titre: Contraires

auteur: lunard 666

genre: introspectif, étrange, shounen-ai

disclaimer: je n'ai rien, tout est à Kaori Yuki. Et oui, c'est triste...

merci à mimi, coraline, jeremy angel, max devil!

Chapitre 10: Ecosysteme



Je suis là...

Je me reveille doucement, calme.

Je suis dans...le rien. Le paysage n'existe pas...Tout est blanc, à perte de vue. Je disparait moi même dans cette blancheur.

Moi ?

Moi.

Je suis...

/.../

Quoi?

Que-suis-je ?

/A toi de le decouvir/

Qui-suis-je?

/A toi de le savoir/

Je ne m'en souviens plus.

/A toi de t'en souvenir/

Je ne..

Ah! Ca suffit!

/colère/

Je dois m'en souvenir!

Je suis...

Mais, d'abord, à quoi cela me servirait-il, de le savoir...Perdu au milieu du vide blanc, je ne sert plus à rien...Je n'ai jamais servi à rien.

C'est ça, ce dont je me souviens. Une indifférence pour le monde, que je ressentais, moi ,perdu dans mon petit écosystème brulant et solitaire. Un refus de se laisser approcher, un refus de se laisser aimer, de peur que l'on ai mal, ensuite.

Mais, dans ce monde d'avant, qui sert à quelque chose ?

Le monde et la lune suivent leur court, sans que rien ne serve à rien.

Qu'importe que l'on se démene pour arriver à poser une main sur la trame de son destin, et la tirer vers soi pour l'arreter, la bobine se défile toujours, hors de notre portée.

Qu'importe que l'on crie, que l'on hurle toute sa vie pour essayer de se faire entendre des autres et de nous, on reste seuls, et la bobine continue de se dévider inlassablement, et on ne peut que la regarder se vider, comme on se vide de nous même quand on reste dans le noir.

Le monde pour les vivants est mort.

Le soleil ne nous atteind plus, le monde reste désèspérément vide et solitaire sous les pleurs infinis des âmes enchainées.

Je ne suis plus dans le monde des vivants, le soleil blafard ne m'atteind plus.

Je suis...

Mort ?

Je ne me souviens plus.

QUI-SUIS-JE ????

Je suis...

Je suis celui-qui-l'aime.

Qui ?

/Je ne sais pas./

Que signifie aimer?

/Je ne sais pas/

Peut-être que je n'en ai jamais rien su.

Je n'arrive pas à me souvenir, mais cela ne me dérange pas.

A quoi servirait il de se souvenir, quand je sens encore sur moi son regard, quand je revois ses cheveux blonds, quand je sens son odeur, quand il est là.

Je ne me rapelle plus de lui, mais je l'aime.

Etrangement, je me l'imagine baigné d'une lumiere blanche éblouissante, le nimbant comme un...Ange.

Etrange.

Et chaque fois que je pense à lui, c'est un peu de chaleur que je ressent.

C'est tres doux, comme un souffle invisible, une main posée sur la joue.

/.../

C'est stupide oui!!

Je ne devrai pas être comme ça, je ne suis rien, rien du tout!! Je n'ai pas à ressentir!

Pourtant je ressens.

Pourtant j'aime.

Qui, quoi, pourquoi, comment, aucune importance.

J'aime, et c'est déjà ailleurs.

C'est un lieux chaud et doux, paisible, pas comme cet espece de vide inutil.

/comme toi/

Oui...

NON!

Je...Je ne suis pas inutil, je sert à quelque chose.

/A quoi?/

Je...J'aime!

/Et alors ? ici, tu ne peux pas aimer, puisque celui que tu aimes n'est pas là./

Il n'est pas là. Et je suis vide.

Pourtant la chaeur que j'ai ressentis quand il etait là, je veux la ressentir de nouveau.

Je veux pouvoir aimer encore.

Mais ici, je ne peux pas.

/alors....sors d'ici/

Oui...

Mais comment ?

/laisses-toi guider./

Laisses-toi guider par la chaleur, par la présence même, par le noir qui bientot t'environnera, remplacant le blanc.

Laisses-toi guider.

Le blanc...Le blanc disparait!! Maintenant vient le noir, qui regorge d'une présence connue, d'un souvenir indélébil.

Je me laisses guider par elle.

Elle m'appelle, il m'appelle, il est...

Il est là.

Son âme est ici, qui a pris l'aspect de son corps.

Ses cheveux blonds, ses yeux bleus, son âme/son corps, il est là, il me voie, il me voie j'avance vers lui j'avance vers lui je suis là, dans ses bras, au milieu du vide mais nous sommes là...

-Mickael ?

C'est...

C'est mon nom.

/souvenirs/

/dechirure/

/une porte de vie s'ouvre et perce les tentures noires de la solitude./

Et le sien...Je le connais, son regard il est...

-Raphael.

/DECHIRURE/

/la porte est ouverte./

Adieu, Neant, nous en avons fini avec toi, seuls nous deux comptons, maintenant.

Maintenant, nos ailes s'ouvrent et nous nous envolons vers la lumiere.

Le monde vers lequel nous nous dirigeons est celui des hommes et des Anges, dur et froid, mais qu'importe.

Nous sommes ensemble, et le monde ne nous fera plus rien, desormais.

...

/dis, qui es-tu/

Je suis ce que je suis.

Je suis moi.



Et je l'aime.



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