------- Je suis en train de traduire 'Le pitpoulpe' en anglais et je recherche quelqu'un pour bêtatester.

Titre : Quand fleurit l'épipogon. Suite de 'Le pitpoulpe de Mr Pennycuik Shomburgk'.

Auteur : Stupid Axolotl, la salamandre décolorée bloquée en stade juvénile. Bêtatesté par le Nico aux mille tentacules.

Disclaimer : Je ne possède toujours rien en ce qui concerne Harry Potter. Par contre, j'ai six adorables petits Xénopes (Merci Shinia Marina) qui répondent (enfin, façon de parler...) aux noms débiles de Glox, Pennycuik, Charpennes, Castalie, Laxanope et Watterson.

Avertissement : Beaucoup de biologie, un peu de slash (Un peu En langage manga on dirait shonen aiEuh, léger shonen ai même. Alors dois-je proposer le terme de 'slashen ai' ? heh)

PG -13 par scrupuleux acquis de conscience. Mais bon, ne lisez pas si vous êtes allergiques aux gays ou à la biologie, heh. (Perso, je suis seulement allergique à ma prof de dynamique des populationsQuoique j'ai trouvé de quoi m'occuper pendant ce cours, je traduit FAKE de l'allemand au français, rhhaaa, une ignoble traduction de traduction, lol! J'espère que la prof ne se demandera jamais pourquoi j'ai besoin d'un dictionnaire d'allemand pour son cours.)

J'utilise les noms anglais pour les personnages, mais pas forcément pour les objets et lieux.

POV de Draco + narration

Paroles entre guillemets, pensées entre étoiles.


Résumé : Suite du pitpoulpe de Mr Pennycuik Shomburgk. Après la pluie de pitpoulpes, Harry et Draco doivent retourner à Hogwart, alors qu'une tempête de neige s'abat sur la forêt interdite. Léger slash.


1) Une tempête de neige
2) Quand fleurit l'épipogon
3) A l'infirmerie
4) Intermède forestier
5) La nuit, tous les poulpes sont gris
6) Les algues indigo gonflantes
7) Combat de Plantimagi

Note : MAT m'a fait remarqué que j'écris parfois 'épipoGNON' a la place de 'épipoGON'. Désolée... La bonne orthographe est épipogon.


Chapitre 6 : Les algues indigos gonflantes

Chapitre dédié à M.A.T (La chasse à l'acrostiche est déclaré ouverte! *applaudissements* J'espère aussi que tu aimeras comment j'ai inséré ton pallindrome favori ^-^)




Le lendemain, il y avait justement un cours de botanique. Depuis la fameuse leçon avec le botryche, la méfiance de Draco envers ces cours-ci avait encore augmenté. Il y allait en rechignant, et uniquement pour ne pas donner d'arguments qui justifieraient la rumeur qui courait sur sa phytophobie. Sinon, il aurait trouvé moyen de rater la plupart des cours.

Ce jour-là, il fut plutôt content en voyant le sujet d'étude : les algues. Il y en avait différentes sortes, qui flottaient nonchalamment dans des bassines en cuivre posées sur la grande table.

*Des algues ! Très bien ! Je n'ai jamais eu de problèmes avec les plantes aquatiques.*

Il était donc plutôt serein et sourit même aux bêtises de Crabbe qui avait sorti une longue laminaire° d'une cuvette et essayait d'en frapper Goyle.

" Un peu de calme ! " demanda Mrs Sprout.

Le cours commença. Le professeur commença à leur rappeler les différentes catégories d'algues, à savoir les algues vertes à pustules, " sans aucun intérêt magique, mais faisant une bonne salade, une fois les pustules crevées ", les algues vertes explosives " rares et dangereuses, nous ne les étudierons pas dans ce cours ", les algues indigo gonflantes " dont l'expansion peut être de plus de 800%, c'est pourquoi je ne vous ai apporté que des individus juvéniles et de ce fait, de taille réduite ", les algues brunes en lacets " très utiles dans des domaines variés de la magie, ce sont surtout d'elles que je vous parlerai. " et encore bien d'autres sortes d'algues.

Quand elle eut finit de détailler les genres et les espèces, Mrs Sprout conseilla à ses étudiants d'aller regarder de plus près chaque algue et de noter ses caractéristiques morphologiques. Les élèves se dispersèrent tout autour de la table, chacun se penchant sur une cuvette.

Dans la première bassine que Draco observa flottait une minuscule algue indigo gonflante. Elle ressemblait vaguement à une plume, avec de très fines ramifications reliées à une pseudo-nervure° très étroite, presque transparente, alors que le reste de l'algue était d'un indigo assez prononcé.

*Ah, voilà une plante qui n'est pas ignoble* se dit Draco, à qui la minuscule plume plaisait beaucoup. Il tend la main pour la saisir. A peine avait-il mis la main dans l'eau qu'il fut à moitié assommé par un objet contondant tout d'abord non identifié. Mais dès qu'il eut repris quelque peu ses esprits, il se rendit compte que c'était la pseudo-nervure de l'algue.

" Ce n'est pas possible ! Ce n'est pas possible ! " répétait Mrs Sprout, " elle a bien grossi de au moins 7000% ! Comment as-tu fait ?"

Elle était toute excitée, comme si rien au monde n'aurait pu lui faire plus plaisir que voir une algue indigo atteindre de gigantesques proportions d'enflure.

*Comment ai-je fait ? Je viens de me faire agresser par un autre de ses stupides végétaux et elle croit que je l'ai fait exprès ?* s'indigna Draco.

Mais Mrs Sprout avait dit cela sans réfléchir, et elle ne réitéra pas sa question. Elle se contenta de dire aux élèves de se tenir à distance des algues indigo, et d'aller plutôt étudier les autres algues, qui ne posaient pas ce genre de problème. Mais durant le reste du cours, plusieurs étudiants mirent par erreur les mains dans les bassines des algues indigos et Draco vit avec étonnement et également un peu d'énervement qu'il ne se passait pas grand-chose, les algues se contentant de doubler voire de tripler de volume, sans même sortir de la cuvette.

Draco, lui, se garda bien d'approcher ces bassines à nouveau, mais il aurait aussi préféré se tenir à l'écart des autres. Finalement, il se décida à regarder de minuscules algues brunes filamenteuses, qui lui semblaient aussi inoffensives qu'informes. Las, dès que les doigts de sa main droite furent dans l'eau, les algues s'y entourèrent et serrèrent tellement fort que Draco échappa un cri. Il parvint à arracher les tiges avec sa main gauche, mais elles étaient déjà bien entrées dans la chair et cela saignait beaucoup.

Mrs Sprout paniqua un peu, puis, quand elle vit que c'était superficiel, elle se posa des questions d'un autre ordre.

" C'est quand même très étrange. C'est toujours toi qui te fait attaquer, et cela même par les plantes les plus inoffensives. "

" C'est ce que j'ai remarqué, merci " dit Draco avec humeur.

Mrs Sprout n'insista pas. Elle demanda simplement à un autre élève de l'accompagner à l'infirmerie.





Draco n'y resta pas longtemps. Mrs Pomfrey examina ses blessures, y mit un peu de baume d'euphorbe verruqueuse° et lui fit un pansement.

Pendant tout le reste de la journée, et les trois jours qui suivirent, il fut handicapé par cette main blessée qui l'empêchait d'écrire ou de tenir quoique ce soit dans sa main. Le jour qui suivit cet accident, alors qu'il était sorti de cours et était seul dans un couloir, Harry vint à lui.

" Draco ? Qu'est-ce qui t'est arrivé à la main? " lui demanda Harry

" Attaque de deux plantes l'une après l'autre, hier " annonça lugubrement Draco, " l'une m'a à moitié assommé, l'autre m'a blessé aux doigts. "

" On dirait que tu attires les plantes irritées " remarqua Harry. " Ou alors, c'est toi qui les énerve. "

" J'ai bien l'impression ! Mais pourquoi ? Je ne leur veux pas de mal. Je ne les aime pas, mais c'est justement parce qu'elles m'agressent. Aussi loin que je puisse me souvenir, j'ai toujours eu des problèmes avec les plantes. "

" C'est curieux " dit Harry, pensif.

Des pas légers se firent entendre au fond du couloir.

Draco et Harry se reculèrent contre le mur. Ce n'était qu'un chat, d'aspect inhabituel, qui, après avoir détecté les deux garçons, fit demi-tour et reparti rapidement.

"Quel est ce chat?" demanda Harry. "Ce n'est certainement pas celui de Filch!"

"Non. J'ai déjà vu celui-ci quelques fois, mais il se montre rarement. Il appartenait à un ancien professeur, Mr Erin Schrödinger°, qui enseignait une matière abandonnée depuis, la magie quantique. Quand il est parti, il a laissé son chat."

"Il a une drôle d'allure, ce chat..." dit Harry pensivement.

'Très. On dit qu'il est à la fois vivant et mort" précisa Draco.

"Etonnant" dit Harry. " Bon, j'y vais maintenant. A mercredi"

Il s'éloigna rapidement.
*A mercredi ? Oui, j'irai sans doute* se dit Draco.




Il y alla, et quand il arriva, Harry n'était pas encore là. Draco ne resta pas à proximité de la maison d'Hagrid, mais alla attendre Harry un peu plus loin. Il prit soin de rester au milieu du chemin, pour être sûr de ne pas frôler un buisson. Au bout d'un moment, il entendit du bruit derrière lui.

Harry arrivait avec un sourire moqueur sur les lèvres.

" Regarde Draco, j'ai trouvé un truc qui va t'intéresser ! "

Harry montrait un livre.

" Ah non ! Pas encore des horribles histoires de plantes " protesta Draco.

" Hehe " rit Harry, " on dirait que tu commences à me connaître. Là-dedans, ils parlent de heh, tu vas adorer ! 'Parallèlement aux Animagi, il existe de rares Plantimagi' "

" Haaaa ! " l'interrompit Draco, " quelle horreur ! "

" Tu te rends compte " se moqua gentiment Harry, " c'est possible que tu croises chaque jour un ou des humains-plantes. "

" Horrible ! Et comment peut-on savoir si quelqu'un est un Plantimagus ? "

" On ne peut pas ! Et attends ! Le pire, c'est que l'on ne devient pas un Plantimagus, contrairement aux Animagi. On naît ainsi. "
" Je crois que je vais devoir me faire ermite " dit Draco sombrement.

" C'est la seule solution qui te reste " plaisanta Harry. " Je te vois, parlant avec quelqu'un, et te demandant si cet interlocuteur est un Plantimagus. Mais tu sais, il ne s'agit pas forcément de plantes dangereuses. Ca peut être un beau rosier."

" Les rosiers sont dangereux ! Leurs épines sont couvertes de bactéries du sol pathogènes ! Ma crainte principale, c'est d'être tué par une plante, d'accord, mais je préférerais aussi échapper au tétanos et au charbon, si possible ! "

" Tu es toujours aussi positif, toi Bon, et bien, ça peut être aussi, je ne sais pas, un colchique par exemple "

" C'est vénéneux ! "

" Tu n'as pas besoin d'y goûter non plus " plaisanta Harry.

" Mais imagine ! Je ne vais plus oser embrasser personne de peur de m'empoisonner ! "

L'idée amusa Harry. Il sourit largement.

" Tu abuses quand même ", dit Draco. " Tu aimes me faire peur, hein ? "

Il prit le livre et essaya de lire, mais il faisait trop sombre.

" Allons chez Hagrid " proposa Harry.

Cette fois, Draco accepta. Comme Harry l'avait prévu, Hagrid fit bon accueil à Draco, ce qui eut pour conséquence d'endormir un peu la méfiance que celui-ci avait pour le gardien.

Alors qu'Harry et Hagrid parlaient ensemble, Draco se remit à lire l'article sur les Plantimagi. Il appris ainsi des choses terrifiantes, comme par exemple, que le fait qu'une personne pouvait être un Plantimagus sans le savoir. Parfois, on mourait sans même l'avoir su. Les circonstances dans lesquelles on se rendait compte de son plantimagisme étaient très diverses.

*Au moins, si une chose peut me consoler* se dit Draco, *c'est que je ne peux pas être un Plantimagus, vu comment les plantes m'accueillent. J'en viens presque à déplorer de n'en être pas un. Ainsi, les plantes me seraient amicales et ne m'attaqueraient pas.*

Il rendit le livre à Harry.

" Alors, prêt à faire des cauchemars ? " demanda celui-ci avec un peu de sarcasme.

Hagrid sourit, mais Draco se renfrogna.

" Je n'ai plus qu'à espérer qu'aucun de mes compagnons de dortoirs n'est un Plantimagus qui a décidé de m'assassiner cette nuit. "

" C'est quand même peu probable " répliqua Harry. " Ils auraient des raisons de t'en vouloir, mais ils ne le savent pas. "

" En parlant de cela, qu'a tu dis autres Slytherins ? " demanda Hagrid à Draco.

Draco répéta la façon dont il s'était arrangé, quelque peu gêné, mais Harry lui vint en aide en expliquant à Hagrid qu'il en avait lui-même eut l'idée, après avoir lu le message de Goyle qui démontrait que les Slytherins avait déjà leur propre interprétation des choses.

Draco expliqua aussi à Hagrid comment les Slytherins lui avaient laissé le soin de se débarrasser d'Harry.

" Bon. Vous êtes tranquilles tous les deux pour un certain temps. Je n'ose pas m'imaginer ce que tu veux dire par 'se débarrasser' d'Harry, mais si c'est sérieux, il faudrait sévir. Le problème, c'est qu'on ne peut pas renvoyer tous les Slytherins. Et puis, j'imagine qu'ils disaient cela sous le coup de la colère et qu'ils ne le feraient pas réellement. "

" Ils croient qu'Harry a tué mon père de façon déloyale " nota Draco, " de telles pensées, si elles sont excessives, sont néanmoins presque justifiées. "

" Il n'est jamais justifié de se de se débarrasser de quelqu'un, Draco. Si on avait des raisons d'émettre des doutes sur ce qu'a fait Harry, il faudrait le juger, pas le liquider " remarqua Hagrid.

" Je doute que la majorité des Slytherins pensent cela " soupira Harry.

Draco n'ajouta rien. Il était en train de se rendre compte à quel point son appréciation des Slytherins avait changé. Avant, il les trouvait légèrement stupides, mais débrouillards, malins et, au final, plutôt sympathiques. A présent, il les avait en aversion et se demandait comment il avait pu vivre avec eux si longtemps. Cela avait commencé quand Blaise l'avait attaqué, et s'était empiré depuis qu'ils étaient redevenus aimables, à la faveur de l'énorme mensonge que Draco leur avait servit.

Plus tard, il sortit de chez Hagrid avec Harry, et celui-ci lui dit au revoir, en lui donnant rendez-vous la semaine prochaine. A ce moment, Draco pressentit qu'il allait en effet revenir le prochain mercredi, et les suivants, même s'il n'avait rien de spécial à communiquer à Harry. Mais ce jour-là, il avait justement encore quelque chose à lui dire. Il rattrapa Harry qui avait déjà bifurqué vers le dortoir des Gryffindors.

" Harry ? "

" Oui ? "

" Je voulais encore te parler de quelque chose. J'ai oublié tout à l'heure. "

" Bien. De quoi s'agit-il ? " demanda Harry.

" Récemment, ma mère m'a écrit. Elle me demande de revenir à la maison. Je ne sais pas quoi lui répondre. Elle a l'air vraiment affligée, et même si j'ignore à quel point elle a été impliquée dans tout cela, je m'inquiète pour elle. "

"Uh-uh " fit Harry. " Et toi, qu'est ce que tu en penses ? Tu as envie de retourner chez toi, j'imagine ? Avec les Slytherins, Hogwarts ne doit pas être facile à vivre "

" Cela ne suffit pas à me donner envie de m'en aller. Je ne veux pas partir, c'est bien cela le problème. Mais j'hésite à le dire à ma mère. Je lui ai dit que j'y réfléchirais, qu'il me faudrait un peu de temps pour me rendre compte si cela risquait de compromettre mes études. Mais la vérité est que c'est bien le dernier de mes soucis. "

" Et bien Cela m'embête un peu de te conseiller cela, mais Tu n'en es pas à un mensonge près, non ? "

" Les mensonges, c'est facile avec les Slytherins. Mais mentir à sa propre mère, c'est plus délicat " pointa Draco.

" Evidement. Mais tu n'as pas besoin d'entrer dans les détails. Dis lui juste que tu préfère rester à Hogwarts parce que tu t'y sens bien. Ce qui, incompréhensivement, doit être vrai, puisque tu tiens à y rester. "

" Je vais lui dire quelque chose de ce genre " dit Draco, " maisça te semble tellement étonnant, que je veuille rester ici ? "

" Assez étonnant tout de même. Les Slytherins "

" Réellement Ces temps-ci, ils me laissent tranquille. "

" D'ici quelque temps, ils te presseront à agir. "

" Ils m'ont promis de me laisser faire. Même s'ils m'y poussent, je garderai la direction des événements. " rappela Draco.

" N'y crois pas trop. Ils agiront à leur guise " prévint Harry.

" Ils agiront à leur guise " répéta Draco. " C'est ce que tu penses, et tu m'as laissé leur raconter tout ça ? "

" Et bien, tu voyais autre chose à leur dire ? " dit Harry très calmement.

" Rien ! Mais pourquoi as-tu accepté de prendre ce risque ? Tu pouvais très bien ne pas t'en occuper. "

" Je voulais t'aider, Draco " expliqua Harry.

" Ca, j'ai bien compris. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi. "

" Mais parce que je t'aime bien " répondit Harry sincèrement.

" Oh Mais au moment où tu as décidé cela, je n'avais rien fait pour mériter ton amitié ! "

" Si je n'avais pas peur de passer pour un illuminé plus ou moins voyant, je dirais que j'ai réalisé avant toi que tu m'appréciais. Rappelle-toi comment je t'ai fait rager à ce sujet quand on était à l'infirmerie. "

" C'est vrai " admit Draco, " tu avais raison. "

" Ca veut dire que tu avoues enfin que tu m'aimes bien ? " taquina Harry.

" Je t'aime bien " déclara solennellement Draco, ce qui amusa beaucoup Harry.

" Ahhh ! Enfin ! Je peux avoir un hug alors ? "

Harry plaisantait, mais Draco ne s'en rendit pas compte. Il tendit maladroitement ses bras vers son compagnon étonné, mais n'osa pas s'approcher. Harry s'avança et prit son ami dans ses bras. Draco se figea, très mal à l'aise. Ce n'était pas que la situation lui déplût, au contraire. Mais il ne se sentait pas à sa place. Cela avait l'air tellement normal pour Harry, et tellement étrange pour lui. Mais au bout d'un moment, alors qu'Harry ne semblait pas vouloir le lâcher, il décida d'arrêter de se poser des questions pour pouvoir apprécier cette agréable étreinte. Seulement, juste après, Harry lâcha Draco et recula de quelques pas.

" Harry ? " appela Draco, un peu inquiet.

" Quelqu'un vient par ici " chuchota celui-ci, et, sans laisser à Draco le temps de lui répondre, il déploya sa cape, s'en recouvrit et, tirant Draco par le bras, le fit passer sous le tissu magique et le tint contre lui. Ils restèrent silencieux jusqu'à ce que les pas s'éloignent, puis Draco s'extirpa à regret hors de la cape.

" Tu viendras la semaine prochaine ? " demanda Harry.

" Oui. Bien sûr " affirma Draco.





Pendant plus de deux mois, Draco alla donc tous les mercredis voir Harry - et par la même occasion, les deux pitpoulpes. Le reste du temps, il essayait de contenter les Slytherins avec des discours auxquels il ne croyait pas. Il les évitait le plus possible, d'autant plus que depuis qu'il était devenu ami avec Harry, il ne ressentait plus du tout le besoin de communiquer avec ses collègues de maison.

Avec Harry, tout allait bien, même si Draco avait tendance à trouver anormale l'impatience qu'il avait toute la semaine à l'idée de le revoir. Ce qui l'énervait surtout, c'est de le croiser si souvent pendant la journée sans pouvoir lui parler ou même lui faire un signe. Il avait bien essayé, mais Harry ne s'y était pas prêté. Il se contentait donc des mercredis soirs, qu'ils passaient à discuter dans l'auvent ou chez Hagrid quand il faisait trop froid. Draco se vit même commencer à apprécier celui-ci. Un jour, il lui demanda pourquoi il était revenu, le jour où Harry et lui-même étaient dans la forêt. Hagrid lui expliqua qu'il était parti se renseigner sur une potentielle utilisation des pitpoulpes, et qu'il était rentré à ce moment-là tout à fait par coïncidence. Mais ce qui était important pour Draco, c'est de se rendre compte qu'Hagrid avait fait les mêmes recherches que lui, au même moment et aux mêmes fins.

Draco comptait donc continuer sa double vie jusqu'à la fin de l'année.


Mais un mercredi, alors qu'il sortait d'Hogwarts en catimini, Draco fut repéré par Filch. Il fut ramené dans sa maison manu militari, mais au dernier moment, Filch changea d'avis.

" Puisque tu a l'air d'aimer te promener la nuit dans les couloirs, tu vas chercher le tubercule d'oxifrage° que j'ai perdu ce matin. "

*Un tubercule d'oxifrage ? Mais c'est minuscule et à moitié transparent ! Je vais y passer la nuit !* pensa Draco, irrité.

" Et bien, tu ne me remercie pas ? Tu vas pouvoir passer toute ta nuit à arpenter autant de couloirs que tu voudras " dit Filch avec un sourire mauvais.

Draco soupira et se mit immédiatement au travail.

Pendant un certain temps, Filch suivit Draco de prêt, pour éviter qu'il ne s'éclipse. Puis, quand il vit qu'il ne semblait pas essayer de s'enfuir, il le laissa tranquille, tout en surveillant de temps à autres.

Draco avait sorti sa pierre phosphorescente et s'en servait pour regarder le long des murs. Il enrageait.

*Peut-il y avoir quelque chose de pire que de chercher un objet minuscule dans des couloirs sombres avec Filch sur le dos ? Et puis Harry va m'attendre. Je lui ai bien dit la semaine dernière que je viendrais. J'espère qu'il ne va pas s'inquiéter.*

Il continua ses recherches. Il arrivait au bout du couloir. A gauche et à droite s'étendaient d'autres corridors. Il hésita quant à la direction à prendre, puis choisi d'aller à gauche. Il recommença à chercher le bulbe.

" Draco ? " chuchota une voix.

Draco se retourna. Il n'y avait personne.

" Harry ? "

" C'est moi. Tu as perdu quelque chose ? "

" Non, c'est Je suis tombé sur Filch, il me fait chercher un tubercule d'oxifrage. "

" Un tubercule d'oxifrage ? Tu vas y passer la nuit. Viens plutôt avec moi. " dit Harry en repliant sa cape sur Draco.

" J'aimerai bien " lui dit Draco, " mais je ne peux pas. Cape ou pas cape, ça revient au même. Filch va bien voir que je ne suis plus là. "

" C'est vrai " admit Harry. " A la semaine prochaine alors. Bon courage pour le tubercule. "

La tête d'Harry disparu sous sa cape.

Draco l'écouta s'éloigner et se remit à chercher. Dans ce couloir, il y avait beaucoup de meubles, sous lesquels le tubercule aurait pu rouler. Draco s'agenouilla devant le premier pour regarder dessous.

" Ah, tu es là ! "

Filch venait d'arriver.

" Je croyais que tu t'étais enfui. C'est bien, continue à chercher. "

Draco une irrésistible envie de lui envoyer sa pierre phosphorescente à la figure, mais il se retint. Il continua à sonder le dessous des meubles. Bien lui en prit, car sous une sorte de bahut, il trouva une petite bille d'un blanc laiteux.

" Je l'ai " annonça-t-il d'une voix neutre.

Il donna le tubercule à Flich.

" Merci. Maintenant, dépêches-toi de retourner dans ton dortoir. "

Draco partit dans la bonne direction, mais il n'avait aucune intention de retourner au dortoir. Comme il était encore temps, il alla chez Hagrid. *Ce n'est quand même pas très malin* se dit-il. * Je sors de détention pour non-respect du règlement, et la première chose que je fais en sortant et l'enfreindre à nouveau.* Mais cela ne lui déplaisait pas, au contraire, et pour rien au monde il aurait changé d'avis.

Quand il sortit, il se rendit compte avec étonnement que le froid était beaucoup moins mordant que les semaines précédentes, quand il était sortit à la même heure.

*Le printemps arrive, j'en ai bien peur. Et avec le printemps, toutes ces affreuses plantes.* Il avançait, les pieds dans le gazon, et il lui semblait même que celui-ci était plus alerte, plus énergique que d'habitude.

Il était arrivé près de la maison d'Hagrid. La fameuse lanterne éclairait devant l'auvent de Kendrew. Des voix en sortaient. Pourtant, Draco avait, par la fenêtre, aperçu Hagrid dans sa maison.

*Oh non *, soupira Draco, déçu, en se cachant le long de la maison. *Harry a dû aller chercher Ron et Hermione quand il a su que je ne pouvais pas venir. Je vais devoir m'en aller avant qu'ils me repèrent.*

Harry ne lui avait jamais spécifié qu'il ne voulait pas le voir quand il était avec ses amis, mais Draco savait qu'Harry ne leur avait pas raconté ce qui s'était réellement passé dans la forêt interdite, et de ce fait, son arrivée chez Hagrid aurait été incongrue et aurait obligé Harry à des explications gênantes. Il s'apprêtait donc à partir quand Harry sortit de l'auvent. Instinctivement, Draco se plaqua plus contre le bois de la maison, puis il osa avancer un peu la tête. Harry se tenait debout devant l'auvent, juste sous la lanterne. Il s'étirait, les bras pliés derrière la tête, légèrement cambré en arrière, un sourire satisfait sur les lèvres. La lumière très jaune faisait scintiller les montures rondes de ses lunettes et mettait des reflets d'or dans ses cheveux.

*Harry*

Maintenant que celui-ci était devant lui, Draco avait très envie d'aller le voir. *Non, non, je dois m'en aller* se reprit-il. Mais juste à ce moment là, Harry l'aperçut.

" Draco ? " dit-il tout bas.

Celui-ci sortit précautionneusement de sa cachette et avança vers Harry, qui marchait dans sa direction.

" Tu n'es plus en détention ? " demanda Harry à voix basse. Draco secoua la tête. Dès qu'il fut assez près de lui, Harry le hugua.

" Hé ! Harry, attention, tes amis.. " essaya Draco. Mais il était un peu tard. Ron et Hermione étaient sur le pas de la porte et regardaient Harry et Draco avec un air ébahi.

" Euh Draco est venu voir Kendrew " murmura Harry comme si cette phrase expliquait tout. Il attrapa Draco par le bras et l'entraîna dans l'auvent, obligeant ses deux amis toujours pétrifiés d'étonnement à s'écarter pour leur laisser passage. Puis, retrouvant un peu leurs facultés, ils s'éclipsèrent sans avoir dit un mot.

" Harry ? " s'enquerra Draco. " ils sont partis. Ils vont te détester, n'est-ce pas ? "

" Non, pas pour cela. Ils ne sont pas comme toi " dit Harry avec malice. " Ils doivent être là, demandant des explications à Hagrid " ajouta-t-il, en posant la main sur le mur qui séparait l'auvent de la maison. Puis Draco aperçu Kendrew qui venait de se réveiller et rampait paresseusement dans sa direction. Il se pencha un peu, tendit un bras dans sa direction et Kendrew lui sauta sur les épaules. Un minuscule pitpoulpe sortit du tas de foin.

"D'où vient ce pitpoulpe ? " demanda Draco.

" Il était dans l'enclôt avec les autres, mais il est si petit qu'il se fait sans cesse piétiner, alors Hagrid l'a ramené là. Je l'ai appelé Esope. Il est très calme. Kendrew et Laxanope sortent de l'auvent dès que possible, mais Esope reste ici et se repose. "

Harry et Draco regardaient le petit pitpoulpe, en silence.

" Tu sais, Harry " commença Draco d'une voix mal assurée. " J'aime bien Kendrew et Laxanopeet aussi le petit Esope " Il s'arrêta et gratta Kendrew sous la tête. " Mais ce n'est pas pour les voir que je viens. C'est pour te voir toi. " Draco regardait Harry, ses yeux grands ouverts et interrogateurs. Harry l'observa longtemps avec une expression indéchiffrable, puis sourit largement.

" Je m'en doute bien ! Moi aussi je viens pour te voir. Mais je ne pouvais pas dire cela à Ron et Hermione Pas que le fait de leur dire que tu venais voir Kendrew arrange bien les choses " admit-il après réflexion.

" C'est même pire " avança Draco. " Kendrew est la cause de la mort de mon père, et ça, ils le savent. Tout cela ne doit avoir aucun sens pour eux. " Il était devenu sombre. *Je ne regrette pas mon choix, mais tout de même, je n'arrive toujours pas à réaliser que j'ai fait cela.*

Harry avait compris ce qui le préoccupait.

" Je suis désolé Draco, vraiment, je ne voulais pas qu'une telle chose arrive. " En disant cela, il posa sa main sur l'épaule de Draco, celle qui n'était pas occupée par le poulpe.

" Tu n'y es pour rien " déclara Draco en relevant la tête. " N'y pensons plus. "

" Allons plutôt voir ce qu'Hagrid a raconté à Ron et Hermione " ajouta Harry.

" Euh.. Tu es sûr que je peux venir avec toi ? "

" Si Hagrid leur a tout raconté, il n'y aura aucun problème. Sinon, et bien, c'est moi qui leur expliquerai " conclut Harry.





En effet, quand ils entrèrent, Draco put voir que les amis d'Harry le regardaient d'une toute autre façon.

" Allons, voici notre fauteur de trouble ! " s'exclama Hagrid en le voyant. Draco sourit. Il se sentit tout de suite plus à l'aise. Ron et Hermione ne savaient visiblement pas comment réagir. Finalement, ils remercièrent très brièvement Draco pour l'aide apportée à Harry, puis tous cinq parlèrent de ce qui s'était passé cette fameuse nuit. Ron fut particulièrement choqué quand il se rendit compte que tout cela impliquait que Draco avait été le mystérieux expéditeur de la lettre dont Harry et lui avait tant parlé. Il se retint de demander à Draco pourquoi il avait fait cela, ce qui tombait bien, parce que Draco aurait été bien incapable de s'expliquer. Par contre, Ron avait quelque chose d'autre qui le tracassait.

" Mais, Harry, pourquoi ne nous as-tu pas dit tout cela ? et au sujet de Malfoy ? "

Harry tiqua quand il entendit Ron appeler Draco par son nom, devant lui. Cela lui sembla agressif, même s'il n'y avait pas de méchanceté dans le ton.

" En fait " commença Harry " ce n'est pas que je ne voulais pas vous en parler, c'est que je ne savais pas vraiment comment m'y prendre. Je suis moi-même encore étonné "

Draco nota qu'il ne lui avait encore donné aucune explication, même s'il ne voyait pas grand-chose à expliquer, n'ayant lui-même rien compris à son attitude.

Mais Harry continuait.

" Je ne savais pas non plus exactement quoi vous dire, juste vous expliquer ce qui s'était passé cette nuit-là, ou alors vous dire également que Draco et moi étions réellement devenus amis. "

Cette phrase laissa trois personnes muettes d'étonnement. Harry rougit un peu sous le regard hébété de ses deux amis Gryffindors, et, heureusement, il ne vit pas celui de Draco, ni le sourire d'Hagrid qui profita de cet instant pour s'éclipser discrètement.

*Amis ?* se demanda Draco. *Bien sûr, nous sommes amis. Je viens même de lui avouer que je viens ici pour le voir. Mais cela fait vraiment bizarre de l'entendre le dire.*

" Et bien C'est très bien " dit enfin Hermione d'une voix peu assurée. Il était difficile de savoir si ce ton était encore du à l'étonnement, ou si elle restait dubitative.

Ils devisèrent encore un moment, puis, comme il se faisait tard, ils parlèrent de retourner à l'école.

Alors qu'ils sortaient de la maison d'Hagrid, Harry s'adressa à ses amis.

" Heu.. Ron Hermione J'ai deux, trois trucs à dire à Draco " Ils comprirent, et partirent en les laissant sur le seuil de la maison. Harry et Draco y restèrent le temps de laisser les deux Gryffindors s'éloigner, puis se mirent en route en silence. Puis Harry prit la parole.

" Ca ne s'est pas trop mal passé, n'est-ce pas ?

" Très bien " répondit Draco. " Ils se sont même conduits remarquablement bien avec moi. "

Il pensa à autre chose.

" Du coup, je les reverrai sans doute ici la semaine prochaine, non ? "

Harry réfléchit un peu. " Non. Je ne crois pas. Je leur dirais de ne pas venir. "

" Pourquoi ? Tu as peur que l'on s'affronte ? " demanda Draco.

" Non, pas du tout ! Ce n'est pas cela Mais quand ils sont là, ce n'est pas pareil. Je veux juste te voir toi. "

Draco était tout étonné.

" Merci ! Mais tes amis risquent de ne pas apprécier. D'avoir l'impression que tu les délaisses. "

" Mais non, je les vois toute la journée ! Et non, bien sûr, je ne vais pas les abandonner. Ce sont mes amis, je les aime beaucoup, tu ne changes rien à cela. Avec toi, c'est différent. "

" Différent ? " demanda Draco.

" Heu.. Oui Je ne sais pas comment expliquer. Là, par exemple, à penser que je ne te verrai pas pendant une semaine, je " Harry se tut brusquement.

Draco l'avait prit dans ses bras et le serrait un peu trop fort contre lui. Harry referma ses bras autour de lui.

" Je sais " murmura Draco. " Je pareil ! " finit-il, abandonnant l'idée de faire une phrase complète.

Puis ils se séparèrent sans mot dire et se dirigèrent vers leurs dortoirs respectifs.



Note 1 : 'Hug' en français, ça doit nous donner quelque chose comme 'étreinte'. 'Fin, un hug quoi ! :)

Note 2 : Si un(e) microbiologiste lit ma fic, j'aimerai savoir si Clostridium tetanii et Bacillus anthracis sont vraiment des bactéries du sol, en gros, si on pouvait me donner une définition précise de ce qu'est une bactérie du sol 'vraie'

Note 3 : J'ai utilisé Animagi et Plantimagi comme pluriels d'Animagus et Plantimagus, mais je n'ai aucune idée si ce sont les bons. Je n'ai pas bonne mémoire et mes livres d'HP sont restés chez mes parents :)

**** Lexique:****

Laminaire : Une longue algue brune (genre Laminaria)

Pseudo-nervure : La nervure des algues, qui n'a rien à voir avec les nervures des plantes supérieures. Le nom correct est 'condensation d'axes de cladomes', mais pseudo-nervure, c'est mieux, non? :)

Euphorbe verruqueuse : Euphorbia flavicoma DC. subsp. verrucosa. Plante de pelouses montagnardes. Je vous déconseille fortement d'en mettre sur une blessure, c'est très caustique et vésicant !!!

Oxifrage: Jolie plante à fleurs jaunes des tourbières et milieux humides, dont j'ai malencontreusement oublié le nom latin, j'espère que vous me pardonnerez :)

Le chat de Schrödinger : La mascotte de la mécanique quantique :) Je vais essayé d'expliquer simplement. En mécanique quantique, un éléctron est à plusieurs endroits 'à la fois', donc l'atome qui le contient est dans plusieurs états au même moment. Imaginons une boite contenant un chat et un flacon de gaz poison, et un atome. Si l'atome est dans l'état 1, rien ne se passe. S'il est dans l'état 2, la fiole se casse et le gaz tue le chat. Mais on a dit que l'atome était dans les DEUX états A LA FOIS! Donc, théoriquement, le chat est vivant ET mort. (Bon, c'est très simplifié donc pas tout à fait exact, si ça vous intéresse, demandez des précisions à un physicien :)

Réponses aux reviews:

MAT : Arrêtes, j'ai les tentacules qui enflent! Mais ça fait plaisir comme compliment :) Ouaip, je connais le Gaffiot, mais personnellement, je n'ai jamais fait de latin, dans mon lycée, c'était latin OU grec, on ne pouvait pas faire les deux :(

Cora : Toujours aussi laconique, toi :) La suite est là.

Saael : Bon, et bien il va falloir que tu te débrouilles toute seule, parce que s'il faut attendre que j'aille à Paris.. lol! Je n'aime pas beaucoup Paris en fait. Mais c'est peut-être parce que je connais mal.