Chapitre six : En bas

Série: La quatrieme dimension Heu je regarde la mauvaise chaine

Auteurs: Kineko et Asuka

Genre: Le retour du Jedi.. Zechs range ce masque tu es trop jeune pour etre le papa de Duo. Plus sérieusement c'est pas la vie en rose. Yaoi, UA, ecromancie, pourrissage de perso

Couple: Asuka :Mon chien s'est casé avec la chienne d'en dessous , les maitres nous ont gueulé dessus a part ca rien de neuf

Mail:

Disclaimer: J'ai un sac avec un petit Heero cousu dessus ca compte ?

********************

I'm your fear, I'm your monster

What's hiding in your shadow? Is it taking what's left of you

Now take me, now lead me from you

Now take me from the light that's dying in your eye

I'm finding out what's left of you, you're burning out

What's left of you? Choking on doubt, you're choking

Way down way down now what's left of you

See no fear, speak no evil

Are you screaming out to no one as you fall down a mountain of pride

I feel you, my eyes wide open

I feel you, do you think you can save yourself in time

I'm finding out what's left of you, you're burning out

What's left of you? Choking on doubt, you're choking

Way down way down now what's left of you

What you see, what tears into you

Behind the wheel that leads you, are you facing a truth that

Won't die? Now take me, now lead me from you

Now take me from the light that's dying in your eye

I'm finding out what's left of you, I'm finding out what's left of you

You're burning out what's left of you, you're king of doubt,

You're choking, way down, way down now, what's left of you

What's left of you, you're burning out, what's left of you

Choking on doubt, you're choking

Way down, way down now, what's left of you

Je suis ta crainte, je suis ton monstre

Qu'est-ce qui se cache dans ton ombre? Est-ce que ça prend ce qu'il reste de toi

Maintenant prends-moi, maintenant guide-moi loin de toi

Maintenant mène-moi loin de la lumière qui meurt dans tes yeux

Je suis en train de trouver ce qu'il reste de toi, tu te consumes

Que reste-t-il de toi? Etouffer sur le doute, tu t'étouffes

Vers le bas vers le bas maintenant ce qu'il reste de toi

Ne vois pas la peur, ne parle pas du diable

Cries-tu vers personne pendant que tu tombes d'une montagne de fierté

Je te sens, mes yeux grands ouverts

Je te sens, penses-tu que tu peux te sauver à temps

Je trouve ce qu'il reste de toi, tu te consumes

Que reste-t-il de toi? Tu t'étouffes sur ton doute, tu t'étouffes

Vers le bas vers le bas maintenant ce qu'il reste de toi

Ce que tu vois, ce qui te déchire de l'intérieur

Derrière le volant qui te guide, fais-tu face à une vérité qui

Ne veut pas mourir? Maintenant prends-moi,

maintenant guide-moi loin de toi

maintenant emmène-moi loin de la lumière mourant dans tes yeux

Je découvre ce qu'il reste de toi, je découvre ce qu'il reste de toi

Tu consumes ce qu'il reste de toi, tu es le roi du doute,

Tu t'étouffes, vers le bas, vers le bas, ce qu'il reste de toi

Ce qu'il reste de toi, tu te consumes, ce qu'il reste de toi,

tu t'étouffes sur ton doute, tu t'étouffes,

Vers le bas, vers le bas, ce qu'il reste de toi

********************

Finalement, deux heures plus tard, j'abandonne définitivement l'idée de trouver un quelconque sommeil cette nuit-là. Etant donné que l'aube n'est plus très loin et que je me sens encore aussi éveillé que si j'avais juste ingurgité six ou sept tasses de café noir, je pense que c'est un peu perdu d'avance. Et j'ai beau essayer de toutes mes forces de me tenir tranquille, si je me retourne encore une seule fois, Heero va me couper la natte pour m'attacher aux montants du lit avec. Pas que j'aimerais pas qu'il m'attache aux montants du lit, mais s'il y a une chose à laquelle je tiens ce sont bien mes cheveux. Il peut m'entraîner dans une folle partie de bondage SM quand il en a envie, je serai toujours partant, tant que je peux garder ma crinière. J'y tiens trop. Et puis ça peut servir pendant une partie de jambes en l'air autrement que comme entrave.

Comme s'il allait un jour avoir la soudaine envie de pratiquer ce genre de fantaisies sexuelles avec moi. Si ça se trouve il a jamais vu un magazine porno de sa vie, je pourrais jurer que ce type est mentalement asexué.

Mentalement, parce que physiquement, son spandex est assez moulant pour que quiconque l'a rencontré une seule fois puisse jurer qu'il fait bien partie du côté mâle de l'espèce humaine.

Enfin S'il fait partie de l'espèce humaine. Des fois j'ai un léger doute.

Putain, j'arriverai jamais à dormir avec ce genre de pensées dans la tête, moi. Même plus la peine d'essayer. Allez, on va marcher un peu, ça ira mieux.

Je me demande un quart de seconde si ce n'est pas incroyablement stupide d'aller me balader en pleine nuit (enfin, bientôt le matin mais bon) tout seul dans un quartier que je ne connais pas, qui plus est sans même prévenir l'un de mes amis. Mais bon, je ne suis pas totalement inconscient quand même et pense à me munir de mon bien aimé flingue et d'un téléphone portable qui est censé appartenir à Wu-chan mais dont il ne se sert pas de toute façon. Le mien n'a presque plus de batteries après l'appel à Hilde et je tiens pas à me retrouver à plat quand j'en aurai vraiment besoin.

Non, ce n'est pas du vol. J'ai bien l'intention de le lui rendre un jour.

Un jour. Pour l'instant c'est la nuit, d'abord. Na.

Je ferme la porte en silence et me glisse dans la nuit comme une ombre. Le poids de mon flingue est incroyablement réconfortant Celui des couteaux dans mes manches et du poignard dans ma botte n'empirent pas les choses non plus. Je me sens d'une humeur massacrante, entre ma frustration sexuelle et les problèmes que je cherche à masquer derrière ma frustration. Vaut mieux se plaindre pour cause d'abstinence temporaire que de penser trop fort à

BREF. Changeons de sujet. Je suis pas d'humeur à penser à ça pour l'instant.

Et si un de ces putain de zombies m'approche, je lui explose et la tête, et les jambes. Ça le tuera peut-être pas mais au moins il aura du mal à me courser. Bah comme s'ils pouvaient retrouver ma trace, on est à des kilomètres de notre ancienne location, ils auront pas pu voyager si vite. Ils se téléportent pas que je sache j'en sais pas tellement, exact. Merci de me le rappeler.

Je marche sur quelques blocs d'immeubles, sans but précis. Je suis tout seul dans la rue et il y a un drôle de petit brouillard qui monte, indiquant que l'aube est proche. Le quartier est sinistre. Putain de décor pour films d'horreur de série B.

Ma vie est une série B. Si on la classe dans espionnage, fantastique ou horreur ça j'en sais rien, mais en tout cas le scénariste s'est pas foulé des masses pour l'originalité. Finalement je crois en Dieu. Quelque chose d'aussi kitsch aurait jamais pu exister sans un effort conscient.

Enfin, j'arrive devant un grand bâtiment. Je lève les yeux sur la façade, et je ris. Ouais, pas de doute, Dieu existe. Il a un sens de l'humour tordu. Quelle ironie.

Les vitraux de l'église sont brisés, mais la porte est ouverte. J'entre, en silence.

L'intérieur est propre et bien tenu, elle ne doit pas être abandonnée. Des bougies finissent de se consumer sur l'un des côtés.

Par la force de l'habitude, et par celle du souvenir, je me dirige lentement vers l'autel et me laisse tomber sur un banc. La prière qui me monte aux lèvres le fait sans mon accord. Je ne crois pas que ça marche vraiment, mais Ça peut pas faire de mal, non? Et puis, ça me rappelle Sur Hélène. Elle avait mis si longtemps avant de réussir à m'apprendre à prier Pas tellement pour la prière elle-même, plutôt pour l'attitude respectueuse nécessaire pendant l'acte Rester à genoux, les mains serrées, pas un truc pour un gosse hyperactif comme moi.

Je soupire. Quelquefois, qu'est-ce que je regrette d'être un garçon Je voudrais tant pouvoir pleurer cette boule dans ma gorge.

-Vous semblez en avoir lourd sur le cur, mon fils murmure une voix chaude derrière moi, une voix pleine de compassion.

Je fais volte-face, une main sur la crosse du revolver, prêt à braquer Un type en robe de prêtre qui se tient dans les ombres à côté du confessionnal. Je ne l'ai pas senti venir ni rien. Il était déjà là ou quoi? Mon entraînement laisse sérieusement à désirer, ou alors j'étais plongé plus profondément dans mes pensées que ce que je croyais.

-Vous m'avez surpris, mon père, j'avoue en enlevant la main de mon arme.

Je suis franchement dérangé par ce fait, j'avoue. Je suis censé être l'un des meilleurs en terrorisme et un cureton arrive à se glisser derrière moi sans que je le sente venir.

-Voulez-vous en parler? Quelquefois une confession suffit pour soulager un peu son âme

Il rigole? Il croit que je vais lui parler de mes problèmes? Je crois pas qu'il aie vraiment envie de le savoir. Je crois vraiment pas qu'il sait ce qu'il me demande, là.

Pourquoi pas.

J'ai confiance en lui, c'est instinctif, je ne sais pas pourquoi. J'ai envie de lui faire confiance. C'est peut-être la robe de prêtre qui me rappelle le père Maxwell Ou les larges épaules solides

Je m'installe dans le confessionnal. Ça fait si longtemps depuis la dernière fois. Il fait sombre et c'est vraiment petit, je me sens légèrement claustrophobe. Il y a une odeur étrange, il ne doit pas être très utilisé. Une odeur salée, légèrement métallique.

-Pardonnez-moi, mon père, parce que j'ai péché. Je

Je ne vais pas lui en parler Non, c'est un innocent Si Heero sait que j'ai parlé de ça à quiconque il le tuera d'abord et moi ensuite. On a une règle dans le terrorisme. Je pourrais t'en parler, mais après je serais forcé de te tuer. Seuls les morts ne parlent pas.

Enfin, ça dépend quelle sorte de morts, j'amende avec un rire étranglé.

Oh puis merde, j'ai jamais vu la tête du type correctement, il a pas dû voir la mienne non plus. Et puis le secret de la confession et tout ça

-Je suis un assassin. J'ai tué des hommes sans nombre, quelques-uns parce qu'ils voulaient prendre ma propre vie, quelques-uns parce qu'ils se dressaient entre moi et mon objectif, certains simplement parce qu'ils avaient la malchance d'être au mauvais endroit au mauvais moment. J'ai causé la mort de toute personne m'ayant jamais aimé, directement ou indirectement, la mort de mes amis, la mort de la famille que je m'étais trouvé.

Je me tais, la boule dans ma gorge est revenue avec une vengeance. J'avale, convulsivement.

-J'ai volé pour survivre. Je J'ai commis le péché de chair, de nombreuses fois, avec des femmes comme avec des hommes.

L'odeur de cuivre qui flotte dans l'air me prend à la gorge.

J'essaye de juger de sa réaction, mais je n'entends rien venant de son côté du confessionnal. Allons, c'est plutôt encourageant, s'il avait été immensément surpris, ou dégoûté, je l'aurais entendu remuer, non?

-J'aime un homme

Bizarrement, c'est cette confession-là qui a le plus de mal à sortir. Les autres, je peux les justifier, au moins un peu, leur trouver des circonstances atténuantes Pas ce péché-là. Pas aux yeux d'un prêtre. Parce que les autres, je les regrette. Mes sentiments pour Heero, rien ne pourrait me les faire renier.

Au bout de quelques minutes de profonde réflexion, je finis par me rendre compte que le prêtre n'a toujours pas répondu. Je frotte mes pieds par terre en un réflexe de petit garçon mal à l'aise, comme je faisais quand j'étais petit et que je me faisais gronder par l'un des adultes qui s'occupaient de l'église les semelles de mes chaussures glissent sur quelque chose de visqueux. Je me sens brutalement très mal à l'aise.

-Mon père?

-Tu as causé la mort en récompense de l'amour. Tes péchés sont atroces, lâche-t-il avec indifférence. Je ne vois qu'une seule pénitence pour une telle traîtrise, Duo.

Je me tends soudain comme un arc, la surprise à entendre mon nom déchirant le voile de souvenirs douloureux qui me masquait la réalité.

Si cette voix me rassurait et me mettait mal à l'aise en même temps, c'est que je la connais. Je connais exactement, par cur, cette manière précise de prononcer mon nom.

Et cette odeur qui flotte dans le confessionnal, c'est celle qui monte de la flaque de sang qui s'étale sous mes pieds.

Je m'éjecte du confessionnal d'un bond, horrifié. Pourquoi n'y ai-je pas pensé? Je savais pour les autres, je le savais, pourquoi Je ne suis pas encore au fond de l'horreur à ce que je vois.

Le corps du vrai prêtre gît au sol, entre deux bancs, juste derrière le confessionnal. Il y a des traces sombres sur le sol, il devait être à confesse quand on l'a tué avant de le traîner un peu plus loin.

Je ne prends pas le temps d'y réfléchir vraiment; ma panique m'a déjà propulsé à mi-chemin des grandes portes.

Elles sont fermées. Je sais avec une certitude effarante que quoi que je fasse, elles ne s'ouvriront pas; la barre doit être mise à l'extérieur. Acculé à la porte, je fais volte-face, et là, au bout de l'allée centrale, juste devant l'autel, éclairé par les chandelles, bingo.

Le père Maxwell me regarde avec un doux sourire, tendre, affectueux Un sourire

faux

-Non

-Il n'y a pas d'autre moyen, mon fils bien-aimé

-Non, mon père, je vous en prie

-C'est pour ton bien, mon petit Duo Il faut que tu expies tes péchés, et ensuite, tout ira mieux

Je sanglote, les yeux secs, désespéré. J'ai mal

-Non, je vous en prie, je vous en prie mon père, ne faites pas ça Pas vous aussi Pas vous aussi

Est-ce que tous ceux que j'ai aimé vont se retourner contre moi?

Ça fait mal Comme s'ils m'abandonnaient une deuxième fois. Non, non, je ne veux pas!!! Ils m'ont déjà été arrachés une fois, je ne supporterai pas de les perdre à nouveau!

-Rejoins-nous, mon enfant

Le rejoindre? Le rejoindre, lui et les autres que j'ai aimés, les retrouver dans ma mort? Etre enfin avec eux, réunis? C'est tentant

C'est

Impossible.

Je ne veux pas mourir. Malgré tout ce que j'ai fait, tout ce dont je suis coupable, je ne me sens pas encore prêt à mourir.

-Non, mon père. Je vous aime, mais je ne peux pas

-Tu ne peux pas voir par toi-même Tant pis, je le savais, tu as toujours été têtu Une fois que ce sera fini, tu comprendras, et tu me remercieras. Duo, mon petit Duo Mon cher fils

Il me sourit, un sourire triste, aimant, qui me donne envie d'aller me précipiter dans ses bras pour cacher mon visage dans les plis de sa robe de prêtre et d'y raconter tous mes petits malheurs, rien que pour le bonheur de sa grande main réconfortante dans mes cheveux et de sa voix chaude qui me dit que tout va bien.

Il me sourit et d'un geste lent et délibéré, renverse le grand chandelier liturgique.

Et je saisis ce qu'il a prévu. C'est dans l'incendie de l'église Maxwell qu'il est mort.

C'est dans le feu qu'il veut me faire mourir.

La flamme diminue mais ne s'éteint pas pendant la chute, et le banc prend feu avec une vitesse anormale; il a dû l'arroser d'essence. Les flammes se communiquent aux tentures qui pendent des murs, remontent vers les poutres qui retiennent le toit.

Si je ne trouve pas très vite une sortie on pourra donner des Duo-grillades demain matin aux enfants affamés dans la rue. Une manière productive de servir à quelque chose même après ma mort. Et en plus ça épargnera à mes amis les frais de crémation.

Mes yeux s'agitent à droite, à gauche, à la recherche d'une porte de sortie Malheureusement, je connais le design d'une église, les seules autres portes qu'il y a mis à part la grande sont les petites sur le côté destinées au prêtre et aux enfants de chur. A côté de l'autel.

Autrement dit il faut que je passe devant le père Maxwell enfin, cette chose qu'il est devenu. Je refuse de le considérer comme le VRAI père Maxwell. Celui-ci me protégeait de tout, jamais il ne m'aurait fait de mal. Ce n'est pas lui.

Ce n'est pas lui.

Si je me répète ça assez longtemps je vais peut-être réussir à l'admettre du fond du cur.

Baissant la tête, je le regarde à travers mes mèches, mordillant mes lèvres. Alors La porte de droite ou celle de gauche? Je n'aurai droit qu'à un seul essai.

Les flammes lèchent les poutres du plafond. La troisième rangée de bancs commence à prendre, une ligne de fuel fait passer le feu de l'autre côté de la nef. Prudemment, j'avance vers lui, l'air repentant. Je ne pense pas qu'il me croie mais ça devrait le surprendre assez longtemps pour me gagner quelques précieuses secondes. Je me rappelle qu'il est rapide, mine de rien, pour son âge.

D'une main, je plonge dans ma poche et allume le portable de Wu. Heureusement c'est le même que le mien, je connais les touches. Numéro d'urgence L'autre main remonte ma natte dans mon col, prudemment. Je n'ai pas du tout envie de la voir partir en fumée à cause d'une seule étincelle, c'est que ça crame putain de vite des cheveux. Manquerait plus que je m'en sorte vivant mais chauve, dans ce cas-là autant crever, à la rigueur.

Le zombi, je dois pas y penser comme au père Maxwell, c'est un zombi, bon bref, le zombi a un petit sourire et ramasse le long et lourd chandelier en fer forgé qu'il vient de renverser et le tient d'une main près d'un bout, avec aisance. Meeeeeerde. Je viens de me rappeler tous ces jeux de base-ball qu'on faisait avec les autres orphelins à l'époque. La précision qu'il avait avec une batte. Je crois qu'il avait été champion à l'université.

Gloups. Bon, à droite ou à gauche? La gauche pourrait fort bien être un placard La droite aussi d'ailleurs.

Le feu gagne du terrain, j'ai pas le choix. Faut se décider

Gauche.

La main du diable.

Je m'apprête à m'élancer mais le zombi a prévu le coup. J'esquive le coup qu'il me donne d'un bond en arrière, me ramenant près de la porte. Et là j'ai plus que deux alternatives, sauter dans les flammes, à gauche ou à droite, ou droit sur le zombi.

Tu parles d'un choix.

Le zombi approche de nouveau, le chandelier à la main Ho purée, du coup ça me rappelle la partie de Cluedo qu'on avait fait avec les autres Ça avait l'air rigolo sur le coup ´ le général Moutarde tué dans la cuisine avec le chandelier ª ou alors ´ par strangulation avec la clef anglaise dans la salle de bain ª, mais face à l'acte Ça y est ça y est ça recommence, je peux plus bouger mon corps, j'ai la gorge sèche et je suis capable de compter toute les flammes qui approchent Plus le vent malsain qui me retourne les tripes Mais pourquoi ça m'arrive à moi, merde?!! C'est pas une réaction que je devrais avoir, je suis un Gundam pilote, bordel!!! Mais je n'arrive malgré tout toujours pas à bouger.

Le zombi lève son chandelier et je ne peux que le regarder, impuissant.

Alors qu'il va l'abattre sur ma tête, le chandelier lui échappe des mains, retenu par une autre personne que je n'ai pas vu arriver. Le père M Le zombi se retourne, furieux comme je ne l'ai jamais vu.

-Qu'est ce que tu fais ?

Il me cache le nouvel arrivant et j'espère un moment de tout mon cur qu'il s'agit de Heero. Mon sauveur balance un coup de chandelier dans le ventre du zombi, puis un autre, tout aussi fort, sur le crâne, l'envoyant bouler dans les flammes maintenant rugissantes. Et je peux enfin reconnaître la personne qui m'a sauvé.

Sur Helen.

Elle n'a pas sa robe de nonne, et porte un jean d'homme, trop grand pour elle, et un vieux chandail. Ses cheveux blonds tombent sur ses épaules, comme quand elle est morte dans mes bras.

-Vite, Duo, viens !!!

J'obéis tout de suite, trop étonné pour me poser des questions. De plus, le zombi se relève de nouveau. Sur Helen lui jette le chandelier à la tête et m'empoigne par la main avant de courir vers le fond de l'église. Elle court vite, et sa poigne est plus forte que jamais.

Elle aussi est revenue

Mais alors pourquoi m'aide t'elle ?

Ça va trop vite pour moi là Le zombi se rue sur Sur Helen en hurlant des injures que j'étais persuadé que le père Maxwell ne connaissait pas. Du coup elle empoigne un des bancs enflammé et le jette sans difficulté sur le zombi. Bon sang, elle a une force de camionneuse !!! J'en ai une preuve supplémentaire quand elle me reprend par le col et me traîne jusqu'à la nef, s'enfonçant dans la porte de droite. Elle me jette à demi au sol et pousse la lourde porte de chêne avant d'empiler divers éléments du mobilier devant la porte. Enfin elle se tourne vers moi et s'agenouille ses grands yeux bleus emplis d'appréhension.

-Duo je ne te veux aucun mal je te jure je ne veux que t'aider

Ce n'est que quand elle me saisit par les épaules que je me rend compte que je tremble de tout mon corps. Elle doit croire que j'ai peur d'elle.

Pas faux

-Pourquoi Comment

-Ça va Duo, ça va

Elle me prend contre elle. Sa peau est brûlante, comme l'était celle de Solo, et je n'entend pas son cur battre, mais je sens au fond de moi, qu'elle est différente Le vent malsain est plus calme Un coup sourd retentit, ébranlant le tas de meuble devant la porte.

-Il essaye d'entrer Il faut sortir Fait Sur Helen en m'aidant à me lever.

-Sur Helen

-Plus tard, Duo, je te promets de tout t'expliquer plus tard Les enfants sont dehors.

Je sens que mon sang se glace alors que le souvenir des enfants me reviens à l'esprit. Des petits corps noircis et racornis, leurs membres squelettiques repliés sur eux même par la chaleur des flammes.

Je les ai tous enterré avec le père Maxwell et Sur Helen

Tous.

Tom, Jay, Lucia, Ann

Un second coup ébranle de nouveau les meubles et sur Helen m'agrippe par le bras avant de me traîner derrière elle, arrachant au passage une planche dans une armoire défoncée. Je ne peux que la suivre, comme quand j'étais petit et qu'elle me traînait dans la rue lors des cessez-le-feu. Nous arrivons vite à la porte du presbytère. Elle me lâche et resserre sa poigne autour de son arme improvisé tandis que j'extraie mon flingue de ma poche. J'en reviens pas de ne pas avoir pensé à le sortir. Purée Sur Helen me jette un regard concerné et me fait un gentil sourire.

-Ça va aller Duo.. Tu vas t'en sortir

Et sans préavis, elle enfonce la porte d'un coup d'épaule et assène un coup sur la première personne venue. Habitude des prises d'assaut, je la suit l'arme au poing, prêt au tir aux pigeons comme à la fête foraine.

Sauf qu'a la fête foraine, on ne tire pas sur des méchouis bipède...

Bipèdes, en voilà une idée! Une balle dans chaque genou et ils risqueront pas de pouvoir nous poursuivre.

Je sais, j'ai pas assez de balles mais on va faire comme si. Bon, voilà ce qu'on va faire. Je les fous par terre et on saute élégamment par-dessus avant de se carapater à vitesse grand V.

Ce que je n'avais prévu c'est que les méchouis sont plus vif mort qu'ils ne l'étaient vivant. Merde, je suis même incapable de discerner qui est qui? Lequel est Jay, lequel est Ann? Je tire une première fois mais si ma cible s'écroule, une autre se rue sur moi et je ne dois qu'à Sur Helen et sa planche de ne pas me faire sucer le sang à nouveau.

Finalement une ouverture. Je bondis par-dessus le corps à terre de Jay (est-ce que c'est Jay au moins? ), entraînant Sur Helen avec moi par la manche. Pourvu qu'on s'en sorte Je me mets à courir comme un dératé, et Helen essaye de ne pas perdre l'équilibre.

Je sens soudain son poids me jeter au sol et nous roulons tout les deux. Trois. Un des gosses est agrippé à sa jambe et rampe vers moi, sans la lâcher. Si je tire, je la blesse. Oubliez ça elle est déjà morte!!!!! Oui mais je peux la détruire... La détruire avec mon/flingue.

Hu?

Ça y est, j'en suis officiellement sûr, pouvez graver les faire-part, je SUIS dingue.

Pas le moment, j'agrippe le gosse, (Ann, Tom?) et j'essaye de le décrocher mais pas facile de maintenir quelque chose dont la peau se sépare des os. En plus quand ce quelque chose se tortille comme une anguille épileptique. Il plante ses dents dans ma peau mais avant qu'il ait pu mordre, mon revolver lui explose le crâne à bout portant, nous éclaboussant joyeusement de débris qu'il vaut mieux ne pas chercher à identifier.

Je m'apprête à aider sur Helen mais elle s'est déjà remise sur ses pieds et se rue sur les autres mômes sans me jeter un regard supplémentaire.

-DUO ENFUIS TOI VITE!!!!

Que faire? Je ne peux pas la laisser se sacrifier pour moi...

Mais elle est déjà morte. C'est pas comme si elle risquait tellement. Et si je ne file pas, je vais pas tarder à entrer moi aussi au club. Merde, merde...

Sur Helen...

Je fais quelque chose que je regretterai longtemps. Je suis mon motto.

Je tourne les talons et cours à perdre haleine.

Je cours le plus vite que je peux sans me retourner. Mais j'ai les tripes en feu, j'ai l'impression que j'ai un truc dedans qui se réveille et qui s'agite... Soudain, je percute de plein fouet un torse musclé dur comme une plaque de gundamium. Je recule vivement craignant le pire, et lève de grands yeux vers la personne que j'ai percutée, qui s'agrandissent encore plus quand je le reconnais.

Gloups.

Là je suis mort.

J'ai eu une soirée plutôt stressante mais là je crois que c'est la chose la plus terrifiante qu'il me soit arrivé de la nuit. Si je m'en sors vivant c'est que je suis immortel.

Heero se dresse devant moi, sourcils froncés, un flingue à la main. Et il a l'air plutôt de mauvais poil.

Je suis parti tout seul sans prévenir personne. Je vais pas y couper cette fois.

Je le répète. Gloups.

-Heero!! Je Désolé je...

-Duo ça va?

Quatre? Alléluia, je suis sauvé... Enfin de Heero pas de la mort par strangulation à laquelle l'étreinte de Quatre me destine.

-Que s'est-il passé? Demanda Wufei en arrivant à son tour, son sabre à la main.

Je ne peux que regarder vers l'église en feu, pas très loin. Sur Helen se bat toujours contre les mômes. Mais ils la submergent. Je la voit tomber à la renverse, les enfants se ruant à sa gorge.

-Sur Helen....

Une main forte m'arrête et je tourne un regard incrédule vers Quatre.

-C'est trop tard Duo, on ne peut rien pour elle...

-Mais elle est pas comme les autres et

Je me fige en pleine phrase. Solo est là Je le sens.

Et je le vois l'instant d'après. Il va vers la mêlée humaine que sont Sur Helen et les gosses. Je le vois s'arrêter devant Sur Helen puis lever la main.

Python Magnum.

Ça arrête un buffle en pleine charge.

La tête de la seule mère que j'aie jamais connu explose comme une pastèque trop mure.

-NOOOOOOOOOOOOOON!!!!!!

Seule l'étreinte de Quatre m'empêche de retourner là-bas me jeter dans la mêlée. Sur Helen était revenue Sur Helen était comme avant, pas comme les autres. Elle était Elle-même.

Seigneur je viens juste de la retrouver, je ne veux pas la perdre une seconde fois. Je ne peux pas la perdre une seconde fois.

Mais ils l'ont tuée. Solo l'a tuée. Définitivement à ce que je pense. Peut-être que d'ingurgiter mon sang la remettrait, mais sans tête je sais pas par où elle l'avalerait.

Et puis même cette possibilité disparaît.

L'écartant des gosses, il la saisit par une cheville et la balance par la porte ouverte de l'arrière de l'église, avec l'aide du père Maxwell qui vient juste de sortir. Il y a des flammes qui s'échappent par la porte.

Ils referment derrière eux, et se tournent vers moi et mon petit groupe, un petit sourire victorieux plein de défi aux lèvres. Et je vois rouge.

Un moment je crois que je suis devenu un peu berserk, parce que la chose suivante, c'est que je suis à genoux par terre avec un bras dans le dos et un autre autour de la gorge, un genou qui me rentre entre les omoplates, et la voix de Heero dans mon oreille.

Il dit quoi? ... Du calme? Il en a de bonnes lui. Il voit que je ne me débats plus et sans même me demander si je veux et/ou peux marcher, me balance sans façons sur son épaule et fait demi-tour en vitesse, me transbahutant comme un paquet. Je vois les autres qui suivent en nous couvrant.

Il a eu raison finalement Heero de me porter. Je sais pas si j'aurais pu...

sur Helen

Tiens, la pluie est tiède. Ça doit être à cause des flammes qui jaillissent du toit de l'église, quand celui-ci s'effondre dans un nuage d'étincelles.

-HEERO YUY LACHE MOI FOUTREDIEU DE BORDEL A CUL!!!!!!

Ça y est je craque et je suis plus vulgaire que d'habitude... On est presque revenu au QG et j'ai a peu près retrouvé mes capacités motrices.

-LACHE!!!

-Iie.

Toujours aussi expressif.

-LACHE MOI J'AI DIT!!! je hurle en me débattant.

Il s'en fout et continue tranquillement, même pas déséquilibré. M'éneeeeeeerve!!!!!!!

-Duo, Heero a raison, tu n'es pas en état de marcher et..

-LA FEMME QUE JE CONSIDERAIS COMME MA MERE VIENT DE MOURIR UNE SECONDE FOIS!!!! Et, et...

Je me calme soudainement. Je suis pas logique... Je soupire et pose ma tête contre le dos d'Heero, juste au dessus des fesses. Je profiterais presque de la vue si j'étais pas dans un tel état émotionnel.

-Est ce que tu pourrais au moins me porter de manière a ne pas exposer mon auguste postérieur à tout les regard?

Pas une réponse. J'en attendais pas vraiment de toute façon. Bah, c'est sûrement la manière la plus pratique de me transporter. Comme un sac de patates.

Essayant de cesser de penser pour le moment, je me penche en avant pour retenir ma natte qui traîne par terre et qui a ramassé un bout de papier alu... et visiblement ça, ça le déséquilibre un petit peu, parce que pour me retenir de piquer du nez, il est forcé de poser sa main à plat sur mes cuisses, juste sous les fesses. Heureusement qu'il ne voit pas ma tronche, en même pas deux secondes, je suis plus rouge qu'une tomate passée de date depuis une semaine. Quatre me voit, lui, et fait un clin d'il. Qu'est-ce qu'il va s'imaginer celui-là!! C'est juste parce que j'ai la tête en bas, pas parce que monsieur Yuy a posé la main pile poil sur l'une de mes zones les plus sensibles.

Gloups. S'il enlève pas sa main, je vais... enfin bref ça passera pas inaperçu, surtout avec la partie de moi qui appuie sur son épaule. Putain mais COMMENT je peux penser à des choses aussi triviales alors que

Je déglutis. Finalement, je vais penser à des cochonneries. Je préfère encore ça que de me rappeler trop en détail ce qui vient de se passer.

-Heero, Duo a le sang qui lui monte à la tête, fait gentiment remarquer Quatre, le cher ange.

Deux secondes plus tard, je me retrouve dans les bras de l'homme de ma vie, transporté comme une princesse, un bras sous les épaules, l'autre sous les genoux, serré contre son torse. Cool.

Sécurisant d'une certaine manière. Ses bras sont si forts autour de moi, je sais qu'il ne peut rien m'arriver ici.

Un refuge. J'en ai besoin.

Je presse le visage dans son débardeur, et je pleure sur Helen pour la deuxième fois.