Chapitre 27 La bataille de Nuada
Hagrid, il est temps que vous réunissiez tout ceux qui accepteront. Dumbledore était debout dans son bureau et avait l'air inquiet. Autour de lui, Hagrid, McGonagall, Sirius, Lupin et Rogue étaient silencieux. Je pars tout de suite, monsieur le Directeur, Monsieur, dit Hagrid avant de se retourner vers la porte et de sortir. Je crois qu'il est temps que chacun de nous fasse appelle à ceux que nous pourrons convaincre, ajouta Dumbledore. Mais professeur, demanda McGonagall, êtes vous sûr de l'endroit où ils se trouvent ? Minerva, croyez-moi. Il n'y a qu'un seul endroit au monde qui puisse échapper totalement à la perception d'un phénix. Professeur, intervint Lupin, vous nous parlez de légendes.de contes pour enfants et nourrices ! Oui, Remus, c'est ainsi que beaucoup de sorciers voient leur passé. Mais ce que disent les contes est vrai pour bien des choses. Et seul l'île dans laquelle ils sont reclus depuis des centaines d'années a ce pouvoir d'être impénétrable, même au regard d'un Phénix. Vous voulez dire que Fumseck l'a survolé ? Oui, Minerva, mais cela ne servait à rien. Eleor a laissé la garde Poudlard pour rechercher Harry. Sachant que si celui-ci n'y est pas, les autres élèves ne risquent de toute façon pas grand chose de la part de Voldemort. Il a cherché Harry partout où cela semblait possible. Il a découvert des traces de l'ancienne magie un peu partout à Barcelone. Oui, dit Lupin, j'en ai moi-même vu dans toute le maison où se trouvait Sirius. Vous aussi, il vous faut partir dès à présent, dit Dumbledore. Voldemort ne restera pas inactif devant cette menace inattendue pour lui. Contre qui nous battrons-nous ? demanda Sirius. Voldemort reste notre ennemi. Ceux qui ont enlevé Monsieur Potter, Monsieur Weasley et Miss Granger ne sont pas des partisans du mal, mais ils vont choisir leur propre chemin et il se pourrait bien qu'il soit en conflit avec le nôtre, et même celui de Voldemort. Severus.Je vous demanderai d'agir dès maintenant si vous le voulez toujours. Bien sûr Monsieur le Directeur, je pars à l'instant. Minerva, réunissez l'ordre. Nous pouvons être appelé à tout moment maintenant.
Ceux qui restaient dans le bureau sortirent et Dumbledore resta seul. Il s'assit à son bureau d'un air songeur. Fumseck rentra par une petite fenêtre, et vint se poser sur l'accoudoir du fauteuil. Alors, mon vieil ami, dit Dumbledore, l'heure est proche.A nouveau. Fumseck ne répondit pas. Il frotta doucement sa tête contre la vaste manche de la robe de Dumbledore et entama un chant plein de tristesse et de mélancolie.
Le royaume des fées ? dit Harry d'un air dubitatif. Oui, c'est ainsi que les humains nous appelle encore, répondit Nuada. Mais vous ne ressemblait pas vraiment à une fée, ajouta Ron d'un air sérieux. C'est vrai, continua Nuada. Les humains ne font pas de différence. Même les sorciers ne se souviennent plus. Se souvenir de quoi ? coupa Hermione d'un air intéressé. De ce que nous sommes. De notre réclusion du monde. Simplement de notre existence.dit Nuada avec une colère contenu dans la voix. Racontez- nous s'il vous plaît, demanda Harry en regardant Nuada droit dans le yeux . Nuada le regarda pendant quelques instants, puis, son regard perdit de sa colère, il baissa la tête, se leva, et commença son histoire. Comme si tout le monde attendait cela, les lumières semblèrent s'éteindre, les conversations moururent et la musique baissa d'intensité sans cesser pour autant. On aurait dit qu'elle accompagnait l'histoire de Nuada. Harry, Hermione et Ron, ouvraient de grands yeux. Nuada semblait irradier une lumière dorée. C'était comme s'il en était lui-même la source. Il y a bien longtemps de cela, commença-t-il, les hommes se partageaient le monde avec les animaux, les plantes, et les Tunata de Danann. Mon peuple était alors respecté, et souvent les hommes nous invoquaient pour leur venir en aide. Les sorciers étaient plus proches de nous et nous avions alors de bonnes relations. Mais le monde des hommes a peu à peu évolué vers les sciences et la technologie. La nature a reculé devant les instruments de destruction de l'homme et le peuple des Tunata a fait de même. Mon peuple ne peut vivre ailleurs qu'au milieu de la nature. Vers la fin du Moyen Age, les sorciers ont créé pour eux-mêmes des sphères de magie au sein du monde des hommes qu'ils ont protégé des non sorciers par des sorts. Mon peuple, quant à lui, s'est réfugié de plus en plus loin dans les terres encore vierges. Beaucoup de mes sujets ont été tué par les hommes qui ne s'apercevaient même pas de ce qu'ils faisaient. Nous avons alors décidé de nous défendre. Mais les sorciers l'ont entendu d'une autre oreille. Ils ne voulaient pas de guerre avec les non sorciers. Ils ne voulaient pas qu'on empêche l'évolution de leur semblable. Ils s'opposèrent au Tunata de Danann. Nous étions éparpillés et faibles alors. Nous n'avons pas résisté. Les plus grands mages se sont réunis. Ils ont isolé une île, loin du monde des hommes. Ils nous y ont enfermé comme dans une prison. Ils ont jeté des sorts d'isolement tout autour de l'île et nous ont oublié. Mon peuple a grandi, ici en suivant les folies du monde des hommes et du monde des sorciers. Nous avons décidé de regagner ce monde qui est le notre autant que celui de n'importe quel homme ou sorcier. Nuada avait rejoint la table et s'assit. L'air sombre, ses yeux étaient d'une grande tristesse. Mais pourquoi nous avez-vous enlevé ? demanda Ron. Parce que votre ami est une menace pour nous, répondit Nuada en désignant Harry du doigt. Je.Je suis une menace ? dit Harry d'un air effaré. Mais je ne sais rien des Tunata de Danann et je ne veux aucun mal à votre peuple Nuada. Je le sais bien Harry Potter, répondit Nuada en le regardant. Mais vous avez de grands pouvoirs et ils vont s'accroître encore avec le temps. Mais je ne compte pas nuire à votre peuple, s'exclama Harry. Le seul contre qui je lutte c'est Voldemort.Ou plutôt c'est lui qui essaye de me tuer depuis que je suis né. Oui, coupa Nuada. Mais si Voldemort vous tuez, plus rien ne s'opposerait à sa domination sur le monde des sorciers, puis sur celui des non sorciers et enfin sur notre propre monde. Vous oubliez, Albus Dumbledore, dit Harry. Si il y a bien quelqu'un que craint Voldemort, ça n'est pas moi mais lui. Vous parlez sans doute d'un des pouvoirs qui demeure dans le château où se trouve votre école. Oui, le professeur Dumbledore est le directeur de l'école et jamais Voldemort n'a osé s'opposer à lui. Mais votre directeur se fait vieux et Voldemort a de nombreux partisans. De plus.Nuada hésita, de plus, reprit-il, si Voldemort échoue dans ses tentatives pour vous tuer et que vous arrivez au sommet de votre pouvoir, accepteriez-vous que mon peuple retourne sur la terre y compris par la force ? Harry déglutit. Il n'osait répondre. Vous paraissez croire que j'aurai des pouvoirs particuliers.Plus que les autres sorciers, dit Harry. Vous vous trompez. Je ne suis qu'un sorcier comme les autres.et encore, je réussis moins bien que d'autres dans bien des matières. Il n'y a qu'au Quidditch . Harry s'arrêta. Nuada le considérait gravement. On ne vous a rien dit de vous, Harry Potter. Mais je puis vous prédire que votre pouvoir ne fera que s'accroître avec les années si on le laisse grandir. Vous n'avez pas répondu à ma question concernant mon peuple. C'est pour cette raison, que vous êtes ici. Personne ne se servira de vous. Ni Voldemort, ni les pouvoirs qui sont présents un peu partout dans le monde des sorciers. Vous allez nous retenir prisonnier ? demanda Hermione en se redressant et en jetant un regard furieux à Nuada. Non, Hermione Granger, ni vous ni Ronald Weasley. Seul Harry Potter doit rester parmi nous, jusqu'à ce que mon peuple ait regagné les terres. Il sera ensuite libre de repartir dans son monde, ou de rester avec nous. Harry, Ron et Hermione étaient sans voix. Nuada baissa la tête comme s'il avait honte et reprit. Je suis désolé, Harry Potter, mais le sort de tout mon peuple dépend en partie de vous et de ce qu'il vous arrivera. Je ne peux vous laisser aller. Alors nous resterons avec lui, dit Ron. Et Hermione hocha la tête, en fusillant du regard Nuada. Harry allait répondre quand une certaine agitation à un bout de la salle, coupa court à toute conversation. Nuada se leva. Ils virent arriver dans la salle une curieuse créature. On ne savait pas si elle courait sur le sol ou si elle volait à quelques centimètre au-dessus. Elle courvole se dit Harry ou elle volcourt.La créature s'arrêta devant Nuada. Elle ressemblait à un jeune garçon, pourvu d'ailes duveteuse. Habillé, d'une robe argent et or. Ses oreilles pointues frémissaient au rythme de sa respiration rapide. Il posa un genou à terre, face à Nuada et parla. Nuada, des vaisseaux noirs ont franchi les trois premières barrières magiques et se dirigent vers nos côtes. Deux d'entre nous sont partis les survoler. Un seul est revenu. Le mage noir est à leur tête et il a derrière lui toutes sortes de créatures puissantes. Je m'y attendais, dit Nuada en s'adressant à nos trois amis, encore que pas si tôt. Je ne savais pas non plus qui j'aurai à affronter en premier de Voldemort ou de vos amis. Il faut croire que Voldemort a été le plus rapide. Alors laissez nous vous aider à le repousser, dit Harry. Rendez- nous nos baguettes, que nous soyons utile. Je suis sûr que le professeur Dumbledore trouvera une solution pour votre peuple sans qu'il y ait besoin de faire de guerre. Vous ne m'avez pas écouté, Harry Potter. Si vous êtes ici, c'est pour être à l'abri de Voldemort entre autre. Je ne vais pas vous exposer à lui alors que je veux au contraire vous préserver. Puis, se retournant, il s'adressa à un groupe de statues représentant des créatures pour le moins démoniaques et dit : Conduisez nos invités à l'abri dans la forêt. Puis s'adressant au messager, il ajouta : et toi Alienciel empêche-les de prendre part à tout combats. Veille sur eux. Des statues sortirent alors des sortes de nuées informes, qui entourèrent Harry, Ron et Hermione. On aurait dit des grains de sables qui tourbillonnaient dans une trombe. Harry se sentit emmener avec force, comme si quelqu'un l'avait pris par la main et l'obligeait à marcher. Le tourbillon de sable l'empêchait de voir où il se dirigeait. Cela dura dix minutes pendant lesquelles, il fut complètement isolé de tout ce qui l'entourait. Quand le tourbillon retomba, Harry se retrouva dans une sorte de clairière entourée d'arbres gigantesques. Un feu brûlait au centre, éclairant d'une lueur fantasque le reste de la clairière ou de nombreuses créatures, tant animaux qu'humains s'affairaient à des préparatifs guerriers. Hermione et Ron arrivèrent à leur tour en émergeant du même genre de tourbillon. Restez à mes côtés s'il vous plaît, dit une voix légère et flûtée. Le garçon elfe qui avait apporté le message à Nuada était debout et les regardait d'un air grave. Il ne paraissait pas avoir plus d'une douzaine d'année et semblait frêle, presque fragile. C'est vous qui êtes chargé de nous surveiller ? demanda Ron d'un air étonné. Oui, mon nom est Alienciel. J'appartiens à la garde du palais des souvenirs. Nuada m'a demandé de vous protéger. Aussi je vous demande de rester auprès de moi et de ne pas essayer de vous enfuir. Je serai désolé d'être obligé de vous entraver. Nous entraver, dit Ron d'un air dédaigneux, je ne crois pas que vous parveniez à nous entraver tous les trois, tout guerrier que vous êtes. Hermione avait ouvert la bouche pour dire quelque chose, mais elle n'en eut pas le temps. Alienciel avait levé les mains vers Ron et faisait des gestes curieux comme s'il manipulait des fils sur un métier à tisser. Ron, se figea soudain, et tomba lourdement sur le sol, sans un mot. Le tout n'avait pas duré plus que quelques secondes. Relâchez le, dit Harry. Il ne voulait pas s'enfuir. Oui, ajouta Hermione, dans notre monde, vous seriez considéré comme un enfant, pas un guerrier et . J'ai plus de cent douze de vos année, dit Alienciel avec un sourire et je n'ai entravé votre ami que pour lui montrer que je ne plaisantais pas. Ce disant, il refit une série de geste d'une seule main, et Ron, put se relever. Wahou, dit celui-ci. Comment arrivez-vous à faire ça sans baguette ? Contrairement aux sorciers, les Tunata de Danann voient les liens magiques qui unissent toutes les choses de ce monde. Je peux les saisir directement et les modeler à ma guise pour m'en servir comme j'ai besoin. Vous voyez des fils magiques ? demanda Hermione, vivement intéressée. Oui, on peut même dire que nous tissons des sortilèges au sens premier du terme, mais le moment est mal choisi pour les secrets de l'art. Nous vous en enseignerons bien plus après la bataille. Pour le moment, asseyez-vous près du feu et ne craignez rien. La forêt nous protège.
Ron, Harry et Hermione obéirent donc. De loin, leur parvenaient les échos confus et assourdis de la bataille qui avait déjà dû s'engager. Le feu répandait de curieuses odeurs entêtantes et ils finirent par s'endormir sans s'en apercevoir. Harry fut secoué sans ménagement. Ron était penché sur lui. Hermione, assise à côté, semblait émerger d'un long sommeil. Alienciel semblait ne pas avoir bougé. Il regardait fixement en direction de la forêt, avec une expression anxieuse mais résolue. Quand les trois amis furent debout, sans un mot, il tendit à Ron et à Hermione leurs baguettes. Je n'ai pas la vôtre Harry Potter, mais je vous confie ceci, dit-il en décrochant de son cou un médaillon et en le donnant à Harry. Le médaillon représenté trois serpents qui s'entrelaçaient en formant un curieux ovale. L'un était d'argent, l'autre d'or et le dernier noir. Mettez le à votre cou Harry Potter. Il n'est plus le temps de vous enseigner les pratiques de la vieille magie, mais vous pourrez au moins distinguer la trame magique que nous manions. Peut-être aurez-vous assez d'intuition pour vous en servir si le besoin s'en fait sentir. Mais que se passe-t-il, demanda Harry avec inquiétude. Le mage noir est passé. Il a brisé nos défenses. Je ne sais pas comment, mais il est dans la forêt elle-même et rien ne semble l'arrêter. A ce moment, Nuada apparut comme s'il avait transplané. Il avait l'air durement éprouvé par le combat. Vous devez vous enfuir, Harry Potter, dit-il sans attendre. Le mage noir, Voldemort a fait appelle à des harpies, et même des Korrigans et des elfes. Certains parmi mon peuple nous ont trahi. Nous avons perdu et il n'est plus aucune sécurité ici Harry Potter. Vous devez fuir avec vos amis dès maintenant. Alienciel, accompagne- les jusqu'au port, prends une nef et ramène- les sur la terre des hommes. Mais Nuada, il faut vous mettre à l'abri..., commença Alienciel. Fais ce que je te dis. Sa vie doit être sauvé. Le mage noir ne doit en aucun cas remettre la main sur lui, sans quoi il n'y aura plus aucun espoir ni pour notre peuple ni pour personne. Alienciel mit un genou en terre, baissa la tête et, sans un mot, entraîna Ron Hermione et Harry . Adieu , Harry Potter, dit Nuada. Si vous voulez que règne la justice, protégez-vous. Vous n'êtes pas encore prêt pour la confrontation. Ronald Weasley et vous Hermione Granger, ne le laissez pas. Aidez-le et soutenez- le. Il porte en lui bien des espoirs. Sans un mots de plus Nuada disparut. Suivez-moi, maintenant dit Alienciel. Harry, Ron et Hermione se précipitèrent à sa suite. Ils traversèrent une partie des bois avant d'entendre derrière eux un vacarme effroyable. La dernière bataille vient de commencer, dit Alienciel. Il s'était arrêté et regardait à travers les arbres comme s'il pouvait voir ce qu'il se passait. Dépêchez-vous, reprit-il, votre absence a été remarqué et la poursuite est lancée derrière nous. Ils se mirent à courir dans la forêt à la suite d'Alienciel qui semblait inépuisable. Au bout d'une quinzaine de minutes, ils débouchèrent sur une côte, qu'un clair de lune éclairait. Il n'y avait plus aucun bruit derrière eux. Devant, ils n'entendaient que le doux clapotement des vagues sur les rochers. Ils suivirent un petit sentier côtier jusqu'à une anse, dans laquelle quelques pontons avaient été jeté. Quatre nefs attendaient paisiblement. Alienciel les emmena dans la plus petite des quatre. C'était un bateau en bois blanc, avec un seul mat et une voile carré. Alienciel détacha les amarres fit quelques gestes an direction de la voile qui se déroula toute seule. Le navire glissa aussitôt sur la mer. Il n'y avait aucun vent, et pourtant le bateau ne cessait d'accélérer. Tant que nous sommes dans le royaume, les nefs de mon peuple n'ont besoin de rien d'autre que de la volonté d'un d'entre nous pour avancer, dit Alienciel, en voyant l'air étonné des trois amis. Par contre, dès que nous aurons dépassé la troisième barrière de l'île, nous serons soumis aux éléments. En attendant, asseyez-vous comme votre ami. Ron, avait des difficultés à retrouver son souffle après la course effrénée à travers les bois. Il s'était affalé le long du mat et Harry et Hermione le rejoignirent. Je n'arrive pas à m'y faire, dit Hermione. J'ai l'impression d'être dans un rêve - cauchemar depuis Barcelone. Je suis d'accord dit Harry, j'ai la même impression. En plus, j'ai des flash de couleurs devant les yeux. C'est normal, coupa Alienciel, le médaillon que vous portez vous permet de voir la trame magique du monde. Les flashs de couleurs correspondent à mes manipulation. Pour ce qui est de cette sensation Hermione, le royaume des Tunata fait toujours cet effet sur les mortels. Cela va passer bientôt, nous quittons le troisième cercle de protection. Un vent léger se mit alors à souffler de l'ouest. Le bateau continua d'avancer lentement. Où allons-nous ? demanda Hermione. Je vais vous emmener sur la côte la plus proche, c'est-à-dire en Ecosse. Arrivés là vous serez seuls. Mais, si je ne me trompe pas, les sorciers qui se préoccupent de vous devraient vous retrouver rapidement. Qu'allez-vous faire après, demanda Harry ? Je retourne vers mon peuple et mon Roi, répondit Alienciel. Vous risquez la mort, dit Hermione d'un air terrifié. Je suis fais partie de la garde royale du palais des souvenirs. Ma vie appartient à mon roi et à mon peuple. Ses yeux étincelant malgré le crépuscule, Alienciel semblait à la fois terrible et vulnérable. Mais son regard fut soudain attiré en arrière. Il fixa longuement la nuit. Ils nous suivent, dit-il vivement. Ils sont plus rapides, ils nous rattrapent. Vous voulez dire Voldemort ? demanda Harry Oui, le mage noir. Il utilise la magie pour forcir les vents qui poussent ses bateaux. Ils nous auront rejoints avant que nous ayions atteint la côte. Lentement, Harry, Ron et Hermione virent à la clarté de la lune une dizaine de navires les rejoindre. Une menace terrible émanait de cette armada nocturne. Harry était dressé à l'arrière de la nef et regardait en silence la progression des vaisseaux. Jamais il n'aurait imaginé mourir sur un bateau au large de l'Angleterre avec un elfe fée à la barre. Nous allons utiliser les mêmes stratagèmes ! Hermione, les mains sur les hanches regardait Harry, Ron et Alienciel alternativement. Il utilise la magie pour aller plus vite. Et bien nous allons faire pareil. Mais comment, demanda Ron En invoquant les éléments, dit Hermione. C'est dangereux et j'aurai besoin de tout le monde, mais on peut le faire. Explique nous, dit Harry, tout est préférable à une bataille navale perdue d'avance. Et bien voilà, je ne sais pas si ça va réussir, mais j'ai lu un livre sur les anciennes invocations. On y expliquait comment contrôler les quatre éléments. Donnez moi la main. Ce que vous tentez de faire est dangereux, prévint Alienciel. Oui, mais c'est préférable que de ne rien tenter, dit Harry. Je ne pourrai pas vous aider, tout mon pouvoir est concentré sur la direction et la man?uvre de la nef. Nous avons juste besoin d'être trois, répondit Hermione. Ils firent un cercle en se tenant les mains. Hermione commença alors à murmurer des formules curieuses dans un langage ancien. De temps en temps elle s'arrêtait pour faire des mouvement avec sa baguette, puis elle reprenait les mains de Ron et d'Harry et continuait. Harry se rendit compte tout à coup d'un phénomène étrange. Tout autour de lui, d'étranges fils multicolores flottaient et se regroupaient autour d'Hermione. Harry sentait qu'il pourrait attraper ces fils, et les modeler pour en faire ce qu'il voulait. Il eut alors une idée qui lui parut d'abord stupide. Il lâcha les mains d'Hermione et de Ron et commença à attraper de grandes brassées de fils. Il les malaxa, leur donna forme peu à peu. Hermione et Ron le regardaient sans comprendre. Alienciel, lui, devait voir parfaitement, car il demanda : Que construisez-vous ? Un instrument du monde des non sorciers, répondit Harry. J'espère simplement qu'il fonctionnera. Ron et Hermione le regardèrent continuer à remuer les bras pendant dix longues minutes. Les vaisseaux semblaient être de plus en plus proches. Maintenant, il faut le mettre à l'arrière du bateau, dit Harry. Je ne sais pas ce que c'est dit Alienciel, mais vous pouvez le soulever de la même façon que vous l'avez construit. Harry, refit quelques gestes et sembla déplacer une énorme chose à l'arrière du bateau. Maintenant, c'est le moment de vérité, dit Harry. Je le branche. Hermione eut l'impression qu'il saisissait quelque chose dans l'air et qu'il l'attachait à une autre chose invisible. Le bateau s'inclina sur l'avant et pris de la vitesse. Vous êtes étonnant Harry Potter, dit Alienciel d'un air respectueux. Mais qu'as-tu fait ? demanda Hermione qui ne voyait toujours pas ce qui poussait le bateau. Un ventilateur ! dit Harry en riant. J'ai fabriqué un ventilateur gigantesque qui agit comme une hélice à air. Et ça fonctionne. Trop tard, lança Alienciel, d'un ton alarmé, la côte est là. Devant eux, les falaises d'Ecosse se voyaient dans la clarté lunaire. Même s'ils accostaient avant, le combat était inévitable.
Hagrid, il est temps que vous réunissiez tout ceux qui accepteront. Dumbledore était debout dans son bureau et avait l'air inquiet. Autour de lui, Hagrid, McGonagall, Sirius, Lupin et Rogue étaient silencieux. Je pars tout de suite, monsieur le Directeur, Monsieur, dit Hagrid avant de se retourner vers la porte et de sortir. Je crois qu'il est temps que chacun de nous fasse appelle à ceux que nous pourrons convaincre, ajouta Dumbledore. Mais professeur, demanda McGonagall, êtes vous sûr de l'endroit où ils se trouvent ? Minerva, croyez-moi. Il n'y a qu'un seul endroit au monde qui puisse échapper totalement à la perception d'un phénix. Professeur, intervint Lupin, vous nous parlez de légendes.de contes pour enfants et nourrices ! Oui, Remus, c'est ainsi que beaucoup de sorciers voient leur passé. Mais ce que disent les contes est vrai pour bien des choses. Et seul l'île dans laquelle ils sont reclus depuis des centaines d'années a ce pouvoir d'être impénétrable, même au regard d'un Phénix. Vous voulez dire que Fumseck l'a survolé ? Oui, Minerva, mais cela ne servait à rien. Eleor a laissé la garde Poudlard pour rechercher Harry. Sachant que si celui-ci n'y est pas, les autres élèves ne risquent de toute façon pas grand chose de la part de Voldemort. Il a cherché Harry partout où cela semblait possible. Il a découvert des traces de l'ancienne magie un peu partout à Barcelone. Oui, dit Lupin, j'en ai moi-même vu dans toute le maison où se trouvait Sirius. Vous aussi, il vous faut partir dès à présent, dit Dumbledore. Voldemort ne restera pas inactif devant cette menace inattendue pour lui. Contre qui nous battrons-nous ? demanda Sirius. Voldemort reste notre ennemi. Ceux qui ont enlevé Monsieur Potter, Monsieur Weasley et Miss Granger ne sont pas des partisans du mal, mais ils vont choisir leur propre chemin et il se pourrait bien qu'il soit en conflit avec le nôtre, et même celui de Voldemort. Severus.Je vous demanderai d'agir dès maintenant si vous le voulez toujours. Bien sûr Monsieur le Directeur, je pars à l'instant. Minerva, réunissez l'ordre. Nous pouvons être appelé à tout moment maintenant.
Ceux qui restaient dans le bureau sortirent et Dumbledore resta seul. Il s'assit à son bureau d'un air songeur. Fumseck rentra par une petite fenêtre, et vint se poser sur l'accoudoir du fauteuil. Alors, mon vieil ami, dit Dumbledore, l'heure est proche.A nouveau. Fumseck ne répondit pas. Il frotta doucement sa tête contre la vaste manche de la robe de Dumbledore et entama un chant plein de tristesse et de mélancolie.
Le royaume des fées ? dit Harry d'un air dubitatif. Oui, c'est ainsi que les humains nous appelle encore, répondit Nuada. Mais vous ne ressemblait pas vraiment à une fée, ajouta Ron d'un air sérieux. C'est vrai, continua Nuada. Les humains ne font pas de différence. Même les sorciers ne se souviennent plus. Se souvenir de quoi ? coupa Hermione d'un air intéressé. De ce que nous sommes. De notre réclusion du monde. Simplement de notre existence.dit Nuada avec une colère contenu dans la voix. Racontez- nous s'il vous plaît, demanda Harry en regardant Nuada droit dans le yeux . Nuada le regarda pendant quelques instants, puis, son regard perdit de sa colère, il baissa la tête, se leva, et commença son histoire. Comme si tout le monde attendait cela, les lumières semblèrent s'éteindre, les conversations moururent et la musique baissa d'intensité sans cesser pour autant. On aurait dit qu'elle accompagnait l'histoire de Nuada. Harry, Hermione et Ron, ouvraient de grands yeux. Nuada semblait irradier une lumière dorée. C'était comme s'il en était lui-même la source. Il y a bien longtemps de cela, commença-t-il, les hommes se partageaient le monde avec les animaux, les plantes, et les Tunata de Danann. Mon peuple était alors respecté, et souvent les hommes nous invoquaient pour leur venir en aide. Les sorciers étaient plus proches de nous et nous avions alors de bonnes relations. Mais le monde des hommes a peu à peu évolué vers les sciences et la technologie. La nature a reculé devant les instruments de destruction de l'homme et le peuple des Tunata a fait de même. Mon peuple ne peut vivre ailleurs qu'au milieu de la nature. Vers la fin du Moyen Age, les sorciers ont créé pour eux-mêmes des sphères de magie au sein du monde des hommes qu'ils ont protégé des non sorciers par des sorts. Mon peuple, quant à lui, s'est réfugié de plus en plus loin dans les terres encore vierges. Beaucoup de mes sujets ont été tué par les hommes qui ne s'apercevaient même pas de ce qu'ils faisaient. Nous avons alors décidé de nous défendre. Mais les sorciers l'ont entendu d'une autre oreille. Ils ne voulaient pas de guerre avec les non sorciers. Ils ne voulaient pas qu'on empêche l'évolution de leur semblable. Ils s'opposèrent au Tunata de Danann. Nous étions éparpillés et faibles alors. Nous n'avons pas résisté. Les plus grands mages se sont réunis. Ils ont isolé une île, loin du monde des hommes. Ils nous y ont enfermé comme dans une prison. Ils ont jeté des sorts d'isolement tout autour de l'île et nous ont oublié. Mon peuple a grandi, ici en suivant les folies du monde des hommes et du monde des sorciers. Nous avons décidé de regagner ce monde qui est le notre autant que celui de n'importe quel homme ou sorcier. Nuada avait rejoint la table et s'assit. L'air sombre, ses yeux étaient d'une grande tristesse. Mais pourquoi nous avez-vous enlevé ? demanda Ron. Parce que votre ami est une menace pour nous, répondit Nuada en désignant Harry du doigt. Je.Je suis une menace ? dit Harry d'un air effaré. Mais je ne sais rien des Tunata de Danann et je ne veux aucun mal à votre peuple Nuada. Je le sais bien Harry Potter, répondit Nuada en le regardant. Mais vous avez de grands pouvoirs et ils vont s'accroître encore avec le temps. Mais je ne compte pas nuire à votre peuple, s'exclama Harry. Le seul contre qui je lutte c'est Voldemort.Ou plutôt c'est lui qui essaye de me tuer depuis que je suis né. Oui, coupa Nuada. Mais si Voldemort vous tuez, plus rien ne s'opposerait à sa domination sur le monde des sorciers, puis sur celui des non sorciers et enfin sur notre propre monde. Vous oubliez, Albus Dumbledore, dit Harry. Si il y a bien quelqu'un que craint Voldemort, ça n'est pas moi mais lui. Vous parlez sans doute d'un des pouvoirs qui demeure dans le château où se trouve votre école. Oui, le professeur Dumbledore est le directeur de l'école et jamais Voldemort n'a osé s'opposer à lui. Mais votre directeur se fait vieux et Voldemort a de nombreux partisans. De plus.Nuada hésita, de plus, reprit-il, si Voldemort échoue dans ses tentatives pour vous tuer et que vous arrivez au sommet de votre pouvoir, accepteriez-vous que mon peuple retourne sur la terre y compris par la force ? Harry déglutit. Il n'osait répondre. Vous paraissez croire que j'aurai des pouvoirs particuliers.Plus que les autres sorciers, dit Harry. Vous vous trompez. Je ne suis qu'un sorcier comme les autres.et encore, je réussis moins bien que d'autres dans bien des matières. Il n'y a qu'au Quidditch . Harry s'arrêta. Nuada le considérait gravement. On ne vous a rien dit de vous, Harry Potter. Mais je puis vous prédire que votre pouvoir ne fera que s'accroître avec les années si on le laisse grandir. Vous n'avez pas répondu à ma question concernant mon peuple. C'est pour cette raison, que vous êtes ici. Personne ne se servira de vous. Ni Voldemort, ni les pouvoirs qui sont présents un peu partout dans le monde des sorciers. Vous allez nous retenir prisonnier ? demanda Hermione en se redressant et en jetant un regard furieux à Nuada. Non, Hermione Granger, ni vous ni Ronald Weasley. Seul Harry Potter doit rester parmi nous, jusqu'à ce que mon peuple ait regagné les terres. Il sera ensuite libre de repartir dans son monde, ou de rester avec nous. Harry, Ron et Hermione étaient sans voix. Nuada baissa la tête comme s'il avait honte et reprit. Je suis désolé, Harry Potter, mais le sort de tout mon peuple dépend en partie de vous et de ce qu'il vous arrivera. Je ne peux vous laisser aller. Alors nous resterons avec lui, dit Ron. Et Hermione hocha la tête, en fusillant du regard Nuada. Harry allait répondre quand une certaine agitation à un bout de la salle, coupa court à toute conversation. Nuada se leva. Ils virent arriver dans la salle une curieuse créature. On ne savait pas si elle courait sur le sol ou si elle volait à quelques centimètre au-dessus. Elle courvole se dit Harry ou elle volcourt.La créature s'arrêta devant Nuada. Elle ressemblait à un jeune garçon, pourvu d'ailes duveteuse. Habillé, d'une robe argent et or. Ses oreilles pointues frémissaient au rythme de sa respiration rapide. Il posa un genou à terre, face à Nuada et parla. Nuada, des vaisseaux noirs ont franchi les trois premières barrières magiques et se dirigent vers nos côtes. Deux d'entre nous sont partis les survoler. Un seul est revenu. Le mage noir est à leur tête et il a derrière lui toutes sortes de créatures puissantes. Je m'y attendais, dit Nuada en s'adressant à nos trois amis, encore que pas si tôt. Je ne savais pas non plus qui j'aurai à affronter en premier de Voldemort ou de vos amis. Il faut croire que Voldemort a été le plus rapide. Alors laissez nous vous aider à le repousser, dit Harry. Rendez- nous nos baguettes, que nous soyons utile. Je suis sûr que le professeur Dumbledore trouvera une solution pour votre peuple sans qu'il y ait besoin de faire de guerre. Vous ne m'avez pas écouté, Harry Potter. Si vous êtes ici, c'est pour être à l'abri de Voldemort entre autre. Je ne vais pas vous exposer à lui alors que je veux au contraire vous préserver. Puis, se retournant, il s'adressa à un groupe de statues représentant des créatures pour le moins démoniaques et dit : Conduisez nos invités à l'abri dans la forêt. Puis s'adressant au messager, il ajouta : et toi Alienciel empêche-les de prendre part à tout combats. Veille sur eux. Des statues sortirent alors des sortes de nuées informes, qui entourèrent Harry, Ron et Hermione. On aurait dit des grains de sables qui tourbillonnaient dans une trombe. Harry se sentit emmener avec force, comme si quelqu'un l'avait pris par la main et l'obligeait à marcher. Le tourbillon de sable l'empêchait de voir où il se dirigeait. Cela dura dix minutes pendant lesquelles, il fut complètement isolé de tout ce qui l'entourait. Quand le tourbillon retomba, Harry se retrouva dans une sorte de clairière entourée d'arbres gigantesques. Un feu brûlait au centre, éclairant d'une lueur fantasque le reste de la clairière ou de nombreuses créatures, tant animaux qu'humains s'affairaient à des préparatifs guerriers. Hermione et Ron arrivèrent à leur tour en émergeant du même genre de tourbillon. Restez à mes côtés s'il vous plaît, dit une voix légère et flûtée. Le garçon elfe qui avait apporté le message à Nuada était debout et les regardait d'un air grave. Il ne paraissait pas avoir plus d'une douzaine d'année et semblait frêle, presque fragile. C'est vous qui êtes chargé de nous surveiller ? demanda Ron d'un air étonné. Oui, mon nom est Alienciel. J'appartiens à la garde du palais des souvenirs. Nuada m'a demandé de vous protéger. Aussi je vous demande de rester auprès de moi et de ne pas essayer de vous enfuir. Je serai désolé d'être obligé de vous entraver. Nous entraver, dit Ron d'un air dédaigneux, je ne crois pas que vous parveniez à nous entraver tous les trois, tout guerrier que vous êtes. Hermione avait ouvert la bouche pour dire quelque chose, mais elle n'en eut pas le temps. Alienciel avait levé les mains vers Ron et faisait des gestes curieux comme s'il manipulait des fils sur un métier à tisser. Ron, se figea soudain, et tomba lourdement sur le sol, sans un mot. Le tout n'avait pas duré plus que quelques secondes. Relâchez le, dit Harry. Il ne voulait pas s'enfuir. Oui, ajouta Hermione, dans notre monde, vous seriez considéré comme un enfant, pas un guerrier et . J'ai plus de cent douze de vos année, dit Alienciel avec un sourire et je n'ai entravé votre ami que pour lui montrer que je ne plaisantais pas. Ce disant, il refit une série de geste d'une seule main, et Ron, put se relever. Wahou, dit celui-ci. Comment arrivez-vous à faire ça sans baguette ? Contrairement aux sorciers, les Tunata de Danann voient les liens magiques qui unissent toutes les choses de ce monde. Je peux les saisir directement et les modeler à ma guise pour m'en servir comme j'ai besoin. Vous voyez des fils magiques ? demanda Hermione, vivement intéressée. Oui, on peut même dire que nous tissons des sortilèges au sens premier du terme, mais le moment est mal choisi pour les secrets de l'art. Nous vous en enseignerons bien plus après la bataille. Pour le moment, asseyez-vous près du feu et ne craignez rien. La forêt nous protège.
Ron, Harry et Hermione obéirent donc. De loin, leur parvenaient les échos confus et assourdis de la bataille qui avait déjà dû s'engager. Le feu répandait de curieuses odeurs entêtantes et ils finirent par s'endormir sans s'en apercevoir. Harry fut secoué sans ménagement. Ron était penché sur lui. Hermione, assise à côté, semblait émerger d'un long sommeil. Alienciel semblait ne pas avoir bougé. Il regardait fixement en direction de la forêt, avec une expression anxieuse mais résolue. Quand les trois amis furent debout, sans un mot, il tendit à Ron et à Hermione leurs baguettes. Je n'ai pas la vôtre Harry Potter, mais je vous confie ceci, dit-il en décrochant de son cou un médaillon et en le donnant à Harry. Le médaillon représenté trois serpents qui s'entrelaçaient en formant un curieux ovale. L'un était d'argent, l'autre d'or et le dernier noir. Mettez le à votre cou Harry Potter. Il n'est plus le temps de vous enseigner les pratiques de la vieille magie, mais vous pourrez au moins distinguer la trame magique que nous manions. Peut-être aurez-vous assez d'intuition pour vous en servir si le besoin s'en fait sentir. Mais que se passe-t-il, demanda Harry avec inquiétude. Le mage noir est passé. Il a brisé nos défenses. Je ne sais pas comment, mais il est dans la forêt elle-même et rien ne semble l'arrêter. A ce moment, Nuada apparut comme s'il avait transplané. Il avait l'air durement éprouvé par le combat. Vous devez vous enfuir, Harry Potter, dit-il sans attendre. Le mage noir, Voldemort a fait appelle à des harpies, et même des Korrigans et des elfes. Certains parmi mon peuple nous ont trahi. Nous avons perdu et il n'est plus aucune sécurité ici Harry Potter. Vous devez fuir avec vos amis dès maintenant. Alienciel, accompagne- les jusqu'au port, prends une nef et ramène- les sur la terre des hommes. Mais Nuada, il faut vous mettre à l'abri..., commença Alienciel. Fais ce que je te dis. Sa vie doit être sauvé. Le mage noir ne doit en aucun cas remettre la main sur lui, sans quoi il n'y aura plus aucun espoir ni pour notre peuple ni pour personne. Alienciel mit un genou en terre, baissa la tête et, sans un mot, entraîna Ron Hermione et Harry . Adieu , Harry Potter, dit Nuada. Si vous voulez que règne la justice, protégez-vous. Vous n'êtes pas encore prêt pour la confrontation. Ronald Weasley et vous Hermione Granger, ne le laissez pas. Aidez-le et soutenez- le. Il porte en lui bien des espoirs. Sans un mots de plus Nuada disparut. Suivez-moi, maintenant dit Alienciel. Harry, Ron et Hermione se précipitèrent à sa suite. Ils traversèrent une partie des bois avant d'entendre derrière eux un vacarme effroyable. La dernière bataille vient de commencer, dit Alienciel. Il s'était arrêté et regardait à travers les arbres comme s'il pouvait voir ce qu'il se passait. Dépêchez-vous, reprit-il, votre absence a été remarqué et la poursuite est lancée derrière nous. Ils se mirent à courir dans la forêt à la suite d'Alienciel qui semblait inépuisable. Au bout d'une quinzaine de minutes, ils débouchèrent sur une côte, qu'un clair de lune éclairait. Il n'y avait plus aucun bruit derrière eux. Devant, ils n'entendaient que le doux clapotement des vagues sur les rochers. Ils suivirent un petit sentier côtier jusqu'à une anse, dans laquelle quelques pontons avaient été jeté. Quatre nefs attendaient paisiblement. Alienciel les emmena dans la plus petite des quatre. C'était un bateau en bois blanc, avec un seul mat et une voile carré. Alienciel détacha les amarres fit quelques gestes an direction de la voile qui se déroula toute seule. Le navire glissa aussitôt sur la mer. Il n'y avait aucun vent, et pourtant le bateau ne cessait d'accélérer. Tant que nous sommes dans le royaume, les nefs de mon peuple n'ont besoin de rien d'autre que de la volonté d'un d'entre nous pour avancer, dit Alienciel, en voyant l'air étonné des trois amis. Par contre, dès que nous aurons dépassé la troisième barrière de l'île, nous serons soumis aux éléments. En attendant, asseyez-vous comme votre ami. Ron, avait des difficultés à retrouver son souffle après la course effrénée à travers les bois. Il s'était affalé le long du mat et Harry et Hermione le rejoignirent. Je n'arrive pas à m'y faire, dit Hermione. J'ai l'impression d'être dans un rêve - cauchemar depuis Barcelone. Je suis d'accord dit Harry, j'ai la même impression. En plus, j'ai des flash de couleurs devant les yeux. C'est normal, coupa Alienciel, le médaillon que vous portez vous permet de voir la trame magique du monde. Les flashs de couleurs correspondent à mes manipulation. Pour ce qui est de cette sensation Hermione, le royaume des Tunata fait toujours cet effet sur les mortels. Cela va passer bientôt, nous quittons le troisième cercle de protection. Un vent léger se mit alors à souffler de l'ouest. Le bateau continua d'avancer lentement. Où allons-nous ? demanda Hermione. Je vais vous emmener sur la côte la plus proche, c'est-à-dire en Ecosse. Arrivés là vous serez seuls. Mais, si je ne me trompe pas, les sorciers qui se préoccupent de vous devraient vous retrouver rapidement. Qu'allez-vous faire après, demanda Harry ? Je retourne vers mon peuple et mon Roi, répondit Alienciel. Vous risquez la mort, dit Hermione d'un air terrifié. Je suis fais partie de la garde royale du palais des souvenirs. Ma vie appartient à mon roi et à mon peuple. Ses yeux étincelant malgré le crépuscule, Alienciel semblait à la fois terrible et vulnérable. Mais son regard fut soudain attiré en arrière. Il fixa longuement la nuit. Ils nous suivent, dit-il vivement. Ils sont plus rapides, ils nous rattrapent. Vous voulez dire Voldemort ? demanda Harry Oui, le mage noir. Il utilise la magie pour forcir les vents qui poussent ses bateaux. Ils nous auront rejoints avant que nous ayions atteint la côte. Lentement, Harry, Ron et Hermione virent à la clarté de la lune une dizaine de navires les rejoindre. Une menace terrible émanait de cette armada nocturne. Harry était dressé à l'arrière de la nef et regardait en silence la progression des vaisseaux. Jamais il n'aurait imaginé mourir sur un bateau au large de l'Angleterre avec un elfe fée à la barre. Nous allons utiliser les mêmes stratagèmes ! Hermione, les mains sur les hanches regardait Harry, Ron et Alienciel alternativement. Il utilise la magie pour aller plus vite. Et bien nous allons faire pareil. Mais comment, demanda Ron En invoquant les éléments, dit Hermione. C'est dangereux et j'aurai besoin de tout le monde, mais on peut le faire. Explique nous, dit Harry, tout est préférable à une bataille navale perdue d'avance. Et bien voilà, je ne sais pas si ça va réussir, mais j'ai lu un livre sur les anciennes invocations. On y expliquait comment contrôler les quatre éléments. Donnez moi la main. Ce que vous tentez de faire est dangereux, prévint Alienciel. Oui, mais c'est préférable que de ne rien tenter, dit Harry. Je ne pourrai pas vous aider, tout mon pouvoir est concentré sur la direction et la man?uvre de la nef. Nous avons juste besoin d'être trois, répondit Hermione. Ils firent un cercle en se tenant les mains. Hermione commença alors à murmurer des formules curieuses dans un langage ancien. De temps en temps elle s'arrêtait pour faire des mouvement avec sa baguette, puis elle reprenait les mains de Ron et d'Harry et continuait. Harry se rendit compte tout à coup d'un phénomène étrange. Tout autour de lui, d'étranges fils multicolores flottaient et se regroupaient autour d'Hermione. Harry sentait qu'il pourrait attraper ces fils, et les modeler pour en faire ce qu'il voulait. Il eut alors une idée qui lui parut d'abord stupide. Il lâcha les mains d'Hermione et de Ron et commença à attraper de grandes brassées de fils. Il les malaxa, leur donna forme peu à peu. Hermione et Ron le regardaient sans comprendre. Alienciel, lui, devait voir parfaitement, car il demanda : Que construisez-vous ? Un instrument du monde des non sorciers, répondit Harry. J'espère simplement qu'il fonctionnera. Ron et Hermione le regardèrent continuer à remuer les bras pendant dix longues minutes. Les vaisseaux semblaient être de plus en plus proches. Maintenant, il faut le mettre à l'arrière du bateau, dit Harry. Je ne sais pas ce que c'est dit Alienciel, mais vous pouvez le soulever de la même façon que vous l'avez construit. Harry, refit quelques gestes et sembla déplacer une énorme chose à l'arrière du bateau. Maintenant, c'est le moment de vérité, dit Harry. Je le branche. Hermione eut l'impression qu'il saisissait quelque chose dans l'air et qu'il l'attachait à une autre chose invisible. Le bateau s'inclina sur l'avant et pris de la vitesse. Vous êtes étonnant Harry Potter, dit Alienciel d'un air respectueux. Mais qu'as-tu fait ? demanda Hermione qui ne voyait toujours pas ce qui poussait le bateau. Un ventilateur ! dit Harry en riant. J'ai fabriqué un ventilateur gigantesque qui agit comme une hélice à air. Et ça fonctionne. Trop tard, lança Alienciel, d'un ton alarmé, la côte est là. Devant eux, les falaises d'Ecosse se voyaient dans la clarté lunaire. Même s'ils accostaient avant, le combat était inévitable.
