Salut ! Eh non, ce n'est pas le dernier chapitre ! Bon en tous cas, merci
pour vos reviews ! Et j'espère que vous apprécierez ce chapitre ! J'attends
vos commentaires, comme d'hab.
Cora : voilà ! La suite est en ligne ! J'espère qu'elle te plaira ! Merci pour ta review !
Ankou : merci ! C'est gentil de me soutenir !
Caro : coucou toi ! Merci pour ta review ! C'est trop gentil ! Je sais pas, peut-être que cet été j'écrirai un truc, mais c'est pas sûr du tout, parce qu'il faut que j'ai du temps pour réfléchir et faire une histoire qui se tienne. Pour le DVD, ben je suis allée le changer, le vendeur l'a essayé devant moi, il marchait, et quand je suis rentrée chez moi et que je l'ai mis, c'était toujours pareil. Alors je pense que c'est peut-être parce que mon lecteur de DVD est sur mon ordinateur, ou alors je vois vraiment pas. J'espère en tous cas que le deuxième DVD sera pas fait pareil pour les bonus ! Bisous !
Tania Potter : Wow ! Un énorme MERCI pour avoir reviewé chaque chapitre d'Obsession et de Blocage d'un coup ! J'ai été contente de lire tes commentaires. C'est vraiment gentil. Merci encore !
Chari : salut toi ! Eh ben non, c'est pas encore la fin ! Il restera tout le parcours de Harry en tant qu'attrapeur de l'équipe d'Angleterre ! En ce qui concerne mes projets, ben pour l'instant, je suis sur 'Pacte avec le diable', que tu connais, et puis après je me lancerai dans une autre traduction d'une fic de Blanche Malfoy. Donc encore un Draco/Harry. Mais je ne traduis qu'une fic à la fois, car je poste quand même un chapitre tous les deux jours, donc ça fait déjà pas mal ! Bisous et à très vite !
Elava : voilà, tu as eu ton Lucius chéri ! Enfin, il est quand même un peu snob, faut l'avouer...lol. Merci encore et bisous !
Saael' : Ben en fait, Lucius et Harry sont bien arrivés à un accord, non ? Enfin, je crois. Merci pour les grenades et les fusils, même si, vu la situation mondiale, je crois qu'il y a assez de violence lol. Merci pour tes encouragements, vraiment c'est gentil et comme je dis toujours, ça m'aide à continuer quand j'ai un petit coup de pompe !
Ange Rogue : comment fais-tu pour me reviewer à chaque chapitre et dans chacune de mes fics ? Je t'adore ! C'est tellement adorable ! Merci merci *sautille dans la pièce comme une folle* ! Bisous ! Et je suis toujours aussi contente que ça te plaise !
Headmaze. Merci d'être toujours là ! Et il y a encore une petite allusion aux bottes de Charlie lol Bisous !
Nicolina : merci ! C'est gentil ! J'espère que ça te plaît toujours et continue tes fics !
Bonne lecture !
ADIEU
Quand nous revînmes à Poudlard, il était très tard. Nous nous assîmes tout de même pour discuter de la situation de Draco et Rogue rentra avec un dossier sur Farley. Il avait un casier judiciaire très chargé chez les moldus. Tellement chargé que même Rogue en semblait choqué. Je ne pus y croire quand je lus le mot 'viol', me demandant s'il était arrivé la même chose à Draco, et priant avec ferveur pour que la réponse soit négative.
Après ça, et malgré l'heure tardive, je décidai d'aller voir Draco et personne ne m'en empêcherait. Le problème, c'était que Farley m'attendait, un sourire abject scotché sur son visage de salaud. Il se planta devant moi et me toisa d'un air méprisant, comme si j'étais une bestiole répugnante.
« Il n'y échappera pas, Potter. Je m'en assurerai » dit-il méchamment.
Je serrai les poings mais ne dis rien. Il poursuivit.
« J'étais là le jour où Lucius Malfoy a été arrêté et j'ai vu Draco brûler ces papiers, Potter. Ce n'est pas un type bien. Il est exactement comme moi ». Ce connard sourit. « J'attendais ce moment depuis si longtemps, Potter. Tu n'en a pas idée. Son père m'a fait sortir de sa vie mais je savais qu'un jour je reviendrai et que je les ferai payer. Ce n'était pas exactement ce que j'avais prévu, mais quand j'ai entendu dire que Draco te fréquentait, je n'ai pas pu attendre plus longtemps. Il ne peut pas être avec toi ! Il est à moi, Potter. C'est mon jouet. On avait l'habitude de faire tellement de choses ensembles »
Je pinçai les lèvres jusqu'à ce qu'elles se réduisent à une fine ligne.
« Est-ce qu'il te disait des choses cochonnes au lit ? » me murmura-t-il à l'oreille. « C'était ma chose. Je l'ai baisé de toutes les manières possibles et imaginables et je peux t'assurer qu'il en adorait chaque minute »
Il continuait de me dire ces choses horribles et je bouillis sur place, jusqu'au moment où je ne pus plus le supporter. Surtout quand il eut le culot de me faire chanter - ce salaud ! - en me disant qu'il retirerait son accusation contre Draco si je m'écartais et que Draco revenait vers lui. Ouais, bien sûr, espèce de salopard ! Comme si j'allais laisser ça arriver !
Je lui donnai un coup de poing en plein sur le nez, avec toute ma force. Il le méritait. Il méritait vraiment pire ! Malheureusement ce con me frappa à l'?il, et il s'ensuivit une méchante bagarre. Il était sérieusement amoché quand je le quittai, je peux vous le garantir.
Après ça, même les Aurors n'eurent plus une haute opinion de Farley. Ils avaient entendu une partie de la conversation et en étaient venus à la même conclusion que nous. Farley essayait juste de se venger. Avec un casier comme le sien, ce serait lui qui allait être arrêté, et non Draco. Et pour empirer les choses pour lui et les améliorer pour nous, il se révéla être complètement ivre.
Les Aurors l'emmenèrent, et Ron et Rogue me dirent d'aller à l'Infirmerie mais je ne pouvais pas. Pas tout de suite. D'abord, je devais voir Draco. Je tremblais rien qu'à l'imaginer tout seul dans cette petite cellule. Il ne méritait pas d'être là-dedans. Donc j'allai le voir après avoir un peu pleurniché devant le type qui gardait sa porte pour qu'il me l'ouvre.
Draco me regarda, en état de choc.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi es-tu blessé ? »
Je secouai la tête. « C'est rien »
« Ne me prends pas pour un con, Harry ! » dit-il, bouleversé.
Je pris la décision de lui dire la vérité avant que quelqu'un d'autre ne le fasse.
« Je me suis battu avec Farley. C'est un infect serpent ! Les choses qu'il a dites...Je n'ai pas pu me retenir. Il m'a cogné, lui aussi. Mais je l'ai salement amoché ! ». Je ressentis une sorte de fierté en disant cela.
Draco ne pensait pas la même chose. « T'es dingue ou quoi ? Tu veux te faire arrêter, toi aussi ? »
« Il m'a provoqué en premier ! Tout le monde l'a vu ! En plus, le Ministère n'est plus très convaincu de sa fiabilité en tant que témoin. Il a un casier judiciaire chargé chez la police moldue. Combats, viols... ». Je frémis. « Est-ce qu'il t'a... ». Je ne pus terminer ma phrase. En fait, je ne voulais pas vraiment savoir. C'était épouvantable de penser que Draco avait autant souffert dans les mains de ce monstre.
« Oui » murmura-t-il, comme s'il avait honte de lui.
« Draco... ». Je le serrai très fort dans mes bras, souhaitant pouvoir lui faire tout oublier. « Je suis désolé »
« Pourquoi ? C'était pas ta faute »
« C'est tellement un espèce de connard, et malsain en plus ! Je ne sais même pas pourquoi le Ministère l'a écouté, d'abord »
« Il peut être charmant quand il veut » dit-il amèrement.
« Eh bien il n'était pas charmant aujourd'hui. Il était ivre et pathétique »
« C'est bon à savoir. Tu devrais aller voir Madame Pomfresh ». Il toucha légèrement mon ?il.
« Dans une minute. Je voulais d'abord venir ici »
Il enfouit son nez dans mes cheveux. « Pourquoi est-ce que j'ai fabriqué ces stupides badges 'Potter pue' en quatrième année ? Tu sens si bon... ». Je gloussai à ce souvenir, même si à l'époque, ce n'avait pas du tout été drôle. Il m'embrassa le cou. « Bien sûr, j'étais juste un gamin, à l'époque. Je t'aimais bien mais je ne voulais pas l'admettre »
Nous nous embrassâmes tout doucement et je murmurai contre ses lèvres : « Je suis venu ici pour t'apporter un message de Dumbledore. Demain, tu vas avoir un procès »
« Si tôt ? ». Il semblait inquiet.
« C'est bon signe. Le Ministère sait qu'ils ont tort à ton sujet »
« Mais ils n'ont pas tort » fit-il remarquer.
« Tu vois ce que je veux dire. Farley n'est pas un bon témoin. Et quelqu'un témoignera en ta faveur »
« Qui ? »
« Ton père »
Il se renfrogna. « Mon père ? Alors c'est pour ça que t'es allé à la prison de Lockham »
Je fis la grimace. « Hermione t'a dit »
« Ouais. Ne lui en veux pas »
« Je n'ai pas à lui en vouloir »
« Est-ce que tu as parlé à Lucius, Harry ? »
« Oui. C'était une conversation difficile, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais on a fait un accord. Il a dit qu'il témoignera en ta faveur en disant que tu n'as jamais rien eu à faire avec ses affaires ou avec les Mangemorts. Il leur dira aussi que Ryan Farley a été un salaud de première avec toi et qu'il préparait sa revanche »
Il semblait abasourdi.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu n'es pas soulagé de savoir ça ? » demandai- je.
« Comment diable Ryan savait-il pour ces papiers, Harry ? »
« C'était un des types qui ont aidé le Ministère à trouver ton père. Il était là le jour où Lucius a été arrêté et il t'a vu »
« Alors pourquoi a-t-il attendu si longtemps pour me faire coffrer ? ». Je me renfrognai, ne sachant pas si je devais lui dire les réelles intentions de Farley. « Quoi ? » insista-t-il.
« Il a découvert ce qu'il y a entre toi et moi et ça l'a carrément énervé »
« Comment ? Qui lui a dit ? »
« J'en ai aucune idée mais je trouverai qui c'était »
« Alors il a fait toutes ces histoires parce que... »
« Il est jaloux. Il est obsédé par toi. C'est un salopard éc?urant ! Il croit que tu reviendras à lui »
« C'est pour ça que tu t'es battu avec lui »
« C'est une des raisons, oui » admis-je, mal à l'aise. « Il voulait te faire chanter »
« Pour que je retourne vers lui » déclara-t-il.
« Oui. Et si tu l'avais fait, il aurait retiré son accusation contre toi »
Il soupira. « J'ai tellement honte de tout ça »
« S'il te plaît, n'aies pas honte ». Je l'étreignis. « On a tous nos pêchés »
Je l'embrassai en y mettant tout mon amour, essayant de lui donner de l'espoir. « Je dois y aller, mais je serai avec toi demain » dis-je dans un souffle.
« Sûr ? ». Il paraissait si incertain.
Evidemment que je serais avec lui. Que croyait-il ? Que j'allais l'abandonner un jour aussi important ? J'étais allé à la prison de Lockham pour lui.
« Oui » assurai-je. « Et demain, tu seras libre »
Je savais que j'avais raison. Ils n'auraient pas l'audace de condamner Draco. J'en étais sûr.
****
La Cour des Sorciers était pleine à craquer ce jour-là. Beaucoup d'ennemis de Lucius étaient là pour huer Draco, mais il y avait aussi beaucoup d'amis de Draco qui l'applaudissaient, lui. Je regardai Draco au moment où ils l'amenèrent et il sembla très surpris par le nombre de personnes qui voulaient qu'il soit libéré. A vrai dire, j'étais moi-même surpris.
La journée passa très lentement. Le tralala procédurier sembla durer une éternité, et je vis même une femme ronfler, deux rangs devant moi. J'avais les yeux fixés sur Draco la plupart du temps. J'essayais de lui faire passer ma force à travers mes regards intenses. Il sembla particulièrement tendu quand Ryan fut appelé à la barre pour témoigner contre lui.
Je me demandais tout le temps ce qu'il ressentait et ce qu'il pensait. Il était coupable. Ryan était un connard mais il disait la vérité. Il avait vu Draco brûler ces papiers. Il l'avait vu et ce n'était que des mois après qu'il avait décidé de dénoncer Draco. Personne n'avait donc remarqué à quel point c'était douteux ? C'était tellement évident, vu le ton haineux de sa voix qu'il faisait ça uniquement pour faire du mal à Draco ! Quelqu'un devait bien l'avoir remarqué !
Mais le fait était que Draco se sentait coupable. Je le savais. La moralité et les implications qui en découlaient m'avaient occupé l'esprit un long moment, mais je ne pensais pas que Draco méritait d'aller en prison juste à cause d'un moment de faiblesse ou de reconnaissance. Lucius avait déjà été arrêté. Et ce n'était pas comme s'il avait tué quelqu'un. En fait, je ne croyais pas que Draco soit capable de faire du mal à une mouche.
Qui étais-je pour le juger ? J'aurais probablement fait la même chose si ça avait été mon père.
Pendant le témoignage de Farley, Draco ne me regarda pas une seule fois. Combien je souhaitais savoir ce qui se passait dans son esprit...Je voulais qu'il me regarde pour qu'il voit à quel point je l'aimais.
Et alors Lucius Malfoy fut introduit dans la salle, les cheveux et les vêtements crasseux mais avec l'attitude d'un roi. Je pense que c'était vraiment un roi, mais un roi décadent. J'avais eu un aperçu de la façon dont il était traité en prison. Les gardiens semblaient le respecter et j'avais l'impression que les autres prisonniers le vénéraient comme leur roi. Mais peut-être que je m'étais fait une fausse idée.
La soudaine montée de voix de Lucius brisa le fil de mes pensées.
« C'est insensé ! Qu'est-ce que ça a à voir ? Si j'ai bien compris, Draco est accusé d'avoir brûlé des papiers qui auraient pu me compromettre, ce que j'ai déjà démenti ! Je ne lui ai jamais donné d'ordres de ce genre. Il n'a jamais été un Mangemort. Il était trop têtu pour ça. Même si j'ai essayé de le faire devenir comme moi, il n'en a toujours fait qu'à sa tête »
C'était la vérité. Draco n'en faisait qu'à sa tête. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un d'aussi têtu que lui.
« Votre témoignage n'est pas très fiable, M. Malfoy » dit le Ministre de la Justice.
« Ecoutez-moi, espèce de crétin. Si mon témoignage n'est pas fiable, alors qu'est-ce que je fais ici ? »
Des exclamations fusèrent. J'eus un sourire intérieur. Seul Lucius pouvait parler avec aussi peu de respect à un Ministre. En fait, c'était sa caractéristique. Je regardai Draco et je me rendis compte que, vu la façon dont il cachait son sourire, il devait avoir pensé la même chose que moi.
« Ryan Farley est juste un ivrogne à problèmes. Il a fait de la vie de mon fils un véritable enfer. Il fait ça seulement maintenant parce que... »
Alors Lucius me regarda, comme s'il me demandait la permission de continuer. Je hochai aussitôt la tête. Je n'avais plus peur.
« Parce que Draco a une relation avec Harry Potter et que Farley est jaloux. Farley veut que Draco souffre »
Les exclamations s'amplifièrent. Même Draco suffoqua.
« Etes-vous en train de dire que Harry Potter a une relation amoureuse avec votre fils ? »
« C'est ça. Vous êtes sourd ? »
Lucius Malfoy était un connard, mais c'était un connard marrant.
« M. Potter ». Le Ministre porta son attention sur moi et toute la salle fit de même. « Est-ce vrai ? »
Mon visage s'enflamma et j'étais sûr que j'étais en train de rougir.
« Oui, c'est vrai » répondis-je en dépit de ma gêne, ce qui était énorme.
Une femme devant moi s'évanouit. Qui pourrait lui en vouloir ? Le Survivant aimait les garçons. [j'aime toujours autant le coup de la femme qui s'évanouit !]
« Vous voyez ? » dit Lucius. « Je peux y aller maintenant ? J'ai un bridge qui m'attend. Est-ce que mon fils est libre ? Honnêtement, vous seriez stupides si vous ne le libéreriez pas. Farley ment, c'est évident. Potter ici présent sait de quoi je parle. Il a les preuves que Farley est un faiseur d'embrouilles et qu'il a un casier judiciaire chargé chez les moldus »
« Les jurés et moi-même allons nous réunir pour en discuter. M. Potter, voulez-vous bien me présenter vos preuves ? »
Je m'avançai et les tendis au Ministre. Draco courut après son père avant qu'il ne soit emmené. Je les vis discuter, mais je ne savais pas ce qu'ils disaient. Je pense que Draco devait être en train de remercier son père. Lucius avait fait quelque chose de bien ce jour-là. Il avait sauvé son fils. A en juger par son visage, il semblait satisfait.
Alors que nous attendions la délibération, je saisis l'opportunité de m'asseoir près de Draco et d'essayer de le calmer. Il était en train de se ronger désespérément les ongles et quand je m'approchai, je lui pris les mains et les serra.
« Ne fais pas ça » dis-je.
« Qu'est-ce que je dois faire alors ? »
« Parle-moi. Au moins, ça pourra te distraire un peu »
Il serra ma main. « Merci, Harry »
« Y'a pas de quoi » dis-je en lui faisant un clin d'?il.
« Ce que tu as fait était extraordinaire ! Tu as dit à tout le monde que toi et, on est...et...je...je suis sans voix ! »
Je rougis. « Hermione et Ron m'ont dit que c'était pas trop tôt. Ce que j'ai fait n'était pas si génial. Je t'avoue que j'étais effrayé. Et je le suis toujours. Je ne sais pas comment les gens vont réagir à cela. Le héros de leur monde, le Survivant, amoureux d'un autre garçon au lieu d'une fille... »
« Ne t'inquiète pas. Tu n'es plus un petit garçon. Tu es un homme, au moins pour moi ». Il me caressa la main. « En plus, ils ne penseront pas que c'est plus bizarre que les géants et les sorciers qui se marient. Ou les sirènes et les hippocampes, ou les ondins et... »
Je crois que Draco se laissait un peu emporté par les exemples bizarre. Je frémis.
« Les sirènes et les hippocampes ? C'est vraiment bizarre ! Pouah. Dis-moi que c'est une plaisanterie »
Il rit. « Eh bien, il y a eu un cas en 1860 »
Je fis la grimace. Il me racontait des histoires. « T'es vraiment un menteur »
« Non ! Demande à Hermione ! »
« Je le ferai »
« Vous parliez de moi ? » demanda Hermione, en apparaissant avec Ron.
« Oui, j'étais en train de parler à Harry d'un mariage entre une sirène et un hippocampe ! »
« T'es vraiment un menteur, Draco ! » s'exclama-t-elle. J'en étais sûr. « Il n'y a jamais eu de cas comme ça ! »
« Bien sûr qu'il y en a eu ! Tu ne lis pas assez, Hermione ! Il y a un bouquin là-dessus »
« Hmm...Je dois y jeter un coup d'?il alors. Mais pour autant que je sache, ce sont des bêtises »
Ils continuèrent à discuter de ça et à la fin, Draco nous raconta une drôle d'histoire sur une sirène qui avait été maudite par un amant vengeur et condamnée à aimer un hippocampe, ce qui pour moi était la chose la plus bizarre du monde. C'est vrai, comment pouvaient-ils...? Peu importe. [Harry, roi des questions pratiques lol]
Je regardai Draco, prêt à sortir une plaisanterie, et je vis son air triste. Combien je souhaitais pouvoir le tirer de là.
« Dray ? » l'appelai-je.
« Oui ? »
« Ne sois pas triste. Tu seras bientôt débarrassé de celui-là »
Il eut un pâle sourire. « Je l'espère »
Le Ministre de la Justice apparut quelques instants plus tard, suivi des jurés. Je scrutai leurs visages, essayant désespérément de lire en eux. Evidemment, c'était stupide, car je n'avais pas ce type de pouvoir.
Le Ministre mit des siècles à terminer son baratin, puis il dit les mots que nous désirions tous ardemment entendre. Il libérait Draco. Je le savais. Ca avait été juste une question de temps.
Draco avait les yeux clos et l'air soulagé. Je le serrai très fort.
« Je te l'avais dit » lui murmurai-je à l'oreille.
« En effet, amour. En effet »
****
De retour à Poudlard, je fus surpris de voir qu'une grande fête nous attendait. Draco semblait très content de toute cette attention supplémentaire. Il n'avait jamais pensé qu'autant de monde l'appréciait. Il me dit plus tard que la plupart de ces personnes étaient probablement venues pour louper les cours et s'amuser, mais il s'en fichait.
Je regardais les couples sur la piste de danse et j'eus une idée folle. Je savais que les gens regarderaient, mais c'était une fête. Donc je pris la main de Draco et l'entraînai sur la piste de danse. Je détestais danser, mais j'avais besoin de me tester et de voir jusqu'où je pouvais aller. Et le plus important de tout, je devais prouver une bonne fois pour toutes à Draco que je l'aimais et que je n'avais plus peur. Donc je l'embrassai devant tout le monde. Je ne fis pas attention aux réactions, mais je vis trois filles soupirer et murmurer que nous étions très mignons ensembles.
Je regardai Draco et vit qu'il me dévisageait, interloqué.
« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda-t-il, et durant un instant, je crus qu'il était en colère contre moi.
« Qu'est-ce que tu crois ? ». S'il était énervé, je m'en fichais. « Je t'embrasse, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué »
« Oh, je ne manquerai ça pour rien au monde, Harry ». Il m'embrassa sur le bout du nez et je souris. Il n'était pas en colère. « Mais c'est tellement incroyable ! Ca m'a pris si longtemps pour gagner ta confiance et pour te faire réaliser que tu me désirais autant que je te désirais ! Si j'avais su plus tôt que tout ce qu'il fallait pour retenir ton attention était de me fourrer dans des ennuis... »
« Ne fais pas l'idiot. C'était ton insistance à attirer mon attention qui m'a amené à faire ça. Non, ce n'est pas le bon mot. Obstination, peut- être ? Ouais, je crois que obstiné est le bon mot pour te décrire. Tu dois vraiment m'aimer pour me supporter, avec ce que je t'ai fait ces derniers mois »
Il se pelotonna dans mes bras et me souffla doucement à l'oreille : « Tu n'en a pas idée, Harry Potter. Et si nous allons tout de suite dans ma chambre, je pourrai te montrer combien mon amour pour toi est grand »
Je gloussai. « T'es vraiment un coquin »
« Je suis sérieux ! »
« Si nous partons maintenant, les gens vont jaser » raillai-je.
« Laisse-les faire ! »
« Je dois conserver ma bonne réputation ». Ouais, c'est ça.
« Oh, s'il te plaît ! Traîner avec moi...Tu peux dire au revoir à ta bonne réputation »
Et sans plus attendre, il me conduisit hors de la Grande Salle. J'étais conscient des regards curieux qui nous suivirent jusqu'à la sortie, mais je n'en avais rien à faire. Tout ce que je savais, c'était que je voulais posséder Draco tout de suite. Je me ruai littéralement sur lui dès que nous fûmes seuls. Mes baisers étaient pressants et désespérés. A un moment, je crus que nous n'allions jamais arriver jusqu'à sa chambre.
Mais nous finîmes par y arriver, et alors que je pensais que notre acte amoureux allait être rapide, Draco me prit par surprise en me caressant et en m'embrassant lentement. Il faisait tout très doucement jusqu'à ce que j'atteigne un point proche de l'explosion. Nos baisers devinrent un peu plus intenses, un peu plus passionnés. Il m'allongea sur son lit et me fit sien, exactement comme notre première fois.
Après l'extase, je me pelotonnai contre lui, mais je sentais qu'il était tendu et je me demandais bien pourquoi.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? »
« Je me demande juste... »
« Quoi ? »
« J'ai une question à te poser et j'ai besoin que tu sois très, très franc dans ta réponse » commença-t-il nerveusement, ce qui me rendit nerveux moi aussi.
« Vas-y »
« Est-ce que tu m'aimes ? » dit-il d'un coup.
Comment pouvait-il me demander ça ? Après tout ce que nous avions traversé, n'était-ce pas clair ce que je ressentais ? Il eut un long moment de silence, pendant lequel Draco sembla à la fois perdu et sur la défensive.
Amour. Un si petit mot, une si énorme signification. L'amour m'avait rendu plus fort. L'amour de Draco avait fait disparaître ma tristesse. Je l'aimais. Pourquoi avait-il à le demander ? Je pensais que c'était tellement évident. Mon amour pour lui passait dans chacun de mes regards et chacun de mes baisers. Pourquoi ne pouvait-il pas le voir ?
C'était dur pour moi de dire les mots à voix haute. Je m'étais battu contre l'amour de toutes mes forces pour me retrouver écrasé par lui à la fin. Ecrasé... Non. Ce n'avait pas été aussi mauvais. Ca avait été merveilleux. Ma propre peur mise à part, aimer Draco était le sentiment le plus exaltant du monde.
J'ouvris la bouche pour parler, prêt à avouer mes sentiments une bonne fois pour toutes, mais il m'interrompit.
« Laisse-moi la reformuler » dit-il. « Est-ce que tu penses qu'un jour tu seras capable de m'aimer ? »
« Qu'est-ce qui n'allait pas dans la première question ? » demandai-je.
« Qu'est-ce qui n'allait pas ? Tu sais ce qui ne va pas ! J'en connais déjà la réponse »
S'il la savait, alors pourquoi m'avait-il posé la question ?
« Ah bon ? Tu dois être voyant, alors » plaisantai-je.
Il me lança un regard furieux. « Ce n'est pas drôle ! »
J'étais curieux de voir où ça allait mener. Ca ne ressemblait pas à Draco d'être si mélodramatique.
« Et quelle serait ma réponse, M. Je-Sais-Tout ? »
« Ta réponse serait 'non', bien sûr »
'Bien sûr' ? Il était dingue ou quoi ? Je secouai la tête, incrédule. Je pensais que Draco était plus malin que ça.
« Je t'ai déjà dit de ne pas faire des suppositions sur moi ! » maugréai- je.
« Et je t'ai déjà dit à TOI que j'avais tous les droits de supposer des trucs sur toi parce que... ». Il s'arrêta, semblant réfléchir un instant. « Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »
« Comment peux-tu être aussi sûr que ma réponse sera négative ? D'accord, j'ai été très chiche avec toi et j'en ai vraiment honte, mais de puis qu'on a fait l'amour la première fois, j'ai essayé de rattraper le temps perdu. Je pensais que tu savais ce que je ressentais »
« Non. En fait, j'en ai aucune idée. Il y avait un temps où je pouvais lire en toi, Harry, mais maintenant...C'est dur de le faire. Tu es très mystérieux, et tes yeux - qui sont sensés être les fenêtres de ton âme - eh bien, ils sont toujours fermés ! Si tu ne me dis pas vraiment ce que tu ressens, je ne le saurai jamais »
Je me mordis la lèvre inférieure, me sentant vraiment stupide. « Ce n'est pas facile pour moi. Je ne voulais pas aimer, je ne voulais pas dépendre autant de quelqu'un. Mais malgré tous les efforts qu'on fait pour fuir l'amour, on ne peut pas lui échapper. Je n'ai pas pu lui échapper. Je...je t'aime. Je suis amoureux de toi depuis un moment »
Voilà ! Je l'avais dit ! J'étais fier de moi. Mais alors qu'il se contentait de me fixer, comme s'il était en état de choc, je m'inquiétai.
« Ca va ? » demandai-je, en agitant les mains devant ses yeux.
Il battit des paupières. « O-oui »
Pourtant, il semblait encore stupéfait.
« C'est juste que...que... ». Il sourit et puis il se mit à rire.
Je me renfrognai. Draco devenait fou. Devrais-je me préparer à le gifler encore une fois ? Oh, attendez. De l'eau. J'avais promis d'utiliser de l'eau la prochaine fois que ce genre de truc arriverait. Juste pour m'en assurer, je lui demandai une fois de plus s'il allait bien.
« Oui. OUI ! Je vais plus que bien ». Il m'embrassa.
Il ne pouvait pas s'arrêter de sourire et je ne tardai pas à sourire, moi aussi. Il n'était pas fou, il était simplement heureux.
« Alors on est officiellement un couple maintenant » déclara-t-il avec sa mauvaise humeur habituelle.
« Ouais, je crois »
« Tu crois ? ». Il me pinça et je ris.
« D'accord, d'accord ! J'en suis certain »
« Bien »
« C'est pas la première fois que je te dis que je t'aime, Draco ». Il ne parut pas me croire, donc je continuai :« J'ai reconnu pour la première fois que j'étais amoureux de toi quand on a fait l'amour pour la première fois. Et je t'ai dit que je t'aimais, mais je pense que tu n'as pas entendu »
« J'étais pratiquement endormi ! » protesta-t-il. « C'était pas juste ! Pourquoi tu ne me l'as pas dit le lendemain ? »
« Je sais pas. J'en avais envie mais...Une partie de moi était toujours très effrayée par tout ça. J'ai essayé de te le redire après la grosse dispute que nous avons eue, mais Cho s'est pointée et a tout gâché »
Draco eut un air étrange, mais il ne dit rien. Je me demandai à quoi il pensait.
« J'écris un journal depuis le jour où je t'ai embrassé sur le terrain de Quidditch » dis-je.
Non pas que j'eusse beaucoup écrit dans ce journal. C'était entièrement l'idée de Hermione. Je le lui expliquai. Ce n'était pas grand chose, mais beaucoup de mes sentiments y étaient notés. Je crois que Hermione avait eu raison. Ca m'avait un peu aidé. Ecrire à propos de mes peurs m'avait aidé à les combattre.
Les mains tremblantes, je me levai et ouvris mon cartable - je le laissai dans la chambre de Draco parce que c'était l'endroit où je passais la plupart de mon temps. J'en sortis mon journal et le donnai à Draco.
« Je veux que tu le lises » murmurai-je.
Il déglutit. Je crois qu'il ne s'était pas attendu à un truc comme ça. Ce journal contenait mes pensées intimes et mes peurs. En le donnant à Draco, je lui montrais clairement à quel point j'avais confiance en lui. Il sembla s'en rendre compte.
« Merci, Harry, de me faire autant confiance ». Ses yeux étincelaient.
« Oh, c'est pas grand chose. En plus, il n'est pas encore fini. Il manque une dernière chose »
« Laquelle ? »
« La fin. Le happy end » le taquinai-je.
Il sourit. « Viens ici alors. Je pense que je peux t'aider pour ça »
Il m'attira contre lui et nous nous embrassâmes jusqu'à ce que nous soyons tous les deux bouillants et à bout de souffle. Le livre glissa de sa main et tomba par terre, oublié pour un temps. Mon cadeau semblait avoir inspiré Draco. Il me fit l'amour de nombreuses façons. A la fin de la nuit, j'étais épuisé. Mais je ne me plaignis pas. Comment le pourrais-je ? Cette nuit avait été si parfaite. Draco était parfait.
Ce fut une des plus belle nuits de ma vie.
****
Le temps passa. Draco était le petit ami parfait. Enfin, aussi parfait qu'on pouvait l'être. Il avait ses moments de crise, et nous eûmes une dispute particulièrement désagréable après un match de Quidditch...Une dispute où il me traita de tricheur. Comment osait-il ? C'était LUI le Serpentard, pas moi !
« Harry ? » m'appela-t-il alors que je réfléchissais aux moyens de le faire souffrir.
« Quoi ? » fis-je, énervé.
« Je suis désolé. Tu n'es pas un tricheur. T'es trop modèle pour en être un »
« Et tu crois que t'as juste à venir ici, à me demander pardon et que ça sera bon ? »
La fierté...C'était un truc merdique. Mais il m'avait blessé.
« Non... ». Il eut l'air malheureux, mais alors il croisa les bras, avec une attitude de défi. « Bien sûr, si tu penses que je vais ramper devant toi, tu te trompes. Je n'ai pas besoin de toi pour me pardonner ! Pourquoi en aurais-je besoin ? Les Malfoy ne s'excusent pas aussi facilement que ça, tu sais ? Tu devrais t'estimer heureux ! »
Je me mordis la lèvre pour m'empêcher de sourire. Ca lui ressemblait déjà plus. Je savais rien qu'en le regardant qu'il voulait que je lui pardonne, mais il était trop fier. Je ne pus m'empêcher de penser qu'il était attirant quand il était en colère. Je secouai la tête et je crois que quelque chose dans mon attitude devait lui avoir fait peur, car je vis que son visage était redevenu triste et il me suppliait de lui pardonner.
« Harry...S'il te plaît. Je sais... ». Il fit un gros effort pour dire ce qu'il était sur le point de dire. « Je sais que je suis con, et que je t'ai dit n'était pas du tout juste. Je sais que tu n'as pas triché. Mais tes coéquipiers, eux, ils ont triché ». Je lui lançai un regard furieux et il se corrigea. « Bon d'accord ! Ton équipe a mieux joué ! J'espère que ça te suffit, parce que je ne dirai pas un mot de plus ! Si tu veux qu'on se réconcilie, très bien ! Mais si tu veux pas, je m'en fiche complètement ! Allez au diable, toi et ta maudite fierté ! »
Il se tourna pour partir mais je le retenai et l'embrassai jusqu'à ce qu'il fonde totalement. Bon d'accord. Pourquoi ne pas le reconnaître ? Moi aussi, je fondais totalement. L'embrasser m'avait toujours fait cet effet.
« Je te pardonne...p'tit con »
Il sourit, ses yeux - et les miens - perdus dans le vague. « T'as plutôt intérêt »
Je secouai la tête. Il ne changerait jamais...Et je ne voulais pas qu'il change.
Dieu merci, ça ne le dérangea pas quand ma Maison remporta la Coupe des Maisons. En fait, c'était moi qui fit presque une scène ce jour-là. Il y avait une fête dans notre Salle Commune, et devinez qui était là ? Charlie ! Ouais. Charlie Weasley, le mec dont j'avais peur, parce que je savais que c'était le seul qui pouvait éloigner Draco de moi.
Je restai dans ma chambre ce jour-là - tout seul - pendant longtemps...Ce fut Draco qui vint me remettre d'aplomb.
« Harry ? » l'entendis-je m'appeler.
« Quoi ? »
« Ne sois pas comme ça. S'il te plaît »
Je me mordis la lèvre puis soupirai : « Tu sais ce que je pense de lui. C'est un mec bien, je le sais. Et c'est bien ce qui m'inquiète le plus »
Il s'assit à côté de moi et prit mon visage entre ses mains.
« Tu es tellement bête, Harry. Tu ne te rends pas compte que c'est toi que j'aime ? Tu n'as pas besoin de t'inquiéter à propos de Charlie car c'est toi que je veux et personne d'autre » affirma-t-il, en m'embrassant doucement. « Mon c?ur t'appartient pour l'éternité »
Je le mis sur mes genoux et nous nous embrassâmes. Draco avait un côté si tendre...Ron me demandait parfois pourquoi je l'aimais autant malgré son air glacial, et je lui répondais que Draco n'était pas du tout comme ça. Enfin, pas avec moi. Avec moi, il était merveilleux. Et alors que la nuit s'écoulait, Draco me montra que pour lui, j'étais la personne la plus extraordinaire du monde, ce qui me fit oublier Charlie et ses satanées bottes en peau de dragon. [le retour...lol]
Et en ce qui concernait Ryan...Je fus bien content d'apprendre qu'il avait été arrêté par le Ministère. J'avais essayé de découvrir la personne qui lui avait dit la vérité sur Draco et moi, mais ça restait un mystère. La bonne chose, c'était que nous n'entendîmes plus jamais parler de ce connard.
****
Quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas me tomba dessus. L'équipe d'Angleterre de Quidditch m'avait proposé le poste d'attrapeur et j'avais accepté, principalement à cause de l'insistance de Ron. Mais j'étais tout excité par cette nouvelle. Je verrais tellement de pays différents. Tout serait parfait. J'aurais mes amis près de moi et Draco et moi partagerions un appartement. Nous étions tous excités à propos de notre avenir. Tous...sauf Draco.
Je savais que M. Weasley lui avait proposé un travail au Ministère, mais Draco ne semblait pas pressé d'accepter. En fait, il avait l'air réticent à le faire. Il me dit un peu plus tard pourquoi. Dumbledore lui avait proposé le poste de professeur de DCFM. Ce fut à cause de ça que nous eûmes une grosse dispute.
« Eh bien, tu dois te décider bientôt parce que c'est demain que nous partons ! » dis-je, énervé.
« Dumbledore t'a proposé un travail à toi aussi ! » répliqua-t-il. « Pourquoi ne pouvons-nous pas rester ici ? Tu peux enseigner le Quidditch aux gamins et... »
« Je veux savoir ce que c'est que de jouer pour l'Angleterre ! Je veux voyager dans des pays lointains et exotiques »
« Et moi, Harry ? Je ne pourrai pas aller avec toi dans ces pays 'lointains' et 'exotiques'. T'as pensé à ça ? Même si je travaille au Ministère, je ne pourrai pas te voir plus »
« Tu me verras plus que si tu restes ici ! »
« Tu es égoïste ! »
« C'est faux ! C'est toi qui es égoïste ! J'ai toujours rêvé de jouer au Quidditch pour notre pays »
Ce n'était pas exactement la vérité et Draco le savait parfaitement. Il m'accusa de faire ça juste à cause de Ron. C'était le rêve de Ron, pas le mien. Il avait raison, mais j'étais trop têtu pour l'admettre. En plus, j'avais pris ma décision. Je voulais partir, pas seulement à cause de Ron, mais aussi pour moi. Poudlard avait toujours été mon sanctuaire. Je voulais savoir comment serait la vie en dehors de Poudlard.
« Tu as dit que tu voulais avoir une vie calme et tranquille » dit amèrement Draco. « Et maintenant, tu me dis que tu veux voir d'autres pays. Tant mieux pour toi. Si c'est ce qui te rendra heureux, alors pars. En fait, je veux que tu partes. J'ai pris ma décision. Je vais rester ici. J'apprécie vraiment Arthur Weasley, mais je reste ici, Harry. Tu peux venir quand tu veux. Je t'attendrai toujours »
Ca me fit tellement mal que je ne pus même pas exprimer ma douleur. Il voulait que je parte. Il voulait que je le quitte. Pourquoi ? Pourquoi ? Je n'arrivais pas à comprendre. Je croyais qu'il était heureux avec moi. Je croyais que, puisqu'il m'aimait, il me suivrait jusqu'au bout du monde. J'avais envie de le secouer jusqu'à ce qu'il revienne à la raison.
« T'es vraiment un salaud ! Je sais ce que tu veux. Tu veux rester ici tout seul avec Charlie »
« Je n'arrive pas à croire que tu viens de dire ça ! C'est pas vrai et tu le sais. Tu es injuste, Harry »
« Ah oui ? »
Il me regarda, bouleversé. « Tu sais quoi ? Pars, Harry. Pars et sois heureux. Je t'applaudirai »
Il m'applaudirait ? Ce n'était pas ce que je voulais ! Ca ne me suffisait pas. Je voulais qu'il soit avec moi.
« Au revoir, Harry ». Ses mots me firent l'effet d'une balle reçue en plein c?ur.
Il eut l'audace d'ouvrir la porte pour partir, mais je l'en empêchai. D'un mouvement de ma baguette magique, je la refermai.
« Cette conversation n'est pas encore terminée »
« Oh si, elle l'est ! »
Nous nous défiâmes du regard. Je voulais qu'il me dise qu'il avait tort, qu'il ne pouvait pas vivre sans moi. Cependant, il n'en fit rien, même si ses yeux brillaient de larmes retenues, tout comme moi. Je me rapprochai de lui et lui caressai doucement le visage ; je n'étais pas prêt à l'abandonner tout de suite.
« S'il te plaît, Draco, viens avec moi » supliai-je.
« Je ne peux pas, Harry. Tu sais que je ne peux pas. C'est quelque chose que tu veux expérimenter, pas moi. Je connais déjà la moitié du monde. J'ai beaucoup voyagé avec mes parents. J'espérais que nous pourrions voyager ensemble un jour mais pour l'instant, je veux rester ici. Je veux avoir un endroit que je peux appeler 'chez moi' »
« Tu peux avoir ça à Londres »
« Je serais seul à Londres. Tu le sais, Harry »
Je savais que c'était une bataille perdue d'avance, mais j'essayai quand même.
« Tu ne serais pas seul ! Ron et Hermione vont aller vivre là-bas ! »
« C'est pas la même chose, Harry. Ecoute, j'ai pris ma décision, d'accord ? »
« Mais...Qu'est-ce que tu veux que je fasses ? »
« Je veux que tu partes, Harry. Je le veux vraiment. Si c'est ce que tu veux, alors vas-y ! Je resterai ici. Je t'attendrai »
Qu'est-ce qu'il essayait de faire ? De me tuer ? Parce que vu la façon dont mon c?ur battait la chamade, on aurait dit qu'il allait jaillir de ma bouche à tout moment. Les larmes finirent par rouler sur mes joues, tandis que j'imaginais ce que serait mon monde sans lui. Il m'embrassa passionnément, comme si c'était un baiser d'adieu. Je ne voulais pas que ce soit un adieu. Jamais.
« Je t'aime » murmura-t-il contre mes lèvres et je me rendis compte qu'il pleurait lui aussi. « Je ne suis pas en colère contre toi, Harry. Et je te t'attendrai. Si on est vraiment faits l'un pour l'autre, alors on finira par se retrouver ». Il m'embrassa une dernière fois et souffla : « Au revoir, Harry »
« Draco, s'il te plaît...Ne t'en va pas. S'il te plaît, reste avec moi. S'il te plaît... »
Mais il m'ignora et sortit. Mon c?ur se brisa en mille morceaux. Je pleurai beaucoup cette nuit-là, pensant que je ne m'en remettrai jamais. Mais je m'en remis, plus énervé que jamais, et quand je montai dans le train pour Londres, mes yeux étaient secs. Mais mon c?ur...Eh bien, c'était une autre histoire.
Voilà ! J'espère que ça vous a plu. Normalement, le prochain chapitre sera le dernier. A bientôt !
Cora : voilà ! La suite est en ligne ! J'espère qu'elle te plaira ! Merci pour ta review !
Ankou : merci ! C'est gentil de me soutenir !
Caro : coucou toi ! Merci pour ta review ! C'est trop gentil ! Je sais pas, peut-être que cet été j'écrirai un truc, mais c'est pas sûr du tout, parce qu'il faut que j'ai du temps pour réfléchir et faire une histoire qui se tienne. Pour le DVD, ben je suis allée le changer, le vendeur l'a essayé devant moi, il marchait, et quand je suis rentrée chez moi et que je l'ai mis, c'était toujours pareil. Alors je pense que c'est peut-être parce que mon lecteur de DVD est sur mon ordinateur, ou alors je vois vraiment pas. J'espère en tous cas que le deuxième DVD sera pas fait pareil pour les bonus ! Bisous !
Tania Potter : Wow ! Un énorme MERCI pour avoir reviewé chaque chapitre d'Obsession et de Blocage d'un coup ! J'ai été contente de lire tes commentaires. C'est vraiment gentil. Merci encore !
Chari : salut toi ! Eh ben non, c'est pas encore la fin ! Il restera tout le parcours de Harry en tant qu'attrapeur de l'équipe d'Angleterre ! En ce qui concerne mes projets, ben pour l'instant, je suis sur 'Pacte avec le diable', que tu connais, et puis après je me lancerai dans une autre traduction d'une fic de Blanche Malfoy. Donc encore un Draco/Harry. Mais je ne traduis qu'une fic à la fois, car je poste quand même un chapitre tous les deux jours, donc ça fait déjà pas mal ! Bisous et à très vite !
Elava : voilà, tu as eu ton Lucius chéri ! Enfin, il est quand même un peu snob, faut l'avouer...lol. Merci encore et bisous !
Saael' : Ben en fait, Lucius et Harry sont bien arrivés à un accord, non ? Enfin, je crois. Merci pour les grenades et les fusils, même si, vu la situation mondiale, je crois qu'il y a assez de violence lol. Merci pour tes encouragements, vraiment c'est gentil et comme je dis toujours, ça m'aide à continuer quand j'ai un petit coup de pompe !
Ange Rogue : comment fais-tu pour me reviewer à chaque chapitre et dans chacune de mes fics ? Je t'adore ! C'est tellement adorable ! Merci merci *sautille dans la pièce comme une folle* ! Bisous ! Et je suis toujours aussi contente que ça te plaise !
Headmaze. Merci d'être toujours là ! Et il y a encore une petite allusion aux bottes de Charlie lol Bisous !
Nicolina : merci ! C'est gentil ! J'espère que ça te plaît toujours et continue tes fics !
Bonne lecture !
ADIEU
Quand nous revînmes à Poudlard, il était très tard. Nous nous assîmes tout de même pour discuter de la situation de Draco et Rogue rentra avec un dossier sur Farley. Il avait un casier judiciaire très chargé chez les moldus. Tellement chargé que même Rogue en semblait choqué. Je ne pus y croire quand je lus le mot 'viol', me demandant s'il était arrivé la même chose à Draco, et priant avec ferveur pour que la réponse soit négative.
Après ça, et malgré l'heure tardive, je décidai d'aller voir Draco et personne ne m'en empêcherait. Le problème, c'était que Farley m'attendait, un sourire abject scotché sur son visage de salaud. Il se planta devant moi et me toisa d'un air méprisant, comme si j'étais une bestiole répugnante.
« Il n'y échappera pas, Potter. Je m'en assurerai » dit-il méchamment.
Je serrai les poings mais ne dis rien. Il poursuivit.
« J'étais là le jour où Lucius Malfoy a été arrêté et j'ai vu Draco brûler ces papiers, Potter. Ce n'est pas un type bien. Il est exactement comme moi ». Ce connard sourit. « J'attendais ce moment depuis si longtemps, Potter. Tu n'en a pas idée. Son père m'a fait sortir de sa vie mais je savais qu'un jour je reviendrai et que je les ferai payer. Ce n'était pas exactement ce que j'avais prévu, mais quand j'ai entendu dire que Draco te fréquentait, je n'ai pas pu attendre plus longtemps. Il ne peut pas être avec toi ! Il est à moi, Potter. C'est mon jouet. On avait l'habitude de faire tellement de choses ensembles »
Je pinçai les lèvres jusqu'à ce qu'elles se réduisent à une fine ligne.
« Est-ce qu'il te disait des choses cochonnes au lit ? » me murmura-t-il à l'oreille. « C'était ma chose. Je l'ai baisé de toutes les manières possibles et imaginables et je peux t'assurer qu'il en adorait chaque minute »
Il continuait de me dire ces choses horribles et je bouillis sur place, jusqu'au moment où je ne pus plus le supporter. Surtout quand il eut le culot de me faire chanter - ce salaud ! - en me disant qu'il retirerait son accusation contre Draco si je m'écartais et que Draco revenait vers lui. Ouais, bien sûr, espèce de salopard ! Comme si j'allais laisser ça arriver !
Je lui donnai un coup de poing en plein sur le nez, avec toute ma force. Il le méritait. Il méritait vraiment pire ! Malheureusement ce con me frappa à l'?il, et il s'ensuivit une méchante bagarre. Il était sérieusement amoché quand je le quittai, je peux vous le garantir.
Après ça, même les Aurors n'eurent plus une haute opinion de Farley. Ils avaient entendu une partie de la conversation et en étaient venus à la même conclusion que nous. Farley essayait juste de se venger. Avec un casier comme le sien, ce serait lui qui allait être arrêté, et non Draco. Et pour empirer les choses pour lui et les améliorer pour nous, il se révéla être complètement ivre.
Les Aurors l'emmenèrent, et Ron et Rogue me dirent d'aller à l'Infirmerie mais je ne pouvais pas. Pas tout de suite. D'abord, je devais voir Draco. Je tremblais rien qu'à l'imaginer tout seul dans cette petite cellule. Il ne méritait pas d'être là-dedans. Donc j'allai le voir après avoir un peu pleurniché devant le type qui gardait sa porte pour qu'il me l'ouvre.
Draco me regarda, en état de choc.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi es-tu blessé ? »
Je secouai la tête. « C'est rien »
« Ne me prends pas pour un con, Harry ! » dit-il, bouleversé.
Je pris la décision de lui dire la vérité avant que quelqu'un d'autre ne le fasse.
« Je me suis battu avec Farley. C'est un infect serpent ! Les choses qu'il a dites...Je n'ai pas pu me retenir. Il m'a cogné, lui aussi. Mais je l'ai salement amoché ! ». Je ressentis une sorte de fierté en disant cela.
Draco ne pensait pas la même chose. « T'es dingue ou quoi ? Tu veux te faire arrêter, toi aussi ? »
« Il m'a provoqué en premier ! Tout le monde l'a vu ! En plus, le Ministère n'est plus très convaincu de sa fiabilité en tant que témoin. Il a un casier judiciaire chargé chez la police moldue. Combats, viols... ». Je frémis. « Est-ce qu'il t'a... ». Je ne pus terminer ma phrase. En fait, je ne voulais pas vraiment savoir. C'était épouvantable de penser que Draco avait autant souffert dans les mains de ce monstre.
« Oui » murmura-t-il, comme s'il avait honte de lui.
« Draco... ». Je le serrai très fort dans mes bras, souhaitant pouvoir lui faire tout oublier. « Je suis désolé »
« Pourquoi ? C'était pas ta faute »
« C'est tellement un espèce de connard, et malsain en plus ! Je ne sais même pas pourquoi le Ministère l'a écouté, d'abord »
« Il peut être charmant quand il veut » dit-il amèrement.
« Eh bien il n'était pas charmant aujourd'hui. Il était ivre et pathétique »
« C'est bon à savoir. Tu devrais aller voir Madame Pomfresh ». Il toucha légèrement mon ?il.
« Dans une minute. Je voulais d'abord venir ici »
Il enfouit son nez dans mes cheveux. « Pourquoi est-ce que j'ai fabriqué ces stupides badges 'Potter pue' en quatrième année ? Tu sens si bon... ». Je gloussai à ce souvenir, même si à l'époque, ce n'avait pas du tout été drôle. Il m'embrassa le cou. « Bien sûr, j'étais juste un gamin, à l'époque. Je t'aimais bien mais je ne voulais pas l'admettre »
Nous nous embrassâmes tout doucement et je murmurai contre ses lèvres : « Je suis venu ici pour t'apporter un message de Dumbledore. Demain, tu vas avoir un procès »
« Si tôt ? ». Il semblait inquiet.
« C'est bon signe. Le Ministère sait qu'ils ont tort à ton sujet »
« Mais ils n'ont pas tort » fit-il remarquer.
« Tu vois ce que je veux dire. Farley n'est pas un bon témoin. Et quelqu'un témoignera en ta faveur »
« Qui ? »
« Ton père »
Il se renfrogna. « Mon père ? Alors c'est pour ça que t'es allé à la prison de Lockham »
Je fis la grimace. « Hermione t'a dit »
« Ouais. Ne lui en veux pas »
« Je n'ai pas à lui en vouloir »
« Est-ce que tu as parlé à Lucius, Harry ? »
« Oui. C'était une conversation difficile, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais on a fait un accord. Il a dit qu'il témoignera en ta faveur en disant que tu n'as jamais rien eu à faire avec ses affaires ou avec les Mangemorts. Il leur dira aussi que Ryan Farley a été un salaud de première avec toi et qu'il préparait sa revanche »
Il semblait abasourdi.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu n'es pas soulagé de savoir ça ? » demandai- je.
« Comment diable Ryan savait-il pour ces papiers, Harry ? »
« C'était un des types qui ont aidé le Ministère à trouver ton père. Il était là le jour où Lucius a été arrêté et il t'a vu »
« Alors pourquoi a-t-il attendu si longtemps pour me faire coffrer ? ». Je me renfrognai, ne sachant pas si je devais lui dire les réelles intentions de Farley. « Quoi ? » insista-t-il.
« Il a découvert ce qu'il y a entre toi et moi et ça l'a carrément énervé »
« Comment ? Qui lui a dit ? »
« J'en ai aucune idée mais je trouverai qui c'était »
« Alors il a fait toutes ces histoires parce que... »
« Il est jaloux. Il est obsédé par toi. C'est un salopard éc?urant ! Il croit que tu reviendras à lui »
« C'est pour ça que tu t'es battu avec lui »
« C'est une des raisons, oui » admis-je, mal à l'aise. « Il voulait te faire chanter »
« Pour que je retourne vers lui » déclara-t-il.
« Oui. Et si tu l'avais fait, il aurait retiré son accusation contre toi »
Il soupira. « J'ai tellement honte de tout ça »
« S'il te plaît, n'aies pas honte ». Je l'étreignis. « On a tous nos pêchés »
Je l'embrassai en y mettant tout mon amour, essayant de lui donner de l'espoir. « Je dois y aller, mais je serai avec toi demain » dis-je dans un souffle.
« Sûr ? ». Il paraissait si incertain.
Evidemment que je serais avec lui. Que croyait-il ? Que j'allais l'abandonner un jour aussi important ? J'étais allé à la prison de Lockham pour lui.
« Oui » assurai-je. « Et demain, tu seras libre »
Je savais que j'avais raison. Ils n'auraient pas l'audace de condamner Draco. J'en étais sûr.
****
La Cour des Sorciers était pleine à craquer ce jour-là. Beaucoup d'ennemis de Lucius étaient là pour huer Draco, mais il y avait aussi beaucoup d'amis de Draco qui l'applaudissaient, lui. Je regardai Draco au moment où ils l'amenèrent et il sembla très surpris par le nombre de personnes qui voulaient qu'il soit libéré. A vrai dire, j'étais moi-même surpris.
La journée passa très lentement. Le tralala procédurier sembla durer une éternité, et je vis même une femme ronfler, deux rangs devant moi. J'avais les yeux fixés sur Draco la plupart du temps. J'essayais de lui faire passer ma force à travers mes regards intenses. Il sembla particulièrement tendu quand Ryan fut appelé à la barre pour témoigner contre lui.
Je me demandais tout le temps ce qu'il ressentait et ce qu'il pensait. Il était coupable. Ryan était un connard mais il disait la vérité. Il avait vu Draco brûler ces papiers. Il l'avait vu et ce n'était que des mois après qu'il avait décidé de dénoncer Draco. Personne n'avait donc remarqué à quel point c'était douteux ? C'était tellement évident, vu le ton haineux de sa voix qu'il faisait ça uniquement pour faire du mal à Draco ! Quelqu'un devait bien l'avoir remarqué !
Mais le fait était que Draco se sentait coupable. Je le savais. La moralité et les implications qui en découlaient m'avaient occupé l'esprit un long moment, mais je ne pensais pas que Draco méritait d'aller en prison juste à cause d'un moment de faiblesse ou de reconnaissance. Lucius avait déjà été arrêté. Et ce n'était pas comme s'il avait tué quelqu'un. En fait, je ne croyais pas que Draco soit capable de faire du mal à une mouche.
Qui étais-je pour le juger ? J'aurais probablement fait la même chose si ça avait été mon père.
Pendant le témoignage de Farley, Draco ne me regarda pas une seule fois. Combien je souhaitais savoir ce qui se passait dans son esprit...Je voulais qu'il me regarde pour qu'il voit à quel point je l'aimais.
Et alors Lucius Malfoy fut introduit dans la salle, les cheveux et les vêtements crasseux mais avec l'attitude d'un roi. Je pense que c'était vraiment un roi, mais un roi décadent. J'avais eu un aperçu de la façon dont il était traité en prison. Les gardiens semblaient le respecter et j'avais l'impression que les autres prisonniers le vénéraient comme leur roi. Mais peut-être que je m'étais fait une fausse idée.
La soudaine montée de voix de Lucius brisa le fil de mes pensées.
« C'est insensé ! Qu'est-ce que ça a à voir ? Si j'ai bien compris, Draco est accusé d'avoir brûlé des papiers qui auraient pu me compromettre, ce que j'ai déjà démenti ! Je ne lui ai jamais donné d'ordres de ce genre. Il n'a jamais été un Mangemort. Il était trop têtu pour ça. Même si j'ai essayé de le faire devenir comme moi, il n'en a toujours fait qu'à sa tête »
C'était la vérité. Draco n'en faisait qu'à sa tête. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un d'aussi têtu que lui.
« Votre témoignage n'est pas très fiable, M. Malfoy » dit le Ministre de la Justice.
« Ecoutez-moi, espèce de crétin. Si mon témoignage n'est pas fiable, alors qu'est-ce que je fais ici ? »
Des exclamations fusèrent. J'eus un sourire intérieur. Seul Lucius pouvait parler avec aussi peu de respect à un Ministre. En fait, c'était sa caractéristique. Je regardai Draco et je me rendis compte que, vu la façon dont il cachait son sourire, il devait avoir pensé la même chose que moi.
« Ryan Farley est juste un ivrogne à problèmes. Il a fait de la vie de mon fils un véritable enfer. Il fait ça seulement maintenant parce que... »
Alors Lucius me regarda, comme s'il me demandait la permission de continuer. Je hochai aussitôt la tête. Je n'avais plus peur.
« Parce que Draco a une relation avec Harry Potter et que Farley est jaloux. Farley veut que Draco souffre »
Les exclamations s'amplifièrent. Même Draco suffoqua.
« Etes-vous en train de dire que Harry Potter a une relation amoureuse avec votre fils ? »
« C'est ça. Vous êtes sourd ? »
Lucius Malfoy était un connard, mais c'était un connard marrant.
« M. Potter ». Le Ministre porta son attention sur moi et toute la salle fit de même. « Est-ce vrai ? »
Mon visage s'enflamma et j'étais sûr que j'étais en train de rougir.
« Oui, c'est vrai » répondis-je en dépit de ma gêne, ce qui était énorme.
Une femme devant moi s'évanouit. Qui pourrait lui en vouloir ? Le Survivant aimait les garçons. [j'aime toujours autant le coup de la femme qui s'évanouit !]
« Vous voyez ? » dit Lucius. « Je peux y aller maintenant ? J'ai un bridge qui m'attend. Est-ce que mon fils est libre ? Honnêtement, vous seriez stupides si vous ne le libéreriez pas. Farley ment, c'est évident. Potter ici présent sait de quoi je parle. Il a les preuves que Farley est un faiseur d'embrouilles et qu'il a un casier judiciaire chargé chez les moldus »
« Les jurés et moi-même allons nous réunir pour en discuter. M. Potter, voulez-vous bien me présenter vos preuves ? »
Je m'avançai et les tendis au Ministre. Draco courut après son père avant qu'il ne soit emmené. Je les vis discuter, mais je ne savais pas ce qu'ils disaient. Je pense que Draco devait être en train de remercier son père. Lucius avait fait quelque chose de bien ce jour-là. Il avait sauvé son fils. A en juger par son visage, il semblait satisfait.
Alors que nous attendions la délibération, je saisis l'opportunité de m'asseoir près de Draco et d'essayer de le calmer. Il était en train de se ronger désespérément les ongles et quand je m'approchai, je lui pris les mains et les serra.
« Ne fais pas ça » dis-je.
« Qu'est-ce que je dois faire alors ? »
« Parle-moi. Au moins, ça pourra te distraire un peu »
Il serra ma main. « Merci, Harry »
« Y'a pas de quoi » dis-je en lui faisant un clin d'?il.
« Ce que tu as fait était extraordinaire ! Tu as dit à tout le monde que toi et, on est...et...je...je suis sans voix ! »
Je rougis. « Hermione et Ron m'ont dit que c'était pas trop tôt. Ce que j'ai fait n'était pas si génial. Je t'avoue que j'étais effrayé. Et je le suis toujours. Je ne sais pas comment les gens vont réagir à cela. Le héros de leur monde, le Survivant, amoureux d'un autre garçon au lieu d'une fille... »
« Ne t'inquiète pas. Tu n'es plus un petit garçon. Tu es un homme, au moins pour moi ». Il me caressa la main. « En plus, ils ne penseront pas que c'est plus bizarre que les géants et les sorciers qui se marient. Ou les sirènes et les hippocampes, ou les ondins et... »
Je crois que Draco se laissait un peu emporté par les exemples bizarre. Je frémis.
« Les sirènes et les hippocampes ? C'est vraiment bizarre ! Pouah. Dis-moi que c'est une plaisanterie »
Il rit. « Eh bien, il y a eu un cas en 1860 »
Je fis la grimace. Il me racontait des histoires. « T'es vraiment un menteur »
« Non ! Demande à Hermione ! »
« Je le ferai »
« Vous parliez de moi ? » demanda Hermione, en apparaissant avec Ron.
« Oui, j'étais en train de parler à Harry d'un mariage entre une sirène et un hippocampe ! »
« T'es vraiment un menteur, Draco ! » s'exclama-t-elle. J'en étais sûr. « Il n'y a jamais eu de cas comme ça ! »
« Bien sûr qu'il y en a eu ! Tu ne lis pas assez, Hermione ! Il y a un bouquin là-dessus »
« Hmm...Je dois y jeter un coup d'?il alors. Mais pour autant que je sache, ce sont des bêtises »
Ils continuèrent à discuter de ça et à la fin, Draco nous raconta une drôle d'histoire sur une sirène qui avait été maudite par un amant vengeur et condamnée à aimer un hippocampe, ce qui pour moi était la chose la plus bizarre du monde. C'est vrai, comment pouvaient-ils...? Peu importe. [Harry, roi des questions pratiques lol]
Je regardai Draco, prêt à sortir une plaisanterie, et je vis son air triste. Combien je souhaitais pouvoir le tirer de là.
« Dray ? » l'appelai-je.
« Oui ? »
« Ne sois pas triste. Tu seras bientôt débarrassé de celui-là »
Il eut un pâle sourire. « Je l'espère »
Le Ministre de la Justice apparut quelques instants plus tard, suivi des jurés. Je scrutai leurs visages, essayant désespérément de lire en eux. Evidemment, c'était stupide, car je n'avais pas ce type de pouvoir.
Le Ministre mit des siècles à terminer son baratin, puis il dit les mots que nous désirions tous ardemment entendre. Il libérait Draco. Je le savais. Ca avait été juste une question de temps.
Draco avait les yeux clos et l'air soulagé. Je le serrai très fort.
« Je te l'avais dit » lui murmurai-je à l'oreille.
« En effet, amour. En effet »
****
De retour à Poudlard, je fus surpris de voir qu'une grande fête nous attendait. Draco semblait très content de toute cette attention supplémentaire. Il n'avait jamais pensé qu'autant de monde l'appréciait. Il me dit plus tard que la plupart de ces personnes étaient probablement venues pour louper les cours et s'amuser, mais il s'en fichait.
Je regardais les couples sur la piste de danse et j'eus une idée folle. Je savais que les gens regarderaient, mais c'était une fête. Donc je pris la main de Draco et l'entraînai sur la piste de danse. Je détestais danser, mais j'avais besoin de me tester et de voir jusqu'où je pouvais aller. Et le plus important de tout, je devais prouver une bonne fois pour toutes à Draco que je l'aimais et que je n'avais plus peur. Donc je l'embrassai devant tout le monde. Je ne fis pas attention aux réactions, mais je vis trois filles soupirer et murmurer que nous étions très mignons ensembles.
Je regardai Draco et vit qu'il me dévisageait, interloqué.
« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda-t-il, et durant un instant, je crus qu'il était en colère contre moi.
« Qu'est-ce que tu crois ? ». S'il était énervé, je m'en fichais. « Je t'embrasse, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué »
« Oh, je ne manquerai ça pour rien au monde, Harry ». Il m'embrassa sur le bout du nez et je souris. Il n'était pas en colère. « Mais c'est tellement incroyable ! Ca m'a pris si longtemps pour gagner ta confiance et pour te faire réaliser que tu me désirais autant que je te désirais ! Si j'avais su plus tôt que tout ce qu'il fallait pour retenir ton attention était de me fourrer dans des ennuis... »
« Ne fais pas l'idiot. C'était ton insistance à attirer mon attention qui m'a amené à faire ça. Non, ce n'est pas le bon mot. Obstination, peut- être ? Ouais, je crois que obstiné est le bon mot pour te décrire. Tu dois vraiment m'aimer pour me supporter, avec ce que je t'ai fait ces derniers mois »
Il se pelotonna dans mes bras et me souffla doucement à l'oreille : « Tu n'en a pas idée, Harry Potter. Et si nous allons tout de suite dans ma chambre, je pourrai te montrer combien mon amour pour toi est grand »
Je gloussai. « T'es vraiment un coquin »
« Je suis sérieux ! »
« Si nous partons maintenant, les gens vont jaser » raillai-je.
« Laisse-les faire ! »
« Je dois conserver ma bonne réputation ». Ouais, c'est ça.
« Oh, s'il te plaît ! Traîner avec moi...Tu peux dire au revoir à ta bonne réputation »
Et sans plus attendre, il me conduisit hors de la Grande Salle. J'étais conscient des regards curieux qui nous suivirent jusqu'à la sortie, mais je n'en avais rien à faire. Tout ce que je savais, c'était que je voulais posséder Draco tout de suite. Je me ruai littéralement sur lui dès que nous fûmes seuls. Mes baisers étaient pressants et désespérés. A un moment, je crus que nous n'allions jamais arriver jusqu'à sa chambre.
Mais nous finîmes par y arriver, et alors que je pensais que notre acte amoureux allait être rapide, Draco me prit par surprise en me caressant et en m'embrassant lentement. Il faisait tout très doucement jusqu'à ce que j'atteigne un point proche de l'explosion. Nos baisers devinrent un peu plus intenses, un peu plus passionnés. Il m'allongea sur son lit et me fit sien, exactement comme notre première fois.
Après l'extase, je me pelotonnai contre lui, mais je sentais qu'il était tendu et je me demandais bien pourquoi.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? »
« Je me demande juste... »
« Quoi ? »
« J'ai une question à te poser et j'ai besoin que tu sois très, très franc dans ta réponse » commença-t-il nerveusement, ce qui me rendit nerveux moi aussi.
« Vas-y »
« Est-ce que tu m'aimes ? » dit-il d'un coup.
Comment pouvait-il me demander ça ? Après tout ce que nous avions traversé, n'était-ce pas clair ce que je ressentais ? Il eut un long moment de silence, pendant lequel Draco sembla à la fois perdu et sur la défensive.
Amour. Un si petit mot, une si énorme signification. L'amour m'avait rendu plus fort. L'amour de Draco avait fait disparaître ma tristesse. Je l'aimais. Pourquoi avait-il à le demander ? Je pensais que c'était tellement évident. Mon amour pour lui passait dans chacun de mes regards et chacun de mes baisers. Pourquoi ne pouvait-il pas le voir ?
C'était dur pour moi de dire les mots à voix haute. Je m'étais battu contre l'amour de toutes mes forces pour me retrouver écrasé par lui à la fin. Ecrasé... Non. Ce n'avait pas été aussi mauvais. Ca avait été merveilleux. Ma propre peur mise à part, aimer Draco était le sentiment le plus exaltant du monde.
J'ouvris la bouche pour parler, prêt à avouer mes sentiments une bonne fois pour toutes, mais il m'interrompit.
« Laisse-moi la reformuler » dit-il. « Est-ce que tu penses qu'un jour tu seras capable de m'aimer ? »
« Qu'est-ce qui n'allait pas dans la première question ? » demandai-je.
« Qu'est-ce qui n'allait pas ? Tu sais ce qui ne va pas ! J'en connais déjà la réponse »
S'il la savait, alors pourquoi m'avait-il posé la question ?
« Ah bon ? Tu dois être voyant, alors » plaisantai-je.
Il me lança un regard furieux. « Ce n'est pas drôle ! »
J'étais curieux de voir où ça allait mener. Ca ne ressemblait pas à Draco d'être si mélodramatique.
« Et quelle serait ma réponse, M. Je-Sais-Tout ? »
« Ta réponse serait 'non', bien sûr »
'Bien sûr' ? Il était dingue ou quoi ? Je secouai la tête, incrédule. Je pensais que Draco était plus malin que ça.
« Je t'ai déjà dit de ne pas faire des suppositions sur moi ! » maugréai- je.
« Et je t'ai déjà dit à TOI que j'avais tous les droits de supposer des trucs sur toi parce que... ». Il s'arrêta, semblant réfléchir un instant. « Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »
« Comment peux-tu être aussi sûr que ma réponse sera négative ? D'accord, j'ai été très chiche avec toi et j'en ai vraiment honte, mais de puis qu'on a fait l'amour la première fois, j'ai essayé de rattraper le temps perdu. Je pensais que tu savais ce que je ressentais »
« Non. En fait, j'en ai aucune idée. Il y avait un temps où je pouvais lire en toi, Harry, mais maintenant...C'est dur de le faire. Tu es très mystérieux, et tes yeux - qui sont sensés être les fenêtres de ton âme - eh bien, ils sont toujours fermés ! Si tu ne me dis pas vraiment ce que tu ressens, je ne le saurai jamais »
Je me mordis la lèvre inférieure, me sentant vraiment stupide. « Ce n'est pas facile pour moi. Je ne voulais pas aimer, je ne voulais pas dépendre autant de quelqu'un. Mais malgré tous les efforts qu'on fait pour fuir l'amour, on ne peut pas lui échapper. Je n'ai pas pu lui échapper. Je...je t'aime. Je suis amoureux de toi depuis un moment »
Voilà ! Je l'avais dit ! J'étais fier de moi. Mais alors qu'il se contentait de me fixer, comme s'il était en état de choc, je m'inquiétai.
« Ca va ? » demandai-je, en agitant les mains devant ses yeux.
Il battit des paupières. « O-oui »
Pourtant, il semblait encore stupéfait.
« C'est juste que...que... ». Il sourit et puis il se mit à rire.
Je me renfrognai. Draco devenait fou. Devrais-je me préparer à le gifler encore une fois ? Oh, attendez. De l'eau. J'avais promis d'utiliser de l'eau la prochaine fois que ce genre de truc arriverait. Juste pour m'en assurer, je lui demandai une fois de plus s'il allait bien.
« Oui. OUI ! Je vais plus que bien ». Il m'embrassa.
Il ne pouvait pas s'arrêter de sourire et je ne tardai pas à sourire, moi aussi. Il n'était pas fou, il était simplement heureux.
« Alors on est officiellement un couple maintenant » déclara-t-il avec sa mauvaise humeur habituelle.
« Ouais, je crois »
« Tu crois ? ». Il me pinça et je ris.
« D'accord, d'accord ! J'en suis certain »
« Bien »
« C'est pas la première fois que je te dis que je t'aime, Draco ». Il ne parut pas me croire, donc je continuai :« J'ai reconnu pour la première fois que j'étais amoureux de toi quand on a fait l'amour pour la première fois. Et je t'ai dit que je t'aimais, mais je pense que tu n'as pas entendu »
« J'étais pratiquement endormi ! » protesta-t-il. « C'était pas juste ! Pourquoi tu ne me l'as pas dit le lendemain ? »
« Je sais pas. J'en avais envie mais...Une partie de moi était toujours très effrayée par tout ça. J'ai essayé de te le redire après la grosse dispute que nous avons eue, mais Cho s'est pointée et a tout gâché »
Draco eut un air étrange, mais il ne dit rien. Je me demandai à quoi il pensait.
« J'écris un journal depuis le jour où je t'ai embrassé sur le terrain de Quidditch » dis-je.
Non pas que j'eusse beaucoup écrit dans ce journal. C'était entièrement l'idée de Hermione. Je le lui expliquai. Ce n'était pas grand chose, mais beaucoup de mes sentiments y étaient notés. Je crois que Hermione avait eu raison. Ca m'avait un peu aidé. Ecrire à propos de mes peurs m'avait aidé à les combattre.
Les mains tremblantes, je me levai et ouvris mon cartable - je le laissai dans la chambre de Draco parce que c'était l'endroit où je passais la plupart de mon temps. J'en sortis mon journal et le donnai à Draco.
« Je veux que tu le lises » murmurai-je.
Il déglutit. Je crois qu'il ne s'était pas attendu à un truc comme ça. Ce journal contenait mes pensées intimes et mes peurs. En le donnant à Draco, je lui montrais clairement à quel point j'avais confiance en lui. Il sembla s'en rendre compte.
« Merci, Harry, de me faire autant confiance ». Ses yeux étincelaient.
« Oh, c'est pas grand chose. En plus, il n'est pas encore fini. Il manque une dernière chose »
« Laquelle ? »
« La fin. Le happy end » le taquinai-je.
Il sourit. « Viens ici alors. Je pense que je peux t'aider pour ça »
Il m'attira contre lui et nous nous embrassâmes jusqu'à ce que nous soyons tous les deux bouillants et à bout de souffle. Le livre glissa de sa main et tomba par terre, oublié pour un temps. Mon cadeau semblait avoir inspiré Draco. Il me fit l'amour de nombreuses façons. A la fin de la nuit, j'étais épuisé. Mais je ne me plaignis pas. Comment le pourrais-je ? Cette nuit avait été si parfaite. Draco était parfait.
Ce fut une des plus belle nuits de ma vie.
****
Le temps passa. Draco était le petit ami parfait. Enfin, aussi parfait qu'on pouvait l'être. Il avait ses moments de crise, et nous eûmes une dispute particulièrement désagréable après un match de Quidditch...Une dispute où il me traita de tricheur. Comment osait-il ? C'était LUI le Serpentard, pas moi !
« Harry ? » m'appela-t-il alors que je réfléchissais aux moyens de le faire souffrir.
« Quoi ? » fis-je, énervé.
« Je suis désolé. Tu n'es pas un tricheur. T'es trop modèle pour en être un »
« Et tu crois que t'as juste à venir ici, à me demander pardon et que ça sera bon ? »
La fierté...C'était un truc merdique. Mais il m'avait blessé.
« Non... ». Il eut l'air malheureux, mais alors il croisa les bras, avec une attitude de défi. « Bien sûr, si tu penses que je vais ramper devant toi, tu te trompes. Je n'ai pas besoin de toi pour me pardonner ! Pourquoi en aurais-je besoin ? Les Malfoy ne s'excusent pas aussi facilement que ça, tu sais ? Tu devrais t'estimer heureux ! »
Je me mordis la lèvre pour m'empêcher de sourire. Ca lui ressemblait déjà plus. Je savais rien qu'en le regardant qu'il voulait que je lui pardonne, mais il était trop fier. Je ne pus m'empêcher de penser qu'il était attirant quand il était en colère. Je secouai la tête et je crois que quelque chose dans mon attitude devait lui avoir fait peur, car je vis que son visage était redevenu triste et il me suppliait de lui pardonner.
« Harry...S'il te plaît. Je sais... ». Il fit un gros effort pour dire ce qu'il était sur le point de dire. « Je sais que je suis con, et que je t'ai dit n'était pas du tout juste. Je sais que tu n'as pas triché. Mais tes coéquipiers, eux, ils ont triché ». Je lui lançai un regard furieux et il se corrigea. « Bon d'accord ! Ton équipe a mieux joué ! J'espère que ça te suffit, parce que je ne dirai pas un mot de plus ! Si tu veux qu'on se réconcilie, très bien ! Mais si tu veux pas, je m'en fiche complètement ! Allez au diable, toi et ta maudite fierté ! »
Il se tourna pour partir mais je le retenai et l'embrassai jusqu'à ce qu'il fonde totalement. Bon d'accord. Pourquoi ne pas le reconnaître ? Moi aussi, je fondais totalement. L'embrasser m'avait toujours fait cet effet.
« Je te pardonne...p'tit con »
Il sourit, ses yeux - et les miens - perdus dans le vague. « T'as plutôt intérêt »
Je secouai la tête. Il ne changerait jamais...Et je ne voulais pas qu'il change.
Dieu merci, ça ne le dérangea pas quand ma Maison remporta la Coupe des Maisons. En fait, c'était moi qui fit presque une scène ce jour-là. Il y avait une fête dans notre Salle Commune, et devinez qui était là ? Charlie ! Ouais. Charlie Weasley, le mec dont j'avais peur, parce que je savais que c'était le seul qui pouvait éloigner Draco de moi.
Je restai dans ma chambre ce jour-là - tout seul - pendant longtemps...Ce fut Draco qui vint me remettre d'aplomb.
« Harry ? » l'entendis-je m'appeler.
« Quoi ? »
« Ne sois pas comme ça. S'il te plaît »
Je me mordis la lèvre puis soupirai : « Tu sais ce que je pense de lui. C'est un mec bien, je le sais. Et c'est bien ce qui m'inquiète le plus »
Il s'assit à côté de moi et prit mon visage entre ses mains.
« Tu es tellement bête, Harry. Tu ne te rends pas compte que c'est toi que j'aime ? Tu n'as pas besoin de t'inquiéter à propos de Charlie car c'est toi que je veux et personne d'autre » affirma-t-il, en m'embrassant doucement. « Mon c?ur t'appartient pour l'éternité »
Je le mis sur mes genoux et nous nous embrassâmes. Draco avait un côté si tendre...Ron me demandait parfois pourquoi je l'aimais autant malgré son air glacial, et je lui répondais que Draco n'était pas du tout comme ça. Enfin, pas avec moi. Avec moi, il était merveilleux. Et alors que la nuit s'écoulait, Draco me montra que pour lui, j'étais la personne la plus extraordinaire du monde, ce qui me fit oublier Charlie et ses satanées bottes en peau de dragon. [le retour...lol]
Et en ce qui concernait Ryan...Je fus bien content d'apprendre qu'il avait été arrêté par le Ministère. J'avais essayé de découvrir la personne qui lui avait dit la vérité sur Draco et moi, mais ça restait un mystère. La bonne chose, c'était que nous n'entendîmes plus jamais parler de ce connard.
****
Quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas me tomba dessus. L'équipe d'Angleterre de Quidditch m'avait proposé le poste d'attrapeur et j'avais accepté, principalement à cause de l'insistance de Ron. Mais j'étais tout excité par cette nouvelle. Je verrais tellement de pays différents. Tout serait parfait. J'aurais mes amis près de moi et Draco et moi partagerions un appartement. Nous étions tous excités à propos de notre avenir. Tous...sauf Draco.
Je savais que M. Weasley lui avait proposé un travail au Ministère, mais Draco ne semblait pas pressé d'accepter. En fait, il avait l'air réticent à le faire. Il me dit un peu plus tard pourquoi. Dumbledore lui avait proposé le poste de professeur de DCFM. Ce fut à cause de ça que nous eûmes une grosse dispute.
« Eh bien, tu dois te décider bientôt parce que c'est demain que nous partons ! » dis-je, énervé.
« Dumbledore t'a proposé un travail à toi aussi ! » répliqua-t-il. « Pourquoi ne pouvons-nous pas rester ici ? Tu peux enseigner le Quidditch aux gamins et... »
« Je veux savoir ce que c'est que de jouer pour l'Angleterre ! Je veux voyager dans des pays lointains et exotiques »
« Et moi, Harry ? Je ne pourrai pas aller avec toi dans ces pays 'lointains' et 'exotiques'. T'as pensé à ça ? Même si je travaille au Ministère, je ne pourrai pas te voir plus »
« Tu me verras plus que si tu restes ici ! »
« Tu es égoïste ! »
« C'est faux ! C'est toi qui es égoïste ! J'ai toujours rêvé de jouer au Quidditch pour notre pays »
Ce n'était pas exactement la vérité et Draco le savait parfaitement. Il m'accusa de faire ça juste à cause de Ron. C'était le rêve de Ron, pas le mien. Il avait raison, mais j'étais trop têtu pour l'admettre. En plus, j'avais pris ma décision. Je voulais partir, pas seulement à cause de Ron, mais aussi pour moi. Poudlard avait toujours été mon sanctuaire. Je voulais savoir comment serait la vie en dehors de Poudlard.
« Tu as dit que tu voulais avoir une vie calme et tranquille » dit amèrement Draco. « Et maintenant, tu me dis que tu veux voir d'autres pays. Tant mieux pour toi. Si c'est ce qui te rendra heureux, alors pars. En fait, je veux que tu partes. J'ai pris ma décision. Je vais rester ici. J'apprécie vraiment Arthur Weasley, mais je reste ici, Harry. Tu peux venir quand tu veux. Je t'attendrai toujours »
Ca me fit tellement mal que je ne pus même pas exprimer ma douleur. Il voulait que je parte. Il voulait que je le quitte. Pourquoi ? Pourquoi ? Je n'arrivais pas à comprendre. Je croyais qu'il était heureux avec moi. Je croyais que, puisqu'il m'aimait, il me suivrait jusqu'au bout du monde. J'avais envie de le secouer jusqu'à ce qu'il revienne à la raison.
« T'es vraiment un salaud ! Je sais ce que tu veux. Tu veux rester ici tout seul avec Charlie »
« Je n'arrive pas à croire que tu viens de dire ça ! C'est pas vrai et tu le sais. Tu es injuste, Harry »
« Ah oui ? »
Il me regarda, bouleversé. « Tu sais quoi ? Pars, Harry. Pars et sois heureux. Je t'applaudirai »
Il m'applaudirait ? Ce n'était pas ce que je voulais ! Ca ne me suffisait pas. Je voulais qu'il soit avec moi.
« Au revoir, Harry ». Ses mots me firent l'effet d'une balle reçue en plein c?ur.
Il eut l'audace d'ouvrir la porte pour partir, mais je l'en empêchai. D'un mouvement de ma baguette magique, je la refermai.
« Cette conversation n'est pas encore terminée »
« Oh si, elle l'est ! »
Nous nous défiâmes du regard. Je voulais qu'il me dise qu'il avait tort, qu'il ne pouvait pas vivre sans moi. Cependant, il n'en fit rien, même si ses yeux brillaient de larmes retenues, tout comme moi. Je me rapprochai de lui et lui caressai doucement le visage ; je n'étais pas prêt à l'abandonner tout de suite.
« S'il te plaît, Draco, viens avec moi » supliai-je.
« Je ne peux pas, Harry. Tu sais que je ne peux pas. C'est quelque chose que tu veux expérimenter, pas moi. Je connais déjà la moitié du monde. J'ai beaucoup voyagé avec mes parents. J'espérais que nous pourrions voyager ensemble un jour mais pour l'instant, je veux rester ici. Je veux avoir un endroit que je peux appeler 'chez moi' »
« Tu peux avoir ça à Londres »
« Je serais seul à Londres. Tu le sais, Harry »
Je savais que c'était une bataille perdue d'avance, mais j'essayai quand même.
« Tu ne serais pas seul ! Ron et Hermione vont aller vivre là-bas ! »
« C'est pas la même chose, Harry. Ecoute, j'ai pris ma décision, d'accord ? »
« Mais...Qu'est-ce que tu veux que je fasses ? »
« Je veux que tu partes, Harry. Je le veux vraiment. Si c'est ce que tu veux, alors vas-y ! Je resterai ici. Je t'attendrai »
Qu'est-ce qu'il essayait de faire ? De me tuer ? Parce que vu la façon dont mon c?ur battait la chamade, on aurait dit qu'il allait jaillir de ma bouche à tout moment. Les larmes finirent par rouler sur mes joues, tandis que j'imaginais ce que serait mon monde sans lui. Il m'embrassa passionnément, comme si c'était un baiser d'adieu. Je ne voulais pas que ce soit un adieu. Jamais.
« Je t'aime » murmura-t-il contre mes lèvres et je me rendis compte qu'il pleurait lui aussi. « Je ne suis pas en colère contre toi, Harry. Et je te t'attendrai. Si on est vraiment faits l'un pour l'autre, alors on finira par se retrouver ». Il m'embrassa une dernière fois et souffla : « Au revoir, Harry »
« Draco, s'il te plaît...Ne t'en va pas. S'il te plaît, reste avec moi. S'il te plaît... »
Mais il m'ignora et sortit. Mon c?ur se brisa en mille morceaux. Je pleurai beaucoup cette nuit-là, pensant que je ne m'en remettrai jamais. Mais je m'en remis, plus énervé que jamais, et quand je montai dans le train pour Londres, mes yeux étaient secs. Mais mon c?ur...Eh bien, c'était une autre histoire.
Voilà ! J'espère que ça vous a plu. Normalement, le prochain chapitre sera le dernier. A bientôt !
