Mercenaire
Désormais tu m'appartiens Hermione, car tu ne peux plus appartenir à qui que ce soit d'autre.
Même à toi-même.
Descente aux enfers episode 3
Point de vue particulièrement original pour cette situation également assez hors-norme: l'histoire est racontée par un mercenaire engagé
par Viktor Krum pour libèrer Hermione des griffes de Voldemort, qui est fou amoureux de la jeune femme. Et vous ne connaîtrez jamais le nom de ce chien de guerre.
5, 4, 3…
Je regarde la main de Viktor. Les doigts s'abaissent les uns après les autres. Il est comme moi, sur un
balais. Nous, on entrera par les fenêtres. Les autres
par la porte.
2, 1, Go!
On plonge! On saute de nos balais, on place un bras en avant, et on traverse les fenêtres. Les mangemorts n'ont pas le temps de réagir. Sitôt qu'on a atterri, on se met à plat ventre et nous lançons les sorts
de Supéfixion.
"Dégagé!
-Dégagé!"
Les autres ont exploré le reste du manoir. C'est bon, on en a pris le contrôle.
"Tout c'est passé comme prévu, monsieur Krum. On a fait tous les serviteurs du ministère des ténèbre prisonniers. Maintenant pouvez-nous nous laisser les interroger, pour savoir où se trouve la
forteresse des ombres?"
Il fronce les sourcils.
"Monsieur Krum, quand Hermione vous demandera comment vous avez fait pour la libèrer, vous ne voudrez pas lui mentir. Et je pense qu'il vaut mieux qu'elle ne sache pas quels méthodes d'interrogatoire nous avons employées. Vous nous payez pour faire le sale boulot, alors vous n'avez pas besoin de salir vos propres mains."
Eviddement il sort. J'ai raison. Il veut retrouver sa petite amie. Le problême est que peu après sa victoire, Voldemort en a fait sa maîtresse. La propagande
officielle en fait celle qui lui a permis de gagner la guerre. Krum
n'y croit pas ne seconde. Moi je n'y crois pas trop, mais je m'en fout. En tout cas, Viktor nous a engagé, moi et mon équipe,
pour libèrer Hermione, éventuellement détruire Voldemort. Maintenant que Voldemort est le maître du monde
magique, je ne me serais jamais aventuré à le combattre, même par amour pour une fille. Mais pour le fric, oui. Je suis
le leader d'un groupe de mercenaire sans scrupules et sans attachement
à la vie. Nous avons attaqué le manoir d'un lieutenant de
Voldemort. Maintenant nous allons les interroger, avec une "pression
physique modérée" (euphémisme des services secrets
israéliens pour "torture") puis les tuer. Si cette fille est
comme Krum la décrit, elle n'aimerait pas savoir qu'on fait cela
pour elle. Mais ce n'est pas mon problême. Celui de personne,
en fait, car personne parmi ceux qui torturent ces salopards ne se soucie
de la maîtresse du seigneur des ténèbres.
Eh bien voilà, le sale boulot est fait. Reste à profiter des secrets extorqués à ces salopards. Peut-être que certains de mes hommes ne sont pas très chauds à l'idée de s'attaquer à Voldemort lui-même. Mais ils savent ce que risque un traître. Et moi je les forcerai à continuer. J'ai accepté un contrat, je le mènerai jusqu'au bout. Si les autres ont peur, ils n'avaient qu'à ne pas s'engager. Krum est prêt à laisser ceux qui veulent abandonner. Mais moi non. Ils nous suivront jusqu'au bout, ou ils auront été tués avant. Ils ont accepté cette mission. Comme moi, pour le fric. Mission stupide: combattre le pouvoir en place pour libèrer une fille qui n'a franchement pas à se plaindre de son sort. Et donner l'assaut contre la nouvelle forteresse des ombres, qui avait été détruite par les titans Alfa, mais que Voldemort a fait reconstruire peu après son arrivée au pouvoir.
Ce n'est pas mon tour de garde, mais je reste éveillé. Le camp est beaucoup trop grand. Il faut être nombreux pour attaquer la forteresse de Voldemort. J'ai appellé des renforts parmi mes meilleurs hommes, mais Krum a tenu à appeller aussi quelques-uns de ses amis. Et aussi quelques sorciers de la Résistance. Je me demande comment Voldemort peut ne pas encore avoir réussi à la démanteler. Mais même en Allemangne nazie, il y avait des résistants, alors que Himmler était bien pire que Voldemort. D'ailleurs pour un dictateur, il utilise peu la peine de mort. À la demande d'Hermione, paraît-il. En tout cas la Résistance doit avoir infiltré les premiers cercles de Voldemort pour pouvoir empêcher Voldemort de la détruire. Mais moi j'ai peur qu'il n'y ait des espions de Voldemort parmi nous. Mais peut-être y en a-t-il dans mon organisation. J'ai fait fortune depuis l'instauration du pouvoir de Voldemort. Beaucoup de gens sont
près à payer cher pour organiser un trafic à
l'abri de l'Etat. Mais jamais je ne m'étais directement attaqué
à l'Etat. Mais Krum paie suffisament cher, et il y a longtemps
que je suis prêt à la mort.
Qu'est-ce que c'est que cette lueur? Privatus Lumos. Moi seul bénéficie du sort d'éclairage. Je vois. Quelqu'un s'est infiltré dans le camp et a netralisé
un garde. Apparement une sorcière. Elle se déplace vers le sac de couchage de Krum en faisant le moins de bruit possible.
Mais suffisament de bruit pour couvrir le mien. Elle ne s'est pas aperçue que je la suivait. Elle s'approche de Krum. Elle veut lui prendre sa baguette. Elle tend la main vers le morceau de bois si puissant de Viktor. Mais elle se redresse au moment où elle sent la pointe de ma baguette contre sa nuque. Elle ne résiste pas. Je lui prend sa baguette.
"Bonjour, mademoiselle.
-Qui êtes-vous?
-C'est à moi que revient cette question.
-Je suis une amie de Viktor. Je voulais participer à cette expédition contre Vous-savez-qui.
-Pourquoi Krum ne vous a-t-il pas contacté lui-même?
-Il n'a sans doute pas pensé à
moi.
-Alors comment êtes-vous au courant de
cette expédition?
-Je suis membre de la Résistance.
-Et pourquoi tenez-vous tant à participer?
-Je suis très puissante, et j'ai des raisons personnelles de haïr Vous-savez-qui."
Là, je lui lance un sort de douleur légère.
"Menteuse. Alors pourquoi la Résistance ne t'a-t-elle pas envoyée auprès de nous?
-Ils se méfient un peu de moi.
-Pourquoi?
-S'il te plaît, réveille Viktor.
Il doit se souvenir de moi."
J'imagine que son charme lui permet de faire fléchir n'importe quel homme. Mais il valait mieux que je ne lui en
donne pas l'impression. Je l'ai tutoyée pour lui montrer
sa position de faiblesse, je ne dois pas lui permettre de me tutoter.
Je la forçai à s'agenouiller, puis lui entravai
les chevilles et les poignets. Puis je réveillai Viktor.
"Qu'est-ce qui se passe?
-Cette femme veut vous voir.
-Viktor, tu te souviens de moi? Fleur, Fleur Delacour.
-Fleur?" Il hésite. Puis il m'ordonne de la libèrer.
"Qu'est-ce qui t'est arrivé, Fleur?
-Je me suis engagée dans la Résistance. J'ai appris ton projet, mais ils ont refusé que j'y participe. J'ai donc décidé de vous rejoinde par mes propres moyens. Je crois que je pourrai vous être utile. J'ai réussi à neutraliser un garde.
-Mais moi je vous ai eue" repris-je. Je peux reprendre le vouvoiement.
"Vous étiez éveillé par hasard.
-Mais si les Résistants ont refusé de vous envoyer, pourquoi vous ont-ils mise au courant?
-Aucun homme ne te résiste. J'avais compris qu'il se passait quelque chose. J'ai donc interrogé un des chefs. Mais vous étiez déjà partis.
-Mais quelles sont vos motivations?" Je suis tout de même plus efficace que Krum pour un interrogatoire.
"Je préfère ne pas en parler.
-C'est bon, on peut lui faire confaince, conclut Krum."
Il faurdra que j'en discute avec quelques-uns
des Résistants qui sont parmi nous. Je crois en avoir
entendu parler.
"Alors?
-Eh bien, monsieur Krum, c'est bien ce que je pensais. Les Résistants ont du mal à lui faire confiance.
-Pourquoi?
-Elle a été la maîtresse de Vous-savez-qui.
-Je croyais qu'il ne trompait pas Hermione.
-Ca c'est la propagande officielle. Mais j'ai d'autres sources: elles m'ont expliqué que Vous-savez-qui ne se privait pas de tromper Hermione, qu'il se lassait parfois de
cette fille qui ne lui offre aucun amour. Hermione ne s'en
plaint pas: comme elle n'aime pas Vous-savez-qui, elle considère plutôt cela comme un soulagement. Elle a expliqué à Vous-savez-qui qu'elle s'en fichait, à condition qu'il ne tue pas les filles ensuite, comme il l'a fait souvent. Et qu'il n'en pouche pas de trop jeunes. Or c'est ce que Fleur lui reproche.
-Comment cela?
-Fleur était un peu amoureuse de Vous-savez-qui. Elle savait qu'elle n'avait aucune chance, mais elle a quand même essayé. Et elle a raconté sa vie à Vous-savez-qui. Résultat: Vous-savez-qui a voulu connaître sa petite sœur.
-Mais Gabrièle est beaucoup trop jeune!
-Pourquoi pensez-vous que Fleur se soit engagée dans la Résistance?
-Tu en connais beaucoup des horreurs comme ça?
-Non. Vous-savez-qui aime vraiment Hermione,
vous savez.
-Tu penses qu'elle aussi?
-Impossible. Absoluement impossible. Quand elle paraît à ses côtés pour les parades officielles, on voit bien qu'elle est droguée. J'imagine qu'il la drogue constamment.
-Et selon la propagande officielle elle l'aime.
-Selon la propagande officielle il est le seul homme qui l'ait jamais aimée. Donc vous n'avez jamais existé, monsieur Krum. Et toujours selon la propagande…
-Ses parents étaient de fidèles serviteurs de Tu-sais-qui et ont été assassinés par Dumbledore. C'est Dumbledore qui l'a enlevée et confiée à
des moldus. Mais je t'ai raconté la vérité.
-Oui. Et je préfèrais encore la propagande.
-Bon. Et pour le plan d'attaque?
-On n'aurait jamais dû s'allier aux Résistants. Ils veulent attaquer en force. Moi j'aurais voulu enlever Hermione avec un commando réduit, puis éventuellement tuer Vous-savez-qui par une autre mission commando.
-Pour qu'un de ses lieutenants lui succède? Hors de question. Il faut abattre le trône des ténèbres au grand jour, et pas en poignardant Tu-sais-qui dans le dos.
-Bon. Mais selon certaines de mes informations, la forteresse peut être évacuée d'urgence. Il faudra
donc qu'un de mes commandos s'infiltre pour isoler les appartements d'Hermione.
-Et pour tuer Tu-sais-qui?
-Les Résistants devront tenter de l'empêcher de passer en force avec les quelques gardes qui l'accompagneront. Faute de quoi il reviendra avec une division d'élite.
-Et un de tes commandos ne peut pas s'en occuper?
-Un commando d'infiltration n'est pas assez puissant pour vaincre Vous-savez-qui. D'ailleurs, on suppose qu'Hermione ne se battra pas, ou de notre côté. Si elle se bat avec ses gardes, je ne pourrais rien faire, même si je prennais le risque de la tuer. Mais ça, il n'en est pas question. En
fait, en cas de syndrome de Stockolm, on est foutus.
-Alors pourquoi envoyer un commando?
-Parce que les Résistants n'aiment pas Hermione. Ils n'hésiteront pas pulvériser le tout si elle
marche à côté de Vous-savez-qui. Et puis ils
ont prévu de l'abattre si elle refuse de nous aider.
-J'ai dit que si elle aimait Tu-sais-qui, je la laisserai auprès de lui. Je souhaite le bonheur de cette fille. Je ne veux pas la séquestrer, moi.
-Mais il faudrait que je l'emmène loin des combats si elle refusait d'y participer du côté des Résistants. Mais ça m'étonnerait. Selon ce que vous m'avez dit d'elle, elle nous aidera surement.
-C'est le plan le plus foireux dont j'ai jamais entendu parler.
-Ca pourrait être pire. De toute façon, si ça avait été trop bien planifié, il n'y aurait plus d'héroïsme en cas de réussite. L'héroïsme repose sur une victoire contre un méchant apparement invincible avec des bouts de ficelle.
-Alors on sera des héros.
-Ou des cons tués par Vous-savez-qui."
Franchement pour le prix qu'il paye j'accepterais sans problême de l'enlever même si elle souhaitait rester auprès de Voldemort. Mais il n'y a pas beaucoup de chances pour cela.
"Avada Kedavra!"
Et voilà, j'ai tué le dernier de ces
eunuques. Bon, maintenant les autres vont attaquer. Trop facile,
je n'aime pas cela. Bon, on contrôle tous les accès
aux appartements d'Hermione. Maintenant je dois aller la voir. Voici
sa chambre. Sortilège standard de verrouillage de porte. Les
Résistants m'ont appris à le défaire. Bon, maintenant…
"Crac…"
Pour l'ouverture physique, autant donner un grand coup de pied. Tiens, j'ai sorti la favorite de Voldemort de sa lecture. Vêtue d'une robe légère. Et décoiffée. Elle est plus belle lors de ses apparitions publiques, avec ses robes d'apparat et ses bijoux. Rien que pour l'avoir vue dans cette robe qui laisse visible les jambes, je serais passible de la peine de mort. Pourtant elle n'est pas particulièrement canon. Surtout, elle ne soigne pas son apparence. Mais Voldemort est fou.
"Qui êtes-vous?
-Un mercenaire, employé par votre ami Viktor Krum pour vous libèrer.
-Krum? Il m'aime encore?
-Il vous a dans la peau, Lady Hermione."
C'est le titre que lui a attribué Voldemort.
"Après que je l'ai abandonné? Après ces années?
-Il vous le dira lui-même. Il arrive. Avec un peu de chance, il a lui-même tué le seigneur des ténèbres.
-Non, dit Krum en entrant. Il s'est échappé.
-Merde…
-On a queques pertes. Mais Vous-savez-qui a ordonné
aux gardes présents de se battre jusqu'au dernier.
-Donc ça a été une boucherie.
-Oui. Les Résistants sont en train de piller la forteresse.
-Combien de temps avant que Vous-savez-qui ne parvienne à un QG de sa garde personnelle, fasse préparer la meilleure division et l'amène ici?
-Quelques heures. Maintenant qu'on a Hermione, il va être fou.
-Bon. Je crois qu'il vaut mieux que nous mettions à
profit ces heures pour cacher Hermione au bout du monde.
-Va la cacher si elle le souhaite. Moi je reste.
-Il va ramener une armée d'élite!
-Nous ferons face. Aucun Résistant n'abandonnera la bataille. Si nous gagnons, le monde des sorciers sera libre!
-Gagner face à la garde personnelle de Vous-savez-qui? Autant attaquer une armée de dragons avec un pistolet à eau. On n'aurait jamais dû s'allier à ces Résistants.
-Si. Nous devons combattre Vous-savez-qui et le trône des ténèbres. Nous avions besoin d'eux car c'était le seul moyen de vaincre Vous-savez-qui. Et nous ne pouvons pas les abandonner. On leur doit bien ça.
-Si on avait fait comme je le recommandais… Bon, il ne m'écoute jamais. Hermione, je t'évacue?
-Non. si Viktor reste, je reste. Pourquoi être libre si celui qui veut de moi est mort?
-Hermione, je ne t'en voudrais pas si tu me survis.
-Viktor, pourquoi tu as fait ça? sanglotta Hermione. Je t'ai trahi Viktor. J'ai tué Harry par jalousie.
-Tu l'as vraiment tué?
-Oui."
Moi je m'en fous.
"Viktor, tu aurais dû trouver une autre fille. Moi je ne mérite pas que tu m'aimes, je ne mértite pas que quelqu'un prenne des riques pour moi. Tu aurais dû
trouver une autre fille. Moi je ne suis même pas belle, et je
suis prisonnière de Tom, par ma faute. Et c'est de ma faute si Tom
a gagné. J'ai fait le malheur de tous, surtout de ceux qui m'aimaient.
Tu aurais dû m'abandonner et être heureux. Mais en voulant
me libèrer, tu vas t'ajouter à la longue liste de ceux
qui ont vu leur existence à cause de moi, parce qu'ils voulaient m'aider.
-Hermione, tu souffres ici.
-Oui."
Elle prend une potion sur sa table de nuit.
"Un philtre d'amour. C'est si dûr de supporter de vivre à ses côtés… Quand je n'en peux plus,
je prends du philtre pour aimer cette vie. Mais je ne devrais pas.
j'ai mérité ce sort.
-Celui qui mériterait l'enfer, c'est l'abruti qui a estimé que tu n'avais pas besoin de soutien psychologique après que les Titans Alfa t'aient arrachée à
Vous-savez-qui lors de ton premier enlèvement.
-C'est Cornélius Fudge.
-Ca tombe bien Vous-savez-qui l'a fait éxécuter. Bon, Hermione, tout ça c'est pas ta faute. Tu as le droit d'être heureuse, même si tu n'as pas été
assez forte pour empêcher la victoier de Vous-savez-qui. Personne n'aurait pu.
-J'aurais dû. Oh, mais pourquoi faut-il que ce monstre m'aime?
-Facile à deviner: cela l'excite de possèder la plus puissante sorcière qui soit, de dominer celle qui a plus de pouvoir que lui. Même s'il ne te trouve pas forcément belle par rapport aux autres filles qu'il fréquente parfois,
et qui elles se damneraient pour être à ta place.
-Ni très attirante, ni très enthousiastes: c'est à peine si je me comporte comme une real dool.
-C'est quoi?
-Une poupée à échelle réelle, qui comme moi avec Tom, reste insensible aux caresses."
Et comme on n'a rien d'autre à faire, on passe des heures à essayer (ou dans mon cas, faire semblant d'essayer) de consoler Hermione. En attendant une offensive de la garde spéciale. Perspective réjouissante: les soldats de Voldemort, beaucoup mieux entraînés que mes hommes et infiniment mieux que les résistants, vont attaquer à trois contre un. Pour corser la chose, ces troupes sont spécialisées dans l'assaut de forteresses, tandis que l'armée hétérogène qui défend le château n'a aucune compétence en défense de place-forte. J'estime que pour avoir une chance, il faudrait que nous soyons cinq fois plus nombreux, et que chacun soit dix fois plus puissant. À moins que… Je regarde ma montre. Voldemort a fuit il y a deux heures. S'il agit de façon raisonnable, il ramènera dans trois heures une division d'élite, qui aura eu le temps de se préparer. Mais s'il agit sous le coup de l'émotion, il attaquera avec les premiers hommes qu'il trouvera! D'où une armée moins nombreuse, moins organisée (mais déjà mieux que la notre) et dont tous les soldats ne seront pas des hommes d'élites. Dans ce cas, Voldemort peut arriver d'une minute à l'autre. Et les notres sont plus aptes au combat maintenant que dans trois heures. Alors si Voldemort arrive immédiatement et qu'Hermione est prête à se battre à nos côtés, on a nos chances. Plus qu'à espèrer que Voldemort soit aussi débile que dans ce scénario idéal.
Eh bien c'est le cas. Une armée réduite arrive aux portes de la forteresse. Suivant le plan prévu, les notres abandonnent le reste de la forteresse et se replient sur les appartements d'Hermione. Les hommes de Voldemort doivent prendre le plus vite possible le contrôle de la plus grande possible
de la forteresse. Ils se battent donc à découvert, contrairement aux notres, car nous ne sommes pas assez nombreux pour gâcher des vies comme eux. Leurs pertes sont élevées, mais
ils gardent l'avantage. Ils donnent l'assaut. Facile à repousser.
Hermione n'ose pas utiliser de sorts mortels, mais les sorts de protection qu'elle déploie sur nous nous donnent l'avantage. Mais nous avons quand même des pertes. Même si ses effectifs ne sont pas infinis, Voldemort a donné l'ordre d'attaquer de front à outrance. D'où des assauts suicidaires continus. Et au bout du compte, ça marche. Il ne reste plus qu'une dizaine des notres. Voldemort lance tous les soldats qu'il lui reste (quelques dizaines) contre nos derniers défenseurs. Qui n'hésitent pas à faire s'effondrer les bâtiments sur eux.
J'ai le temps de me réfugier dans la chambre d'Hermione
avant que le couloir ne s'effondre. Nous ne sommes que quatre survivants:
moi, Krum, Fleur et bien sûr Hermione. Mais Voldemort a perdu tous
ses soldats. Bon, ou bien il va chercher d'autres soldats et on se barre
avant son retour… Ou bien il a le courage de se battre seul et nous allons
mesurer les pouvoirs de quatre fous à ceux du seigneur des ténèbres.
Par précaution, je verrouille la porte.
Inutile: Voldemort lance un sort pour pulvériser la porte. Et Fleur, qui se trouvait derrière, est à moitié assomée. Hermione se précipite pour s'occuper d'elle. Moi et Krum nous postons pour le tuer dès qu'il entre. Ce que nous aurions fait s'il n'avait pas lancé de puissants sorts de fumigènes. On ne voit rien. Si. Je vois Voldemort. Les fumigènes se sont un peu dissipés, je peux le repèrer. Il est au milieu de la chambre.
"Avada Kedavra!"
L'éclair traverse Voldemort. Un hologramme. Il disparaît. Je vois… Non, ce n'est pas vrai! Krum. Je me précipite. Je l'ai tué.
"Si l'un de vous se retourne, je le tue. Vous avez cru
m'avoir? Il suffit de défoncer une porte et de lancer un hologramme bien placé pour vous vaincre. Cet imbécile de Krum n'était pas content? Je lui avait pardonné d'avoir flirté avec Hermione avant que je ne la connaisse, mais là il a dépassé les bornes. Fleur, tu es vraiment une idiote. Tu n'avais qu'à me
dire que tu étais fille unique. Tu sais quoi? Mao prennait des filles
encore plus jeunes que Gabrièle. Et elles étaient fières
de lui amener leur petite soeur.
-Tu m'écoeures, Tom, dit Hermione.
-Je croyais que tu aimais que je te laisse tranquille certaines nuits.
-Pas pour aller avec des enfants.
-J'ai arrêté de les tuer immédiatement après. Mais je crois qu'à l'avenir je ne te tromperai plus, cela m'apporte des ennuis. Et ces Résistants, quels
idiots! Ils ont voulu attaquer ma forteresse de front et y rester.
Comme si on pouvait lutter contre mes forces d'élite. Et toi,
qui es-tu?
-Un mercenaire engagé par Viktor Krum.
-Vous avez perdu. Vous allez payer. Inutile d'espèrer me tuer, vous n'auriez pas le temps de diriger vos baguettes vers moi avant que je ne vous tue.
-Seigneur, dit Fleur, si vous me tuez, ou que vous tuez
le mercenaire, j'aurais d'abord le temps de tuer Hermione."
Eviddement Hermione est d'accord pour servir d'otage, et même pour mourir. Mais Voldemort ne veut pas la perdre. S'il fait mine de lancer un sort, Hermione meurt. Mais si je me tourne pour lui lancer un sort, il me tue. Par contre…
"Avada Kedavra!"
Fleur neutralisée. Voldemort veut à son tour me lancer un sort. Mais j'ai eu le temps de plonger.
"À quoi tu joues, mercenaire?
-Krum est mort, je n'ai plus de raison de me battre contre vous, seigneur. J'ai cru comprendre que lady Hermione était en danger. Je me suis permis d'intervenir.
-Imbécile, c'était un plan pour tuer Tom,
dit Hermione en sanglottant.
-Mais je m'en fous. J'ai changé de camp, et nous
avons gagné."
Hermione se rue sur moi. Je lui envoie une claque. Mauvais choix.
"Avada Kedavra." lance Voldemort.
Game Over.
Récit avec un narrateur extérieur:
"Tu me déçois, Hermione. Je savais que tu
ne m'aimais pas. Tu n'as jamais voulu me donner d'enfant. Mais je n'aurais jamais cru que tu participerais à un soulèvement contre moi.
-Que peux-tu me faire?
-Rien. Si je te lançais doloris, je souffrirais plus que toi. Et tu vas culpabiliser de la mort de Krum, qui aurait été tranquille s'il n'avait voulu t'aider. Alors je ne te ferai rien. Maintenant, je t'imposerai de boire du philtre d'amour chaque jour.
-Si c'est toi qui me l'impose, je n'ai pas à m'en vouloir d'échapper au purgatoire que je mérite.
-Purgatoire… Tu es la fille la plus heureuse de cette planête.
-Non. Pascal disait qu'un homme se trouve malheureux s'il pense à sa mortalité. Pour moi c'est l'inverse: moi, je
n'ai pas le courage de me tuer, et peut-être ne mourai-je jamais.
Tu as découvert l'élixir de jouvence; tu trouveras un jour celui de longue vie. J'espère que je le jour venu, j'aurai le
courage de te tuer ou de me tuer au lieu de le boire.
-Tu ne l'auras pas. Maintenant viens. Nous allons partir dans un autre château, le temps que celui-ci soit remis en état.
-Accorde au moins des sépultures à ces hommes.
-C'est promis. Mais dis-moi, est-ce que tu aimais vraiment Krum?
-Non, enfin je ne sais pas, c'est vrai.
-Et moi?
-Je te hais, tu le sais.
-Et moi je suis le seul qui ne te haïsse pas.
-Oui. Tes partisans me haïssent pour mes parents moldus, quoiqu'en dise la propagande, et mon amitié avec Harry. Tes ennemis me détestent parce que c'est grâce à moi que tu as gagné.
-Les autres, tu t'en fous.
-Je ne sais pas, Tom. Je me hais aussi moi-même."
FIN à suivre…
