Série : Gundam Wing
Titre : Memories
Notes : A y est ! Enfin un nouveau chap ! Excusez-moi pour la lenteur ! Bon, dans ce chap, on commence à entrevoir l'origine du problème ! Et j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle… La mauvaise, c'est la présence de cette chère R…. et la bonne, celle de Heero ! Eh oui, il fallait bien qu'il apparaisse après toutes ces allusions… Pour l'anecdote, cette fic a été totalement réorienté ! Je pensais pas la faire évoluer ainsi. C'est pour cela que le titre de ce chap annoncé dans le précédent est pas le même ! Bon, ce qui suit est un peu court… Je me rattraperai plus tard !
En tout cas, merci pour les mails et reviews ! Lilith, ma bonne fée, j'attends tes prochains câdos ! Et Shakes, vraiment félicitations pour toutes tes fics ! Que ce soit Escaflowne ou Gundam Wing ! Enfin, Nicolina, toi aussi continue ! Tu es une véritable supportrice pour moi, je tiens à te le dire !
Allez, Bonne lecture !
Chapitre 2 : Glacial…
Pourquoi suis-je venu ici ? Pour qui ? Quelle question stupide… Comme moi d'ailleurs. De tout temps, j'ai toujours porté la poisse. Mais finalement, je crois que la cause en était ma bêtise. Je n'aurai jamais dû naître. Comme ça, Solo, le père Maxwell, Sœur Helen, … tous seraient encore de ce monde. Et comme ça, jamais je ne serais pas devenu un pilote de Gundam. Un pilote inexpérimenté, agissant d'instinct, sans le savoir et l'ingéniosité d'un vrai mercenaire.
Je n'aurais pas rencontré Trowa, qui même s'il le cache, représente réellement notre grand frère dans le groupe. Du moins pour moi. Un aîné sérieux et silencieux, un peu trop peut être pour le bavard que je suis ! Mais quelqu'un de responsable et mature. Parfait pour Quatre en somme ! Car notre blondinet reste plus qu'un petit frère ! Quatre a tout du compagnon idéal. Il sourit, se préoccupe du sort des autres, et s'intéresse à eux. Sa gentillesse et son air candide m'ont fait beaucoup de bien pendant cette guerre. Ne change pas Quatre. Tu es un de mes plus proches amis. Je ne peux pas réellement te dire que tu es mon meilleur ami. Non, puisque je crois que c'est toi, Wufei, qui occupe ce rôle ! Ce n'est pas ironique ! Malgré nos différents et nos désaccords, tu m'as toujours impressionné ! Si je t'embêtais, c'était pour voir jusqu'où ton sens du devoir et de la noblesse te mèneraient ! Ce que je n'oublie pas, c'est que tu as toujours été là dans les moments durs. Et pardonne au pauvre garçon que je suis pour toutes mes taquineries. Mais elles me rendaient heureux ! Seulement voilà, je ne peux plus continuer à vivre ainsi. Je ne peux plus. J'ai commis bien des erreurs de par le passé. Toutefois, celle-la est impardonnable, j'en suis conscient. Heero… Je te promets que tu es le dernier à qui je souhaitais faire du mal. Je te le jure ! Plus que tout, j'aurais aimé que ce qui t'arrive en ce moment me fut destiné. C'est ma faute !!! Si je… Si j'avais su…
***J'ai l'impression que c'était hier… Pourtant cela fait bientôt une semaine. Quand je suis arrivé au royaume de Sank, je me souviens que j'ai ressenti un mauvais pressentiment. Un augure malsain. Le but de ma visite ? Un congrès décisif pour l'avenir des colonies et de la Terre. Enfin, c'est ce que je pensais. Néanmoins, j'était content, excité de retrouver les autres ! Nous ne nous étions pas vu depuis une éternité ! Et ils me manquaient tous ! Surtout toi… Qui n'avait jamais tenu ta promesse…
Dès mon entrée dans la résidence au combien luxueuse de Lady Relena, un valet me conduisit dans ses appartements.
Et quand j'ouvris la porte, je fus accueilli par Quatre et Trowa. Imaginez ma joie en le voyant ! Ils avaient changé physiquement ! Grandi, mûri et épanoui. Un nouveau Winner ! Et Trowa cette fois, me dépassait bien d'une tête et demi !
Oui, ils étaient de vrais adultes maintenant… Et moi ? La réponse, je la lis sur le visage de la reine de Sank. Celle pour qui, nous avions combattu. Celle avec qui, je devais compter pour peut être pouvoir un jour te trouver vraiment, toi le vrai Heero.
Oh naturellement, toute la politesse et reconnaissance qui sied à une personne de son rang furent admirablement employées.
Pourtant je savais que ma venue ici ne présageait rien de bon. Je surpris une nouvelle fois la mine inquiète de Quatre et cette drôle de lueur dans les yeux de Trowa, alors qu'ils quittaient la pièce, nous laissant seuls elle et moi. Je la regardai un instant sans rien dire. Elle fit de même. J'étais persuadé qu'elle sentait toute ma méfiance et mon animosité envers elle. Cela ne la dérangeait visiblement pas. Quelle importance, après tout ?
« Duo.
-Continue majesté. Sois directe.
-J'ai une requête à te présenter, me dit-elle d'un ton neutre, en se levant de son canapé.
-Laquelle ?
-Je tiens à ce que tu participes au sommet qui va avoir lieu. Et ce en tant que garde du corps.
-A ton service, je présume ? Cependant permets-moi de te dire une chose ! J'ai été un des cinq pilotes de Gundams. Mais c'est terminé, Relena. J'ai offert huit ans de ma vie au service de la cause des colonies et pour ce que je jugeais être la paix. Aujourd'hui c'est à ton tour de jouer. Moi, j'en ai fini avec tout ça. Mettez-vous ça dans la tête, toi et ton gouvernement de pacifistes ! Ce n'est plus notre affaire ! Les gundams et leurs pilotes sont morts, il y a de cela longtemps. Alors laissez-nous tranquilles ! Heero compris !
-C'est justement de lui dont il s'agit, m'arrêta-t-elle d'un ton doucereux.
-Quoi ?
-Je veux que tu protèges Heero durant ce congrès.
-Heero ? Mais…
-Heero tient une place importante au sein de notre système. Il fait parti d'un projet qui vise à détruire tous les membres qui menacent actuellement la paix. Il agit en solo et… » Je ne l'écoutais plus. Ses mots n'avaient aucun sens ! Heero aurait décidé de revenir dans un monde ou il lui faudrait encore et toujours tué ? Foutaise.
-Comment as-tu oser ? » Elle s'interrompit et me fixa de ses yeux, défiant mon regard. Je la haïssais. Je la haïssais vraiment de toute mon âme. L'aimait-elle à ce point pour le garder par tous les moyens auprès d'elle ? Sans doute que oui. Elle l'avait bien poursuivi jusqu'au pôle nord… Mais je la haïssais tant…A tel point que je l'aurai frappée.
« Tu l'as introduit dans une machine sans fin ! Tu souhaites le tuer ?!
-Qu'est-ce que tu insinues ?!
-Pourquoi tu le ramènes vers la violence ? Vers un autre combat ! Tu veux éliminer tout ce qui lui reste de pur et d'humain et qui cherche à grandir encore ?
-Pour qui te prends-tu Duo ?! Tu le connais tant que ça ?! L'as-tu vu pendant ces dernières années ?! Non ! Il est resté ici, les trois dernières, si ça t'intéresse ! » Je serrai les poings. Elle gagnait.
« Ne compte pas sur moi. », lançai-je en sortant du salon, m'éloignant ainsi d'elle.
Je n'allai toutefois pas bien loin. Sur le perron de la demeure Peacecrafts, je contemplai un moment la neige immaculée qui recouvrait le jardin. Les flocons tombaient doucement sur le sol déjà blanc. Tout était si paisible. Je m'imaginais un instant, quel plaisir des enfants auraient de pouvoir jouer dans ce parc immense. Fait pour une reine. Rien ne présageait ce qui allait arriver. Je m'aperçus alors qu'il était là, derrière moi. Sa présence si reconnaissable. Son odeur qui m'avait tant manqué.
Je me tournai lentement vers lui. Nos regards se nouèrent un instant sans mots dire. Il était beau. Ce fut la première idée qui me vint à l'esprit. Un corps d'athlète, des cheveux magnifiques et des yeux toujours aussi profonds. Aussi troublant que lui… Heero.
« Heero ?
-Tu étais plus bavard dans mes souvenirs, me répondit-il en s'avançant près de moi.
-Et toi, moi taquin ! Pas vrai Hee-chan ?! Tu pètes la forme ! T'as fumé quelque chose ? Ou tu dors peut être plus qu'avant. Faut dire que trois à quatre heures, ça vous rend pas aimable et je te raconte pas les cernes ! Quoique toi, tu…
-Duo, tais-toi !
-Je sais oui je sais ! Mais c'est plus fort que moi chéri ! Et en plus, j'aime beaucoup ce sweat ! Ca te change de tes débard verts, hein Hee-chan ?!
-Omae o…
-Quel vilain mot ! Mais cela aussi me manquait… » Il me dévisagea presque d'un air surpris. Quel idiot. Bien sûr qu'il m'avait manqué. Il devait bien s'en douter…c'était si évident… Pas une nuit où mes pensées s'envolaient vers toi. Pas un matin où je me réveillais , espérant que ce jour serait celui de nos retrouvailles. Pas un seul…
« J'ai appris pour ta « promotion » au service de Relena. Désolé, si je ne te félicite pas.
-…
-Tu me traitais d'imbécile avant. Mais c'est ce que tu es devenu Heero !
-Duo.
-T'en a pas marre de te battre pour les autres ? On a assez donné !
-Tu ne comprends pas.
-Oui, je ne peux pas et je ne le désires pas ! De toute façon, ça n'en vaut pas la peine !
-J'ai choisi cette voie.
-Je croyais te connaître. Je croyais qu'après la destruction de nos armures, tu bâtirais une vie différente ? Je me suis trompé !
-Tu n'es qu'un idiot.
-Non, c'est toi cette fois ! C'est toi, l'idiot !
-Je dois assurer la protection de Relena. C'est ce que j'ai de mieux à faire. » Mon cœur me fit si mal à cet instant. Et le coup partit tout seul. Heero encaissa sans bruit mon poing sur sa joue, tout comme moi, quand le sien me projeta à terre au pied des marches de l'entrée.
LA marque laissée par sa main me brûlait déjà. Pourtant cette douleur était si infime comparée à celle qui m'étreignait la poitrine. La neige devenait de plus en plus épaisse, et glacée. Pas autant que son regard. Fallait-il qu'il m'offre ce regard glacial de soldat parfait alors que j'avais espéré tant de choses pour notre rencontre après tout ce temps ?
Je me redressai, en rejetant ma tresse derrière mes épaules. J'esquissai un sourire cynique, en essayant de ne pas laisser couler cette larme.
« Très bien. Je serai ton garde du corps Heero Yui. Mais c'est la dernière fois que nous nous verrons. Je te verrai donc demain, à la réunion. Et je te protègerai. Parole de Duo Maxwell. So, good luck and good bye…»
J'ignore si ma déclaration le surprit, si son visage exprima une quelconque surprise, ou même si cela lui fit quelque chose. Je courrai. Je courrai comme un fou au risque de glisser. Loin de lui, de ma souffrance, de cette garce ! Elle avait gagné. Elle m'avait vaincu. Je pleurai, ne voyant rien de ce qui m'entourait. Rien n'avait d'importance à cet instant.
« Baka… » Etait-ce pour moi ? Etait-ce pour lui ? Ou pour nous deux ? Moi même, je n'étais pas sûr de le savoir…
A suivre !