Epilogue: Fade to black (Fondu au noir)
Série: Gundam Wing JE L'AI DIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIT !
Auteurs: Kin-et-Asuka-tapez-paaaaaaaaaas!!!
Genre: Ramassis de fond de sugar high, Sap puissance mille
Couple: surpriiiiiiiise... ^^
Mail: pour vos félicitations, asukasama@ifrance.com. Pour les attentats au colis piégé, kineko@ifrance.com ^__^nierk Kin: Kelkun veut mourir ici
Disclaimer: On a failli se faire massacrer a la fin de la fic donc on ajoute ça ^^ au fait sont pas a nous hein
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Life it seems, will fade away
Drifting further every day
Getting lost within myself
Nothing matters no one else
I have lost the will to live
Simply nothing more to give
There is nothing more for me
Need the end to set me free
Things are not what they used to be
Missing one inside of me
Deathly lost, this can't be real
Cannot stand this hell I feel
Emptiness is filing me
To the point of agony
Growing darkness taking dawn
I was me, but now He's gone
No one but me can save myself, but it to late
Now I can't think, think why I should even try
Yesterday seems as though it never existed
Death Greets me warm, now I will just say good-bye
Il semble que la vie va s'effacer
Dérivant plus loin chaque jour
Je me perds dans moi-même
Rien n'a d'importance, ni personne d'autre
J'ai perdu la volonté de vivre
Simplement plus rien à donner
Il n'y a plus rien d'autre pour moi
J'ai besoin de la fin pour me libérer
Les choses ne sont plus ce qu'elles étaient
Il m'en manque un au fond de moi
Mortellement perdu, ça ne peut pas être vrai
Je ne peux pas supporter l'enfer que je ressens
Le vide m'emplit
Au point où il devient agonie
L'obscurité grandissante prend l'aube
J'étais moi, mais maintenant Il est parti
Personne d'autre que moi ne peut me sauver, mais c'est trop tard
Maintenant je ne peux pas penser, pensant pourquoi devrais-je seulement essayer
Hier me semble comme si ça n'avait jamais existé
La Mort m'accueille chaudement, maintenant je vais juste dire au revoir
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Je retrouve les restes de Hilde derrière un tas de débris.
Une jambe gainée d'un pantalon blanc, coupée à mi cuisse
Toutes les fois où j'ai embrassé cette jambe, où j'ai posé les mains sur cette cuisse, où j'ai admiré la ligne de ce mollet, où j'ai saisi cette cheville fine
Une main à laquelle il manque deux doigts.
Ses saluts. Ses doigts d'honneur. Toutes nos caresses
L'autre jambe; et si celle-là manque un pied, elle a encore le bassin entier collé avec, jusqu'au nombril et des intestins qui en sortent.
Je suis les tripes du regard, jusqu'au torse auquel elles se rattachent encore, à peine.
Mis à part la main manquante, le haut du corps est encore relativement intact. J'approche pas à pas, lentement, posément.
Son visage est blanc, exsangue, ses cheveux à demi carbonisés, une de ses oreilles manque et sa mâchoire ressemble à de la bouillie quand on la regarde du côté gauche. Et pourtant elle réussit toujours à avoir l'air d'une elfe.
Elle ne me surprend même pas quand ses yeux s'ouvrent d'un coup, comme si elle avait senti ma présence.
-Duo
Je m'arrête à quelques pas d'elle et je la regarde. Je suis vidé de toute émotion.
-Duo elle siffle, et je me rends compte qu'une bonne part de ses poumons a été arrachée. Je m'approche d'un autre pas.
Elle ne peut plus rien me faire. Déchiquetée comme elle est Je me penche sur elle et la regarde.
-S'il te plaît
-Oui, Hilde?
-Je ne voulais pas Faire ça Mais
-Oui? j'écoute
-Quand tu m'as téléphoné, cette nuit, pour me dire que tu réveillais les morts Je n'avais pas encore accepté Que j'étais morte. Je n'avais pas voulu comprendre. Je sentais que j'étais différente d'avant, mais J'étais allée sur L2 Pour rencontrer les autres. Tous pareils, tous morts, tous refusés le droit au repos Sans plus un but, sans plus rien à faire, plus de raison de vivre Ils voulaient te rejoindre Pour te demander, au début, te demander pourquoi, tu leur faisais ça, alors, je les ai ramenés sur Terre Et puis, je me sentais si en colère après toi, si confuse et en colère et j'avais peur, et ça me mettait encore plus en colère Et puis tu m'as téléphoné Je ne dormais pas en fait. Je ne dormais plus, depuis Depuis
Je passe une main dans ses cheveux, tout doucement.
-Et j'ai compris J'ai cassé, parce que Tu n'avais l'air de te douter de rien, je me sentais prête à exploser, je ne voulais pas y croire Je ne voulais plus faire comme si de rien n'était J'avais l'impression que Tu m'avais tuée Alors qu'au contraire, tu m'avais rendu la vie Mais elle était atroce cette vie. Rien n'était comme avant, rien Il me manquait Quelque chose
Son âme. Il lui manquait son âme.
-Je sais, Hilde, je sais Je comprends je lui murmure d'une voix étranglée. Ne te fatigue pas à me raconter; je comprends. Je suis désolé.
-Dis Laisse-moi dormir, maintenant supplie-t-elle d'une voix lasse. J'ai Tellement sommeil
-Je vais te laisser dormir, Hilde, je réponds. Pour toujours.
-Merci me répond-elle en laissant ses yeux se refermer.
Je lève la main, mais elle me surprend d'une dernière phrase.
-Je t'aime toujours, tu sais
-Je t'aime aussi, ma Hilde, je lui réponds, sincèrement.
Les larmes essayent de me venir aux yeux quand je lève la main pour la passer devant son visage, drainant d'elle l'énergie vitale qu'elle contenait encore, mais je les refoule. Elle est en paix maintenant.
Et Heero est mort.
Je me sens si vide. Plus rien n'a vraiment de sens.
Tout est arrivé si vite, ces derniers temps.
J'ai découvert mes pouvoirs et appris à les maîtriser, poussé par Heero, et pour Heero; mais au prix de si grandes douleurs, et de grands sacrifices. Seule sa présence, et celle de mes amis, m'a aidée à le supporter pour aller encore de l'avant malgré toutes les épreuves que j'ai subies.
J'ai été trahi et blessé dans mon c seul aimer Heero m'a permis de ne pas en rester handicapé dans mes sentiments.
J'ai combattu, je me suis entraîné. Sous son égide. Poussé par la volonté de ne pas le décevoir.
J'ai pris possession de mon héritage.
Pour en faire quoi? Heero n'est pas avec moi.
Heero ne sera jamais plus avec moi.
Escaladant les montagnes de débris, je rejoins les autres d'un pas lent. Encore sous le choc de la bataille, ils ont l'air hébété et incrédules. L'une des ailes de Quatre a l'air très abîmée, et Trowa la panse du mieux qu'il peut, bien qu'il soit blessé lui-même et que le membre duveteux soit grand comme plusieurs fois sa taille. Wufei est toujours contre Solo, mais il reprend lentement conscience. Nul doute que quand il sera entièrement réveillé, Solo va lui sortir une cochonnerie et qu'il va le frapper. Je me demande si, s'il n'y avait pas Sally, ils ne seraient pas bien ensemble.
Ca n'arrive même pas à me faire rire.
Treize et Zechs vérifient mutuellement les blessures de l'autre.
Sally et Noin sont à l'autre bout du terrain ravagé. Elles ont eu de la chance de ne pas être elles aussi moissonnées. Je les avais oubliées. Je les vois du coin de l'il qui rejoignent le petit chinois et le zombi.
Sally sourit, heureuse que le garçon qu'elle aime soit en vie.
Je voudrais la haïr. Mais je ne peux même plus.
Jehovad nous rejoint lui aussi, lentement. Je ne sais pas ce qu'il a à traîner comme ça, sans doute a-t-il reçu une blessure que je n'aurai pas vue.
Je rejoins mes amis et regarde avec une attention détachée l'aile de Quatre. Les plumes ont été arrachées sur une grande surface, et à certains endroits, on peut voir des os fins sous la chair. Mais il est un guérisseur. Nul doute que quand il aura recouvré son pouvoir, il pourra se soigner lui-même. Ou alors je peux demander à Treize, après tout il a lui-même ce genre de pouvoirs.
-Treize, tu pourrais venir s'il te plaît? je demande d'une voix atone.
Je suis réellement détaché de tout en ce moment, mais un de mes frères d'armes a besoin de soins, alors je ne m'autorise pas à m'asseoir là où je suis et à me mettre à regarder dans le vide sans penser à rien comme j'en ai tellement envie.
Et puis je fronce un sourcil. Treize ne vient toujours pas.
Trowa a abandonné l'aile de son petit ami et regarde dans la direction du général. Quatre aussi, malgré la douleur, fixe le même endroit d'un air ébahi qui montre qu'il ne pense même plus à son état déplorable. Wufei
sourit. De toutes ses dents, incrédule et heureux comme jamais je ne l'ai vu.
Je ne veux pas me retourner. Je veux rester dans mon cocon d'insensibilité. J'en ai marre des surprises. Ici, rien ne peut m'atteindre, rien ne peut me faire de mal. Rien ne peut me forcer à ressentir à nouveau.
-Duo
Voilà que j'entends des voix maintenant. Je serre les lèvres et m'applique encore un peu plus sur l'aile dénudée.
Des pas s'approchent de moi. Je ne les reconnais pas. Ce n'est qu'une coïncidence s'ils ressemblent à d'autres que je connaissais, autrefois, quand je me souciais encore des choses et des gens.
Une main se pose sur mon épaule.
Elle est trop fraîche. Mais la forme, le poids, je les connais.
Non. Non. Pas encore une fois. Je ne veux plus espérer encore une fois. je ne veux plus ressentir. Je veux rester à l'abri, dans mon cocon de choc.
-Tu trembles
Pourquoi cette voix est-elle aussi cruelle? Pourquoi joue-t-elle à prendre ces intonations, ces sons, cet accent? Pourquoi sonne-t-elle comme si elle se souciait de moi?
Pourquoi lui ressemble-t-elle tant?
-Non
La main me retourne de force, et je ferme les yeux, hermétiquement. Je ne veux pas voir. Je ne veux pas savoir.
-Duo?
-Tu es mort Je SAIS que tu es mort, ne mens pas Ce n'est pas toi
-Je suis mort, acquiesce la voix; mais c'est toujours moi.
-Ce n'est pas possible, je le contredis, une pointe de violent déni dans ma voix.
-Tu confonds avec les zombies, itooshi, contre la voix, légèrement moqueuse.
J'ouvre les yeux.
Les chaussures jaunes sont décidément indestructibles. Le short en spandex, troué, brûlé par endroits, a définitivement vu des jours meilleurs. Le débardeur a carrément disparu.
Son torse est encroûté de sang sec. Une cicatrice sur le cur.
Juste une cicatrice fermée, livide.
Mes doigts tremblants se posent dessus sans mon accord. Sa peau est fraîche, et dessous, rien ne bat. La cicatrice est légèrement en relief. Déjà blanche, comme cicatrisée depuis longtemps.
-Tu es mort
Il hausse les épaules.
-Oui, mais ce n'est pas si grave La seule chose qui m'ennuie un peu, c'est que je vais devoir rester adolescent pour l'éternité maintenant, répond doucement la voix grave de Heero. Mais enfin, si j'en crois Jehovad, à partir d'un certain âge, les vampires suffisamment puissants peuvent contrôler leur apparence.
-Vampires?
-Hai, vampire. Tu avais oublié? me demande-t-il d'une voix très douce, compatissante. Quand une goule est tuée, elle ne meurt pas, elle devient vampire.
-?
Je n'y crois pas. C'est trop beau pour être vrai. Je ne veux pas y croire.
Je ne DOIS pas y croire.
Sinon Sinon
-Je suis un vampire maintenant, répète-t-il lentement, comme pour mieux graver les mots dans ma raison.
Je Il ne faut pas que j'y croie
Il ne faut pas
Je ne dois pas
Je ne
-Eternel?
Ma voix tremble, suppliante.
Il acquiesce, lentement, sans me quitter des yeux.
-Eternel.
Doucement, tout doucement, je referme mes bras autour de lui et pose la tête sur son épaule, et je le serre du plus fort que je peux. Je ne veux plus jamais le lâcher.
Fin
