chapitre 3 : déchirement

Enfin le jour du départ !!!

Dans sa nouvelle tenue de combat, légèrement différente de celles qu'il possédait auparavant mais néanmoins plus résistante, il se sentait prêt à surmonter n'importe quelle épreuve, et était on ne peut plus pressé de s'en aller.

Seule la terrienne était là pour y assister : depuis qu'elle avait mis un terme à leur relation, le dénommé Yamcha ne venait plus du tout… était-ce par fierté ?

Il eut un tic désapprobateur.

Végéta doutait que les terriens pouvaient en avoir, mais sait-on jamais ? Ils s'avéraient parfois si surprenants…Comme cette femelle. Il se tourna vers elle.

« La prochaine fois que je reviens, attends toi à ce que ta chère planète soit rasée, femme ! »

Bulma eut une ébauche de sourire (plutôt triste…qu'avaient donc les terriens à tout tourner à la tragédie ?)et sembla hésiter un long moment, mais ne répondit rien.

« Prends garde à ne pas tuer trop de gens. »

Ainsi elle s'inquiétait pour ses futures victimes ?

Un sourire cruel éclaira son visage habituellement inexpressif. C'était là les bases de son entraînement habituel, avant la mort de Freezer.

« Compte là-dessus, fillette ! Je ne sui pas Carot !

-Je sais. »

brusquement, elle l'attira à elle (imbécile de femme ! encore en train de pleurer ? ), l'étreignant de toutes ses forces (stupide terrienne !...si faible.).

Il l'enlaça gauchement (quel doux parfum) avec une peur vague de la briser en deux, et il se tint ainsi durant quelques instants qui lui parurent durer des siècles tant le geste lui semblait ridicule.

Il la repoussa alors doucement (quel pot de colle ! où se croit elle pour se permettre de telles effusions ?!) et lui déposa rapidement un baiser sur le front (à mon retour je la tuerai), avant de monter rapidement dans le vaisseau, la gorge serrée (allons, bon, voilà qu'elle était arrivée à le contaminer ?!) et une drôle d'impression.

« Au revoir… »

Elle le regarda s'en aller avec émotion, sachant pertinemment qu'il regrettait déjà son geste (où bien n'était-ce qu'un rêve ?), et qu'il ne se retournerait pas pour la saluer une dernière fois.

Le vaisseau décolla sans problème.

« Zut !!! » Elle avait vaguement souhaité qu'il y aurait un problème de dernière minute qui l'aurait empêché de décoller et qui aurait reporté son départ à plus tard. Mais les faits étaient là : c'était un génie de la mécanique, et qu'elle commette une erreur était tout simplement impensable.

« Bulma ?

Elle rougit à l'idée qu'on aie pu voir son trouble.

-Maman ? Que fais tu là ?

-Je venais saluer le charmant jeune homme qui habite à la maison…est-il déjà parti ?

-Tu le manques de peu.

Elle parut attristée, mais il est vrai qu'elle adorait Végéta, en dépit de ses nombreuses menaces à son égard…

-Quel dommage ! moi qui lui avais préparé un beau gâteau…je crois d'ailleurs qu'il l'adorait

-Bah, tant mieux dans un sens !

-Mh ?

-Comme ça on aura quelque chose à manger pour le thé…au fait, quelle heure est-il ? je meurs de faim ! »

***************

Depuis son départ de la Terre, la force de Végéta avait presque doublé , mais il ne parvenait toujours pas à atteindre le niveau de super guerrier qu'avait atteint Carot. Il ne comprenait pas, d'autant qu'il ne cessait, comme lui face à Freezer, de mettre sa vie en danger, tout en tenant la promesse tacite qu'il avait faite à Bulma : ne tuer personne .

De toute façon, si comme ces faiblards de terriens l'avaient dit, il fallait avoir un cœur pus pour atteindre ce niveau, il ne fallait pas qu'il augmente le niveau de ses victimes…il soupira, lassé par cette rage qui ne faisait que croître inutilement à son égard et qui ne le menait à rien. Il avait toujours réussi à maîtriser ses sentiments, en partie par peur de réprimandes (ou pire…) de la part de Freezer, en partie par fierté envers les autres guerriers qui combattaient à ses côtés : eux ne parvenaient pas à se maîtriser, et c'en devenait parfois pitoyable…

Aujourd'hui , son entraînement consistait à défendre son vaisseau : il se trouvait sur une planète abandonnée depuis longtemps à cause des bombardements incessants de météorites, météorites qu'il s'acharnait à détruire.

Il trouva soudain stupide de ne pas avoir rangé ce foutu vaisseau dans sa capsule : comment pourrait-il revenir sur terre si jamais il était détruit ?

De plus, il fatiguait dangereusement : cela faisait déjà 3 jours qu'il s'entraînait, ne prenant aucun repos il sentait qu'il aurait du mal à riposter à la nouvelle vague…

Il en pris un de plein fouet, trop pris par ses pensées pour le voir arriver, et se retrouva, furieux, à terre et couvert de sang…son sang, qui n'avait coulé qu'à de rares occasions, comme lors de son premier combat contre Carot, ou de son assassinat par Freezer…

Carot l'avait défendu lors de ses derniers instants, et lui…oh, lui ! Il n'avait pu s'empêcher de pleurer en lui demandant (suppliant serait le mot plus juste, n'est-ce pas ?) de venger son peuple…lui, le prince des sayiens, supplier un vulgaire guerrier de second ordre…

« MAIS POURQUOI JE N'Y ARRIVE PAS ?????!!!! »

Il serra les poings si fort que du sang en coula, mais il ne sentait même plus la douleur - sa fierté blessée était plus douloureuse encore-, et frappa avec rage le sol.

« POURQUOI ? POURQUOI JE N'Y ARRIVE PAS ?!!! POURQUOI LUI ET PAS MOI ?!!! »

Les images défilèrent dans son esprit : le garçon venu du futur, avec ses cheveux roses montrant sa nature de semi (voir encore moins ) terrien, qui soudain adoptait cette transformation celle de Carot face à lui, ainsi que leur étrange duel des bribes de rêves qu'il avait fait durant son coma sur terre, où ils se tournaient vers lui d'un air méprisant, prêt à le tuer en 2 mouvements , car il savait qu'ils le pouvaient Freezer, qui le considérait comme un moins que rien, Freezer le battant à plates coutures Carot avant sa transformation en super guerrier, réussissant malgré tout à le mettre à terre, son bâtard Gohan, qui avait failli le tuer, le mépris manifeste du Namek terrien….Il hurla de rage à en faire exploser ses poumons…et ressentit une impression de puissance qu'il n'avait jamais ressentie auparavant…

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Bulma s'étira langoureusement sur le bord de la piscine intérieure de ses parents. Voilà 5 mois que Végéta était parti, et elle s'ennuyait furieusement, car elle n'avait plus personne sur qui crier (où à craindre ? Elle était parfois si autoritaire…) et plus rien à faire : la salle de gravité avait été refaite (en vue de son retour, car elle ne cessait de croire qu'il reviendrait…pour elle ?), améliorée de plusieurs dizaines de g, et elle avait même fabriqué un second vaisseau, juste au cas où…

Son père ne lui demandait plus de l'aider pour ses affaires depuis qu'elle avait insulté un de leurs gros clients (mais aurait-elle dû lui laisser lui tripoter les fesses sans rien dire ?!), et inventer un nouvel appareil était devenu impossible pour elle car elle n'avait plus d'idées…

Elle tendit la main vers le tube de crème à bronzer (elle se demandait à quoi cela pouvait bien lui servir, vu qu'elle avait une peau blanche comme le lait qui refusait de prendre ne serait-ce qu'un coup de soleil), quand une ombre lui cacha le soleil. Elle pensa aux laveurs de vitres, mais elles avaient été nettoyées depuis peu, et puis, il y avait quelqu'un derrière elle, pas derrière la vitre…elle se retourna brusquement, son tube de crème à la main en guise d'arme, quand une poigne ferme arrêta son coup…

« Qu'est-ce que tu fais, femme ? Tu défens ta planète à coup de crème solaire ?»

Végéta,l'air intrigué par ce petit bout de femme soudainement agressif, était de retour.