Titre: contraires

Auteur: Lunard 666

Genre: bizarre, shounen-ai.

Disclaimer: voir chapitre précédent, ou je disais ne rien posséder, ce qui n'a, bizarrement, pas changé...

Marchi à ceux qu'on sais: Mimi, Coraline, Max Devil, Jeremy Angel.

Chapitre 9: Vide et Vagues.



Que ce passe t il ?

Tout mon être semble flotter, dans une vaste lumiere, blanche et noire à la fois. Il n'y a plus de bas, plus de haut, d'Est et d'Ouest...Ma conscience semble flotter, se détacher de moi pour revenir en flux et reflux monotones. Le vide autour

/ au dedans/

de moi semble devenir une mer calme et douce, qui me berce lentement, tout en lavant de ma memoire tous mes souvenirs, pour les redistribuer differement, d'une façon aleatoire et folle. Et moi, balloté à ce rythme, j'ai l'impression de devenir les vagues de rien qui me traversent. A mon tour, j'entre dans moi-même pour ensuite repartir vers le noir et m'y dissoudre en une myriade de silences et d'abymes vertigineux. Puis je reintegre ma memoire, mon âme et mon esprit, et je m'y love, je m'y enroule pour cacher, pour fuir ce vide inquiétant et pourtant si réconfortant, que je vais bientot rejoindre, encore une fois.

Je crois...Je crois que je veux rester ici pour toujours.

Dans cette béatitude douce et reposante, un peu sucrée, si endormante.

Je ne sais pas pourquoi, tout me semble sans couleurs, tout me semble délavé, jusqu'à mes émotions

/emotions ?/

qui n'arrivent plus à se frayer un chemin jusque dans mon cerveau, qui restent bloquées dans mes souvenirs et dans mes nerfs.

Et je ne souffre plus.

...

Mais si je ne souffre plus, cela signifie que j'ai souffert.

/Qu'est-ce-que la souffrance?/

/Je ne m'en rappelle plus/

J'essaye de me rappeler, ce que c'est que la douleur, mais je n'y parvient pas. Dans mon cerveau, seule s'imprime une image étrange. Quelques taches rouges et ambres, baignées d'une lumiere blanche. Il devient dur de me concentrer, pourtant je veux voir ce que représente cette image. Peut-être, cela me donnera-t-il la clé de ma question sans importance.

Je vois...

Je vois...

Flash.

/rouge et ambre, les couleurs de ses yeux, ses couleurs/

/une lumiere blanche/

/blanche/

/blanche/

/une chambre/

/blanche/

/lui/

/sur la lumiere/

/blanche/

/lui/

/rouge/

/et/

/ambre/

/ses couleurs/

/c'est lui/

/ses yeux et ses cheveux/

/rouges/

/sur le lit blanc sur la lumiere blanche sous moi/

/je veux l'aimer/

/et je ne sais même pas si je l'aime/

/lui/

Je...Je n'y arrive pas, la pensée consciente file, je l'ai perdue

/je l'ai perdu/

sans pouvoir rien n'y faire.

Ici je ne peux rien, je subit tout mais ne vois rien. Je suis une marionette, un pantin du Neant façonné par un souvenir interomput.

Que ce passe-t-il ?

Rien, car je suis dans le rien blanc, car je stagne dans le vide noir, où nul n'existe.

Néammoins...

Une sensation perce dans mon corps immateriel et dans mon âme diaphane, une chose oubliée qui resurgit brusquement. Une chose désagréable et curieuse à la fois, qui s'insinue dans ma tête, dans mon esprit, pour ne plus en bouger.

J'ai mal à l'âme. Cette image rouge et blanche m'a fait mal, ce simple souvenir me blesse.

Alors qu'ici, rien ne semble en mesure de me toucher, cela m'a fait mal, comme si cela contenait un écho mysterieux d'une parole moqueuse...

Ce simple souvenir me lacère l'âme.

Mais sans lui, je me sens vide au milieu du néant.

Je prefere la douleur brulante à la

/solitude/

Cela ne veut rien dire.

/mais ici, s'il n'y a pas de direction, pourquoi y aurait il un sens au rien, dis-moi?/

Mais j'ai mal.

/mais je souffre/

Mais je l'aime.

/mais je meurs/

/Que signifie, Aimer ?/

/.../

/rien ?/

Et dès que j'essaye encore de me concentrer, l'image s'impose encore, brusque et douce tout à la fois. Je ne peux penser qu'à elle, je ne vois qu'elle. Aimer se résume peut-être à cette sensation de chaleur et de brulure, comme de la peau qui crepite à la chaleur intense d'un feu vivant.

Cela signifie lui, cela veut dire lui.

Mais je souffre mais je l'aime, alors cela n'est pas possible, je ne peux pas souffrir et aimer.

/La douleur est indisociable de l'amour/

Ah bon ?

/car la douleur est amour et l'amour est douleur/

Bon.

Mais je suis seul.

Je flotte dans le rien, et je suis seul.

Sans lui.

Sans lui.

Sans lui.

...

Dieu, je ne crois pas en vous, je ne le connait plus, son souvenir est flou, son image imprecise dans la memoire que je ne possede plus, mais je Vous en supplie, je ne sais pas qui il est, je ne le connait plus,

/mais laissez-moi l'aimer/

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