Chapitre 10: Lave mes péchés

Série: Voyage au centre de la terre

Auteurs: Qui d'autre serait aussi sadique ? Tant de monde que ça ?!!!! On doit faire des efforts alors... Kineko et Asuka quoi

Genre: Grand mystere mysterieux, yaoi, gore, mais bon on les laisse souffler un peu

Couple: On vous dis que non !!! Attendez un peu

Mail: kineko@ifrance.com et asukasama@ifrance.com

Disclaimer: Shindamachi est a nous !! Si les G-Boys ont envie de faire du tourisme dedans, c'est leur problême, hein

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Wash My Sins Away

(M: copyright controlled (???), L: Wagner)

Let me take you far away, beginning of your days,

The agony is written in your eyes.

This is how you've always felt,

You see it through the haze.

Remember how you've locked it up in lies.

They're coming back from far away,

They're coming back, they cannot stay.

So I will pray to purify my mind.

Wash my sins away,

Take my sorrow and pain.

Wash my sins away,

Dry my tears with your rain.

Scars from yesterday,

Make my sins, oh, please wash them away.

Live again through feelings

That have shattered all your trust,

The pain you've felt

Is burned into your heart.

Never understood,

You were rejected, on the run

And, till today it's tearing you apart.

They're coming back from far away...

Laisse moi t'emmener loin d'ici, au début de tes jours

L'agonie est inscrite dans tes yeux.

C'est comme ça que tu t'es toujours senti,

Tu le vois à travers la brume.

Rappelle-toi comme tu l'as enfermé dans les mensonges.

Ils reviennent du lointain,

Ils reviennent, ils ne peuvent pas rester.

Alors je vais prier pour purifier mon esprit.

Lave mes péchés,

Prends ma tristesse et ma douleur.

Lave mes péchés,

Sèche mes larmes avec ta pluie.

Cicatrices d'hier,

Fais que mes péchés, oh, je t'en prie lave les.

Vis encore même à travers les sentiments

Qui ont fracassé toute ta confiance,

La douleur que tu as senti

est cautérisée dans ton cur.

Jamais été compris,

Tu étais rejeté, en fuite,

Et encore aujourd'hui ça te déchire.

Ils reviennent du lointain

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Après plusieurs heures de route, Heero range finalement la voiture sur le bas-côté. Il va bientôt faire nuit. On est sur le bord d'une route de campagne et il n'y a que des champs et des buissons à l'horizon.

-Vous avez deux minutes, déclare-t-il.

Oops, je me tortillais tant que ça? Je file vers les buissons pour soulager ma vessie. Du coin de l'il, je vois que les autres font pareil, vont se dégourdir un peu les jambes. Je suis fatigué, je retourne à ma place à l'avant.

-Heero?

-Hn?

Il n'a pas bougé Il a pas envie de se dégourdir un peu? Je suppose que pour un soldat aussi bien entraîné que lui de mineurs petits détails comme des crampes dans les mollets ou la vessie trop pleine, ça n'existe même pas.

-Où on va au juste? Je sais que tu veux pas nous dire la direction, mais

-Près de Kyoto. Et c'est tout ce que je suis disposé à dire, me prévient-il avant que j'aie pu continuer à demander des précisions.

Je peux pas dire que j'aie à me plaindre, je pensais déjà pas que j'aurais droit à un "laisse moi baka", alors une vraie réponse, en DEUX phrases Whaou.

Kyoto est une belle ville... Selon Quatre, elle est réputée pour ses fleurs et on l'appelle donc la ville des fleurs. Selon Wufei pour qui romantique désigne une vieille ruine d'Italie, ce fut aussi le siège de sanglants affrontements il y a des siècles.

Et selon moi, c'est l'endroit où j'espère pouvoir prendre une douche et une bonne nuit de sommeil.. Dodoooooooooooo...

Elle s'approche à l'horizon, et je regarde passer les voitures. Il se fait tard, le rush de sortie des bureaux commence à passer. Y a pas trop de circulation, encore heureux, j'aurai ma douche plus vite. J'ai SOMMEIL.

... Tiens, bizarre, je me souviens maintenant qu'il avait dit qu'on allait PRES de la ville. Pas dedans.

Mais on ne va pas bien loin dans la ville avant que Heero ne tourne dans une entrée lugubre de parking souterrain. Ses planques ont des entrées bizarres... Des fois je me demande si on attire pas plus l'attention comme ça, en allant dans ces quartiers que personne ne fréquente...

Les premiers étages du parking ont l'air correct, mais à partir du troisième ça l'air abandonné.

Le quatrième est carrément abandonné. Des carcasses de voitures rouillent dans l'ombre, car les ampoules sont à demi claquées... Brrr... Tu parles d'un coin... un vrai coupe-gorge... où il va?

Derrière un poteau, une entrée sombre, à peine assez grande pour la voiture... et ...

Un mec à côté.

Là je m'y attendais pas. Keskilfoutlà lui?

Heero arrête la voiture à sa hauteur et sort la tête par la portière. Je mate le type par le pare-brise, et putain qu'il est laid!! Au moins deux mètres de haut et une masse de muscles pas croyable, le pif écrasé, de petits yeux porcins... C'est humain ça? Il ressemble à un orque de jeux de rôles...

... remarque après tout ce qui s'est passé, Heero me dit que c'est le cas, ça m'étonnera pas.

-Qui va là?!

Putain il a même la grosse voix rocailleuse. Il se prend pour quoi au juste? Un garde de château? Il a l'air de pas rigoler souvent ce mec. Il a la main sur un gros fusil à pompe, on est mal s'il le sort. Il est trop près. Tout le monde se tend...

Sauf Heero évidemment.

-Laisse-moi le passage.

-Qui es-tu?

J'aurais jamais cru que je verrais un jour Heero perdre patience, encore moins utiliser ce ton d'autorité. Il est plus seigneurial que Relena... C'te classe, je l'aime.

-Tu ne me reconnais pas peut-être?

Le mec-vaguement-orque cligne des yeux une fois, deux fois Se rapproche un peu

-HEERO-SAMA?!??? Je vous demande pardon!!!!

Sama? Seigneur? Seigneur Heero? MWAHAHAhaha ... ha. C'est vrai que d'habitude ça lui va pas mais juste maintenant... Je jette un coup d'il aux passagers du siège arrière, ils font la même tête surprise que moi.

Je rêve. Ce mec est terrorisé par Heero... enfin remarque s'il le connaît bien, m'étonne pas. Si j'étais pas un peu fou moi-même, je crois qu'il me foutrait les chtouilles à moi aussi. Heureusement je suis trop cinglé pour écouter encore ma voix de raison. Si j'en ai encore une.

Il nous ouvre le passage vite fait, et Heero fait avancer la voiture dans une petite descente en colimaçon qui me rend claustrophobe et nauséeux à la fois tellement le plafond est bas et les tournants serrés. Pendant dix minutes on tourne, et on tourne, et on tourne...

-Quand c'est qu'on arrive?

La question qui tue. Mais faut dire que je viens de voir Wufei tourner au vert de gris, derrière, il doit être malade... je vais bientôt m'y mettre aussi...

-On y est bientôt, grogne Heero. A moins que tu veuilles qu'on passe par là.

Il lâche le volant d'une main et montre l'axe de l'escalier, soudain remplacé par un énorme trou creusé à même la roche. Hu ? Quand est ce que l'on est arrivé dans les profondeurs de la terre ? Je me retourne et voit juste les dernières centimètres de béton disparaître au tournant. Je regarde ensuite le trou, profond, sombre.. Et Heero qui conduit d'une main

-Tiens le volant Heero, m'entend je geindre.

Et on tourne et on tourne et on tourne et on..

-Retient toi Trowa, on est arrivé, fait Heero.

Tro est malade ? Arf ! Enfin une raison pour chambrer Bang boy !!!

Ceci dit je ne me sent pas très frais moi même

Burp.

On arrive enfin à la sortie et Heero freine dans une pièce immense, au fond de laquelle trône un porte tout aussi gigantesque, tout en métal sombre. Je sort de la voiture, imité par les autres, et lève les yeux vers la porte immobile.

Et le vent malsain me frappe de plein fouet.

Pire que quand j'ai vu tous les zombis a l'église.

Enfin pas tout à fait. C'est juste comme Si je prenait une vague de plein fouet et qu'elle refluait lentement. Toujours là, mais moins forte.

Voilà c'est ça.

Je baigne dans le vent malsain

La main de Quatre se pose sur mon épaule et je le sens refluer un peu. Je me sens moins envahi... pas que c'était disons, réellement agressif envers moi précisément, comme avec les zombis, non, juste... Trop. Je saturais.

Faut vraiment que je demande à Q-man comment il fait ça. Et cette fois je le laisserai pas changer de sujet.

Suivant Spandex-man sans plus se poser de questions (il fallait se les poser avant de commencer le voyage, maintenant on a décidé de lui faire confiance, on peu plus reculer) nous nous dirigeons vers la porte. Elle est immense... presque dix mètres de haut. Sont marrants, veulent faire passer quoi par là? des mobiles suits? On dirait du bronze, mais si vieux qu'il n'a plus le moindre éclat. De drôles de kanjis sont écrits dessus, mais ils sont calligraphiés d'une manière tellement bizarre que je n'arrive pas à en reconnaître plus d'un... Shi. La Mort. Brrr. Il y a de drôles de runes un peu partout sur cette porte, aussi.

Et cette fois, deux portiers. On a cloné celui d'en haut en combien d'exemplaires?

-La porte, lâche Heero de son ton sec habituel.

-Heero-sama, vous avez droit de passage n'importe quand, mais... qui sont vos compagnons?

Heero pose un poing sur sa hanche d'un air qui ne présage rien de bon.

-Je réponds d'eux. Ouvre la porte.

L'orque ouvre la bouche, et Heero hausse le ton d'un millième. A peur.

-Si dans deux secondes tu n'as pas bougé, je l'ouvre moi-même et nous passerons sur vos cadavres.

-Je v-vous demande pp-p-ardon, He-Heero-sama... Je-je ne fais q-que mon métier...

P'tain il a des couilles le portier. A sa place je crois que même moi je me serais écrasé. Ou alors ... il pense que ne pas suivre ses instructions lui amènerait un sort pire que celui d'être trucidé par le soldat parfait? Je me demande quoi, pendant une seconde puis décide résolument que JE -NE- VEUX-PAS-SAVOIR. POINT FINAL.

-Référez-en à Jehovad alors, soupire spandex-boy.

-Bien Heero-sama, acquiesce le portier, immensément soulagé.

Il sourit. il aurait pas dû. Berk. Je sais pourquoi y a pas d'éclairage dans le coin. Je suis sûr que ses dents brillent jaune dans le noir.

Une minute plus tard, la porte s'ouvre enfin.

Et la vague devient tsunami.

Je recule en suffoquant, me cognant contre Quatre. Heero se tourne vers moi et j'entrevois un drôle de reflet sur ses yeux avant de sentir mes genoux me lâcher. Je tombe accroupi, les bras serré contre mon torse. Quatre est immédiatement accroupi prés de moi et cette fois je sent comme une étrange substance couler autour de mon corps. C'est comme si on m'anesthésiait la peau.. Ou quoi que ce soit qui me fait sentir le vent malsain. Maintenant je sais que ce n'est pas la peur ou le dégoût. C'est autre chose La vague reflue a nouveau, plus présente. Je jette un il à Quatre qui me sourit gentiment et m'aide a me relever. Wufei me prend le bras pour me redresser lui aussi, tout en jetant des coups d'il aux portiers. Ils ont tous reculé et nous montrent du doigt Quatre et moi. On leur fait presque autant peur que Heero ou quoi ? Heero se tourne complètement vers les portiers et leur ordonne de se mêler de leurs affaires avant de venir vers moi et me traîner par le bras. D'habitude quand il fait ça, il est limite à deux doigts de me casser les os, mais cette fois c'est plus doux Presque tendre. J'ai déjà dit que j'aimais le Nouveau Heero ?

J'ai déjà dit qu'il avait un tatoo ?

Ho putain.

Ça apparaît sous mes yeux, à la lueur des torches. Comme une chose rampante qui se répand sur ses épaules et ses bras, comme un bronzage en accéléré à travers un pochoir. J'ai du mal à l'identifier au début, la lumière est pas super top, et en plus il a son débardeur vert qui cache une grande part mais finalement, je comprend l'image.

Un dessin tribal de dragon squelette.

Il s'enroule autour des bras d'Heero, la tête au creux d'une de ses épaules. Il est à la fois superbe et terrifiant.

Pourquoi Heero aurait il un tatouage de dragon mort ?

Rectification.

COMMENT il l'a fait apparaître ?

Je sens mon cerveau entrer en surdose là. Trop à réfléchir en même temps, j'en peux plus. Et pourquoi cette place pue la même chose que les zombies qui veulent me buter? Pourquoi Heero m'a-t-il amené là s'il veut me protéger d'eux? Je pige plus rien, je suis trop fatigué, j'en ai trop dans le crâne, je veux dormir et ne pas me réveiller... Marre de penser.

Il nous entraîne dans la ville... Oui, la ville, qui se dresse dans la caverne immense derrière les portes de bronze. Ça fait comme à la discothèque, presque. Lui devant qui dégage le passage avec ses regards aimables, et nous autres qui le suivent à la queue le leu.

Sauf que là la foule ne se presse pas contre nous, non non... les gens nous fuient et font demi-tour en courant, ou s'encastrent dans le mur. Pourtant il nous reste de la place même sans ça mais bon, si ça leur fait plaisir...

Des choses filent dans les ombres des maisons. J'aimerais croire que ce sont des rats mais dans mes tripes je sais que ce n'est pas le cas. Instinctivement je me presse plus près de mon preux chevalier Heero l'homme au spandex de fer. Il n'a toujours pas lâché mon poignet, mais je lui en suis plutôt reconnaissant.

Il me jette un coup d'il en sentant que je me rapproche.

Je bloque, et il faut que Wufei me bouscule légèrement en avançant pour que je me remette à marcher.

Pas lui aussi...

Ses yeux sont toujours aussi bleus, pour autant que je puisse le voir sous la lumière des flammes s'échappant des torches et vasques.

Mais la lueur argentée qui en émane vaguement, rendant son regard encore plus glacé et sombrement menaçant, et totalement inhumain, je suis persuadé que je ne l'ai jamais vue.

Et je ne parle pas d'une lueur métaphorique ici. Je suis sûr que je les verrais briller dans le noir.

Je les VOIS briller dans le noir.

-Heero...?

-Je t'expliquerai tout, me promet-il, sa voix un peu lasse. Attends juste qu'on arrive.

Il jette un coup d'il pour s'assurer que les trois autres sont encore là puis se dirige vers une place qu'il traverse avant de s'arrêter devant un ... un palais miniature, on dirait. Une sorte d'hôtel particulier? Les gardes à l'entrée le reconnaissent de loin et les portes sont grandes ouvertes quand on y arrive.

Mes réponses ne sont plus loin... Je ne sais pas si je dois être soulagé ou avoir peur. Quelquefois le savoir est une chose dangereuse.

Mais tant qu'à être tué j'aimerais au moins savoir pourquoi.

Je prends une profonde respiration avant de poser le pied sur la première marche, résolument.

-HEERO YUY JUNIOR !!!! Brame un voix puissante.

Tellement puissante en fait que j'ai l'impression que le type qui parle est en face alors qu'il est penché à une fenêtre du troisième étage. Je vois pas bien son visage de là où nous sommes, mais du peu que je vois, il a de long cheveux noirs. Et il a pas l'air d'avoir peur de Heero Lequel Heero vient de me lâcher pour se tourner vers le mec. L'a pas l'air jouasse..

-M'APELLE PAS COMME ÇA DEBRIS !!!

Là c'est sur, on a fait un truc à Heero. Les aliens sûrement. Lui ont lavé le cerveau et Nan là je dérape complètement

-JE T'APPELLE COMME JE VEUX !!! QU'EST CE QU'ILS FOUTENT LA !!!

-DES ZOMBIS ONT ESSAYE DE TUER DUO !

Le mec se tait. Puis pousse un tel juron que je plaque mes mains sur les oreilles de Quatre. Pauvre petit ange, il va en apprendre des choses ici.

-FAIS LES MONTER !! !Ajoute le mec en disparaissant.

Heero se tourne a nouveau vers nous et nous fait signe d'entrer. Je passe devant les gardes avec un petit frisson. Ils ne ressemblent pas aux orques de l'entré. Ils sont grand, minces en général et cette étrange lueur argentée dans le regard semblable à celle de Heero.

L'un d'eux fixe Wufei d'un air étrange. Prédateur. Immédiatement Heero fait demi tour et agrippe le petit chinois à sa suite avant de nous pousser devant lui.

-Yuy! proteste le chinois.

Mais Heero lui dédie un regard si autoritaire qu'il se tait immédiatement. Il doit être atteint par la bizarrerie de la situation, lui aussi, d'habitude il ne s'écrase devant personne

-Crois moi Chang, tu ne veux pas rester avec les gardes. Grimpez, ordonne t'il, troisième étage.

-Heu....Ok...

Putain je me reconnais plus là. Un vrai mouton. Faut que je me reprenne...

...Plus tard. Pour l'instant je m'évade du stress en relayant les responsabilités à d'autres personnes. Ouais. Au moins, ces autres personnes ont une meilleure idée que moi de ce qui se passe.

N'importe qui a une meilleure idée que moi de ce qui se passe. Je suis totalement dépassé, là. D'au moins trois cent kilomètres.

On arrive au troisième étage.

Yuy passe devant moi pour ouvrir la double porte d'une pièce en face de l'escalier d'un grand geste et on le suit sans rien dire, comme depuis le moment où il a pris le volant. Faut vraiment qu'on aie une confiance dingue en lui, nan?