Chapitre 12

Série: Asuka c'est quoi a l'origine ?

Auteurs: La folle aux oreilles de renard et la folle aux cornes de démon

Genre: Je t'aime moi non plus, Heero a la dalle

Couples: OUI !!! 1+2 Mais a l'insu de leur plein gré comment ça on trompe personne? , 3+4

Mail: kineko@ifrance.com asukasama@ifrance.com

Disclaimer: Jehovad est à nousOn vous le prête si vous y tenez vraiment, mais laissez lui la muselière.

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Je regarde mon ami-le-presque-vampire du coin de l'il. Il a toute une vie que je ne soupçonnais pas, mine de rien Il a même un appart ici Dans la cité des monstres.

Je crois que j'ai encore du mal à admettre qu'il n'est pas vraiment humain. Je veux dire, j'arrêtais pas de le suggérer, mais je ne l'avais jamais pensé sérieusement.

-On te suit, décide Wufei. Ce n'est pas trop loin?

-L'étage en dessous, lâche le soldat parfait, toujours aussi laconique.

Après un dernier grognement en direction de son mentor, il se dirige vers la porte, une main sur mon épaule pour me pousser avec lui. On descend tous les cinq l'escalier. Je crois que je ne suis pas le seul à jeter sans cesse des coups d'il pleins d'une surprise sans bornes à celui que je croyais connaître au moins un tout petit peu.

La porte de son appartement est verrouillée avec pas moins de quatre verrous. La confiance règne dites-moi. Les verrous sont visiblement en argent. Me demande si il utilise ça parce que ça a vraiment les vertus qu'on lui prête sur les vampires Ça serait intéressant. Une bonne manière de garder les servants de Jehovad hors de chez lui.

Il déverrouille la porte et pénètre dans l'appartement plongé dans les ténèbres. J'échange un regard suspicieux avec Quatre avant de le suivre. Wufei et Trowa sont déjà entrés.

La lumière s'allume et je jette mon premier coup d'il au logis de l'homme de ma vie. On a dû se tromper d'adresse. C'est presque aussi bordélique que ma partie de la chambre.

Je suis fatigué Je me dirige vers le canapé.

-Evite, me lâche Heero sans même se retourner vers moi.

-Agru?

-Il y a un poltergeist à l'intérieur. Il a tendance à faire léviter le canapé de temps en temps.

Ah bon. Un poltergeist. Tout est normal.

-C'est J qui m'a donné cet appartement, d'accord? Il était meublé déjà avant.

Heero disparaît dans la cuisine pour vérifier que les robinets marchent, puis revient vers nous.

-Cet appartement contient quelques poltergeists et autres esprits. S'ils vous ennuient, suffit d'être polis avec eux et de ne pas s'en soucier. En général s'ils voient qu'ils ne peuvent pas vous énerver ils n'insistent pas trop.

Rassurant.

-Sinon on peut toujours les exorciser.

-Vraiment?

-Oui. Si on arrive à trouver un prêtre exorciste en ville.

Quatre intervient d'une petite voix.

-L'exorcisme, ce n'est pas de la magie bénéfique?

-Si.

-Ben on est mal barrés alors, je réplique.

Je bâille soudain, sans pouvoir m'en empêcher. Je dois être encore plus fatigué que ce que je pensais. Mais avant d'aller se coucher pour noyer dans un sommeil mérité cette journée de folie

-Heero, où sont les toilettes?

-Première à gauche, lâche le japonais en me jaugeant du coin de l'il.

Je commence à partir quand il me rappelle.

-N'oublie pas de frapper avant d'entrer.

Je le fixe, interdit, avant de dévisager les autres puis de lui revenir.

-Mais Me dis pas qu'il y a un poltergeist dans les toilettes

-Non, un fantôme, répond-il en haussant les épaules, indifférent.

Je commence vraiment à fatiguer là.

-Tu peux me dire ce qu'un fantôme glande à hanter tes chiottes?

-Je l'ai noyée dans la cuvette il y a une cinquantaine d'années. C'était ma rivale au titre de première goule de Jehovad.

Je prends une grande inspiration.

-OK, Heero, le prends pas mal. Juste pour être sûr. Je veux dire, après tout on sait jamais. Tu te fous de ma gueule?

-Oui, lâche-t-il, pince sans rire.

Je ramasse flegmatiquement ma mâchoire avec toute la force de l'habitude que je commence à développer.

-Ah. Me disais aussi. C'est une première et je dois absolument cocher cette date dans le calendrier pour en faire une fête personnelle

-Mais il y a quand même un fantôme dans les toilettes, me coupe-t-il, sa voix toujours sans inflexion. J'aurais jamais lutté pour un poste auprès de ce vieux con, ajoute-t-il, comme si c'était une vérité universelle.

. Oooookkaaaayyy. De toute façon plus rien en peut m'étonner maintenant. Absolument plus rien.

Pas même Yuy développant un sens de l'humour.

Bon, OK, ça, ça m'étonne un peu. Je pensais qu'il faisait partie des rares choses stables de ma vie, faut croire que je me suis planté J'en ferai une fête nationale finalement.

Je vais aux toilettes Non sans avoir frappé poliment sur la porte.

L'agencement des chambres me gêne un peu. Il y a deux chambres, celle de Heero et une chambre d'ami.

Un lit King size dans chaque.

Wufei a déjà déclaré qu'il prendrait le grand fauteuil, après que Yuy lui ait assuré qu'il était absolument libre de toute infestation spirituelle ou insectoïde.

Hors de question de squatter avec Trowa et Quatre, ils ont pas besoin que je leur tienne la chandelle. N'empêche que je rigole d'avance en me demandant s'ils vont profiter de l'occasion pour procéder d'un pas supplémentaire dans leur relation. Quelle occasion de les chambrer mes amis

Ce qui veut dire que je passe la nuit dans le lit de Yuy.

Gloups. Me sens devenir tout rouge là.

Heero me dédie un regard torve avant de vérifier que les trois autres ont bien tout ce qu'il leur faut. Je rentre dans la chambre, timide presque. C'est la sienne; ce n'est pas comme l'un de ces innombrables dortoirs ou ces chambres d'hôtel anonymes, c'est à lui Me demande si ça reflète sa réelle personnalité

Je l'entends revenir et me dépêche de me débarrasser de mes chaussures et de mon pantalon avant de me glisser sous les couvertures, sur le côté le plus loin de la porte. Il fait froid et humide dans cette ville, c'est atroce Et Yuy, ce n'est pas la température qui l'aie jamais gêné, à mon avis il ne doit pas la sentir. Je me blottis, roulé en boule comme un chat, et guette l'ouverture de la porte entre les draps qui retombent. On ne doit voir que mes yeux.

Heero entre, et s'arrête. Il regarde quelques secondes le tas de couvertures que je forme avant de fermer le battant derrière lui.

Et de se mettre à se déshabiller.

Me rappelais vaguement que quand il n'y avait pas de risque d'urgence en pleine nuit, il dormait à poil mais avec le tatoo qui souligne son dos musclé, épouse les lignes de son corps ça me fait encore plus d'effet.

-Rengaine tes hormones Duo, tu me satures, lâche tranquillement monsieur l'homme de glace.

Je vire au mauve et me sens soudain très heureux qu'il ne puisse pas voir mon visage.

-Tu Le sentais à chaque fois?

Il a un minuscule sourire amusé et me regarde de sous ses mèches emmêlées tout en se penchant en avant pour ôter ses chaussettes une par une. Je trouve la vue étrangement très érotique.

-La part goule était inhibée Seulement quand c'était vraiment grave. Comme maintenant par exemple.

J'ai changé d'avis. Finalement le nouveau Heero, je le hais.

Quand je reprends un semblant de conscience, j'ai bien plus chaud. J'ai très chaud. Mon oreiller est devenu plus dur pendant la nuit, cependant. Pas moins confortable, mais moins Remplumé. Plus ferme. Voilà c'est ça. Par contre la housse est méga plus douce. A un point Je passe la main dessus, par réflexe, lentement. C'est chaud et satiné, j'aime bien.

Je referme les bras autour, et je serre un peu contre moi, remontant une jambe pour la passer par-dessus une bosse non définie sur le matelas.

Ça se sent que c'est le lit de Heero, l'oreiller porte si fort son odeur. J'enfouis le nez dedans et m'enivre de ces effluves qui mélangées forment ce parfum de musc, de poudre, de métal, de cuir et d'autre chose d'indéfinissable, plus épicé, si caractéristique, si mâle, si envoûtant, et je pousse un petit soupir heureux, prêt à retourner au pays des rêves que je n'ai pas encore vraiment quitté.

Mon oreiller inhale brutalement.

Agru?

Quelque chose de vague à l'arrière de mon esprit tente de me dire que ce n'est pas une réaction habituelle, mais j'ai vu tellement de bizarreries ces derniers jours que je n'en suis pas à ça près. Je me demande si je ne devrais pas me réveiller entièrement, juste pour vérifier au cas où, mais finalement je suis trop bien. J'aime ce stade de confort rêveur à mi-chemin entre le sommeil profond et l'éveil total. Et puis je suis si bien, étalé sur cet oreiller si chaud, enfoui sous les couvertures comme dans un cocon

Mon oreiller referme les bras sur moi.

ÇA, oui, ça me réveille.

L'étreinte est forte et un moment, je panique. Je me débats, tente de me dégager. L'étreinte se fait plus ferme.

-Duo, arrête!

Cette voix.

-Heero?

OhmerdeohmerdeohmerdejesuiscolléàHeeroetilmeserredanssesbras!!!!!!!!! Pour le coup, je me pétrifie net.

-Calmé? il me demande.

Je reste immobile, puis je hoche la tête, lentement. Il serre un peu, puis relâche lentement son étreinte, presque avec réluctance. Je recule doucement, mais je refuse de le regarder. Je suis méga super écarlate. Je cherche à tâtons un coussin pour enfouir ma tête dessous mais il ne me laisse pas faire. J'ai honte, j'ai honte, je lui ai sauté dessus comme Comme Bref je suis mort de honte.

-Duo Ça va.

-Je suis désolé, je murmure, face dans les couvertures.

-Ça ne fait rien, j'ai l'habitude.

-Quoi?

Je lève un il suspicieux vers lui. Il a l'habitude de se faire coller par des mecs? Houlà va y avoir des morts là Ce que je pense doit se voir, parce qu'il a un drôle de début d'ombre de sourire (vachement sexy au demeurant).

-Que tes hormones se réveillent. J'ai l'habitude.

-Oh, non, je gémis en cachant à nouveau ma figure.

C'est vrai qu'il peut le sentir, ce bâtard. Il me l'avait fait comprendre hier soir mais j'étais si crevé que la signification n'avait pas percé mon crâne.

-Ne t'en fais pas pour ça, il me lance.

-Comment ça t'en fais pas? Mec, je me fais surprendre à baver sur un de mes meilleurs potes!! Ça te gêne même pas un peu?

J'ose lever un il sur lui.

-Tu es un adolescent en pleine puberté et tu as des pulsions hormonales. C'est normal.

-Oui, mais que TU sois la cible de ces pulsions Ça ne te gêne pas du tout?

Me demande pourquoi je pointe tous ces détails pour lui Il a déjà dû y penser et choisi de ne pas s'en souvenir, pourquoi je les lui rappelle? J'ai vraiment envie qu'il me jette?

-C'est plutôt flatteur, il lâche de son ton monotone. Tu n'as jamais fait mystère d'être bisexuel, encore moins d'avoir un bon succès avec l'un ou l'autre sexe. Le fait que je te plaise est assez gratifiant.

Là je suis sûr que même mes orteils doivent être rouges.

-Heero, je Je FANTASME sur toi. Tu piges?

-Je le savais déjà, il admet, calmement.

J'admets enfin que sa réaction n'est pas du tout celle attendue de ma part, à savoir dégoût et rejet. Mais elle est encore moins celle dont je rêvais, à savoir instante réciprocité de mes émotions et passions etcetera.

-Alors pourquoi tu n'as rien dit?! je m'exclame.

Je lui en veux un peu, là. Il savait que je le trouvais sexy et ça ne le dérangeait pas, et il a rien fait?! Il m'a laissé baver sur lui sans rien dire, me laissant croire que monsieur était un homme de glace qui me tuerait s'il avait le moindre indice? Et moi qui étais terrorisé à l'idée qu'il apprenne!!

Il me regarde, et c'est lui qui baisse les yeux en premier cette fois.

-Pour plusieurs raisons

-La première, je lui demande, ton sec et autoritaire.

Et pour la première fois de ma vie, je donne un ordre à Yuy et il obtempère. A marquer dans le calendrier ça.

-Hilde.

Certes.

-Mouais, plausible. Et?

-Duo, je

Sa voix est hésitante et basse, je dirais presque douce. C'est étrange.

Et je me rappelle à quel point nous sommes proches, sur ce lit. Les couvertures nous lient ensemble, et mon visage n'est pas à dix centimètres de sa poitrine. On n'aurait pas à se pencher beaucoup pour s'embrasser

Il tient ma natte dans son poing serré.

-Duo

Ses yeux sont plus proches. Et d'un bleu si sombre que je m'attends à y voir apparaître des étoiles et un petit croissant de lune, quelque part dedans. Leur couleur n'est définitivement plus dans le domaine des possibilité humaines. Mais ça ne fait rien, c'est une couleur magnifique. Calmante. Presque hypnotisante.

-Duo, il essaye une troisième fois, et cette fois il réussit à finir sa phrase. J'ai été détaché à ton service J'étais là haut pour te protéger, pas te sauter dessus. Je n'avais pas le droit Pas le droit de tirer avantage de toi, alors que tu ne savais pas ce que j'étais vraiment, ni ce que toi tu étais

-Idiot. Tu crois vraiment que ça change, que tu sois goule ou humain? Tu es toujours Heero Yuy.

-Tu es nécromancien. Je suis goule.

-C'est interdit? Tant pis! Jamais entendu parler de West Side Story? Roméo et Juliette?

Il se redresse, fronce les sourcils, énervé.

-Baka!! Ça n'a rien de naturel!! L'attirance que tu ressens envers moi n'est probablement rien d'autre qu'une naturelle attraction de ton pouvoir envers la Mort que tu sens en moi!

BLAM!!

J'ai pas vu la baffe partir mais lui il a dû la sentir arriver.

-Et TU me traites de baka?!? Tu crois peut-être que c'est juste aussi superficiel?!? Tu crois vraiment que je m'intéresse à toi juste pour ton beau cul et ton aura?!

J'ai pas dit ça? Oops. Enfin je suppose qu'à ce point je ne risque plus grand chose.

-C'est du désir sexuel!! il me réplique, haussant légèrement la voix lui aussi. C'est une question d'attirance physique et d'hormones et rien d'autres !!! Evidemment que c'est superficiel !!!

-PAUVRE CRETIN!!! je hurle en essayant de présenter mon poing à sa mâchoire.

Et là je me rappelle qu'il n'est pas humain il me saisit le poignet au vol alors que ma main est pas à deux centimètres de son nez. Le timing

D'une torsion des reins, il me renverse sur le dos et me bloque sous lui, un bras tendu au-dessus de la tête et l'autre tordu sous moi; j'essaye de me dégager mais sa prise est trop puissante et mes jambes sont prises dans les couvertures, je suis joliment immobilisé.

Ses yeux brillent de cette lueur argentée et froide, et il me montre les crocs.

Et puis son regard change

Et je me sens très mal à l'aise.

Son expression passe de la colère à je ne sais pas; mais ça me fait peur. Un sourire ironique étire lentement les coins de sa bouche.

Oh seigneur, ses crocs sont entièrement sortis.

Et il regarde mon cou.

-Hee-heero, tu ne vas pas

Mes lèvres sont sèches. Je les humecte du bout de la langue repéré; il regarde ma bouche à présent. Uh-oh. Mais il retourne à mon cou. Il me donne l'impression d'avoir vu mon pouls accélérer dans ma gorge.

Il A vu mon pouls accélérer. La preuve, il sourit encore un peu plus.

Ce qu'il y a dans ses yeux, c'est de la faim. Purement et simplement, de la faim.

Je suis pas dans la merde. Mon pouvoir fluctue au fond de moi, mais je ne veux pas m'en servir sur Heero. Je ne sais pas quels dégâts ça pourrait lui causer; et je ne veux surtout pas lui faire de mal. Jamais.

Il déglutit et je le sens hésiter. Un regard inquiet prend la place de la faim, mais elle est trop proche de la surface et il n'y peut rien, je le sens. Il ne se dominera pas longtemps, voilà ce que ses yeux me disent.

-Pas mangé depuis trop longtemps souffle-t-il dans un murmure. Faim

-Heero, tu ne vas quand même pas me mordre? je babille, plus que nerveux.

Il ne répond pas. Ses yeux sont toujours sur mon cou. Pourquoi est-ce que je ne garde pas mon col pour dormir , hein?

Il se penche en avant, lentement.

-Je Duo, je ne te ferai pas de mal

-Non, Heero, non

Je peux sentir son souffle maintenant.

-Heero je t'en prie

-Ça ne fera pas mal Pas trop Juste un peu

Sa chaleur irradie mon corps.

-Non, Heero, non!! Tu n'étais pas censé me protéger?! je m'exclame.

Il sursaute et me regarde, relevant la tête pour ce faire. Il a l'air troublé, déchiré. Et puis son estomac proteste, assez lourdement pour que je l'entende.

-Je ferai attention. Pardon, seigneur, j'ai trop faim

Et je n'ai pas trop le temps de me demander qui il a appelé seigneur, les dieux auxquels je sais qu'il ne croit pas Ou _moi_?

Je sens sa bouche effleurer ma gorge et même en sachant ce qui va arriver, je ne peux pas m'empêcher de fondre presque littéralement. Il a les lèvres fraîches, ou peut-être que c'est moi qui suis brûlant. Ses cheveux me chatouillent le menton, et je pousse un petit cri de frustration, mi-peur mi-plaisir.

Le poids de son corps se fait plus pressant sur le mien comme il s'appuie de toute sa longueur sur moi. Seuls des bouts de couvertures et nos vêtements nous séparent encore. Oh non, je commence à réagir. Je me demande un moment si je ne suis pas bon pour l'asile: je suis sur le point de servir de déjeuner à mon meilleur ami qui se trouve être un tout petit peu demi-vamp et tout ce à quoi je peux penser c'est comme ce contact m'allume. Putain, je suis vraiment un méga obsédé.

Ça serait meilleur si sa bouche se trouvait un peu plus Voilà, juste là. Oh dieux, je ronronnerais si je le pouvais. Je ferme les yeux.

Je sens avec une précision et une attention intenses sa bouche se presser un peu plus fort contre ma peau sensible, s'ouvrir Mon dos s'arque, pressant mon corps plus fort contre le sien, comme un bout de langue chaud et humide effleure ma peau; et je pousse un gémissement de pur plaisir.

C'est à ce moment-là que je sens la morsure.

Il n'a pas vraiment tort, ça ne fait pas si mal que ça Mais ça me ramène vite sur terre.

Je me débats, mais le seul résultat, c'est que ses bras se referment autour de moi, m'emprisonnant; et que je ne peux même plus bouger d'un millimètre. Il est trop fort.

-Heero, je t'en prie

Mais il ne m'écoute pas et j'essaye de maîtriser mes tremblements nerveux, écoutant les drôles de petits bruits de plaisir qu'il émet et le bruit de succion venant de mon cou. J'essaye de me perdre dans la contemplation du plafond. Je ne veux pas penser à ses crocs dans mes veines.

Je ne sais pas combien de temps plus tard il me relâche, mais ça doit être moins long que j'avais cru au départ, parce que je suis moins affaibli que je devrais l'être s'il m'avait vraiment pompé. Heu, non pas dans ce sens là les enfants. Et après on me traite de pervers

Quand il roule sur le côté, me dégageant de son étreinte, je reste là, sur le dos, observant toujours le plafond. Je suis toujours choqué, je pense.

-Shinigami-sama, qu'est-ce que j'ai fait? demande une petite voix pas rassurée.

Je me retourne lentement vers lui (toujours ce blem de la surprise; Heero, dévoiler tant d'émotions? Non, pas possible) et le regarde, et il est allongé sur le dos à côté de moi, les mains sur son visage, et il a vraiment l'air mortifié.

-Gomen nasai, gomen nasai, il répète et répète encore.

-Heero, ça va.. Heero, ça va j'ai dit! Heero!! HEERO!!

Quand j'ai enfin réussi à attirer son attention, je plante mon regard au fond de ses yeux.

-T'es calmé? Bon!

-Je suis désolé

Seigneur, il a l'air vraiment paniqué. Ses yeux sont écarquillés et il me regarde avec un mélange de désespoir et de crainte ça me fait mal de le voir me regarder comme ça, lui que j'aime De quoi a-t-il peur au juste?

-Tu l'as déjà dit. Naaaaan pas d'excuse!!! Je comprends que tu aies eu faim, et mis à part me foutre un peu les chtouilles après tout tu m'as pas fait vraiment de mal

-Mais je n'avais pas le droit

-C'est pas si grave

-Tu ne comprends pas!!!! crie-t-il soudain. J'ai juré de te servir et de te protéger, et je te bois comme un calice, sans ta permission!!

Je cligne des yeux. En effet, je lui en veux un peu mais je ne comprends pas où est le gros problème.

-Heu, j'ai bien peur de pas comprendre toutes les subtilités ici D'abord, quand ça est-ce que tu as juré de me servir et de me protéger? M'en souviens pas moi

Il a un petit sourire rapide, malgré lui.

-Tu n'étais même pas né J'ai fait ce serment au ventre de ta mère, en fait.

-Oh

J'ai envie de lui demander à quoi ressemblait ma mère, mais je veux d'abord qu'il me parle du reste.

-C'est quoi un calice?

Il rougit. Je cligne des yeux. Agru?

-C'est Celui qui donne de son sang à un vampire Un

-Un frigo ambulant quoi?

-Voilà Ça implique certains liens aussi

-Comme?

J'aurais jamais cru que je le verrais chercher ses mots de cette manière

-Protection. Un vampire doit protection à son calice.

Je fronce les sourcils. Je vois pas ce qui le fait rougir là-dedans

-C'est comme le serment que tu m'as déjà fait! C'est pas un problème alors!

- Je n'avais pas fini.

-Oh. Désolé.

-Je te dois protection en échange de TON obéissance absolue. Ça ne colle pas. Mais il n'y a pas que ça Le lien calice-vampire ressemble énormément à celui du du mariage en tous points.

Oooooooh oooOOOOOOH!!!!

-Ça veut dire que Qu'on est Ensemble?

Il rougit presque autant que je suis en train de le faire et baisse les yeux sur la couverture qu'il torture dans son poing depuis tout à l'heure, puis soupire imperceptiblement.

-Je pense qu'il vaut mieux ne pas continuer à maintenir ce lien.

-Pourquoi?

-Le sang donne un incroyable pouvoir aux vampires. Le sang d'un nécromancien encore plus. Si Jehovad sent que je te bois, il va me tuer aussi sec, parce que je serai devenu trop menaçant. Et il essayera de te clamer pour lui. Je ne veux pas te mettre en danger

-Qu'il essaye de t'effleurer et je testerai la théorie des pieux dans le cur en passant par le cul.

Il secoue la tête.

-Je suis déjà chanceux que tu ne me fasses pas tuer pour ça

J'écarquille les yeux et m'assieds d'un bond.

-Te tuer?!? Tu blagues? Pourquoi je ferais ça? Je veux dire, ouais je t'en veux un peu de m'avoir mordu, mais pas au point de te faire autre chose que légèrement la gueule!!

Il ricane, amèrement.

-Duo, tu pourrais foutrement me buter et personne ici n'y trouverait un seul mot à redire. Je t'appartiens, tu piges? Je suis à toi. Entièrement à toi. Ma vie comme ma mort. Comme ce qu'il reste de mon âme. Ce que j'ai fait, c'était un crime. J'ai bu l'héritier du trône, putain! J'ai failli le saigner à blanc!!

Il me quoi?!? M'appartient? C'est quoi ce délire?!?

-Je m'en fous. Tu l'as pas fait, non? Je savais que tu le ferais pas, je te fais confiance, Heero! Ça me fait mal que tu puisses même juste penser que je te tuerais On est partenaires et amis et Bordel, Heero, je tiens à toi, espèce de tête de mule! Je donnerais ma vie pour toi, foutredieu!!

-Evite, me conseille-t-il, cynique. Si tu faisais ça je n'aurais plus qu'à me suicider sur ta tombe. Et c'est mon job de mourir pour toi, pas le contraire.

Heero Yuy vient de faire une boutade.

Mon dieu. Je suis inquiet soudain.

-Heero, te rends tu compte que tu viens de bousiller ta couverture de glaçon à deux pattes ?

Il me regarde.

Je le regarde.

Il cligne des yeux.

Je cligne des yeux.

Et nous nous effondrons de rire sur le lit.

Enfin, JE m'effondre de rire. Heero se contente de secouer la tête avec son minimicrotoutp'tit sourire 'achement sexy.

Quand Quatre décide de venir voir si nous sommes réveillé, je suis toujours en train de rire.