Chapitre 23 Disparition
L'homme attendait la nuit. Depuis le début de la journée, il se tenait dans le coin de la rue, devant la vitrine d'un magasin d'électronique. Personne ne semblait l'avoir remarqué malgré sa cape et son grand bâton. Quand il n'y eut plus personne dans la rue, il s'avança vers une maison et frappa à la porte avec son bâton. La porte s'entrouvrit. Une femme d'âge mûr regarda par l'entrebâillement de la porte qu'une chaîne retenait. Elle ne semblait pas effrayée par le visiteur, juste légèrement méfiante. Il n'y a personne, pour l'instant dit-elle, Monsieur s'est absenté pour quelques jours. C'est parfait, dit l'étranger en élevant son bâton au niveau des yeux de la femme. Le bois du bâton palpita légèrement. La femme regardait comme fasciné. L'étranger amena le bâton à son propre visage et leurs yeux se rencontrèrent. Retire cette chaîne. La chaîne tomba. Recule, commanda l'étranger. La femme recula, la porte s'ouvrit et il entra. Maintenant va à côté et oublie ma présence. Lorsque je partirai, tu ne te souviendras de rien. La femme alla dans la cuisine où elle s'assit sur une chaise. L'homme commença alors à tendre des charmes et des sortilèges à travers toute la pièce. C'était comme un filet couvrant tout le volume de l'entrée et du salon. L'homme semblait tisser une gigantesque toile d'araignée. Il murmurait des paroles incompréhensibles pendant que ses mains s'activaient. Pour un moldu, il n'y aurait rien eu à voir, qu'un homme en train de remuer les bras dans le vide. Au bout d'un long moment, l'homme s'arrêta. Il restait immobile, contemplant ce qu'il était seul à voir. Il reprit son bâton et lança vers la cuisine : Je m'en vais. Tu refermeras la porte comme elle l'était avant, et tu oublieras tout. Il sortit et entendit qu'on remettait la chaîne en place. Il se remit en route vers une ruelle parallèle. La nuit était étoilée et douce. Il marchait tranquillement dans la ruelle et disparut d'un seul coup. Seul un chat de gouttière qui cherchait dans une poubelle son repas du soir fut témoin de la scène et hérissa tout ses poils avant de s'enfuir à toutes pattes. Le lendemain, vers midi, alors que la rue était animée de la fébrilité habituelle avant le repas, un homme descendit d'un taxi qui s'était arrêté à quelque mètre de la maison. Il était grand, cheveux noirs, l'air encore jeune. Il paya le taxi, et se dirigea vers la maison. Il tourna la clef qu'il avait sorti et appuya sur la poignée de la porte, mais la chaîne l'empêcha de l'ouvrir. Marie, cria-t-il, vous avez laissé la chaîne... Désolé, monsieur, dit Marie derrière la porte. Il y eut un bruit de chaîne, la porte s'ouvrit, et Sirius Black entra dans la maison.
Le professeur Rogue, jeta un regard noir à Hermione. Encore une fois, elle avait aidé Neville à réaliser sa potion, malgré ses interdictions Neville avait bien des difficultés à se concentrer assez pour pouvoir découper correctement ses feuilles de salicaires. Depuis la première année à Poudlard, il était littéralement terrorisé par le professeur Rogue et n'arrivait jamais à terminer correctement la moindre potion. Miss Granger, je vous prie de venir me voir à la fin du cour, dit Rogue de sa voix glaciale. Certes, il avait fait des efforts depuis la fin de l'année. Harry, Ron et Hermione sentaient bien qu'il essayait d'être moins agressif. Les années précédentes, ils avaient toujours l'impression que Rogue leur aurait volontiers coupé le cou à tous, surtout Harry. Néanmoins, il était toujours sec et préférait sans aucun doute les Serpentards aux Gryffondors. On ne peut pas lui en demander trop, dit Harry Oui, ce serait comme lui demander d'arrêter de s'habiller en noir, au moins une fois dans l'année, ajouta Ron d'un air mauvais. Hermione alla donc voir Rogue à la fin du cour. Harry et Ron, l'attendait dans le couloir juste à côté de la porte du cachot et entendirent la conversation. Mademoiselle Granger, vous n'avez sans doute pas compris que je ne voulais pas que vous aidiez Neville, non pas pour le punir, mais pour qu'il arrive seul à faire quelque chose. Il n'a aucune confiance en lui et est terrorisé par tout le monde. Il est impératif qu'il y arrive tout seul, sans quoi, il se réfugiera toujours derrière quelqu'un et on ne peut vraiment pas savoir derrière qui. Hermione n'avait rien dit, mais elle repensa instantanément à Peter Pettigrow. Lui aussi avait été faible et l'était certainement encore. Il avait fini par se réfugier derrière la puissance de Voldemort parce qu'il le craignait plus que tout. Vous êtes en cinquième année et préfète qui plus est, continua Rogue sans le moindre sourire, et je suis sûr que vous comprenez très bien ce que je veux dire. En lui donnant les réponses, vous ne l'aidez pas, bien au contraire, vous en faîtes un faible...un peureux... Oui, professeur, j'ai compris, répondit Hermione d'un ton tout aussi glacial. C'est parfait. Profitez en pour expliquer cela à Potter et à Weasley, dit Rogue avant de se retourner vers son bureau sans un mot de plus. Hermione sortit de la salle des potions et rejoignit Harry et Ron. Ils se dirigèrent vers la grande salle pour le déjeuner. Je suis désolé, Hermione, dit Neville quand ils s'assirent à table. Ca n'est pas grave Neville, dit Hermione. Mais il va falloir que tu arrives à te débrouiller un peu plus seul...Je vais t'aider à préparer les cours pour Rogue. Je suis désolé, répéta-t-il d'un air confus. Mais arrête d'être désolé, coupa Ron. De toute façon Rogue en veut à tous les Gryffondors. Toi, tu lui sers à se défouler. La meilleur manière qu'il te laisse tranquille c'est de ne pas avoir peur de lui. Oui, mais je ne peux pas, dit Neville en tremblant. Le seul nom de Rogue le faisait frémir. Fred et Georges qui étaient à côté éclatèrent de rire. Allez Neville, quand tu es comme ça pense à l'épouvantard, dirent les jumeaux d'un ton joyeux. Deux ans plus tôt, le professeur Lupin leur avait appris à combattre les épouvantards. L'épouvantard prenait la forme la plus effrayante pour celui qui le regardait. Pour Neville, ça avait été le professeur Rogue. Le sort pour le combattre avait fait apparaître une image de Rogue avec un chapeau ridicule et un grand sac à main. Rogue avait appris cela en même temps que toute l'école et depuis, il prenait un malin plaisir à terroriser Neville. Je me demande ce que fait Lupin pendant ses journées, dit Ron à voix basse, pour que seul Harry et Hermione puissent entendre. Il doit partir en mission, comme les autres, répondit Hermione. Oui, dit Harry sombrement. J'aimerai bien savoir quand Sirius va revenir. Maintenant, qu'il peut apparaître devant tout le monde, je ne le vois plus.
Lui aussi est en mission, dit Hermione. Tu ne peux pas lui en vouloir. Je ne lui en veux pas, coupa Harry, j'aimerai juste lui parler...Et puis, ils ne nous ont rien dit de ce qu'ils faisaient dans l'ordre. On sait juste qu'ils partent pour faire je ne sais pas quoi. Même Hagrid reste muet. Oui, c'est vrai, concéda Ron. Ils pourraient nous tenir au courant. On était là pour la cérémonie, on était là pour la bataille de Près au Lard...Et maintenant, ils agissent comme si rien ne s'était passé. ...Hans, dit Harry comme s'il avait des difficultés à fixer un souvenir. Eleor...C'est étrange. C'est comme si on ne pouvait pas y penser. Oui, dit Hermione songeuse. On dirait qu'un sort nous empêche de penser à lui. Il faut aller voir Dumbledore, coupa Harry. Je veux savoir. Le repas était fini. Les cours ne reprenaient que dans une heure. Ils se dirigèrent vers le bureau du Directeur, mais la statue qui gardait l'entrée du petit escalier qui y menait ne bougea pas. Harry, Ron et Hermione essayèrent tous les mots de passe les plus saugrenues qui leur venaient à l'esprit mais rien n'y fit. Regarde la carte du maraudeur, dit soudain Hermione. Elle te dira déjà où il est. Peut être n'est-il pas dans son bureau. Ils revinrent à la salle commune et Harry alla dans le dortoir des garçons. Il revint quelques instants plus tard avec la carte. Nulle part, Dumbledore n'apparaissait. Ni McGonagall, ni Rogue... Ils sont peut être dans la salle de l'ordre, dit Ron. Elle n'apparaît pas sur la carte du maraudeur. Oui, c'est possible, dit Harry. J'ai le temps d'aller voir. Vous restez là. Il ne faut pas qu'on tombe sur Rogue ou McGonagall. Je vais prendre la cape d'invisibilité...On commence à être trop grand pour y tenir tous les trois... Et je serai plus discret tout seul. On se rejoint en cours d'enchantement. Ne soit pas en retard Harry, dit Hermione, Flitwick a dit qu'on étudiait les sorts repousse Moldus aujourd'hui...Ca risque d'être le thème d'une des buses à la fin de l'année... Pas de soucis, répondit Harry avec un sourire. Tu nous raconteras tout en détail...dit Ron un peu boudeur d'être laissé derrière. Promis, dit Harry. De toute façon, je vous dis toujours tout. Harry, pris sa cape, qu'il roula et cacha dans sa robe. Il plia soigneusement la carte du maraudeur et la mit dans sa poche. Puis il prit la direction de la partie du château où se tenait les réunions de l'ordre. Il franchit les passages secrets, et suivit les longs couloirs. Il avait mis sa cape d'invisibilité et avançait précautionneusement. C'est en passant près de l'ancienne chambre de Hans qu'il s'arrêta. De derrière la porte, lui venait des bruit d'une conversation animée. Harry détestait écouter aux portes. Il trouvait ça lâche, mais il avait reconnu la voix de Dumbledore et celle de Lupin. Il faut allé à sa recherche, Monsieur le Directeur, disait Lupin. Quelle était sa mission ? C'est difficile Remus, dit Dumbledore. Personne ne sait où il est exactement. Il devait aller en Espagne, près de Barcelone pour voir Esteban Giovani et le convaincre de s'opposer à Voldemort avec nous. Esteban est le maître d'une confrérie très puissante de sorcier. Il refuse généralement de se mêler des affaires publiques. Sirius devait essayé d'obtenir son aide et celle des membres de sa confrérie. Peut être sa mission est-elle plus difficile que prévue et donc plus longue, dit la voix de McGonagall. Oui, mais cela fait plus d'une semaine qu'il aurait dû revenir. Les hiboux que je lui ai envoyés reviennent tous sans l'avoir trouvé. C'est ce qui m'inquiète le plus. Il a peut être eu besoin de dissimuler sa présence par un sort de dissimulation, dit la voix de Rogue, ca ne m'étonnerait pas de lui. Voyons Severus, coupa Dumbledore, les rancunes anciennes nous desservent... Vous dites que les hiboux ne l'ont pas trouvé, Remus... Oui professeur Dumbledore, reprit Remus, et il n'a envoyé aucun message, ni à moi ni à Harry et pourtant depuis que Peter Pettigrow a été retrouvé, Sirius a été innocenté. Il voulait parler avec Harry, il me l'a dit juste avant de partir. Il comptait le faire à son retour. Il y eut un silence dans la pièce. Harry avait la gorge serrée. Son parrain avait disparu et personne ne lui avait rien dit. Eleor ne pourrait-il rien faire ? demanda Lupin. Eleor veille sur Poudlard, répondit doucement Dumbledore. Il peut s'en éloigner mais ses pouvoirs de protection ne s'étendent pas au-delà de la région. Il faut donc partir à sa recherche, dit Lupin. Je me propose d'y aller moi- même, monsieur le directeur. Soit Remus, répondit Dumbledore. Allez du côté de Barcelone et voyez ce que vous pouvez découvrir. Tenez nous au courant par hibou une fois par jour, de l'endroit où vous êtes. Que dois-je dire à Potter, interrogea la voix de McGonagall. Ce que vous avez dit jusqu'à maintenant, répondit Dumbledore. Que Sirius n'est pas au château et que Harry le verra dès son retour. La porte s'ouvrit. Harry eut juste le temps de se blottir dans un renfoncement du mur. Les uns après les autres, ils passèrent sans le voir. Et s'enfoncèrent dans les couloirs. Harry restait prostré. Sirius avait disparu près de Barcelone. Remus Lupin allait partir à sa recherche... Il ne serra pas le seul, dit Harry pour lui-même. Ses yeux avait pris une expression dure. Sa mâchoire s'était crispée. Il se leva un peu raide et parcourut les couloirs en sens inverse. Il ne pouvait rien dire à Ron et à Hermione. Il ne se sentait pas le droit de les emmener dans cette aventure là. A Poudlard c'était une chose...Là, il allait devoir s'aventurer dans le monde des moldus, dans un pays qu'il ne connaissait pas, dont il ne parlait même pas la langue...Il se sentit soudain faible et sans ressources. Non, se dit-il, je ne baisserai pas les bras. Je ne sais pas comment mais je retrouverai Sirius. Dans une petite banlieue de Barcelone, Sirius Black était allongé par terre, pris dans le filet de sortilège de sommeil. Marie avait quitté la maison sans s'apercevoir de rien. A la nuit tombée, la porte fut poussée et refermée doucement. Un rire glacial fit vibrer la pièce. Tu es vraiment pitoyable Sirius Black. Combien de temps mettra le jeune Harry à te retrouver à ton avis si je l'aide un peu. Sirius profondément endormis ne répondait pas. La rue était calme. Les étoiles brillaient. Le printemps promettait d'être chaud à Barcelone.
L'homme attendait la nuit. Depuis le début de la journée, il se tenait dans le coin de la rue, devant la vitrine d'un magasin d'électronique. Personne ne semblait l'avoir remarqué malgré sa cape et son grand bâton. Quand il n'y eut plus personne dans la rue, il s'avança vers une maison et frappa à la porte avec son bâton. La porte s'entrouvrit. Une femme d'âge mûr regarda par l'entrebâillement de la porte qu'une chaîne retenait. Elle ne semblait pas effrayée par le visiteur, juste légèrement méfiante. Il n'y a personne, pour l'instant dit-elle, Monsieur s'est absenté pour quelques jours. C'est parfait, dit l'étranger en élevant son bâton au niveau des yeux de la femme. Le bois du bâton palpita légèrement. La femme regardait comme fasciné. L'étranger amena le bâton à son propre visage et leurs yeux se rencontrèrent. Retire cette chaîne. La chaîne tomba. Recule, commanda l'étranger. La femme recula, la porte s'ouvrit et il entra. Maintenant va à côté et oublie ma présence. Lorsque je partirai, tu ne te souviendras de rien. La femme alla dans la cuisine où elle s'assit sur une chaise. L'homme commença alors à tendre des charmes et des sortilèges à travers toute la pièce. C'était comme un filet couvrant tout le volume de l'entrée et du salon. L'homme semblait tisser une gigantesque toile d'araignée. Il murmurait des paroles incompréhensibles pendant que ses mains s'activaient. Pour un moldu, il n'y aurait rien eu à voir, qu'un homme en train de remuer les bras dans le vide. Au bout d'un long moment, l'homme s'arrêta. Il restait immobile, contemplant ce qu'il était seul à voir. Il reprit son bâton et lança vers la cuisine : Je m'en vais. Tu refermeras la porte comme elle l'était avant, et tu oublieras tout. Il sortit et entendit qu'on remettait la chaîne en place. Il se remit en route vers une ruelle parallèle. La nuit était étoilée et douce. Il marchait tranquillement dans la ruelle et disparut d'un seul coup. Seul un chat de gouttière qui cherchait dans une poubelle son repas du soir fut témoin de la scène et hérissa tout ses poils avant de s'enfuir à toutes pattes. Le lendemain, vers midi, alors que la rue était animée de la fébrilité habituelle avant le repas, un homme descendit d'un taxi qui s'était arrêté à quelque mètre de la maison. Il était grand, cheveux noirs, l'air encore jeune. Il paya le taxi, et se dirigea vers la maison. Il tourna la clef qu'il avait sorti et appuya sur la poignée de la porte, mais la chaîne l'empêcha de l'ouvrir. Marie, cria-t-il, vous avez laissé la chaîne... Désolé, monsieur, dit Marie derrière la porte. Il y eut un bruit de chaîne, la porte s'ouvrit, et Sirius Black entra dans la maison.
Le professeur Rogue, jeta un regard noir à Hermione. Encore une fois, elle avait aidé Neville à réaliser sa potion, malgré ses interdictions Neville avait bien des difficultés à se concentrer assez pour pouvoir découper correctement ses feuilles de salicaires. Depuis la première année à Poudlard, il était littéralement terrorisé par le professeur Rogue et n'arrivait jamais à terminer correctement la moindre potion. Miss Granger, je vous prie de venir me voir à la fin du cour, dit Rogue de sa voix glaciale. Certes, il avait fait des efforts depuis la fin de l'année. Harry, Ron et Hermione sentaient bien qu'il essayait d'être moins agressif. Les années précédentes, ils avaient toujours l'impression que Rogue leur aurait volontiers coupé le cou à tous, surtout Harry. Néanmoins, il était toujours sec et préférait sans aucun doute les Serpentards aux Gryffondors. On ne peut pas lui en demander trop, dit Harry Oui, ce serait comme lui demander d'arrêter de s'habiller en noir, au moins une fois dans l'année, ajouta Ron d'un air mauvais. Hermione alla donc voir Rogue à la fin du cour. Harry et Ron, l'attendait dans le couloir juste à côté de la porte du cachot et entendirent la conversation. Mademoiselle Granger, vous n'avez sans doute pas compris que je ne voulais pas que vous aidiez Neville, non pas pour le punir, mais pour qu'il arrive seul à faire quelque chose. Il n'a aucune confiance en lui et est terrorisé par tout le monde. Il est impératif qu'il y arrive tout seul, sans quoi, il se réfugiera toujours derrière quelqu'un et on ne peut vraiment pas savoir derrière qui. Hermione n'avait rien dit, mais elle repensa instantanément à Peter Pettigrow. Lui aussi avait été faible et l'était certainement encore. Il avait fini par se réfugier derrière la puissance de Voldemort parce qu'il le craignait plus que tout. Vous êtes en cinquième année et préfète qui plus est, continua Rogue sans le moindre sourire, et je suis sûr que vous comprenez très bien ce que je veux dire. En lui donnant les réponses, vous ne l'aidez pas, bien au contraire, vous en faîtes un faible...un peureux... Oui, professeur, j'ai compris, répondit Hermione d'un ton tout aussi glacial. C'est parfait. Profitez en pour expliquer cela à Potter et à Weasley, dit Rogue avant de se retourner vers son bureau sans un mot de plus. Hermione sortit de la salle des potions et rejoignit Harry et Ron. Ils se dirigèrent vers la grande salle pour le déjeuner. Je suis désolé, Hermione, dit Neville quand ils s'assirent à table. Ca n'est pas grave Neville, dit Hermione. Mais il va falloir que tu arrives à te débrouiller un peu plus seul...Je vais t'aider à préparer les cours pour Rogue. Je suis désolé, répéta-t-il d'un air confus. Mais arrête d'être désolé, coupa Ron. De toute façon Rogue en veut à tous les Gryffondors. Toi, tu lui sers à se défouler. La meilleur manière qu'il te laisse tranquille c'est de ne pas avoir peur de lui. Oui, mais je ne peux pas, dit Neville en tremblant. Le seul nom de Rogue le faisait frémir. Fred et Georges qui étaient à côté éclatèrent de rire. Allez Neville, quand tu es comme ça pense à l'épouvantard, dirent les jumeaux d'un ton joyeux. Deux ans plus tôt, le professeur Lupin leur avait appris à combattre les épouvantards. L'épouvantard prenait la forme la plus effrayante pour celui qui le regardait. Pour Neville, ça avait été le professeur Rogue. Le sort pour le combattre avait fait apparaître une image de Rogue avec un chapeau ridicule et un grand sac à main. Rogue avait appris cela en même temps que toute l'école et depuis, il prenait un malin plaisir à terroriser Neville. Je me demande ce que fait Lupin pendant ses journées, dit Ron à voix basse, pour que seul Harry et Hermione puissent entendre. Il doit partir en mission, comme les autres, répondit Hermione. Oui, dit Harry sombrement. J'aimerai bien savoir quand Sirius va revenir. Maintenant, qu'il peut apparaître devant tout le monde, je ne le vois plus.
Lui aussi est en mission, dit Hermione. Tu ne peux pas lui en vouloir. Je ne lui en veux pas, coupa Harry, j'aimerai juste lui parler...Et puis, ils ne nous ont rien dit de ce qu'ils faisaient dans l'ordre. On sait juste qu'ils partent pour faire je ne sais pas quoi. Même Hagrid reste muet. Oui, c'est vrai, concéda Ron. Ils pourraient nous tenir au courant. On était là pour la cérémonie, on était là pour la bataille de Près au Lard...Et maintenant, ils agissent comme si rien ne s'était passé. ...Hans, dit Harry comme s'il avait des difficultés à fixer un souvenir. Eleor...C'est étrange. C'est comme si on ne pouvait pas y penser. Oui, dit Hermione songeuse. On dirait qu'un sort nous empêche de penser à lui. Il faut aller voir Dumbledore, coupa Harry. Je veux savoir. Le repas était fini. Les cours ne reprenaient que dans une heure. Ils se dirigèrent vers le bureau du Directeur, mais la statue qui gardait l'entrée du petit escalier qui y menait ne bougea pas. Harry, Ron et Hermione essayèrent tous les mots de passe les plus saugrenues qui leur venaient à l'esprit mais rien n'y fit. Regarde la carte du maraudeur, dit soudain Hermione. Elle te dira déjà où il est. Peut être n'est-il pas dans son bureau. Ils revinrent à la salle commune et Harry alla dans le dortoir des garçons. Il revint quelques instants plus tard avec la carte. Nulle part, Dumbledore n'apparaissait. Ni McGonagall, ni Rogue... Ils sont peut être dans la salle de l'ordre, dit Ron. Elle n'apparaît pas sur la carte du maraudeur. Oui, c'est possible, dit Harry. J'ai le temps d'aller voir. Vous restez là. Il ne faut pas qu'on tombe sur Rogue ou McGonagall. Je vais prendre la cape d'invisibilité...On commence à être trop grand pour y tenir tous les trois... Et je serai plus discret tout seul. On se rejoint en cours d'enchantement. Ne soit pas en retard Harry, dit Hermione, Flitwick a dit qu'on étudiait les sorts repousse Moldus aujourd'hui...Ca risque d'être le thème d'une des buses à la fin de l'année... Pas de soucis, répondit Harry avec un sourire. Tu nous raconteras tout en détail...dit Ron un peu boudeur d'être laissé derrière. Promis, dit Harry. De toute façon, je vous dis toujours tout. Harry, pris sa cape, qu'il roula et cacha dans sa robe. Il plia soigneusement la carte du maraudeur et la mit dans sa poche. Puis il prit la direction de la partie du château où se tenait les réunions de l'ordre. Il franchit les passages secrets, et suivit les longs couloirs. Il avait mis sa cape d'invisibilité et avançait précautionneusement. C'est en passant près de l'ancienne chambre de Hans qu'il s'arrêta. De derrière la porte, lui venait des bruit d'une conversation animée. Harry détestait écouter aux portes. Il trouvait ça lâche, mais il avait reconnu la voix de Dumbledore et celle de Lupin. Il faut allé à sa recherche, Monsieur le Directeur, disait Lupin. Quelle était sa mission ? C'est difficile Remus, dit Dumbledore. Personne ne sait où il est exactement. Il devait aller en Espagne, près de Barcelone pour voir Esteban Giovani et le convaincre de s'opposer à Voldemort avec nous. Esteban est le maître d'une confrérie très puissante de sorcier. Il refuse généralement de se mêler des affaires publiques. Sirius devait essayé d'obtenir son aide et celle des membres de sa confrérie. Peut être sa mission est-elle plus difficile que prévue et donc plus longue, dit la voix de McGonagall. Oui, mais cela fait plus d'une semaine qu'il aurait dû revenir. Les hiboux que je lui ai envoyés reviennent tous sans l'avoir trouvé. C'est ce qui m'inquiète le plus. Il a peut être eu besoin de dissimuler sa présence par un sort de dissimulation, dit la voix de Rogue, ca ne m'étonnerait pas de lui. Voyons Severus, coupa Dumbledore, les rancunes anciennes nous desservent... Vous dites que les hiboux ne l'ont pas trouvé, Remus... Oui professeur Dumbledore, reprit Remus, et il n'a envoyé aucun message, ni à moi ni à Harry et pourtant depuis que Peter Pettigrow a été retrouvé, Sirius a été innocenté. Il voulait parler avec Harry, il me l'a dit juste avant de partir. Il comptait le faire à son retour. Il y eut un silence dans la pièce. Harry avait la gorge serrée. Son parrain avait disparu et personne ne lui avait rien dit. Eleor ne pourrait-il rien faire ? demanda Lupin. Eleor veille sur Poudlard, répondit doucement Dumbledore. Il peut s'en éloigner mais ses pouvoirs de protection ne s'étendent pas au-delà de la région. Il faut donc partir à sa recherche, dit Lupin. Je me propose d'y aller moi- même, monsieur le directeur. Soit Remus, répondit Dumbledore. Allez du côté de Barcelone et voyez ce que vous pouvez découvrir. Tenez nous au courant par hibou une fois par jour, de l'endroit où vous êtes. Que dois-je dire à Potter, interrogea la voix de McGonagall. Ce que vous avez dit jusqu'à maintenant, répondit Dumbledore. Que Sirius n'est pas au château et que Harry le verra dès son retour. La porte s'ouvrit. Harry eut juste le temps de se blottir dans un renfoncement du mur. Les uns après les autres, ils passèrent sans le voir. Et s'enfoncèrent dans les couloirs. Harry restait prostré. Sirius avait disparu près de Barcelone. Remus Lupin allait partir à sa recherche... Il ne serra pas le seul, dit Harry pour lui-même. Ses yeux avait pris une expression dure. Sa mâchoire s'était crispée. Il se leva un peu raide et parcourut les couloirs en sens inverse. Il ne pouvait rien dire à Ron et à Hermione. Il ne se sentait pas le droit de les emmener dans cette aventure là. A Poudlard c'était une chose...Là, il allait devoir s'aventurer dans le monde des moldus, dans un pays qu'il ne connaissait pas, dont il ne parlait même pas la langue...Il se sentit soudain faible et sans ressources. Non, se dit-il, je ne baisserai pas les bras. Je ne sais pas comment mais je retrouverai Sirius. Dans une petite banlieue de Barcelone, Sirius Black était allongé par terre, pris dans le filet de sortilège de sommeil. Marie avait quitté la maison sans s'apercevoir de rien. A la nuit tombée, la porte fut poussée et refermée doucement. Un rire glacial fit vibrer la pièce. Tu es vraiment pitoyable Sirius Black. Combien de temps mettra le jeune Harry à te retrouver à ton avis si je l'aide un peu. Sirius profondément endormis ne répondait pas. La rue était calme. Les étoiles brillaient. Le printemps promettait d'être chaud à Barcelone.
