ETERNAL LOVE

Seconde Partie:

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Flamme Eternelle

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AUTEUR: Sara-chan

SITE: Eternal1x2Love

PAIRINGS: 1+2+1

WARNINGS: shonen aï, angst, sap, lime, Kai (oui oui, vous avez bien lu, je pense qu'avec lui, il faut se méfier ^_^)

NOTES : Je sais, çà fait très très longtemps. Une petite compensation ! Allez à mon site dans Fanarts. Vous trouverez mon dessin de Kai. Je l'avais promis et comme je viens de m'acheter un scanner ! J'ai pas pu manquer l'occasion ! Bon, c'est mon premier dessin de lui, mais j'en ai d'autres. Faut juste que je sache comment on utilise les contrastes et PhotoFiltre, et j'améliorerai la qualité de l'image. J'ai changé de site attention ! Toutes ces pubs m'énervaient trop ! Mais quel casse tête pour tout changé. J'ai passé tout mon dimanche dessus !

DISCLAIMERS: Alors encore une fois, Gundam Wing n'est pas à moi. Je ne fais que m'amuser (les torturer aussi mais bon, je ne crois pas qu'on s'en plaindra, hm?). Y a que Bandai et Cie qui ont les droits, et blablabla (vous épargne la suite .Croyez moi, c'est ennuyant.)

Allez, bonne lecture à tous!


CHAPITRE 4

"Kai, tu as fini ?"

L'impatience de Heero était plus qu'évidente dans le ton de sa voix. Au moins, il n'était pas en train de raser le sol du salon alors qu'il attendait depuis maintenant ¾ d'heure son fils. Un coup d'œil à sa montre lui fit encore plus froncer les sourcils. Cela aurait dû faire une heure qu'ils auraient dû être partis ! S'il y avait une chose que Heero détestait, c'était les gens en retard. Il était lui-même le premier à éviter de l'être, que ce soit pour un meeting, une conférence, etc. mais avec Kai, autant dire que c'était impossible.

"Kai, si tu ne descends pas dans deux minutes, je pars sans  toi !"

"Otou-saaaaaaaaaan !" geignit le petit garçon au premier étage alors qu'un grand vacarme de tiroirs et de placards ouverts se fit entendre. "Juste une minute et j'arrive !"

Heero était aussi bon pour s'asseoir et boire un café. La vision du temps chez Kai était légèrement différente de celle qu'avait en générale tout le reste du monde. Pour le gamin, s'il disait une minute, c'était la même chose que dix minutes. 'Juste une minute !' 'Attends une minutes !' 'J'arrive dans une minute !'  Pas étonnant que Kai arrivait en retard à l'école chaque matin. Heero se demandait comment Kai arrivait cependant à être toujours le plus rapide pour travailler à l'école. Il devait être comme un interrupteur. Un moment, c'était une vraie furie quand il s'agissait des études ou quand il avait un plan (machiavélique en général) dans la tête, mais quand cela concernait être à l'heure, pop ! Kai était en mode tortue. Quatre avait dit que le gamin était une parfaite réplique de ses deux pères…

"Tu es sûr que ce n'est pas un peu précipité ?" demanda une voix provenant du sofa.

Heero se tourna, tombant sur Wufei qui était en train de lire un livre sur… la méditation. Heero plaignait presque son ami. Si l'on disait que Wufei avait été arraché de son bureau  des Preventers pour venir accompagner Heero et Kai sur L2, cela n'aurait pas été loin de la vérité. Bon, c'est vrai que la mission qui consistait à retrouver ces cinq brigands nécessitait la venue d'au moins l'une des deux têtes des Preventers – à savoir Yuy ou Chang – mais il n'avait pas été nécessaire d'avoir la présence des deux.

Quand Wufei apprit que Heero s'était désigné d'office pour la mission sur L2, le chinois avait tout de suite compris la véritable raison du japonais. Il n'y avait aucun doute sur le fait que Heero espérait chercher et trouver Duo en même temps. Et c'était justement ce qui avait décidé Wufei à l'accompagner.

Mais il avait oublié un petit facteur. Petit facteur qui n'était pas si petit que çà en fait.

Kai.

Synonyme de désastre, cataclysme et nuits blanches. Il aurait réfléchi à deux fois s'il avait pu retourner en arrière.

Heero avait arrêté de compter le nombre de fois qu'une chasse s'était formée entre son fils et son ami depuis leur arrivée sur L2 dans cette petite maison. Kai trouvait toujours un moyen pour monter le pauvre chinois sur ses grands chevaux. Il trouvait toujours une farce, un petit truc pour rendre fou Wufei. Pas étonnant que le jeune homme ne vit leur départ comme une bénédiction.

"Qu'est-ce que tu insinues Chang ?"

Un haussement d'épaules lui répondit.

"Que comptes-tu lui dire ? Vous venez juste de vous revoir. C'est trop top pour que quelque chose se fasse tout de suite," raisonna Wufei.

Heero se laissa tomber sur un fauteuil face à son ami, puis passa avec frustration sa main dans ses cheveux bruns. "Je sais, mais je ne peux pas attendre infiniment. Cà fait déjà quatre ans. Il faut que je sache où nous en sommes."

Wufei retira ses lunettes puis observa pensivement le japonais. Il pouvait voir la fatigue, la frustration émanée de lui. Mais de l'espoir, un grand espoir brillait dans les yeux bleus de Heero. Wufei poussa un soupir.

"Yuy," fit-il, continuant d'appeler son ami par son nom bien que ces quatre années les avaient rapprochés pour devenir de vrais amis. "N'oublie pas que tu n'es pas libre complètement. Tu sais bien qu'elle fera tout pour vous séparer tous les deux."

"Je sais !" rugit furieusement Heero en se levant. "Mais je prends le risque." Un autre coup d'œil à sa montre lui indiqua que plus de dix minutes s'étaient déjà écoulées.

"KAI ! On y va !" appela-t-il son fils avec impatience.

Des pas précipités descendirent l'escalier avec une vitesse telle que Heero se demandait comment Kai n'avait pas déjà trébuché sur une marche. Les yeux paniqués de Kai firent le tour du salon tandis qu'il courut partout et souleva chaque bibelot.

"Mais qu'est-ce que tu faisais depuis tout à l'heure ?" demanda Heero en suivant les mouvements de son fils dans la pièce. Le japonais frissonna quand il vit un vase vaciller après le passage de l'enfant.

"J'le trouve pas ! Où est-ce qu'il est ?" cria désespéré Kai en ignorant son père et continuant sa recherche.

"Qu'est-ce que tu cherches Kai ?" demanda à son tour Wufei, la mine curieuse.

Le petit garçon se tourna vers eux, les cheveux complètement désordonnés, les vêtements froissés. "Ma balle de baseball. J'ai ma casquette mais je ne trouve pas ma balle !" répondit-il en battant des mains dans tous les sens, donnant le tournis aux deux hommes.

"Kai," reprit lentement Heero avec toute la patience humainement possible. "Tu peux m'expliquer pourquoi tu en as besoin pour aller voir Duo ?" Il avait un mal de crâne tout d'un cou. Et ce mal de crâne s'appelait Kai.

Le gamin continua de chercher partout, s'attaquant maintenant aux vitrines qui contenaient de l'argenterie, des objets de valeur du propriétaire de la maison à qui ils avaient loué.

"Ben pour jouer avec Wing, bien sûr !" fit Kai en enfouissant sa tête dans un placard. "Ranny m'a dit que les chiens adoraient jouer à çà – mais où est-ce qu'elle est – Ah oui, et comme j'avais ma balle, autant l'emmener !" Un soudain bruit de verre brisé suivit, accompagné juste après par un cri de triomphe. "JE L'AIIII !!!"

Wufei poussa un grognement. "Yuy, emmène ton fils dehors immédiatement avant qu'il ne casse tout sur son passage."

Heero lança son regard 'Heero-Yuy-soldat-parfait' qui avait toujours eu le don d'effrayer OZ autrefois mais sur son fils –comme sur Duo d'ailleurs- l'effet valait zéro. Kai sourit de toutes ses dents à son père, puis partit en quatrième vitesse vers la voiture, sans oublier au passage de tirer sur la queue de cheval de Wufei bien sûr. Un 'Kaiii !!!' d'indignation s'éleva dans toute la maison.

Heero poussa un looong soupir, puis ferma la porte derrière lui, avant de se diriger vers la voiture où l'attendait Kai gentiment.

"Je demande juste que cette journée se passe bien," fit-il en levant les yeux au ciel. "Ce n'est pas trop demandé, non ?"

Mais comme d'habitude, soit les Dieux étaient trop occupés pour daigner l'écouter, soit ils éprouvaient un malin plaisir à rendre sa vie un véritable enfer, parce que cette journée était loin d'être terminée.

*~*~*~*

Cela faisait une heure qu'ils roulaient. Kai avait emmené plusieurs CD pour la route et maintenant, le garçon était en train de chanter à tue-tête des chansons à la mode que même Heero avait dû mal à comprendre. Une chose était certaine. Kai avait dû hériter des goûts de musique de Duo.

Bien que concentré sur la route qui défilait devant lui, Heero avait l'esprit ailleurs. Il ne pouvait s'empêcher de penser aux paroles de Wufei. Il était comme sur une pente raide. Un pas de trop et c'était la chute assurée. Il n'avait pas le droit à l'erreur ou les dégâts seraient terribles.

"Hep Otou-san ! T'inquiète pas, je serais là pour t'aider !"

Heero se tourna vers son fils et lui jeta un regard suspicieux. "M'aider à quoi faire ?" 

Kai fit les yeux ronds, comme s'il avait l'air de dire : Oh s'te plaît ! Cà ne prend pas avec moi !'  "A te remettre avec Duo bien sûr ! J'ai un plan !" Les yeux bleus de son fils remplis de malice ne plurent, mais alors pas du tout à Heero. Chaque plan que Kai se préparait à exécuter était toujours synonyme de désastre ou d'embarras. Ce n'était pas que Kai cherchait les ennuis intentionnellement. Non, il partait même d'un bon sentiment, mais c'était comme si les problèmes venaient à lui. Comme attirés par un aimant.

Kai l'aimant-dévastateur…

"Kai, je préfère que tu ne fasses rien," se précipita d'ajouter Heero.

"On est arrivés !" l'interrompit Kai sur le fait et sortit immédiatement de la voiture.

Poussant un soupir résigné, Heero sortit à son tour de la voiture et s'arrêta un instant pour observer les environs. L'endroit était paisible et calme. Chaque habitation était éloignée de l'autre d'au moins 500 mètres, offrant ainsi une certaine intimité. La maison qu'il avait devant lui était l'image même d'un rêve.

Home sweet home pensa Heero.

Haute de deux étages, elle donnait une impression de grandeur majestueuse. La façade était de couleur blanche, les volets étaient peints en bleus. Des marches menaient à la porte vers laquelle Heero et Kai se dirigeaient. Le petit garçon ne perdit pas une seconde et s'empressa d'appuyer sur la sonnette à coups répétitifs.

"Bonjouuuuuuuuur ! C'est nous ! On est lààààààà !" chantonna Kai en ajoutant quelques coups de toc toc à la porte.

Aussitôt, la porte s'ouvrit pour laisser voir une vieille femme d'une cinquantaine d'années. Elle semblait être la parfaite illustration de la bonne vieille grand-mère. Chaleureuse, prête à offrir un bon bol de chocolat chaud à ses petits…

"Seigneur Dieu ! Vous avez failli me faire un arrêt cardiaque," s'exclama la vieille femme en passant sa main au niveau de son cœur.

Kai lui lança un sourire aussi lumineux que le soleil. Il passa sa main sur sa casquette et la souleva légèrement pour la saluer. Heero avait remarqué que son fils adorait faire ce geste depuis qu'il avait vu Trowa faire de même lors d'une soirée.

"B'jour M'dame ! J'suis Kai ! Duo est là ?"

La vieille dame lui rendit son sourire, incapable de lui résister comme toutes les 'victimes' du charme de Kai. "Mr Maxwell va vous recevoir. Il vous attend dans le salon." Elle inclina de la tête pour Heero puis leur pria de la suivre.

Heero en profita pour inspecter la maison. Il devait avouer qu'il était agréablement surpris par la décoration. Pendant la guerre, il avait connu Duo pour avoir été un adolescent désordonné, sans notion d'ordre ni de rangement. Ses goûts avaient été plutôt… étranges. Noirs, morbides. Vous pouviez imaginer le reste.

Ce que Heero voyait pourtant maintenant était tout sauf çà. Des tableaux de peintres illustres étaient suspendus dans l'allée carrelée. Ils traversèrent une grande bibliothèque remplie de nombreux livres et de statuettes provenant sûrement de nombreux voyages entre la Terre et les colonies. Ils arrivèrent enfin dans un grand salon dont les grandes vitres donnaient sur un grand jardin à la vue splendide.

Et au milieu de la pièce ne se tenait autre que Duo.

Le cœur de Heero se mit à battre de plus en plus vite tout à coup. Le moment qu'il avait tant attendu était enfin arrivé. Tous les mots qu'il avait prévus prononcer furent oubliés. Il ne savait plus quoi dire ni quoi faire. Il était comme paralysé par l'émotion.

Le jeune homme à la longue natte se retourna à leurs pas et esquissa un grand sourire.

"Kai, Heero ? C'est vous ?"

"Oui, on est là P'pa !" s'écria Kai en courant se blottir dans les bras ouverts de l'américain.

Heero resta à quelques pas d'eux, un sourire indulgent sur les lèvres. Il remarqua que Duo portait un col roulé noir accompagné d'un jeans de la même couleur pour l'occasion. Apparemment, quelque soit le temps écoulé, Duo n'avait pas changé son obsession pour la couleur noire. Il semblait en pleine forme. Son teint clair blanchâtre était resplendissant de santé. Il avait gardé une silhouette fine et délicate et Heero pouvait voir que le jeune homme s'entraînait encore régulièrement.

"Nanny, pourriez-vous aller nous chercher du thé et quelques biscuits ?" demanda Duo à la vieille femme.

Celle-ci acquiesça. "Bien sûr, j'y vais de ce pas."

Kai se détacha ensuite de Duo puis examina autour de lui avec de grands yeux. "Waaaah ! C'est vachement beau chez toi, P'pa !" s'exclama-t-il.

Duo ria puis haussa les épaules. "C'est Hilde qui m'a aidé à m'installer ici. L'endroit est sympa et agréable, je l'avoue."

'Nanny' arriva à ce moment pour servir le thé et les biscuits. Kai se jeta littéralement dessus, sous le regard désapprobateur mais silencieux de Heero. Pendant les minutes qui suivirent, Kai fit la plus grande partie de la conversation au plus grand soulagement de Heero. Voilà au moins un de ces moments où le bavardage incessant du petit garçon l'arrangeait. Le commentaire qui suivit pourtant de la bouche du gamin était loin de ce qu'il s'attendait entendre.

"Tu sais Duo, Otou-san est toujours célibataire !" dit innocemment Kai en engloutissant un autre gâteau.

Heero s'étrangla en buvant son thé et toussa avec embarras. Il était mort de honte. "Kai ! Mais qu'est-ce…" Il jeta un coup d'œil du côté de Duo mais celui-ci resta impassible, sans aucune réaction particulière.

"Et tu savais que Otou-san était le plus fort de tous ? Il a même arrêté deux guerre ! T'as vu comme il est fort !"

Et cela continua pendant dix minutes. Kai inséra pendant la conversation quelques informations sur son père par-ci par-là, sans remarquer le regard noir que lui lançait son père tout le long.

*~*~*~*

Kai lança la balle aussi loin qu'il pouvait et poussa un cri de joie quand Wing réussit à la rattraper. Il courut rejoindre le chien et lui caressa gentiment derrière l'oreille, ce qui sembla faire très plaisir à Wing qui remua la queue de gauche à droite. Les yeux cobalts du petit Yuy se tournèrent vers la véranda derrière laquelle se tenait le salon et ses deux pères. Qu'est-ce qu'il aurait donné pour être une petite souris et aller écouter ce qui se passait entre eux.

Connaissant Otou-san, s'il le laissait faire, ils en seraient encore là demain. Ce n'était pas que son père était timide, oh non ! Personne au monde ne pouvait dire que le grand Heero Yuy était timide. Loin de là même. Quand il avait quelque chose à dire, il le disait sans mâcher ses mots. Ce qui avait parfois pour conséquence que ses mots pouvaient être un peu… brutaux, mais il était comme çà. Et personne n'était assez suicidaire pour défier l'ex Soldat Parfait. Sauf son fils, cela va de soi.

Et c'était là où Kai entrait en scène. Il avait un plan. Ranny et lui l'avaient préparé avec soin tous les deux.

Plan A : Détailler les qualités de Heero Yuy.

Ok.

Passage maintenant au plan B.

Wing inclina de la tête en remarquant le soudain regard lumineux du petit garçon devant lui. Un sourire s'esquissa sur les lèvres de l'enfant, donnant à son visage une expression quasi menaçante. Wing recula d'un pas, presque effrayé. Il plaignait vraiment les humains qui allaient être les victimes des plans plus ou moins suspicieux de Kai. Il n'aimerait pas être à leur place. Même pas pour un os à moelle.   

*~*~*~*

Un silence alourdissant suivit le départ bruyant de Kai avec Wing derrière lui vers le jardin. Aucun des deux adultes ne proféra un mot.

Duo resta assis posément sur son sofa à boire son thé tandis que Heero resta debout devant la grande vitre donnant sur le jardin. Il pouvait ainsi garder un œil sur Kai qui s'amusait avec le chien.

C'était comme si aucun des deux n'arrivait à trouver les mots. Ils ne savaient pas par où commencer ni quoi dire. Tout le passé se rejouait dans leur tête, tous les souvenirs qu'ils avaient partagés en commun il y a quatre ans.

Un rire gêné vint du côté de Duo. "Ecoute Heero. Ce silence commence à me rendre nerveux et crois-moi, quand je le suis, en général, c'est plutôt mauvais."

Heero s'écarta de la vitre et ria à son tour embarrassé lui aussi. Une main nerveuse s'engouffra dans ses cheveux bruns puis il s'approcha du sofa pour s'asseoir à son tour face à Duo.

"Duo, tu m'as manqué," dit-il enfin sincèrement du plus profond de son cœur.

L'américain le crut aussitôt. Un sourire ravi se dessina sur ses lèvres rosées, sourire qui réchauffa le cœur du japonais.

"Toi aussi, tu m'as manqué Heero," dit Duo.

Heero sourit à son tour. Il n'y avait rien à dire d'autre. Tout était là dans leurs mots. Affection, amour, tendresse, regret… Il n'était pas nécessaire d'en dire plus. Ils se comprenaient mieux que personne. Ni le temps ni personne ne pourrait détruire ce qui existait entre eux.

Sur une grande impulsion, Heero se pencha au-dessus de la table basse et prit les mains de Duo dans les siennes. Leur contact fit parcourir un frisson le long du corps de Heero. Pendant quatre ans, il avait rêvé de toucher à nouveau Duo. Toutes ces nuits à se remémorer cette nuit magique qu'ils avaient partagé ensemble il y avait quatre ans, cette nuit où il n'avait fait qu'un avec Duo. Il en était devenu presque malade de frustration rien qu'à y penser.

Et maintenant enfin. Enfin ! Duo était là. L'émotion gagna Heero et menaça de lui faire perdre ses moyens. Reprenant contrôle sur lui-même, il serra les mains de Duo. "Duo, quand tu es parti ce jour-là, j'ai cru que mon monde s'effondrait. Je n'ai pas compris pourquoi tu étais parti, pourquoi tu nous avais quitté Kai et moi."

Duo voulut dire quelque chose mais Heero lui intima de rester silencieux. 

"Mais ensuite, j'ai compris. J'ai pris du temps mais j'ai finalement compris. Je ne t'en veux pas d'être parti. Je comprends que tu ais eu besoin de retrouver un endroit familier après cet 'accident'. Tu avais besoin de t'éloigner pour reprendre ta vie en main." Inutile de mentionner le nom de Relena pour en expliquer la cause. Tous les deux l'avaient sur le bout de la langue. "Tout ce qui m'importe maintenant, c'est que je t'ai retrouvé et que tu reviennes parmi nous. Avec Kai et moi."

Tout ce que Heero éprouvait, tout ce qu'il ressentait était dans ces mots. Il venait d'offrir son cœur sur un plateau d'argent. C'était à Duo maintenant de l'accepter.

Pendant que Heero avait épanché tout ce qu'il avait sur le cœur, Duo était resté silencieux, sans qu'une expression ne traversa son visage. Une fois les derniers mots dits, Duo ferma les yeux et se mordit les lèvres, comme s'il retenait les émotions qui étaient sur le point de le gagner. Puis il se leva subitement et se dirigea vers la cheminée.

"Heero," dit-il. "Kai et toi tenez une place importante dans mon cœur, mais beaucoup de choses ont changé depuis ces quatre dernières années. Ce n'est plus possible maintenant."

Un froid glacial envahit le corps de Heero. Il avait l'impression que plus rien en lui ne fonctionnait. C'était comme si une partie de son être venait de mourir. Ses yeux bleus incrédules restèrent fixés sur le visage tourné vers la cheminée, comme s'ils essayaient de discerner une indication, une explication.

"Pourquoi ?" murmura Heero sous le choc.

"Kai sera toujours mon fils. Je ne le laisserai pas tomber mais… entre nous deux Heero, c'est impossible. Plus maintenant."

Si Heero avait été plus attentif, s'il avait ne serait-ce qu'un instant oublié sa peine, il aurait remarqué la voix étrangement tremblante de Duo, il aurait remarqué les poings douloureusement serrés de Duo.

S'il l'avait fait, tout aurait changé. Les évènements qui allaient survenir plus tard n'auraient pas eu lieu. Mais il ne remarqua rien. Son cerveau resta comme uniquement focaliser sur ces mots. Entre nous deux, c'est impossible. Ces quelques mots étaient comme un coup de guillotine. Plus rien ne lui importait après ce qu'il venait d'entendre. Son avenir si rempli d'espoir venait de s'effondrer avec ces simples mots.

A ce moment là, le téléphone sonna dans le salon mais personne n'avait le cœur pour répondre. Au coup de la cinquième sonnerie, le répondeur s'enclencha avec la voix de Duo demandant de laisser un message avec le bip.

Quand le bip sonna, une voix masculine, grave et cultivée s'entendit.

« Duo ? Je vois que tu n'es pas là. Bon tant pis. C'était pour te dire que la table que j'ai réservé dans ce restaurant italien est prête. On se voit ce soir comme prévu. A ce soir ! »

« Biiiiiiiiip. »

Si quelques minutes plus tôt son cœur s'était glacé sous la peine, au son de cette voix, Heero sentit son sang bouillonné au fond de lui. Il se leva brusquement et se tourna vers Duo, les yeux remplis de rage mais aussi de douleur.

"Tu aurais pu me dire la vérité, Maxwell. J'aurais très bien compris. Je vois maintenant avec qui tu as passé ces quatre dernières années." Le silence et le visage inexpressif de Duo ne firent qu'enrager Heero encore plus.

"Au lieu de me sortir toutes ces belles paroles, tu n'avais qu'à me dire que tu fréquentais maintenant Miliardo Peacecraft !"

A SUIVRE …


Enfin quoi ? Vous ne croyiez pas qu'ils se mettraient ensemble tout de suite ? Il y a encore pas mal de choses à régler entre eux avant que çà se fasse. Vous êtes allés voir l'image de Kai ? Qu'est-ce que vous en dîtes ? J'avoue qu'avec le scan, c'est pas terrible. Toutes les couleurs sont parties. Bien, ma prochaine update sera sur L'hôtel des Horreurs, l'épilogue.

Gaaah, ce site me rendra folle. J'ai trop de mal ! J'espère que tout fonctionne.

Sur ce, on se voit bientôt !

Et bien sûr, les reviews svp !!!

Sara-chan