Chapitre 17 : En attente d'un titre

Série: Répétez après moi : Geune dame ou-ingue

Auteurs: La yohko infernale et la démone obsédée

Genre: Yaoi, nécromancie format king-size, OOC et partage en couille du scénar

Couple: 3+4=7 1+2=3 Oubliez ça.

Mail: : kineko@ifrance.com asukasama@ifrance.com

Disclaimer: Hélas, ces beaux éphèbes aux longues jambes ne sont pas à nous. Les chansons qu'on met dedans non plus au fait. L'un comme l'autre, si jeme fais du pognon avec, j'achète des trucs officiels de gundam alors ils vont pas raler non ? si ?

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Les portes de métal immenses et imposantes bardées de signes obscurément cabalistiques, ça doit être une industrie locale. Elle est pas en risque de faire faillite, c'est moi qui vous le dis.

Heero s'arrête un moment devant la porte et l'observe avant de me faire signe d'avancer. On a marché et grimpé des escaliers (passke là où on va, c'est sous les combles, enfin, ce qui passe pour les combles) pendant au moins une demi heure dans le château et à chaque pas, je sentais le pouvoir augmenter. Ca vibre presque, maintenant. Quatre se sent pas très bien, j'ai l'impression, il s'appuie contre Trowa et a l'air un peu pâle Je me détourne de mes préoccupations quand Heero me prend la main gauche et la pose à plat sur une plaque de métal juste entre les deux battants. Je dirais bien que c'est un verrou, sauf qu'il y a pas de trou pour la serrure.

-Heu, je fais quoi ? je demande à ma goule favorite.

Il ne répond pas, me fait juste le signe de me taire.

Et la porte me passe au scanner.

Non j'exagère. En fait la magie qui vient de l'intérieur de la pièce semble se déverser en moi, me regarder de l'intérieur puis revenir d'ou elle vient. Le tout est indolore, mais pour le coup, mes cheveux se la rejouent l'Echappée Sauvage.

C'est grisant cette sensation de pouvoir. J'ai l'impression d'être un peu saoul quand je retire ma main de la serrure. J'ai la tête légère, l'impression d'être à cent lieux de mes ennuis Je pourrais faire n'importe quoi. C'est si enivrant

-Wow

-Ca ira Duo ?

-Vivivivi, je ricane à demi. Pfiouuuuuuu.

Je regarde Wufei qui s'est approché.

-Feiiiii, tu brilles !!! Je m'exclame.

-Hu ?

En effet, il semble couvert de petites étincelles vertes qui s'allument brièvement.

-Délire, tu brilles comme un lumignon de Noël !!!

-Il a perdu l'esprit ? Demande Wufei à Heero.

-Non, il voit juste tes cellules mourir.

Ca me dessaoule sur le champ.

-Ho merde, mauvais karma je marmonne avant de porter la main à la tête. Oulalaaaaaaa

-Ca va mieux ?

-Oui.. non, je grogne en appuyant ma faux (nommée DeathBringer à ce que Heero m'en a dit) sur mon autre épaule, la revanche de la gueule de bois

Je me masse les tempes. Ouyoyooooo, y'a pas les variations de puissances ca laisse des traces. Heero pousse doucement la porte et s'efface devant moi.

-Entre Duo

On approche tous ensemble, même si je suis un peu agacé de voir qu'ils se mettent tous derrière moi comme si je pouvais les protéger alors que j'ai sans doute autant sinon plus de raisons qu'eux de me mettre à l'abri.

Génial Moi qui attendais quelque chose de cool, comme le reste de la baraque Ce qu'il y a devant moi, c'est une grotte. Rien d'autre qu'une grotte. Naturelle, pas aménagée, avec des stalactites et des stalagmites que je me rappelle jamais lesquelles sont lesquelles, et le sol n'est pas plat, loin de là.

Et il est jonché d'ossements.

Des gros ossements blancs en tas, qui prennent bien la moitié du sol de la grotte. Et elle est foutrement grande la grotte. Largement deux trois terrains de tennis, peut-être même un terrain de foot. Dur de voir sans lumière du tout.

J'avance un peu, de quelques pas Et ne me rends compte que les autres ne me suivent pas qu'une fois que je me viande la gueule sur un putain de bébé stalagmite et me retrouve à plat ventre par terre. Comment je m'en rends compte? Personne m'a retenu. Parce que c'est que maintenant que Heero entre dans la grotte et me rejoins. Les autres En tombant, j'ai vu du coin de l'il Quatre essayer, tendre la main vers moi Et la retirer en poussant un cri qui se confond avec le mien.

-Ca va, Heero, je lâche quand la goule me prend le bras pour me relever.

Je me tourne vers la porte que je viens de passer.

-Bah, Quatre

-Je ne peux pas entrer, me dit-il en se mordant les lèvres.

Il y a des larmes de douleur dans ses yeux. Je ne sais pas s'il a encore mal, mais ça l'a sérieusement pris par surprise, et ça devait être franchement douloureux.

Trowa baisse les oreilles et gronde doucement vers la porte en refermant ses bras autour des épaules de son petit ami. Wufei fronce les sourcil, et tend lentement la main vers l'endroit où devrait se trouver la porte. Ca ne lui fait pas mal Mais Heero et moi voyons distinctement sa main stopper dans les airs, comme s'il touchait une vitre. Le bout de ses doigts se déforme même sous la pression. C'est vraiment effrayant. Et si ça me faisait pareil quand je voudrai ressortir d'ici?

-Il faut être des Ténèbres pour passer, lâche Heero en haussant les épaules.

-T'aurais pas pu le dire, non?

-Ils l'avaient senti tous seuls, répond-il.

Il se tait et ne bouge plus, tourné vers le tas d'ossements.

Inutile d'insister, pour lui la discussion est close. M'énerve quand il fait ça. Je me retourne vers les tas de vieux os, me demandant ce qu'il veut que j'en fasse. Vu leur état ils sont là depuis des siècles, et je ne peux encore que ressusciter et contrôler des trucs pas plus gros que des rats, et seulement quand ils sont morts depuis moins d'une semaine.

Mais le pouvoir émane de là, je le sens. Je me rapproche prudemment. Je sais que Heero ne me laisserait pas faire si il y a du danger à moins que ça soit encore un putain de test.

Et il me ferait pas passer un test si j'étais pas en état de m'en sortir. J'espère.

Ils étaient plus grands que ce que je croyais. Beaucoup plus grands. Parce qu'ils sont plus loin que ce que j'avais cru, aussi. C'est quoi ça, des os d'éléphant? De baleine? De dino peut-être?

Sur le devant, il y a un grand machin blanc de la taille de la limousine de Relena posé à plat sur le sol, comme une pierre au dessus plat, avec des trous pour les y

Des trous pour les yeux. Des orbites.

Oh, chouette, un crâne.

Je ne reconnais pas la forme. On dirait un peu un crâne de cheval, à cause de la forme allongée et des saillies au-dessus des orbites, mais un crâne de cheval de cette taille avec des crêtes osseuses au milieu du front et une mâchoire longue et bardée de crocs de boucher, j'appelle pas ça un canasson.

Ca sature de pouvoir. Mais c'est un pouvoir qui dort. C'est comme si j'étais un nain à côté d'un ogre endormi et que je le sentais respirer. Pourtant ce squelette respire pas encore heureux. Il pourrait m'écraser en se retournant dans son sommeil et ne même pas s'en rendre compte.

Je l'effleure de la main.

Faut vraiment que j'apprenne à garder mes mains pour moi. Parce que au moment où je le touche Vous vous souvenez de l'ogre? Il ne se réveille pas, pas vraiment Mais c'est comme s'il changeait de rythme de respiration et remuait dans son sommeil, même s'il n'y a pas un mouvement. Même endormi, ce truc perçoit ma présence.

Je tourne la tête vers Heero qui ne s'est pas approché et me regarde, et il hoche brièvement la tête. Enhardi, je pose la main à plat sur le museau bizarrement pointu du crâne.

Une lueur verte s'allume lentement au fond des orbites vides du crâne, comme si elle venait de très loin, du fond d'un tunnel.

J'ai l'impression soudain que la chose qui s'approche de la sortie du tunnel est un train à pleine vitesse, et je me recule de plusieurs pas, précipitamment.

La lueur est maintenant une lumière grande comme une torche émeraude, éclairant la grotte et l'intérieur du crâne.

Qui bouge. Cet énorme machin bouge. A peine, mais

Le menton ne quitte pas le sol, mais l'arrière se soulève jusqu'à ce que son front soit environ à quarante-cinq degrés avec sol. Et les trois premières vertèbres se soulèvent avec, comme si elles étaient rattachées au reste par du fil de nylon.

Ce ne sont pas plusieurs squelettes. C'en est un seul. Là une patte avec des griffes aussi grandes que moi et encore aiguisées, là un fémur immense, et presque chaque membre est parcouru d'une crête d'épines à l'air acéré. Et puis soudain je sais que ça ne peut être qu'une seule chose. Nan, pas un reste de Jurassic Park.

Un dragon.

Ce crâne est celui d'un dragon.

Je recule en hâte, stupéfait, et manque trébucher sur la même caillasse. Heero me rattrape par le coude, et ça me distrait assez longtemps pour que, quand je retourne mon regard vers le crâne du dragon, je le voie en train de baisser sa grosse tête sur le sol, les yeux s'éteignant lentement.

-Sortons.

Je ne dirai qu'une chose. Ninmu ryoukai. Et à quel point.

-Qu'est-ce que c'était que ce putain de truc?!? je m'exclame à voix basse, encore sous le choc.

-Shinigami.

-HEIN?!???

-C'est son nom.

-Le même que ma famille?

-Ta famille a pris son nom.

Je reste là à réfléchir pendant plusieurs secondes.

-Ma famille a des membres d'une longévité exceptionnelle. Et tu me dis que ce dragon était là à la première génération? Mais ça doit faire des siècles Des millénaires!!

Il hoche sobrement la tête. Pas besoin d'en dire plus.

-Bizarre que ça m'étonne pas, j'essaye de rigoler.

Cette créature Ce dragon Je me sentais si petit face à lui Comme une souris face à un éléphant Il était si VIEUX ancien, vénérable C'était Wouah. Vraiment pas croyable. Et un tel pouvoir

-Il est si puissant

C'est impossible à imaginer; c'est comme si j'étais un homme des cavernes ne connaissant que la torche qui essaye de comprendre la puissance d'une centrale nucléaire.

-Il était déjà puissant au départ, de lui-même lâche Heero. Mais avec l'héritier de chaque génération qui en rajoute dedans

-Whoaaaa Mais, d'où il vient?

-Tu veux la légende familiale?

-Ouais, s'te plaît

Heero inspire, puis se met à réciter le conte, d'une voix aux intonations qui impliquent qu'il le répète comme il l'a entendu, avec les mêmes phrases, les mêmes inflexions.

-On raconte que Shinigami était l'un des plus vieux et grands dragons ayant jamais existé. Il était libre et sauvage et toutes les créatures fuyaient devant lui. Chaque dragon a un pouvoir, que ce soit le Feu, la Glace, le Poison Son pouvoir était la Mort. Quiconque l'attaquait périssait instantanément. Et il ne se souciait pas de ce qu'il détruisait sur son passage.

On envoya des chevaliers, on tendit des pièges Rien n'y faisait. Et puis un jour, un chevalier au dragon, un homme qui était né avec le pouvoir de se faire comprendre et obéir des dragons, décida d'aller voir cette créature dont tout le monde parlait. Au début le dragon l'ignora. Ce n'était qu'un insecte, et s'il essayait de l'attaquer grand bien lui fasse. Mais l'homme n'attaquait pas, il se contentait de l'observer. Sa curiosité piquée, le dragon se mit à l'observer aussi; l'homme ne semblait pas avoir peur, mais il ne semblait pas être agressif non plus.

Et puis, il lui parla, et ils se comprirent. Shin no Kami était trop ancien pour être dominé par le pouvoir d'un mortel, aussi doué soit-il, mais le pouvoir du chevalier leur permettait de discuter plus intimement qu'avec de simple mots, sans que l'homme soit séduit et leurré par l'esprit rusé de la bête. Au début ils se firent la guerre des mots; et puis quand la bête se rendit compte que l'homme l'égalait sinon plus en volonté et en intelligence, ils en vinrent à des discussions plus calmes, et devinrent finalement amis.

Quand l'homme voulut le toucher, le dragon essaya de l'en dissuader, car il savait qu'il en mourrait. Même s'il ne s'en rendait pas compte, il se sentait seul, et il ne voulait pas perdre le seul être qui ait jamais essayé de discuter avec lui plutôt que de l'exterminer.

Mais l'homme ne mourut pas Même si pendant longtemps il se comporta de la manière d'un ivrogne, euphorique et riant sans raison. Il fallut un moment au dragon pour comprendre qu'il n'était pas devenu fou, seulement intoxiqué par le niveau de son pouvoir.

Il avait été né d'une famille de nécromanciens, et le pouvoir de la Mort courait dans ses veines à lui aussi.

Shin No Kami approchait du terme de son existence, et finalement il mourut. Mais respectant son seul ami, il lui donna le droit de le lier à lui, pour que même dans la tombe il soit là quand il aurait besoin d'aide.

Depuis, bien que chaque nécromancien ait le pouvoir nécessaire pour insuffler le mouvement dans les restes du dragon, car sa dépouille d'elle-même attire les énergies de la non-Mort, seul un pur descendant du premier chevalier au dragon dont il aurait jugé la force de volonté et le pouvoir dignes de ceux de son ancêtre est donné le droit de le contrôler, et de devenir à son tour Roi des nécromanciens. C'est là le jugement du Dragon.

Nous nous taisons pendant longtemps. On dirait un conte de fées tordu Sauf que la dépouille est là, je l'ai vue de mes yeux.

-Il m'a jugé? je demande, clignant des yeux.

-Non. Il a simplement réagi au peu de pouvoir qui émane toujours de toi. Il ne s'est même pas réveillé. Si tu étais resté plus longtemps, tu l'aurais réveillé un peu plus Mais tu n'as pas encore le pouvoir nécessaire pour le contrôler. C'est ça le vrai test. Le réveiller, c'est facile; même Lucrezia peut le faire rien qu'en restant à côté de lui, si elle reste assez longtemps. Le contrôler

-Etant donné que j'ai encore du mal avec des rats, je comprends la difficulté. Je doute fort d'en être jamais capable, je soupire, comparant la taille des trucs.

-Tu en seras. Nahad y est arrivé et il était moins puissant que toi à la base.

-Sérieux? je demande, yeux écarquillés. Ouais ça j'en sais rien, mais au moins il avait sans doute été entraîné depuis son enfance

-Mais sa mère avait été entièrement en vie tout du long. Tu es né avec un pied dans le monde des morts, Duo. Même si tu n'avais pas été descendant d'un Shinigami, ça aurait pratiquement suffi.

Je sursaute quand il me rappelle ça. Franchement, le tact, y doit pas encore connaître.

-Mouais, si tu le dis

Ca me fait toujours bizarre de penser que je ne suis pas vraiment humain. Je veux dire Je ne me sens pas différent, dans l'âme. Je suis toujours humain, dedans. Pas au sens racial du terme, mais au sens sentiments, comportement, et tout ça.

Peut-être que ce n'est pas si grave, alors, que je ne sois pas humain au point de vue génétique aussi. Oui, ce n'est pas si important. Après tout, si ces créatures étaient tellement différentes de moi Mais deux de mes meilleurs amis et plusieurs de mes connaissances sont d'une race autre que celle dont je croyais faire partie et ils sont toujours aussi proches de mon cur.

Non, la race, ça ne veut rien dire pour ce qui est d'être humain. Pas de la manière qui importe vraiment.

-On fait quoi maintenant?

-On va rentrer chez Jehovad, répond Heero. Plus grand chose à faire ici.

Et puis il me regarde, et fronce les sourcils en fixant la faux.

-Quoique Il faut cacher la faux.

-Heu, veux bien mais où? elle se dévisse?

-Non. On va la mettre dans ton corps.

Une faux et un balai, ça se ressemble pour ce qui est du manche.

Je cligne des yeux. Je suis trop pervers pour mon bien.

Et pis, elle rentrerait pas en entier.

Changeons de sujet.

-Tu peux me répéter exactement ce que tu viens de dire ?

-Il faut cacher la faux dans ton corps.

-J'avais bien compris, alors, je soupire en jetant un regard un peu affolé à la faux.

Grande, large et foutrement bien aiguisée. Je la trouve plus si cool d'un coup Allez savoir pourquoi Et dire que je me foutais de la gueule de Wuwu et son sabre dans le cul

-Ca ne fait pas mal, me rassure Heero, c'est juste un petit rituel.

-Comment tu vas t'y prendre ? Je m'inquiète en le voyant ouvrir une porte renforcée de métal.

Il ne répond pas. Mais il m'éneeeeeeeeeeeeeeeerve J'ai pourtant l'habitude qu'il m'ignore Non correction. Là il ne m'ignore pas. Il choisit délibérément de ne pas me répondre. J'entre du pas gracieux au possible de l'hippopotame irritable, ce que je suis (irritable, pas hippopotame). Quatre qui me suivait a juste un petit 'eep' avant de faire demi tour aussi sec, Trowa sur les talons. Wufei et moi les regardons partir d'un air subtilement (no comment sur mon cas) stupéfait avant de hausser les épaules.

-Heero ? On est où là ?

-Salle d'incantation nécromancienne, pourquoi ?

-Quatre, répond Wufei en s'adossant au mur, les bras croisés.

-K'so, murmure Heero.

Il est en train de retourner le contenu de plein de vieux coffres vermoulus. Y'a des tonnes de trucs zarbe dedans. Entre autre.. non croyez moi vous voulez pas savoir. Heero fini par se relever, les bras chargés de bougies noires. Des vraies bougies de cires ! Même à l'église Maxwell on en avait pas Il me fait signe de le suivre vers le centre de la pièce, juste entre les cinq piliers zarbe.

Cinq piliers.

Des bougies noires.

Une étoile dans un cercle.

Un pentacle de magie noire.

Oops

-Heero si ça me pète à la gueule je te jure que tu es un vampire mort

Je n'ai droit qu'a un regard las avant que l'homme de ma vie ne commence à disposer les bougies autour de moi et des piliers. Les bougies crament vertes.

La flamme de l'âme.

Bon sang Heero allume les bougies sans son briquet !!! Holà holà !

-Heero, comment tu fais ca ? je demande, un poil affolé.

-Le pouvoir du Shinigami, répond t'il en posant une autre bougie qui s'enflamme immédiatement. Je n'en ai pas tant que ça Duo, déshabille toi.

Je bloque un long moment. Il me demande de quoi ? Me foutre à poil ? Je me suis endormi quand là ?!!! C'est un rêve, un putain de rêve c'est ca Ho gosh Je me sens devenir écarlate. Non mais c'est quoi cette histoire ? Pas que je ne veuille pas notez le, mais l'endroit me file la chair de poule et Wufei regarde.. quoi que ca pourrait être marrant MAUVAIS KARMA !!!

-Le torse seulement Duo, précise Heero en allumant la dernière bougie d'un regard.

Je savais bien que son regard de la mort ™ était pas assez normal pour être honnête. En voilà la preuve. Je commence à retirer mon manteau, sans lâcher la faux (ce qui est extrêmement dur, dites vous bien, mais bizarrement j'ai pas du tout envie de la laisser).

-Lâche la.

Je jette un il à Heero puis lâche doucement mon arme, à contre cur.

Elle reste debout devant moi, la lame légèrement tournée dans ma direction. Ok, une bizarrerie de plus Je me débarrasse rapidement de mes habits, ne gardant que mon pantalon, et reprend la faux. Elle ronronne comme un chat en manque d'affection laissé seul le week-end. Décidément ils ont dû y fourrer un félin quelconque à un moment ou à un autre. Avec ma chance la lame était en fait une griffe de chat géant ou un truc du genre

Heero donne mes vêtements à Wufei et revient vers le pentacle.

-Assieds-toi en tailleur et ne bouge plus, lâche-t-il en s'agenouillant au sol entre deux pointes de l'étoile.

La faux se pose en travers de mes genoux à la seconde où j'allais tendre la main pour la rapprocher de moi. Je regarde Heero, qui a fermé les yeux et posé les mains à plat sur le sol

Du sang suinte de sous ses paumes plaquées sur les lignes du pentacle. Quand les a-t-il entaillées? Ca doit faire mal en plus

Les traits dessinés sur le sol se mettent à luire progressivement, vert émeraude, illuminant son visage par en dessous. C'est réellement étrange. Je l'entends murmurer des choses, des mots qui ne ressemblent en rien à aucune sonorité que j'aie jamais entendue.

-Pose ta main gauche sur le tranchant de la lame, dit-il d'une voix étrangement calme et détachée.

J'obéis en silence. A peine ai-je effleuré le bord qu'une goutte de sang suinte et entache la lame. Ca ne m'a même pas fait mal, tant le rebord est aiguisé. Heero approche de moi et s'agenouille plus près, et tend la main vers la mienne. Il la saisit, et lui fait tracer une ligne de sang sur mon biceps droit, à mi hauteur, avant de la lâcher et de reculer à nouveau.

Il reprend ses murmures, et je me sens dériver, mon esprit ralentit comme si j'allais dormir c'est pour ça qu'il me faut plusieurs secondes pour me rendre compte que la faux n'est plus sur mes genoux.

Les flammes vertes s'éteignent d'un coup. Je lève les yeux sur Heero qui se relève, étonné.

-Ton bras, Duo, lâche Wufei avec des yeux qu'il essaye désespérément de ne pas exorbiter.

Bon, ok, me voici officiellement membre du club des tatoos stranges.

D'un noir d'ébène qui tranche sur ma peau pâle, la lame ouvragée de la faux entoure à demi mon biceps, le manche descendant presque jusqu'au creux de mon coude.

-Il te suffira de l'appeler, dit Heero en me tendant la main pour me relever.

-Ok Heu, c'est tout tu es sûr? J'aurai plus à me soumettre à d'autres rituels étranges ni rien?

-Pas pour le moment, Duo.

-Mis à part le test du Dragon, je veux dire.

- il y en a encore une, mais tu ne peux pas la passer maintenant.

-C'est quoi? Ou c'est une surprise? je demande d'un ton sarcastique, laissant entendre que les surprise, ça commence à me brouter.

-C'est juste le choix de ton homme lige. Il faut déjà te trouver quelqu'un de confiance pour ça.

-Bah, et toi?

-Ce n'est pas parce que ton père m'avait choisi pour toi que tu as besoin de faire de même, me dit-il d'une voix très basse et un peu déprimée.

-Mais, Heero, je veux te choisir ! Je veux dire, en qui est-ce que je peux avoir confiance dans le monde des Ténèbres si je ne peux pas avoir confiance en toi?

Il me lâche un petit sourire triste, comme s'il était heureux de ma phrase mais pensait que je ne sais pas de quoi je parle.

-Tu préfèrerais pas? je demande, gorge nouée.

C'est compréhensible, après tout, il s'est déjà démené toute sa vie à mon service et à celui de mon père, il a le droit de vouloir être libre Mais ça fait mal de penser qu'il veut peut-être s'en aller.

Il a l'air d'avoir compris ce que je pense, parce qu'il passe lentement la main le long de ma joue, dans mes cheveux qui se sont encore dénoués. Tendrement presque. Je le regarde, yeux écarquillés de surprise, le cur battant.

-Duo, bien sûr que je voudrais Mais tu ne dois pas choisir dans la précipitation. Une fois que le lien sera fait, nous seront liés jusqu'à la mort de l'un d'entre nous. Ca peut être long. Suffisamment pour qu'on commence à se taper sur les nerfs.

-Tu en parles comme d'un mariage, j'essaye de rigoler. Moi ça me gênerait pas

-Tu as seize ans, répond-il d'un ton blasé, mais je le vois rougir. Tu es trop jeune pour engager toute ta vie.

Il donne un coup de pied dans un tas de poussière imaginaire, embarrassé, et puis continue.

-D'ailleurs, ça ressemble vraiment à un mariage, par certains côtés.

-Mon père, c'était qui son homme lige? Jehovad? Il l'a dit, qu'ils étaient liés par le sang et qu'il le servait

Heero toussote.

-C'était bien son homme lige, mais non, liés par le sang, il parlait d'un autre lien.

-Hein?

-Nahad a été le calice de Jehovad.

Je cligne des yeux.

Une fois.

Puis deux fois.

Après tout, il pouvait lui donner son sang sans lui donner rien d'autre Non?

Je regarde Heero, qui rougit.

Oh putain, TROP D'INFORMATION!!!!

-Me dis pas qu'ils étaient Qu'ils étaient qu'ils faisaient des galipettes ensemble?!!?

Il n'a même pas besoin de répondre, rien que la manière dont ses oreilles deviennent rouge vif

-Mon PERE et JEHOVAD?!? Mon père ET Jehovad ?!!!!MON PERE ET JEHOVAD!!!!!!

-NOOOOOOOON!??!! s'exclame Quatre depuis le couloir lointain où il attendait. TU PLAISANTES?!

-J'aimerais bien, je gémis.

Wufei étouffe dans sa main ce qui ressemble fort à un début de fou rire, et je le foudroie du regard.

-Bon, sortons avant que j'apprenne que G était ma grand-mère, je capitule.

Et nous retraversons Shindamachi. Je dois faire au moins trois quatre fois plus de chemin que les autres. Je pars en avant, je reviens, je saute à gauche et à droite, je regarde tout les étalages, je repars en avant, bref je suis intenable. Pauvre Heero qui me court après pour me ramener C'est pas que je risque grand chose cependant La veille les gens s'écartaient sur notre chemin, maintenant c'est limite s'ils ne battent pas le record olympique de course à pied dès que j'approche. Je sais que je devrais me calmer mais j'y arrive pas !! C'est pire que quand je me bourre la gueule, je jure ! Et je suis déjà assez destructeur dans cet état Bourré au pouvoir, c'est encore pire. Wuwu et Heero finissent par m'accrocher chacun par un bras et me traîner de retour au Manoir Moustiko. Traîner est le bon mot.

-Naaaaaaaaaaaaan, veut pas revoir cette face de cercueil vermoulu acheté au rabais chez Ikéa !!! L'est moche l'est vieux y pue de la gueule pis il est méééééééééchant !!!

-Duo, par pitié tais-toi, réclame Heero en poussant la porte de derrière de la maison, celle ou passe les serviteurs et la nourriture

Autant pour moi j'oubliais que c'était la même chose pour les habitants. Je me débats autant que je peux, sans succès. Mais c'est fun de voir Heero et Wufei essayer de me pousser dans la maison. C'est Trowa qui trouve la solution en me jetant en travers de son épaule.

-Nan je veux po !!!! Je proteste, sale môme puissance cent.

-Moi non plus me rétorque le toutou en commençant à grimper les escaliers.

Je boude ostensiblement, les bras croisés. Quatre retient un fou rire au prix d'immense difficultés et Wufei et Heero soupirent de soulagement.

Trowa s'arrête au milieu de l'escalier et se hérisse brusquement.

Juré, ca fait bizarre mais de là ou je suis, je vois les poils sur sa nuque se hérisser. Il a comme une ligne de poils le long de la colonne vertébrale, c'est délire Me demande ce que ca lui fait si je gratouille

Aussitôt pensé aussitôt fait. Trowa pousse un petit jappement de surprise et manque de me laisser tomber. Je réatterris pile poil dans les bras de Heero qui a fait un splendide bond pour me rattraper (et s'est niqué le genou au passage, doit faire mal).

-Heero, mon héros !!! Je lance en passant mes bras autour de son cou.

-Duo calme toi, siffle t'il à voix basse en lançant un regard au dessus de nous.

Je l'imite, toujours dans ses bras, et vois un des serviteurs de Jehovad penché par-dessus la rambarde, au dessus de nous. Un vampire blond, tatoué sur les épaules jusqu'aux joues, me rappelle pas son nom Il me regarde d'un air surpris.

-Quoi t'as jamais vu un nécro ? Je lance d'un ton rogue.

-Si Seigneur, répond t'il avec une inclinaison de la tête. Maître Jehovad désire vous voir.

-Pas moi, qu'il prenne rendez vous, je réplique en me laissant glisser des bras de Heero.

-C'est urgent seigneur, répète le vampire.

Je pousse un soupir à mettre un Gundam à terre et regarde Heero.

-On y va ?

-Haa

-Il vaut mieux obtempérer, ajoute Wufei, ca pourrait être important

-Plus que mon besoin de sucre ? Je demande avec espoir.

-PAS DE SUCRE POUR TOI, est la réponse que j'obtiens.

Je suis un nécromancien opprimé.

-Si c'est du thé aux herbes, je crois que je vais éclater d'un rire hystérique, ok? je lâche tranquillement.

G-la-dryade-du-champignon me regarde tranquillement par-dessus sa tasse et soupire en jetant un regard las à Jehovad qui pour une fois a repris son apparence de vieux croûton, puis nous fait signe d'approcher. Ce que je fais avec un enthousiasme étonnant pour une telle demande. Il va trouver ca bizarre, moi qui ne l'approche que quand c'est nécessaire et à reculons. Bref. Ils nous font signe de nous asseoir. Quatre obtempère, ainsi que Wufei et Heero mais Trowa reste debout derrière Quatre, en bon garde du corps. Quant à moi, je reste debout Ok, rebondir sur les murs est un terme plus exact.

-C'est mon annviersaireuh c'est pas celui de ta mèreuh !!!

J'entends Heero expliquer d'un ton las la raison de mon agitation, alors que je traverse la pièce en courant pour aller admirer une toile quelconque au mur. Elle m'a fait de l'il je vous dis.

J'ai déjà pas beaucoup d'attention d'habitude mais là j'ai l'impression d'être sous amphés. Dés qu'un truc m'attire je vais le voir aussi sec Je sens que je vais faire des choses que je regretterai quand je serais plus calme Mais sur le moment je m'en fiche royalement.

-Nous avons fêté son anniversaire hier.

-J'ai seize ans j'ai seize ans !!! Je chantonne en repassant derrière les autres.

-Maxwell, calme-toi, ordonne Wufei.

-Nan veux pas !

-Par Shinigami Heero qu'est ce que vous avez fait à Duo, soupire Jehovad, l'air accablé.

-J'ai rien bu!! Je proteste vivement en me hissant d'un bond sur la table et en balançant des jambes sous le nez du pervers. On a juste été visiter ma baraque !!! Elle est cool !!!

J'explose de rire sur la table comme les yeux de Jehovad semblent lui sortir de ses lunettes cyber. Aw, mauvaise comparaison.. Berk

-Elle est vachement graaaaaaaaaaande, peut être un peu trop pour moi, dis Heero tu viendrais habiter là bas ? Et vous autres ? je demande aux trois autres qui tentent vainement de me suivre du regard, moi Duo, le supersonique humain.

-L'ambiance n'est pas saine pour moi je le crains, déclare gentiment Quatre avec tout le tact dont il est capable.

-Tant pis, toi je te demande pas vieux singe, j'ajoute à l'attention de Jehovad avant de me relever d'un coup de rein.

Il ne relève pas, il est en train de foudroyer Heero d'un regard noir. Auquel répond férocement l'homme de ma vie par son regard assassin.

-J'ai seize ans-euh !! Et j'ai eu un super anniversaire !!! Merci Heeroooooo!!! Je ronronne en jetant mes bras autour de son cou.

Oops Nonononon, Duo Shinigami Maxwell, c'est pas le moment de draguer ton homme Enfin mon homme j'assume automatiquement qu'il est à moi après tout il m'appartient pas non ?

/Il m'appartient/

La ferme mes hormones ou quoi que ce soit qui parle.

Je m'écarte vivement avec un petit rire gêné et repart en bondissant, ébouriffant les cheveux de Quatre au passage.

-Qu'est ce que vous avez fait exactement ? Soupire G avant de siroter son thé.

-Pas grand chose que j'aurais voulu vraiment faire, je répond automatiquement, avant d'envisager de me bâillonner avec ma propre natte. Bon après tout je passe déjà pour un pervers avec les autres et le prof doit soupçonner que je suis pas tout à fait un moine surtout pas vu ce que j'ai fait avec un des mécanos de Death Scythe.

-Pas de détail, réclame t'il en se prenant le front de la main.

Il veut pas de détail ? Je vais lui en donner des détails a ce vieux pervers.

-Duo, assieds-toi, ordonne Heero d'un ton las mais autoritaire.

Et ou je m'assoit d'après vous ?

J'aurais pu m'asseoir SUR ses genoux, mais non, j'ai atterri ENTRE ses genoux.

-Roh, finalement sont bien tes genoux, mais sont un peu trop ferme pour moi tu sais, je déclare en lui tripotant la cuisse. Quatre lui il est trop maigre et Trowa n'en parlons pas, façon, l'est réservé. Dis Wufy, sont comment tes genoux ?

-Trop osseux pour tes fesses pointues, réplique Wufei d'un ton fatigué en lorgnant sur le thé des deux thons.

-Qu'est ce que tu sais de mes fesses ? Tu as regardé ? Je demande en me retournant vers Heero pour voir sa réaction.

Ho le regard de la mort qui tue la vie !!!! Si Heero achève pas Feifei avec celui-là, c'est que Wu est indestructible.

-Wufei.. Grogne Heero.

-Manière de parler Yuy, se défend Wufei.

-Tu mates mes fesses ? Je redemande, mort de rire.

-NINMU !!!!!

Nous sursautons tous au cri de G. Je vois du coin de l'il la main de Trowa tressauter et se couvrir de poils, avant qu'il ne la fourre dans sa poche. Me demande s'il peut se transformer en vrai loup, question à poser

Et là je fais tilt.

-Mission ? Comment ça Mission ?!!!

-La guerre continue en haut Duo M'explique froidement G avec un regard noir.

Je m'assène une claque sur le front en me laissant aller en arrière, contre le torse puissamment musclé de mon garde du corps.

Mrrrrron.

-DOH !!! Ca m'étais un peu sortit de la tête. Bon qui je dois tuer ?

-Pourquoi assume-tu toujours que quand tu reçois une mission c'est pour assassiner quelqu'un ? Demande G.

-Parce que c'est pour ça que tu m'as entraîné, je réponds du tac au tac.

-Quelle est la mission ? Intervient Quatre.

Jehovad lui jette un regard reconnaissant avant de commencer les explications tout en passant des photos. Hu, je reconnaîtrais ces MS partout. Vayeate et Mercurius. Deux saloperies de MS Surtout depuis qu'on leur a infusé les techniques de pilotage de deux d'entre nous, suivez mon regard. Vivi, glaçon man un et deux, je parle de vous.

-Ils les ont reconstruits ? Demanda Quatre.

-Pas exactement, répond G, ils ont commencé une production en masse de ces deux MS.

Ho merde.

-Fonctionnant en duo parfait, avec les techniques de Heero et Trowa.

Ca pourrait pas être pire

-Et avec l'IA des mobil doll.

Et fuck .

Nous sommes prêts une demi heure plus tard. Tout le monde a repris ses fringues d'avant l'arrivée ici, sauf Heero (tachées de sang) et moi (sang et déchirures), qui avons toujours le look gothique. J'enfile rapidement mon super manteau de cuir et tapote mes poches pour vérifier que j'ai tout. Pistolets, pognon, couteaux, je suis paré. Alors que nous faisons un dernier inventaire dans le salon de Heero, il revient de sa chambre, une boite sous le bras. Il la pose d'un geste sec et retire du bout des doigts le tissu qui l'enveloppait. Il grimace un peu. Me demande pourquoi pas de douleur, mais comme si il touchait un truc qui puait vraiment Je sens rien.

-C'est quoi? je demande en planquant un de mes couteaux dans ma manche.

-Des munitions, ouvre-la, je peux pas.

Agru ? zarbe vraiment. Je ressors mon couteau d'un geste vif et découpe le scotch marron qui ferme la boite. Je m'attend à peu près à tout ce qui est possible et imaginable, même par moi, mais tout ce que ca contient, c'est des boites de balles.

-Heero ? C'est juste des munitions

-Non, pas juste, ce sont des balles en argent avec eau bénite et tête explosive. Jehovad les a faites spécialement pour nous.

-Ou avez vous trouvé de l'eau bénite ? je demande en en prenant une dans ma main.

C'est bizarre, le métal est froid mais ca chauffe dedans.. comme du pouvoir dormant.

-Demande pas, soupire Heero avec un regard aux autres, on a eu un mal de chien à convaincre une créature sainte de nous en fournir, servez-vous.

-tu n'en prends pas ? Je m'étonne en chargeant mes flingues et mes poches.

-L'argent ne me fait rien pour l'instant explique Heero en jetant un blouson de cuir sur son épaule, par-dessus son débardeur noir et son holster, mais l'eau bénite me donne des allergies.

Il déconne non ?

-Au revoir !! Au revoir !!!

-Duo, ca suffit, tu fais peur aux orcs Soupire Quatre en me traînant par la manche.

-Justement, AU REVOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIR !!!

Nous sommes à la sortie de Shindamachi. Fin prêt pour la baston. J'ai bramé 'Dawn of victory' pendant tout le chemin. J'ai du faire sauter au moins trois nerfs à Wufei. Dés que j'ai fini de terroriser les orcs (j'ai même failli faire un câlin à l'un d'eux, arrêtez moi pitié), je suis Quatre vers la voiture qu'on nous as gentiment apprêté.

Trowa est déjà dedans en train de la mettre en marche, Wufei suit deux pas derrière moi. Je me retourne pour voir si Heero suit; il est en train de dire un mot au garde Orc à voix basse, son blouson sur l'épaule. Franchement, ce débardeur noir lui va bien mieux. Puis l'autre commençait à se détendre, celui-là est encore bien moulant.

Et puis il passe la porte, et au moment même où il est de l'autre côté du large seuil, les marques noires du squelette de dragon sur ses bras s'effacent, laissant derrière elles une peau aussi lisse et sans défauts que le reste.

-Oh je murmure, un peu déçu.

J'aime ce tatouage. Il lui va bien. Il est sexy. Et puis, j'avais un peu l'intention à demi inavouée de prendre comme excuse de suivre les traces du bout des doigts pour pouvoir le peloter un peu.

-Heero? Pourquoi je demande, désignant ses bras nus.

Il me regarde, sans expression. Je sursaute. Ce sont les yeux qu'il avait quand je l'ai rencontré; quand il a voulu tuer Relena. Des yeux froids, vides, sans vie. Des yeux de tueur.

-Heero?

-Ma partie Goule n'a pas l'autorisation de s'exprimer à l'extérieur de Shindamachi, lâche-t-il d'un ton sans inflexions, avant de me passer devant sans m'accorder un regard de plus.

Génial, Mission-man est de retour J'espère que le retour à la case départ question glaçon ne va pas durer aussi longtemps que la première fois. J'espère vraiment. Quand on se souvient le temps qu'il a pris pour s'amollir un peu

Je baisse les yeux, mon enthousiasme étouffé un moment. Je n'aime pas le Soldat Parfait. C'est Heero que j'aime. L'humain enfin, la goule, enfin, pas le robot quoi!

On grimpe dans la voiture et on remonte en surface. Quatre est déjà en train de faire des calculs et des suppositions. Le temps qu'on arrive, il nous aura pondu un plan tout neuf

-Wufei, tu atterris au point N3 et tu commences à détourner l'attention vers toi, Trowa au point NE2, tu nous déposes tout les trois, Duo, Heero et moi. Heero s'occupera de la salle de surveillance et des communications entre nous, ainsi que d'effacer nos traces. Duo et moi, nous irons détruire les MD Vayaete et Mercurius. L'opération doit prendre maximum une demi heure, pas plus, qu'ils n'aient pas le temps d'activer les MD. Des questions ?

-Quand c'est qu'on arrive?

-The ride of the dead and their practice of pain

Is pounding in him as a terrific quake

You're closer and closer, now follow their smell

With your holy armour, the steel in your hand

Fly, angel of bloody revenge!

-Duo, arrête de chanter soupire le blondinet qui se glisse à mon côté dans les couloirs de la base.

Il ne prend même plus la peine de me donner un coup de coude dans les côtes. Mis à part des bleus, ca ne me fait rien.

J'essaye de me taire, j'essaye vraiment. Surtout qu'on est en pleine mission. Mais je sais pas pourquoi, je peux pas m'empêcher de fredonner tout ce qui me passe par la tête. Enfin si je sais pourquoi, je suis en plein rush de pouvoir. Ca se dissipe pas, au contraire. J'ai l'impression que ça se nourrit de soi-même, que les réserves que j'ai faites multiplient les miennes, ou quelque chose comme ça. Va falloir que je me dépense vite si je veux pas faire tout foirer. Et vu que Quatre est avec moi, j'aimerais mieux pas.

Je me tais Pour quinze minutes.

-Deeeeemons of aaaaabyss, waiiit for my priiiiide

Oooon wings of gloooooory I'll fly brave and wiiiiild

I'll stop your maaaaadness, your thirst for blooooood

toooo bring the peeeeace where love must reeeign

-Qui va là?!?

Moi et ma grande gueule.

Gééééééééniaaaaaaal On est coincés dans un coin de mur, on a pas d'armes en main, et le temps qu'on les sorte on ressemblera à du gruyère suisse.

-Les pilotes de gundams? s'exclame l'un des trois soldats qui nous tiennent en joue.

-Techniquement, nous ne sommes pas venus en Gundam, alors voyons, est-ce que le fait de piloter un Gundam représente adéquatement l'entière étendue de notre psyché et de notre moi profond? Au fait, tiens, cadeau!

Le temps qu'ils clignent des yeux, surpris, et je leur a balancé la grenade que je viens de dégoupiller à la figure. On part en courant, moi prenant le temps de me retourner pour leur tirer la langue tout en riant d'un air dément. Il FAUT que je me trouve un dealer d'adrénaline. Je suis accro.

Mais si ça doit bien exister.

J'ai pas eu le temps de choisir, la grenade n'est pas juste un fumigène. C'est une explosive, anti-personnel.

J'aurais pas dû me retourner finalement. Le soldat qui l'avait attrapée par réflexe la tenait encore en main.

Alors que je suis encore un peu choqué du spectacle de geyser de sang et de morceaux indéfinissables décorant brutalement les murs, Quatre, qui lui ne regardait pas heureusement, m'agrippe par le poignet et me traîne derrière lui. On se rencogne dans l'entrée d'un autre couloir plus étroit, se demandant comment on va faire pour rejoindre notre but maintenant que ce passage-là est coupé.

Des bruits de dégoût, des cris d'alerte Nous tendons l'oreille pour nous rendre compte de leurs actions. Tiens, quelqu'un a mis la main, ou plutôt le pied, dans l'expo d'art de la rue instantané. J'espère qu'ils devaient du fric à personne.

Une voix rocailleuse dans un talkie walkie

Une autre voix, pas rocailleuse le moins du monde, qui appartient à quelqu'un qui se dirige dans notre direction.

Une voix que je connais foutrement bien.

Je sais pas si c'est le contraste avec tout le rouge derrière le tournant du couloir, mais j'ai la vague impression que je suis passé au blanc de neige. Quand à Quatre il brillerait dans le noir tellement il est pâle.

Quelqu'un, un homme, demande à cette personne où elle va. Nous nous regardons, Quatre et moi, espérant contre toute possibilité qu'elle ne va pas continuer vers nous.

-Je suis sûre qu'ils sont par là, réplique avec une impatience et une violence contenue la voix de Hilde.

Mais qu'est-ce qu'elle fait là? Parmi les soldats d'OZ? surtout après la désertion spectaculaire à mon profit il y a huit mois. Comment a-t-elle su pour la mission? parce que je suis foutrement sûr que c'est pas un hasard.

Oh meerde C'était trop demander d'avoir une mission peinarde? Moi qui croyais pas Heero quand il m'assurait que j'étais le plus à l'abri à Shindamachi! A peine je repose le pied dehors que je retombe sur cette garce agressive

Je ferme les yeux, brièvement, et prends une grande inspiration. Bon, tant pis pour essayer de rester près de l'itinéraire originel. Elle va bientôt croiser le petit couloir dans lequel nous nous cachons. Il faut filer le plus loin possible.

-Putain, mais qu'est-ce qu'elle fait là? je jure comme un charretier, dans les profondeurs du petit local où nous nous sommes cachés, Quatre et moi. C'est pas vrai, c'est pas vrai

Je sais que je commence à paniquer, mais ma dernière rencontre avec elle a pas été sous les meilleures auspices.

Son regard vide alors qu'elle s'apprêtait à planter le couteau dans mon dos Ca paraissait si loin quand on était encore En Bas. Mais maintenant Dans l'absolu, même si ça a été une semaine plutôt riche en événements, ça n'a été qu'une semaine, en fin de compte. Depuis que cette traîtresse

-C'est pas vrai, c'est pas vrai

Je sais, je me répète. Je tourne en rond, passe les mains dans mes cheveux. Quatre n'essaye pas de me calmer, il se contente de me dévisager d'un air réprobateur. Je le dérange dans son effort pour se rappeler le plan de la base et nous concocter une route d'évasion. Bah, il le sait comme moi, tous les couloirs de cet étage sont bloqués de toute façon. A moins de briser la vitre sécurit de la fenêtre Et on n'a rien pour ça. Pas même un meuble, ou un truc détachable, dans la petite pièce.

-C'est pas vrai Tu crois qu'il y a les autres aussi? je demande à Quatre, qui me fixe d'un regard étrange.

-Je ne crois pas Duo lâche-t-il lentement. Je pense que j'en suis sûr.

Ce n'est pas MOI qu'il regarde. Ses yeux visent trop bas pour ça. Et je sais que c'est pas son genre de mater la braguette de ses amis enfin, sauf celle de Tro quand on est bourrés mah il serait jaloux, et heu, autre chose ça.

-Oh, fuck.

-Je crois pas que je suis équipée pour, réplique gaiement Gwendy, son visage arraché encore plus déformé par la caricature de sourire qu'elle affiche.

Du côté où sa joue ne pendouille pas, laissant sa mâchoire à découvert.

- mais si tu veux je peux demander au Père Maxwell, il est pas loin, ajoute-t-elle en se retournant, sautillante, prête à prévenir ses complices.

Elle me jette un regard malicieux et hautain, et éclate d'un rire cristallin qui exsude le mépris et la haine.

C'est drôle, c'est comme si ma vision ne se faisait plus que dans des tons rouges et noirs.

Plein d'une rage froide soudain.

Pas une enfant, pas Gwendy. Juste une chose, une chose qui OSE me désobéir, et s'attaquer à moi, alors qu'elle est MIENNE. Je vais lui apprendre à respecter son maître.

Courant derrière elle, en trois pas je la rejoins. Je saisis ses boucles rousses à pleine poignée, et de toutes mes forces, des forces que je ne me savais pas posséder, je la balance dans la fenêtre dont le verre trop résistant nous frustrait tellement. Au moins elle servira à quelque chose.

La fenêtre éclate en éclats tranchants. Quatre se précipite à terre pour éviter la pluie de verre. Je reste debout à haleter, ma vue retournant lentement à la normale.

Des éclats de verre trop brillants. Le carrelage bleu et blanc. Les cheveux blonds de Quatre. Ses grands yeux aigue-marine un peu écarquillés.

Du sang sur les débris de la fenêtre. De ce sang sombre et trop épais des morts-vivants.

Et des lambeaux de chair arrachée.

J'ai une poignée de cheveux roux dans les mains. Avec un frisson de dégoût, je les lâche. J'aurais dû lâcher prise quand l'élan a emporté le petit zombie à travers la fenêtre. J'y ai pas pensé. Je pensais pas vraiment.

Maintenant que je repense, je me demande si c'était une si bonne idée d'utiliser la petite fi la chose comme bélier. Après tout, il va falloir passer par cette fenêtre. L'idée ne m'enchante guère.

Une chute de quinze mètres en contrebas. Des pavés. Faites le calcul vous-même.

Zombie ou pas ça sera pas ragoûtant. Ne pas regarder en bas.

Je chantonne cette phrase, tout en débarrassant le cadre de la fenêtre des éclats de verre qui restent. "Ne pas regarder en bas. Ne pas regarder en bas. Ne pas regarder en bas."

-Tu peux me dire ce qui m'a pris de regarder en bas? je gémis bruyamment, m'adressant à Quatre qui grimpe à la gouttière derrière moi.

-Très bonne question, me répond-il d'un air amusé.

Ce connard se fout de moi. Je le sais.

-T'es pu mon frère, je boude.

Je finis par atteindre une grande fenêtre à double battant. Je m'agrippe comme je peux à la gouttière. Un peu de crochetage de serrure, facile puisque ce n'est pas fermé pour repousser un intrus de l'extérieur, et hop, la fenêtre s'ouvre en silence. Tandis que Quatre atteint le niveau de la fenêtre, je grimpe sur la petite corniche et passe par-dessus le rebord. Je me retourne pour l'aider à grimper

Je le lâche brutalement, sans prévenir, et heureusement qu'il était déjà à mi-chemin par-dessus la rambarde, comme ça il se contente de tomber en avant, manquant se viander la gueule sur la moquette, plutôt que de tomber en arrière, s'aplatissant sur le pavé pour faire une autre tache d'art abstrait série Rouge à côté des morceaux de Gwendy.

La pièce est grande, pleine de beaux meubles, bien éclairée.

Au milieu de la salle, penchés sur des feuilles étalées sur un grand bureau Louis je sais pas combien, assis dans des chaises recouvertes de velours, nous fixent deux personnes que nous ne nous attendions sûrement pas à croiser.

Ils ont l'air encore plus stupéfaits de nous voir que nous de les découvrir là et n'ont pas l'air de vouloir sortir de leur choc.

Treize ne bouge pas, reste assis, relève juste ses sourcils touffus d'un air qui pour une fois est plus honnêtement abasourdi que sardonique.

Relevé d'un bond, Zechs s'est immobilisé peu après et me dévisage sans rien dire derrière son masque. C'est la première fois que je le vois de si près. D'habitude, je le laisse à Heero quand on le rencontre. Ses yeux sont bleus, je me rends compte avec surprise. D'un bleu si clair qu'il en deviendrait presque transparent. Comme de l'eau froide, ou de la glace.

Ils sont écarquillés. Pourquoi ont-ils l'air si stupéfaits, tous les deux? C'est pas comme si on les avait surpris au pieu et même là je doute qu'ils soient restés paralysés aussi longtemps.

Keske je pense encore à des cochonneries. Merquise et Kushrenada au pieu. Argh. Comme d'imaginer Lady Une à poil, ça se fait pas, baah

Remarque question esthétique Et puis qui sait, hein

M'enfin, peu importe la raison pour laquelle ils bâillent aux corneilles, il faut en profiter avant que l'effet ne disparaisse.

-Quat, foutons le camp je souffle sans les quitter des yeux.

Pas de réponse.

-Quat?

Je jette un coup d'il en biais à mon ami. Il est engagé dans un duel de regards fixes et exorbités avec Treize Kushrenada. Ils ont l'air plus que stupéfaits tous les deux. Comme s'ils avaient découvert un extraterrestre dans leur jardin, ou pire, une petite souris verte prenant le bain dans leur tasse de thé.

Et soudain, au même moment, d'une même voix incrédule et un poil offensée:

-TOI!!!!!