore et vint survoler Harry, juste au-dessus de la tête du griffon, qui ouvrait largement la gueule dans un rugissement silencieux. Ron et Hermione ne devaient jamais oublié cette image, phénix, griffon et Harry, tous les trois rayonnant d'un pouvoir inimaginable. Dumbledore se tut. Fumseck regagna l'accoudoir du fauteuil, le griffon disparut lentement, comme un nuage de fumée. Il ne restait plus au centre du cercle, qui ne brillait plus, qu'un garçon de quinze ans : Harry Potter, descendant de Godric Gryffondor.
