Chapitre 24 Voyage
Et tu n'as vu personne ? demanda Hermione. Ron et Harry étaient assis dans de vastes fauteuils de la salle commune des Gryffondors. Les cours étaient terminés et les autres élèves étaient montés dans les dortoirs. Non, mentit Harry, je n'ai vu personne. Je n'en sais pas plus. Tant pis. J'attendrai que Sirius revienne pour lui demander des explications. Harry essayait désespérément d'avoir l'air le plus naturel possible. Tu as été très en retard au cour de Flitwick...Tu ne nous caches rien Harry, demanda Hermione en le regardant droit dans les yeux. Non...Bien sûr que non, dit Harry en évitant le regard d'Hermione. Par contre, je suis mort de fatigue. Je crois que je vais allé me coucher. Bonne nuit. Harry monta dans le dortoir. Il avait réussi à échapper aux questions d'Hermione sans lui mentir trop longtemps. Il se sentait seul, mais jamais il n'aurait emmené ses deux amis dans un tel voyage. Il partirait seul, cette nuit même.
Que nous cache-t-il ? demanda Ron. Je ne sais pas, mais il ne faut pas le lâcher d'une semelle Ron ! Nuit et jour ! De jour c'est facile, mais la nuit... Ne t'en fait pas, j'ai un veilleur, dit Hermione malicieusement. Je saurai s'il fait le moindre mouvement. Ron ne demanda pas à Hermione plus d'explications. Il savait maintenant qu'elle lui dirait tout le moment venu. Au bout de dix minutes, ils montèrent chacun dans leurs dortoirs, non sans qu'ils aient échangé timidement un petit baiser de bonne nuit. Plus ca allait, plus ils s'appréciaient et se sentaient bien ensemble.
Il était près de deux heure du matin. Harry avait les yeux grands ouverts. Il pensait et repenser à tous les détails de son évasion. Il ne laisserait personne se mettre en travers de son chemin. Sirius était sa seule vraie famille. Il le retrouverait. Il se leva doucement et prit une grande valise. Il l'avait préparé d'avance pendant le cour du professeur Flitwick et l'avait cachée sous son lit pour ne pas attirer l'attention. Il descendit dans la salle commune, se recouvrit de sa cape d'invisibilité et poussa le portrait de la grosse dame sans la réveiller. La carte du maraudeur n'indiquait personne dans les couloirs. Il monta jusqu'à la volière, prit Hedwige et sa cage et descendit les escaliers jusqu'à l'entrée. Il passa la porte. Arrivé dehors, il s'en fut vers Près au Lard sans une hésitation. Il ne remarqua pas deux ombres qui s'étaient glissée par la porte du château peu après lui. Harry retira la cape d'invisibilité qu'il rangea soigneusement dans sa valise avant de sortir sa bourse pour compter ce qui lui restait d'argent et d'or. Il avait largement de quoi subvenir à ses besoins pendant une longue période dans le monde des sorciers, mais dans celui des moldus...Parvenus près de la rue principale de Près au Lard, il s'arrêta, posa sa valise et prit sa baguette magique. Lumos ! commanda-t-il. La pointe de sa baguette s'éclaira pendant qu'Harry faisait une série de geste avec. Il se passa plus d'une minute de cet étrange manège avant qu'une détonation ne fasse trembler toute la rue en même temps que l'aveuglante lumière des phares du magicobus éclairait la rue déserte. Le bus s'arrêta juste à côté de lui. Harry s'attendait à en voir descendre Stan, le jeune sorcier qu'il avait rencontré deux ans plus tôt, mais ce n'était pas lui. A sa place, Harry se trouva face à un homme de taille moyenne. Ses cheveux déjà clairsemés étaient gris par endroit. Il avait un nez pour le moins crochu et un air mielleux. Il se frotta les mains en voyant Harry. Bonjour, jeune homme, bienvenu à bord du magicobus. Stan n'est plus là ? demanda Harry en oubliant de dire bonjour. Stan ? fit l'homme légèrement étonné. Oui c'est lui que j'ai vu la première fois que j'ai pris le magicobus, continua Harry. Oh, mais il y a beaucoup de magicobus de part le monde des sorciers. Un seul ne suffirait pas à répondre à toutes les demandes, repris l'homme avec un sourire désagréable tout en continuant de se frotter lentement les mains. Je dois aller voir mon oncle à Barcelone, commença Harry d'un air sûr de lui. Il est très malade et c'est la seule famille qui me reste.Pouvez-vous m'emmener là-bas ? Oh, bien entendu, tant que c'est sur terre, pas de problème.Il y aura néanmoins un supplément pour la traversée de la manche par le tunnel. C'est plus difficile, comprenez-vous. Ce n'est pas un problème, coupa Harry. Alors montez.Je vous en prie. Harry grimpa dans le bus, pendant que l'homme chargeait sa valise et la cage d'Hedwige. Le chauffeur était un petit sorcier, assez vieux, qui ne jeta même pas un regard à Harry. Attendez ! Attendez-nous ! Le magicobus avait déjà ses portes fermées. Le chauffeur les rouvrit avec un grognement de mécontentement. Ron et Hermione montèrent précipitamment dans le bus. Désolé, dit Ron en regardant Harry, on est en retard.C'est de notre faute. Ah.vos amis vous accompagnent voir votre oncle malade, dit le sorcier sur un ton légèrement étonné. Oui, coupa Hermione, alors qu'Harry, qui s'était assis, ouvrait des yeux grands comme des soucoupes. Nous connaissons très bien son pauvre oncle. Et comme je suis préfète à Poudlard, on a pensé que je devais accompagné ces deux élèves et que je veille sur eux. Harry et Ron regardaient Hermione qui arborait son insigne de préfète bien en vue sur sa robe. Elle mentait avec une assurance qui ravit Ron et laissa Harry sans voix. A la vue de l'insigne de préfet et au ton assuré d'Hermione, le sorcier n'insista pas et les invita à s'asseoir dans une partie reculée du magicobus. Les autres voyageurs dormaient profondément. Mais vous êtes fous, commença Harry. Non, tais-toi, le coupa Hermione. Celui qui est fou, c'est toi. Tu nous as menti Harry et tu ne nous as pas fait confiance ! Tu nous as obligé à te surveiller et à partir de Poudlard sans un livre ! Je ne sais même pas où on va et je n'ai pas fini de préparer la buse de potions ! Je suis hors de moi. Hermione avait dit toute cette tirade à voix basse mais son ton était sans réplique. A Barcelone. mais je ne veux pas que vous veniez, dit Harry. Barcelone ! s'écria Ron Tais-toi Ron, le coupa Hermione, tu vas nous faire remarquer. Comment sais- tu que Sirius y est ? Harry expliqua alors à ses amis la conversation qu'il avait surprise. Il leur expliqua aussi qu'il ne leur avait mentit que pour ne pas les emmener dans une aventure qu'il redoutait lui-même. Ecoute Harry, reprit Hermione avec plus de douceur, on est avec toi depuis le début, alors on ne va pas s'arrêter maintenant. Mais l'école. Oui, c'est certain, on va avoir de gros problèmes en revenant. Mais il y a plus important. Tu ne trouves pas Ron. Si, je suis tout à fait d'accord avec Hermione. En plus, il nous reste un mois avant les examens et le dernier match contre les Poufsouffle a été reporté par Gryffondor, donc, pas de problèmes. Pas de problème ! dit Harry d'un air incrédule. Mais je ne sais pas où je vais, ni ce que je vais faire, ni combien de temps ça va durer. Et bien, heureusement qu'on est là pour t'aider, dit Hermione. Moi par exemple, je parle Espagnol. Harry aurait voulu protester, mais il était heureux que ses deux amis soient avec lui. Du coup, sa fuite de Poudlard lui semblait moins lourde à porter. Il paya le voyage pour eux trois, et ils s'installèrent pour ce qui restait de la nuit. Ils avaient demandé au contrôleur où ils pourraient trouver des cadeaux pour l'oncle de Harry. Le contrôleur leur avait expliqué que le magicobus les déposeraient devant une auberge de sorciers où ils pourraient se renseigner. Tous les trois s'étaient endormis d'un sommeil sans rêves. Le magicobus fendait les airs à travers l'Angleterre. Ni Harry, ni Ron ni Hermione, ne virent les derniers des voyageurs descendre. Le bus prit le Tunnel et réapparut quelques instant plus tard en France. Il traversa le pays d'une traite et franchit les Pyrénées. Il arriva aux environs de Barcelone vers dix heure le lendemain matin. Le contrôleur les avait réveillé peu de temps auparavant et leur avait servi un chocolat chaud. Le bus s'arrêta avec un bruit de tonnerre dans une ruelle déserte de la banlieue de Barcelone. Voilà, vous êtes arrivés, dit le contrôleur. L'auberge dont je vous ai parlé est juste en face.Vous parlez Espagnol j'espère ! Hermione répondit en Espagnol d'un air supérieur et le contrôleur eut un sourire. Alors bon séjour. J'espère que votre oncle va se remettre vite, ajouta-t-il en regardant Harry. Les trois amis descendirent du magicobus qui repartit aussitôt dans un grondement sonore. Et bien, on y est, dit Ron Oui, dit Harry, je ne sais pas trop par quel bout commencer. Déjà, prendre un vrai petit déjeuner, dit Hermione d'un ton autoritaire. On aura le temps de réfléchir à la suite. Il rentrèrent donc dans le bâtiment. De l'extérieur, on ne le remarquait pas plus que le Chaudron Baveur. L'intérieur était aussi pittoresque. Les tables de bois étaient vides à cette heure là. Hermione commanda un petit déjeuner et discuta avec le patron le plus naturellement du monde. Après quelque temps d'une conversation animée, elle revint à table. Ron dévorait tout ce qui lui tomber sous la main. Ca n'est pas comme à Londres, dit Hermione. Ici, nous sommes dans le quartier sorcier, mais les moldus s'y promènent aussi. Les magasins des sorciers ont une partie devant pour les moldus et une autre derrière pour les sorciers. Il suffit de repérer sur l'enseigne du magasin un petit chat noir pour savoir que c'est un magasin pour sorcier.C'est ingénieux. Comment allons-nous retrouver Sirius dans cette ville, demanda Ron. C'est gigantesque. Sirius est un sorcier et il est venu chercher un sorcier, dit Harry. Il a donc dû s'installer dans ce quartier et avec un peu de chance quelqu'un l'aura remarquer ou saura quelque chose. Oui, il nous suffira de jouer les touristes qui cherchent à revoir une vieille connaissance, ajouta Hermione. On dira qu'on est de passage. Qu'on est là pour étudier la civilisation espagnol des sorciers pour l'école et qu'on voudrait dire bonjour à un compatriote qui s'est installé ici il y a peu et qu'on ne sait pas où il habite. Il faut faire vite, ajouta Harry. Notre disparition de Poudlard va inquiéter tout le monde et ils vont nous chercher.Ils finiront bien par trouver le lien avec le magicobus. Après avoir mis au point leur discours vis-à-vis des autres, Ron, Harry et Hermione partirent par les rues. Ils commencèrent par acheter une tenue moins voyante pour Hermione. Ils se changèrent dans l'auberge et y laissèrent la valise de Harry. Ron avait pris des vêtements de Harry qui étaient trop petit pour lui, mais ça n'avait pas l'air de le déranger. L'avantage avec ces boutiques doubles, c'est qu'on pouvait aussi bien se servir de l'argent moldu que des galions et des noises. Les trois amis passèrent la journée de boutiques en auberges, tenant toujours le même discours. Mais à chaque fois, on leur faisait la même réponse. Non, on ne savait pas. Oui, il y avait beaucoup d'étrangers. Oui, il pouvait s'être installé n'importe où, même en quartier moldu. Harry était désespéré à la fin de l'après-midi. Ils n'avaient recueilli aucun indice. Ils rentrèrent à l'auberge, reprirent la valise de Harry et allèrent louer une chambre dans une autre auberge qu'ils avaient repéré dans la journée. Comme ça, dit Hermione, si on nous cherche, ça brouillera un peu les pistes. Oui, mais je commence à me dire qu'on aurait dû demander de l'aide, dit Harry. On est arrivé à rien et je crois que demain ce sera pareil. Il ne faut pas partir battu d'avance Harry, coupa Hermione. On y arrivera pas en un jour. Demain, on s'y remet dès la première heure. Pas trop tôt quand même, ajouta Ron. On n'a pas dormi la nuit dernière.Et je cherche mieux le ventre plein après une bonne nuit de sommeil. Harry et Hermione éclatèrent de rire. Ca leur faisait du bien. Ils allèrent se coucher juste après avoir fini leur dîner. Ils n'avait pas remarquer l'homme qui les regardait depuis le début de la soirée. Quand ils furent montés, il se leva, paya sa consommation et sortit dans la ruelle sombre et déserte à cette heure là. Il marchait tranquillement dans la ruelle et disparut d'un seul coup. Seul un chat de gouttière qui cherchait dans une poubelle son repas du soir fut témoin de la scène et hérissa tout ses poils avant de s'enfuir à toutes pattes.
Et tu n'as vu personne ? demanda Hermione. Ron et Harry étaient assis dans de vastes fauteuils de la salle commune des Gryffondors. Les cours étaient terminés et les autres élèves étaient montés dans les dortoirs. Non, mentit Harry, je n'ai vu personne. Je n'en sais pas plus. Tant pis. J'attendrai que Sirius revienne pour lui demander des explications. Harry essayait désespérément d'avoir l'air le plus naturel possible. Tu as été très en retard au cour de Flitwick...Tu ne nous caches rien Harry, demanda Hermione en le regardant droit dans les yeux. Non...Bien sûr que non, dit Harry en évitant le regard d'Hermione. Par contre, je suis mort de fatigue. Je crois que je vais allé me coucher. Bonne nuit. Harry monta dans le dortoir. Il avait réussi à échapper aux questions d'Hermione sans lui mentir trop longtemps. Il se sentait seul, mais jamais il n'aurait emmené ses deux amis dans un tel voyage. Il partirait seul, cette nuit même.
Que nous cache-t-il ? demanda Ron. Je ne sais pas, mais il ne faut pas le lâcher d'une semelle Ron ! Nuit et jour ! De jour c'est facile, mais la nuit... Ne t'en fait pas, j'ai un veilleur, dit Hermione malicieusement. Je saurai s'il fait le moindre mouvement. Ron ne demanda pas à Hermione plus d'explications. Il savait maintenant qu'elle lui dirait tout le moment venu. Au bout de dix minutes, ils montèrent chacun dans leurs dortoirs, non sans qu'ils aient échangé timidement un petit baiser de bonne nuit. Plus ca allait, plus ils s'appréciaient et se sentaient bien ensemble.
Il était près de deux heure du matin. Harry avait les yeux grands ouverts. Il pensait et repenser à tous les détails de son évasion. Il ne laisserait personne se mettre en travers de son chemin. Sirius était sa seule vraie famille. Il le retrouverait. Il se leva doucement et prit une grande valise. Il l'avait préparé d'avance pendant le cour du professeur Flitwick et l'avait cachée sous son lit pour ne pas attirer l'attention. Il descendit dans la salle commune, se recouvrit de sa cape d'invisibilité et poussa le portrait de la grosse dame sans la réveiller. La carte du maraudeur n'indiquait personne dans les couloirs. Il monta jusqu'à la volière, prit Hedwige et sa cage et descendit les escaliers jusqu'à l'entrée. Il passa la porte. Arrivé dehors, il s'en fut vers Près au Lard sans une hésitation. Il ne remarqua pas deux ombres qui s'étaient glissée par la porte du château peu après lui. Harry retira la cape d'invisibilité qu'il rangea soigneusement dans sa valise avant de sortir sa bourse pour compter ce qui lui restait d'argent et d'or. Il avait largement de quoi subvenir à ses besoins pendant une longue période dans le monde des sorciers, mais dans celui des moldus...Parvenus près de la rue principale de Près au Lard, il s'arrêta, posa sa valise et prit sa baguette magique. Lumos ! commanda-t-il. La pointe de sa baguette s'éclaira pendant qu'Harry faisait une série de geste avec. Il se passa plus d'une minute de cet étrange manège avant qu'une détonation ne fasse trembler toute la rue en même temps que l'aveuglante lumière des phares du magicobus éclairait la rue déserte. Le bus s'arrêta juste à côté de lui. Harry s'attendait à en voir descendre Stan, le jeune sorcier qu'il avait rencontré deux ans plus tôt, mais ce n'était pas lui. A sa place, Harry se trouva face à un homme de taille moyenne. Ses cheveux déjà clairsemés étaient gris par endroit. Il avait un nez pour le moins crochu et un air mielleux. Il se frotta les mains en voyant Harry. Bonjour, jeune homme, bienvenu à bord du magicobus. Stan n'est plus là ? demanda Harry en oubliant de dire bonjour. Stan ? fit l'homme légèrement étonné. Oui c'est lui que j'ai vu la première fois que j'ai pris le magicobus, continua Harry. Oh, mais il y a beaucoup de magicobus de part le monde des sorciers. Un seul ne suffirait pas à répondre à toutes les demandes, repris l'homme avec un sourire désagréable tout en continuant de se frotter lentement les mains. Je dois aller voir mon oncle à Barcelone, commença Harry d'un air sûr de lui. Il est très malade et c'est la seule famille qui me reste.Pouvez-vous m'emmener là-bas ? Oh, bien entendu, tant que c'est sur terre, pas de problème.Il y aura néanmoins un supplément pour la traversée de la manche par le tunnel. C'est plus difficile, comprenez-vous. Ce n'est pas un problème, coupa Harry. Alors montez.Je vous en prie. Harry grimpa dans le bus, pendant que l'homme chargeait sa valise et la cage d'Hedwige. Le chauffeur était un petit sorcier, assez vieux, qui ne jeta même pas un regard à Harry. Attendez ! Attendez-nous ! Le magicobus avait déjà ses portes fermées. Le chauffeur les rouvrit avec un grognement de mécontentement. Ron et Hermione montèrent précipitamment dans le bus. Désolé, dit Ron en regardant Harry, on est en retard.C'est de notre faute. Ah.vos amis vous accompagnent voir votre oncle malade, dit le sorcier sur un ton légèrement étonné. Oui, coupa Hermione, alors qu'Harry, qui s'était assis, ouvrait des yeux grands comme des soucoupes. Nous connaissons très bien son pauvre oncle. Et comme je suis préfète à Poudlard, on a pensé que je devais accompagné ces deux élèves et que je veille sur eux. Harry et Ron regardaient Hermione qui arborait son insigne de préfète bien en vue sur sa robe. Elle mentait avec une assurance qui ravit Ron et laissa Harry sans voix. A la vue de l'insigne de préfet et au ton assuré d'Hermione, le sorcier n'insista pas et les invita à s'asseoir dans une partie reculée du magicobus. Les autres voyageurs dormaient profondément. Mais vous êtes fous, commença Harry. Non, tais-toi, le coupa Hermione. Celui qui est fou, c'est toi. Tu nous as menti Harry et tu ne nous as pas fait confiance ! Tu nous as obligé à te surveiller et à partir de Poudlard sans un livre ! Je ne sais même pas où on va et je n'ai pas fini de préparer la buse de potions ! Je suis hors de moi. Hermione avait dit toute cette tirade à voix basse mais son ton était sans réplique. A Barcelone. mais je ne veux pas que vous veniez, dit Harry. Barcelone ! s'écria Ron Tais-toi Ron, le coupa Hermione, tu vas nous faire remarquer. Comment sais- tu que Sirius y est ? Harry expliqua alors à ses amis la conversation qu'il avait surprise. Il leur expliqua aussi qu'il ne leur avait mentit que pour ne pas les emmener dans une aventure qu'il redoutait lui-même. Ecoute Harry, reprit Hermione avec plus de douceur, on est avec toi depuis le début, alors on ne va pas s'arrêter maintenant. Mais l'école. Oui, c'est certain, on va avoir de gros problèmes en revenant. Mais il y a plus important. Tu ne trouves pas Ron. Si, je suis tout à fait d'accord avec Hermione. En plus, il nous reste un mois avant les examens et le dernier match contre les Poufsouffle a été reporté par Gryffondor, donc, pas de problèmes. Pas de problème ! dit Harry d'un air incrédule. Mais je ne sais pas où je vais, ni ce que je vais faire, ni combien de temps ça va durer. Et bien, heureusement qu'on est là pour t'aider, dit Hermione. Moi par exemple, je parle Espagnol. Harry aurait voulu protester, mais il était heureux que ses deux amis soient avec lui. Du coup, sa fuite de Poudlard lui semblait moins lourde à porter. Il paya le voyage pour eux trois, et ils s'installèrent pour ce qui restait de la nuit. Ils avaient demandé au contrôleur où ils pourraient trouver des cadeaux pour l'oncle de Harry. Le contrôleur leur avait expliqué que le magicobus les déposeraient devant une auberge de sorciers où ils pourraient se renseigner. Tous les trois s'étaient endormis d'un sommeil sans rêves. Le magicobus fendait les airs à travers l'Angleterre. Ni Harry, ni Ron ni Hermione, ne virent les derniers des voyageurs descendre. Le bus prit le Tunnel et réapparut quelques instant plus tard en France. Il traversa le pays d'une traite et franchit les Pyrénées. Il arriva aux environs de Barcelone vers dix heure le lendemain matin. Le contrôleur les avait réveillé peu de temps auparavant et leur avait servi un chocolat chaud. Le bus s'arrêta avec un bruit de tonnerre dans une ruelle déserte de la banlieue de Barcelone. Voilà, vous êtes arrivés, dit le contrôleur. L'auberge dont je vous ai parlé est juste en face.Vous parlez Espagnol j'espère ! Hermione répondit en Espagnol d'un air supérieur et le contrôleur eut un sourire. Alors bon séjour. J'espère que votre oncle va se remettre vite, ajouta-t-il en regardant Harry. Les trois amis descendirent du magicobus qui repartit aussitôt dans un grondement sonore. Et bien, on y est, dit Ron Oui, dit Harry, je ne sais pas trop par quel bout commencer. Déjà, prendre un vrai petit déjeuner, dit Hermione d'un ton autoritaire. On aura le temps de réfléchir à la suite. Il rentrèrent donc dans le bâtiment. De l'extérieur, on ne le remarquait pas plus que le Chaudron Baveur. L'intérieur était aussi pittoresque. Les tables de bois étaient vides à cette heure là. Hermione commanda un petit déjeuner et discuta avec le patron le plus naturellement du monde. Après quelque temps d'une conversation animée, elle revint à table. Ron dévorait tout ce qui lui tomber sous la main. Ca n'est pas comme à Londres, dit Hermione. Ici, nous sommes dans le quartier sorcier, mais les moldus s'y promènent aussi. Les magasins des sorciers ont une partie devant pour les moldus et une autre derrière pour les sorciers. Il suffit de repérer sur l'enseigne du magasin un petit chat noir pour savoir que c'est un magasin pour sorcier.C'est ingénieux. Comment allons-nous retrouver Sirius dans cette ville, demanda Ron. C'est gigantesque. Sirius est un sorcier et il est venu chercher un sorcier, dit Harry. Il a donc dû s'installer dans ce quartier et avec un peu de chance quelqu'un l'aura remarquer ou saura quelque chose. Oui, il nous suffira de jouer les touristes qui cherchent à revoir une vieille connaissance, ajouta Hermione. On dira qu'on est de passage. Qu'on est là pour étudier la civilisation espagnol des sorciers pour l'école et qu'on voudrait dire bonjour à un compatriote qui s'est installé ici il y a peu et qu'on ne sait pas où il habite. Il faut faire vite, ajouta Harry. Notre disparition de Poudlard va inquiéter tout le monde et ils vont nous chercher.Ils finiront bien par trouver le lien avec le magicobus. Après avoir mis au point leur discours vis-à-vis des autres, Ron, Harry et Hermione partirent par les rues. Ils commencèrent par acheter une tenue moins voyante pour Hermione. Ils se changèrent dans l'auberge et y laissèrent la valise de Harry. Ron avait pris des vêtements de Harry qui étaient trop petit pour lui, mais ça n'avait pas l'air de le déranger. L'avantage avec ces boutiques doubles, c'est qu'on pouvait aussi bien se servir de l'argent moldu que des galions et des noises. Les trois amis passèrent la journée de boutiques en auberges, tenant toujours le même discours. Mais à chaque fois, on leur faisait la même réponse. Non, on ne savait pas. Oui, il y avait beaucoup d'étrangers. Oui, il pouvait s'être installé n'importe où, même en quartier moldu. Harry était désespéré à la fin de l'après-midi. Ils n'avaient recueilli aucun indice. Ils rentrèrent à l'auberge, reprirent la valise de Harry et allèrent louer une chambre dans une autre auberge qu'ils avaient repéré dans la journée. Comme ça, dit Hermione, si on nous cherche, ça brouillera un peu les pistes. Oui, mais je commence à me dire qu'on aurait dû demander de l'aide, dit Harry. On est arrivé à rien et je crois que demain ce sera pareil. Il ne faut pas partir battu d'avance Harry, coupa Hermione. On y arrivera pas en un jour. Demain, on s'y remet dès la première heure. Pas trop tôt quand même, ajouta Ron. On n'a pas dormi la nuit dernière.Et je cherche mieux le ventre plein après une bonne nuit de sommeil. Harry et Hermione éclatèrent de rire. Ca leur faisait du bien. Ils allèrent se coucher juste après avoir fini leur dîner. Ils n'avait pas remarquer l'homme qui les regardait depuis le début de la soirée. Quand ils furent montés, il se leva, paya sa consommation et sortit dans la ruelle sombre et déserte à cette heure là. Il marchait tranquillement dans la ruelle et disparut d'un seul coup. Seul un chat de gouttière qui cherchait dans une poubelle son repas du soir fut témoin de la scène et hérissa tout ses poils avant de s'enfuir à toutes pattes.
