Chapitre 14

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NOTE : Voilà le chapitre 14, qui j'espère plaira au peu de monde qui lit cette fic. C'est désespérant j'ai l'impression que personne ne lit cette p***** de fic !! Le chapitre a été long à venir, mais puisque de toutes manières personne ne lit ça vous est égal ! Sinon, si par un hasard hasardeux quelqu'un lisait ce message je lui suggére d'aller jeter un coup d'?il à « Et Demain ? » fic écrite par moi (Johera) avec la coopération de Gilceleb.

DISCLAMER : on s'en fiche, je sais, vous savez, nous savons, tt à J.K ke dalle pour moi !

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- Attends-moi deux secondes s'il te plait.

- Mais où tu vas ? S'enquit Ludmilla.

- T'occupes, je reviens. Répondit Tahessa.

Ludmilla lui jeta un regard soupçonneux, avant de s'adosser au mur et de poireauter.

- Dépêches-toi au moins.

Mais la réplique de Ludmilla fut bien vaine, Tahessa était déjà partie en courant vers un lieu inconnu. En réalité, Tahessa avait aperçu une tête blonde sortir de la Grande Salle, elle avait donc décidé de ne pas laisser passer cette occasion d'avoir une discussion importante avec son « blondinet » préféré.

- Draco !

Le jeune homme se retourna, interloqué par cette voix féminine qui l'interpellait et sur laquelle il n'arrivait pas à mettre un visage.

- Tahessa ? Susurra-t-il, une lueur d'étonnement encore empreinte sur son visage.

Tahessa reprit un peu son souffle, son air droit et sa contenance, et répondit quelques secondes après :

- Oui c'est moi.

~ Non jure on aurait jamais cru ~

- Qu'est-ce que tu viens de dire ?

- Comment-ça qu'est ce que je viens de te dire ? Répliqua Draco.

- Euh, excuse-moi, je suis un peu fatiguée. Continua Tahessa toute déboussolée. Et voilà que j'entends des voix maintenant. Pensa-t-elle.

~ Non, t'entends pas des voix. J'existe vraiment. Quoiqu'on aurait pu se poser la question avec ton léger attardement mental ~

- Quoi ?! Mais ça va pas. S'écria Tahessa horrifiée.

- Euh, Tahessa ? Tu es sûre que ça va ? Demanda prudemment Draco.

- Quoi ? euh, oui, oui.

- Bon sinon, tu voulais me dire quelque chose ?

~ Perspicace le blondinet ! Bien sûr qu'elle veut te demander quelque chose sinon pourquoi elle t'aurait appelé, bouffon ! ~

Tahessa ferma les yeux deux secondes, se passa la main sur le front, et souffla un bon coup.

- Tu es certaine que ça va ?! Demanda Draco qui commençait réellement à s'inquiéter du comportement étrange de la jeune fille.

- J'ai un peu mal à la tête là. On reparlera une autre fois. Excuses-moi.

- Pas de problème. Je te conseille quand même d'aller voir Pomfresh. Dit- il.

~ Mais non, même Pomfresh n'aurait pas de remède pour ce qu'elle a. Elle est tellement atteinte la pauvre ! ~

Tahessa avait maintenant les yeux qui lui sortaient de la tête. Elle expirait et inspirait lentement.

- Bon, euh, je crois que je vais y aller. J'espère que tu te rétabliras vite. Au revoir.

- Oui, au revoir.

Il se retourna et partit rapidement, laissant une Tahessa toute décontenancée derrière lui. Malheur ça devrait être interdit d'être aussi beau que ça, pensa-t-elle, en plus quel beau *** il a.

~ Ca tu peux le dire ma vieille. ~

Tahessa lança un cri de rage et se massa le front, avant de se rappeler qu'elle était en plein milieu d'un couloir. Elle se retourna alors dans tous les sens, mais il n'y avait personne.

- Ouf ! Personne ne m'a entendu c'est déjà ça.

~ Ouais c'est mieux que rien, déjà que t'a l'impression de devenir folle. Bien que j'ai toujours pensé que tu l'étais depuis un bon nombre d'années. ~

Tahessa se retourna et repartit vers l'endroit où Ludmilla l'attendait depuis bientôt plus de dix minutes, c'est-à-dire devant la Grande Salle, tout en chuchotant :

- Tu n'existes pas, tu n'existes pas, tu n'existes pas, mon imagination c'est tout.

~ Mais si j'existes ! ça va d'ailleurs bientôt faire plus de quinze ans. ~

Tahessa fit le vide dans sa tête, tentant de ne plus rien entendre et continua à marcher. Arrivée devant la Grande Salle, elle trouva Ludmilla assise par terre, se tenant les côtes, et riant comme une baleine.

- Je peux savoir ce qu'il y a de si drôle ? Demanda-t-elle.

Les rires de Ludmilla redoublèrent.

¤ ° ¤ ° ¤ ° ¤

Tahessa poussa violemment le portrait de la Grosse Dame qui masquait l'entrée de la Salle commune des Gryffondors. Ludmilla sur ses talons. Ludmilla poussa à son tour le portrait d'un geste brusque. Celui-ci protesta d'ailleurs vivement, et menaça de se plaindre à la société protectrice des ?uvres d'arts magiques.

- Mais Tahessa, excuses-moi.

- Quoi ?! Et puis quoi encore ! Tu te rends comptes de quoi j'ai eu l'air à cause de toi ! Il a dû me prendre pour une tarée totale. J'ai failli croire moi-même que je devenais sérieusement atteinte.

- Sérieux, excuses ! T'aurais fait quoi à ma place ? C'était trop tentant, je pouvais pas m'en empêcher quoi ! Et puis si t'aurais vu ta tête.

- Ouais c'est vrai, j'aurais fait pareil. Admit Tahessa.

- Alors tu me pardonnes ? Demanda Ludmilla d'une petite voix, la tête baissé, feignant un air sérieux.

- Mais bien sûr ! Répondit Tahessa en éclatant de rire, bientôt suivie par son amie. Mais faudra quand même que tu m'expliques comment t'as fait.

¤ ° ¤ ° ¤ ° ¤

Harry, Ron et Hermione sortaient de la Grande Salle. Ils entendirent des cris qui provenaient du couloir à droite.

- C'est quoi ça ? Demanda Ron.

- Qu'est-ce que ça à l'air d'être à ton avis ? Répliqua Hermione agacée.

- Oh, ça va je demandais c'est tout.

Harry les interrompit alors en commençant à rire. Ron et Hermione se retournèrent vers lui, un air outré leur barrant le visage, et devant la scène qu'il offrait il ne purent s'empêcher de sourire à leur tour. Depuis le retour de Voldemort (ou la mort de Cédric, ça revient au même), il était très difficile de le voir de bonne humeur, ou avec un sourire, alors encore moins en train de rire. Au moins, lorsqu'il riait comme cela on ne pouvait s'empêcher d'être heureux à son tour. Ils avançaient de plus en plus vers l'origine des cris, lorsqu'ils découvrirent Tahessa et Ludmilla se disputant. C'était bien la première fois d'ailleurs.

- J'arrives pas à croire que c'était toi ! S'exclama Tahessa, avant de partir précipitamment.

Ludmilla parti rapidement à sa poursuite.

Une fois arrivés devant le tableau de la Grosse Dame, Ron Harry et Hermione donnèrent le mot de passe.

- Mais pourquoi il s'ouvre pas ce p***** de tableau !

- Ron, soit plus poli ! Le rattrapa Hermione.

La Grosse Dame tourna la tête, vexée par l'insulte de Ron.

- Eh voilà ! T'aurais pas pu tenir ta langue. Bon excuse-toi maintenant. Ordonna Harry.

- Quoi ?! Moi ?!

- Oui, toi ! Qui d'autres ?! Allez Ron on n'a pas que ça à faire.

- Ron il a raison. Ajouta Hermione.

- Oh ça va ! Bougonna Ron.

Après dix minutes d'une tirade d'excuse de Ron passant de : « je suis désolé » à « je ne suis qu'un imbécile qui ne mérite pas de vivre pour traiter aussi mal un si joli tableau », et une vingtaine de promesse de : « je traiterais toujours les tableaux avec respects, je ne suis pas un adolescent ingrat ni violent, et d'ailleurs énormément reconnaissant de l'immense travail fourni par les ?uvres d'arts magiques. » Ainsi que : « Je souscrirais à la société protectrice des ?uvres d'arts magiques, afin de pouvoir aider cette société et de me rendre utile » et finalement : « Je ne deviendrais jamais un délinquant, je ne volerais donc ni abîmerais jamais aucune ?uvre d'art existant sur cette terre ». La Grosse Dame consentit enfin à les laisser entrer, tout en marmonnant :

- A la jeunesse d'aujourd'hui !

Hermione, frappa Ron derrière la tête.

- Aïe !

- Ca c'est pour que t'apprennes à fermer ta bouche la prochaine fois. Je ne m'amuserais pas à passer vingt minutes tous les jours à m'excuser devant tous les tableaux du château. Dit Hermione.

Ron lui lança un regard noir, tandis qu'Harry allait s'asseoir sur le canapé le plus proche, où Tahessa et Ludmilla étaient déjà installées, jacassant. Harry leur jeta un regard mêlé d'étonnement :

- Je peux savoir ce qu'il se passe ?

- Comment ça qu'est-ce qu'il se passe ? Répliqua Tahessa.

- C'est pas grave laisse tomber.

Tahessa haussa les épaules, alors que Ludmilla se mit à rire.

- Quoi, qu'est-ce que j'ai dit ?

A l'écho de cette phrase les rires de Ludmilla revinrent en force doublées. Tahessa fit signe à Harry de ne pas chercher à comprendre et lui chuchota au passage quelque chose qui ressemblait à :

- Tu l'as connaît, c'est son état normal. C'est pas de sa faute la pauvre, ils ont pas voulu la prendre à l'hôpital psychiatrique faute de manque de place.

Harry et Tahessa jetèrent un regard à Ludmilla qui s'était à peu prés calmée et qui discutait maintenant avec Ron et Hermione, et éclatèrent de rire à leur tour.

¤ ° ¤ ° ¤ ° ¤

- Vous pouvez sortir. Déclara Mr Eliassa, professeur de Défense Contre les Forces du Mal, marquant ainsi la fin du cour.

Tout les élèves se précipitèrent vers la porte, affamés ils se dirigèrent de vive allure vers la Grande Salle.

- Vous n'allez pas déjeuner ? Demanda Mr Eliassa à Tahessa et Ludmilla qui étaient plantés devant son bureau, tout en leur dédiant un de ses nombreux sourires.

- Nous voulions vous parlez monsieur. Répondit Tahessa.

Le professeur se leva, fit signe à ses élèves de s'asseoir et leur dit avant de lui-même s'adosser à son bureau :

- Eh bien, je vous écoute mesdemoiselles.

Tahessa jeta un coup d'?il à Ludmilla, celle-ci prit la parole :

- En fait, c'est que... Vous voyez, le professeur Dumbledore nous avait dit que si nous avions un problème, enfin quelque chose d'inhabituel concernant nos pouvoirs magiques, nous devions vous en parlez. Elle regarda son professeur, qui lui répondit :

- Oui, en effet, il m'en avait parlé. Ainsi que de certains éventuels cours supplémentaires.

Tahessa acquiesça. Ludmilla poursuivit :

- Voilà, alors il s'est produit quelque chose de... comment dire... bizarre. J'attendais Tahessa, et alors que je demandais ce qu'elle pouvait bien faire, j'ai entendu l'écho de sa voix. Je sais ça peut paraître fou, au début je croyais même que je rêvais, mais en me concentrant un peu, j'ai entendu plus distinctement sa voix, et la voix d'une autre personne avec qui elle parlait. Et, quand j'ai pensé à une réplique que j'aurais dit si j'étais avec elle, je me suis rendue compte qu'elle m'entendait et que je pouvais entendre moi aussi ses pensées. Depuis j'ai réessayé mais je n'y arrives plus.

Le professeur l'avait écouté sans l'interrompre, il dit enfin :

- Je vois.

Puis avant de pouvoir continuer il se retourna vers Tahessa qui le regardait avec une expression d'étonnement.

- Y'a t-il un problème mademoiselle Lyrelice ?

- Euh. Bafouilla Tahessa sortie de sa torpeur. Qu'avez-vous dans votre poche ? Demanda-t-elle avec un air tout à fait sûr d'elle à présent.

Le professeur la regarda surpris, et l'interrogea avec un air prudent :

- Pourquoi, qu'avez-vous vu ?

- Laissez tombez ça devait être mon imagination.

- Non, je suis sûr que vous ne rêvez pas éveillé. Dit-il.

- Eh bien en fait, je ne sais pas trop ce que j'ai vu, mais je suis persuadée qu'il y a quelque chose, je ne sais pas quoi, mais je sais que c'est vivant.

- Pouvez-vous être plus précise ?

Tahessa se lança alors dans de grandes explications :

- Voyez-vous, avant que je sache que j'étais sorcière. Dit-elle prudemment, songeant que son professeur penserait seulement qu'elle est issue d'une famille moldue, ce qui soit dit en passant n'était pas du tout un mensonge. Je...J'étais très curieuse disons, et j'adorais tout ce qui avait attrait à la magie. J'avais essayé quelques « trucs », mais ça n'a jamais marcher. Je me rends compte maintenant en découvrant réellement la magie que ce n'était que des formules idiotes inventées par des moldu. Bref, le fait est, que la seule chose que je parvenais à faire, c'était de voir les auras des personnes m'entourant. Ça m'amusait beaucoup, et je passai mon temps à me concentrer sur les auras de tout le monde, jusqu'à ce que je m'en lasse. Par contre je n'ai jamais réussi à comprendre la signification des différentes couleurs. Donc, il y a deux minutes, lorsque je vous regardais j'ai aperçue votre « aura », mais il y en avait une deuxième entourant votre poche. C'est pour ça que j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de vivant dedans.

- Ce n'est que ma baguette. Mais je suis beaucoup plus intrigué par ce que vous venez de me dire. Peu de personnes ont la faculté de voir les auras magiques.

La poche du professeur s'agita, attirant le regard de Ludmilla et Tahessa. Une petite chose en sorti. Un petit être pas plus grand qu'une main, avec des petite ailes. Le petit être se posa sur l'épaule du professeur.

- Que ma baguette hein ? Imita-t-elle.

Tahessa et Ludmilla s'approchèrent curieuse, de plus prêt elles remarquèrent que le petit être avait des traits féminins. Celui-ci se percha sur l'épaule du professeur et se présenta après une petite révérence :

- Bonjour, je m'appelle Diya. Fée de mon état. Clama-t-elle avec un sourire.

- Bonjour. Répondirent poliment les deux jeunes filles.

Tahessa se retourna vers son professeur.

- Vous voyez qu'il y avait bien quelque chose ! Je le savais.

Le professeur lui sourit et opina de la tête, pendant que Ludmilla fouillait dans ses poches. Ludmilla charmée par la petite fée, lui demanda :

- Est-ce que vous aimez les sucreries ?

- Oh oui ! J'adore ça ! Répondit la petite fée, les yeux soudain brillants.

- Tenez. Souffla Ludmilla en lui tendant une petite friandise.

Diya se précipita sur la friandise, et délaissa l'épaule du professeur pour celle de Ludmilla. Tandis que le professeur regardait la scène d'un air amusé.

¤ ° ¤ ° ¤ ° ¤

Tahessa et Ludmilla étaient assise dans la salle commune de Gryffondor. Elle n'étaient pas aller déjeuner après l'entrevue avec leur professeur de Défenses Contre les Forces du Mal, et avaient préféré retourner directement à la salle commune.

- Mais qu'est-ce que tu fais Tahessa ?

Tahessa releva la tête, détournant son attention de la plume qu'elle fixait.

- Comment ça qu'est-ce que je fais ?

- Oui, qu'est-ce que tu fais ? ça doit bien faire cinq minutes que tu fixes cette plume !

- Oh, ça !

- Oui, ça.

- Eh ben, comme il paraîtrait que nous ayons des dons pour la magie qui se manifestent de temps en temps, j'essayais la télékinésie.

- Quoi ?! S'insurgea Ludmilla d'une voix étranglée.

- Oui, j'ai toujours rêvé de pouvoir en faire.

- A mon avis c'est pas comme ça que tu va y arriver. Se moqua Ludmilla, en commençant à rire par la même occasion.

- Oh, ça va !

Ludmilla se concentra à son tour sur la plume. Et marmonna :

- Laisse-moi réfléchir, il doit bien y avoir un moyen de faire bouger cette p***** de plume sans baguette ou sans la toucher.

Après dix bonnes minutes le regard dans le vide, Tahessa commençait à désespérer de trouver une solution, quand Ludmilla la sortie de sa réflexion en s'exclamant brusquement :

- ça y est ! J'ai trouvé !

- C'est vrai ?! Bon alors explique !

- Bon. Tu es d'accord avec moi que la magie est en nous et partout autour de nous. OK ?

- Oui, oui.

- Bien, en fait ce que nous voudrions c'est lancer des sorts sans baguettes magiques.

- Hmm.

- Et la baguette magique ne sert qu'à... on va dire... « canaliser la magie », ça nous aide à mieux nous concentrer.

- Oui, c'est vrai.

- Eh bien, c'est simple, il suffit de nous concentrer assez, et d'utiliser autre chose pour canaliser notre magie comme notre doigt par exemple.

- Ouais ! Mais par contre y'a un ptit prob là !

- Lequel ?

- Ben, c'est pas que tu sois pas intelligente. Mais je pense qu'il y a bien eu quelques imbéciles avant toi pour y avoir pensé. Et si aujourd'hui y'a pas tout le monde qu'y fait ça c'est que ça doit pas être facile.

- Ouais t'as raison. Mais n'oublies pas que nous on n'as le potentiel, contrairement à d'autres. A mon avis on y arriveras pas du premier coup, et peut-être même que les sorts perdront en puissance mais autant tenter le coup quand même.

Oui, oui. Mais par contre, je pense qu'avant de pouvoir faire de la magie sans baguette, il faudrait pouvoir maîtriser tout les sorts avec baguette, ensuite se spécialiser.

Oui, mais on a pas le temps.

Le portrait pivota, et les élèves commencèrent à entrer dans la salle commune. Harry et Ron se rendirent vers Tahessa et Ludmilla, toujours assise sur un canapé.

- Pourquoi vous êtes pas venue déjeuner ?

- Oh, on avait pas faim ! Répondit Tahessa à Ron.

- Tenez, on vous a ramener quelque chose à manger. Dit Harry en tendant une serviette pliée contenant deux sandwich à Ludmilla.

- Merci.

- Où est Hermione ? Demanda Tahessa la bouche pleine.

Comme pour répondre à sa question, Hermione fit irruption dans la salle à ce moment là, coupant par la même occasion Ron qui allait répondre.

- Ah, je vous cherchais. Déclara Hermione.

Elle se dirigea vers ses amis, s'assit sur un fauteuil et reprit la parole :

- Tahessa, Ludmilla vous êtes convoquées chez le Directeur. Déclama-t-elle d'un ton officiel, comme à chaque fois qu'elle remplissait une tâche due à sa fonction de préfète.

Ron et Harry étouffèrent un rire, et leur sourires s'effacèrent bien vite après le coup d'?il meurtrier que leur adressa Hermione.

¤ ° ¤ ° ¤ ° ¤

Ludmilla et Tahessa étaient assise dans le bureau du Directeur. Celui-ci marchait de long en large dans la pièce, tout en réorganisant ses pensées. Il revint vers sa chaise, et s'assit en face de son bureau, enfin, en face des jeunes filles. Il s'adossa à son siège, réfléchissant en se tournant les pouces. Ludmilla et Tahessa, attendaient patiemment que le vieil homme veuille enfin prendre la parole. Après cinq bonnes minutes leurs v?ux furent exaucés.

Dumbledore s'éclaircit la gorge, et commença :

- J'ai eu une discussion avec le professeur Eliassa, ils sembleraient que...certaines « particularités » se soient manifestées dans vos pouvoirs. Je vous avouerais que je n'attendais pas cela si tôt...

- Attendez une minute... comment ça, « je n'attendais pas cela si tôt ? L'interrompit Tahessa.

- Vous voulez dire que vous le saviez ?! Enchaîna Ludmilla.

- Calmez-vous, mesdemoiselles. Pour répondre à vos questions, oui je le savais. Du moins, je m'en doutais. Je savais qu'il y avait une possibilité pour que se soit vous, ces événements me le confirment.

- Mais que ce soit nous quoi ? S'insurgea Tahessa.

- Eh bien, par où commencer ?

- Peut-être par le début ? Proposa finement Ludmilla.

Dumbledore lui adressa un sourire indulgent, pris un bonbon dans une coupole de cristal sur son bureau, et après en avoir proposé poliment à ses deux élèves, poursuivit :

- A vrai dire, je n'ai pas le choix. Maintenant que vous avez découvert vos « dons particuliers » je suis obligé de vous révéler certaines choses : Après votre arrivée, j'ai dû faire quelques recherches. C'est ainsi que je suis tombé par hasard sur une ancienne prophétie assez obscure (incompréhensible). Je ne pouvais pas vous en parler avant d'avoir confirmation, vu que je n'étais pas sûr que vous étiez concernées. Le fait est que, vous n'êtes pas là par hasard. Voyez-vous, il se trouve que vous êtes investies d'une « sorte de mission » dirais-je.

Au haussement de sourcil interrogateur, et à la mine perplexe respective des adolescentes, il se lança dans des explications plus approfondies :

- Tout d'abord vous devez me promettre de ne révéler ceci à personne, tout ce qui sera dit aujourd'hui et ici-même devra rester un secret absolu. L'avenir du monde sorcier en dépend.

- Il ne manquait plus que ça ! Répliqua Tahessa. hmm... je voulais dire bien-sûr, monsieur.

Ludmilla hocha la tête après un coup d'?il réprobateur à son amie.

- Voilà, il se trouve qu'Harry serait l'héritier de Gryffondor. Et...

Les deux jeunes filles s'éclatèrent de rire, coupant le directeur par la même occasion. Elle durent se rendre compte de leur attitude impolie car elle se ressaisirent rapidement et expliquèrent leur réaction soudaine :

- Excusez-nous, professeur...enfin directeur... je m'embrouille là. Donc, je voulais simplement dire : excusez-nous, ne prenez pas notre réaction comme impolie. A vrai dire vous savez le rire ne se contrôle pas vraiment.

- Il n'y a pas de mal à rire, Mlle Desieme, au contraire j'apprécie les gens qui prennent le temps de profiter de la vie.

- Oui, enfin notre rire n'est pas vraiment un hasard.

- Oui, je m'en doute, expliquez-moi. Mlle Lyrelice tiens, pourquoi donc riiez-vous ?

- En fait, c'est quand vous avez dit : « Harry est l'héritier de Gryffondor », c'est tellement cliché et classique, que... elle ouvrit les bras dans un signe fataliste.

- Comment-ça « cliché et classique » ? Questionna patiemment le directeur.

- ça serait trop compliqué à expliquer, mais on l'a entendu tellement de fois.

Dumbledore haussa un sourcil interrogateur.

- Enfin, personne n'est censé le savoir...

Après avoir expliqué pendant au moins dix bonnes minutes le système des potterfictions au professeur Dumbledore, qui d'ailleurs sembla très intéressé, Tahessa demanda :

- Hum, alors c'est quoi cette histoire de prophétie ? Quel est le rapport entre nous et le fait qu'Harry soit l'héritier de machin truc ?

- Gryffondor. Rectifia Ludmilla.

- Ouais, ouais si tu veux.

- Eh bien, il se trouve que vous êtes investie d'une sorte de rôle. Vous seriez les gardiennes de l'héritier.

- On aura tout vu ! Répliqua Ludmilla.

- Vous voulez rire ? s'exclama Tahessa.

- Non j'en ai bien peur, je suis tout ce qu'il y a de plus sérieux.

- Et, qu'elle serait la mission de ces « gardiennes » ?

- Vous devez protéger l'héritier. Qui lui-même, je vous le rappelle, doit affronter l'héritier de Serpentard.

- Qui est Voldemort ! Conclu Tahessa.

- Exactement.

Ah oui, et vous seriez entre-autres considérés comme « gardiennes de Poudlard ».

Rien que ça ?! Se moque Tahessa

- Attendez, alors, si je comprend bien, nous, c'est-à-dire deux gamines de quinze ans, devons protéger un jeune adolescent héritier de ché-pas-quoi qui a pour mission de détruire le mal absolu et de sauver le monde, et qui simultanément et poursuivi par un psychopathe avec une baguette magique accompagné d'une trentaine de ses fans tarés encagoulés. Résuma Ludmilla.

- Je n'aurais pas pu dire mieux. Finit Dumbledore, tandis que Tahessa étouffait un rire.

¤ ° ¤ ° ¤ ° ¤

- Ludmilla !!

Ludmilla, à l'appel de son nom, se retourna brusquement tout en se demandant quel était l'idiot qui criait ainsi son nom a travers les couloirs de Poudlard. Anthony arriva vers elle...

~ Tient en parlant d'idiot...~ Pensa-t-elle.

Elle s'arrêta tout de même, piqué par sa curiosité, se demandant bien cette fois de quelle manière allait-il s'y prendre pour tenter de l'amadouer. N'avait-il pas déjà essayé toutes les solutions possibles et inimaginables ? Quoiqu'il en soit, le jeune homme arriva vers elle légèrement essoufflé.

- Bonjour. Dit-il d'un ton joyeux.

- Bonjour...Anthony. Répondit-elle avec froideur.

- Ca va ?

- Ca t'intéresse vraiment ? Continua-t-elle d'un ton indifférent.

- Bien sûr ! Répliqua-t-il avec un sourire qui se voulait charmeur.

- Viens en au fait, s'il te plaît. S'expliqua Ludmilla d'un ton neutre après un haussement de sourcil perplexe.

- Tu as entendu parlé du bal...tu sais pour la St Valentin...

- Et... ? Interrogea la jeune fille.

- Et, je voulais simplement savoir si tu avais un cavalier.

- Non, je n'ai personne. Répondit-elle honnêtement.

- On pourrait peut-être y aller ensemble alors. Proposa toujours aussi gaiement Anthony, et en approchant sa main du visage de Ludmilla dans le vain espoir de lui caresser la joue.

Celle-ci, après avoir brusquement détourné la tête lorsque la main du garçon avait été trop proche de son visage, répondit, avec toujours autant de délicatesse :

- Tu souhaites réellement que je réponde à cette question ?

- Oui, évidemment.

- Non. Dit-elle simplement.

Anthony a présent, s'approchait lentement de la jeune fille, qui elle reculait au fur et à mesure jusqu'à ce qu'elle senti un contact froid dans le dos. Collée au mur, Anthony en face d'elle posa ses mains sur le mur de part et d'autres de sa tête de façon a ce que le contact soit le plus proche possible.

~ Oups. Pitié, à l'aide. Please. Maidé. Please help !! ~ Se dit Ludmilla intérieurement.

~ Tahessa ? youhou ! t'es là ?, s'il te plaît, je t'en supplie ! Tahessa ?? TAHESSA !!! ~

- Tu es sûre ? Demanda Anthony approchant dangereusement son visage du sien.

~ Tahessa !! eh mince ça marche jamais quand on en a besoin ce truc !!! Tahessa !! eh !! HELP !! SOS!! TAHESSA!! ~

~ Ouah! Mais ça va pas de gueuler comme ça, tu m'a donné mal à la tête pour au moins trois jours !! ~

~ Enfin, ça marche !! T'en a mis du temps à régir, je croy... ~ La réplique mentale de Ludmilla s'interrompit brusquement.

~ Qu'est ce qui se passe ??? Pourquoi tu m'parles plus ?? Ludmilla ?? Ludmilla ? Mince qu'est-ce qu'il y a ? C'est grave ?? Tu me fais peur, arrêtes ! Ludmilla ? Ludmilla ? LUDMILLA ! ~

A présent les mains d'Anthony n'étaient plus sur le mur. Ludmilla essaya de se dégager mais le jeune homme était bien trop fort pour elle, « satané quiddich ! ».

- Anthony ?

- Oui, ma belle ?

- Lâche moi tu veux. Suggéra la jeune fille.

Anthony dirigea ses mains sous le chemisier de la jeune fille, qui répliqua par une belle claque bien placée. Pourtant, ça ne l'empêcha pas de continuer sa petite entreprise, quand.

- Laisse la tranquille !

Une voix venait de retentir dans le couloir, une voix familière à Ludmilla. Anthony s'arrêta net, et se retourna pour faire face à cette personne qui osait l'interrompre.