Titre : MEMORIES
Série : Gundam Wing
Genre : Yaoi. Pov de Duo. Avec du 2x1(x1) ?, 4x3.
Notes : Bonjour, bonjour ! Ben, malgré mes résolutions, ce chap arrive avec beaucoup de retard ! Gomen ! Mais bon, je pense qu'il est pas trop mal, je vous laisse juge !
Je voudrais encore remercier Lilith pour son soutien et tous ses cadeaux ! Et aussi tous ceux qui m'ont envoyé une review, et écris un mail, ça fait vraiment très plaisir ! Merci beaucoup ! J'espère que ce chap répondra à vos attentes !
Bye !
Chapitre 3 : « Si seulement… »
La nuit tombait lorsque je me décidais enfin à rentrer à la résidence des Peacecrafts. Je n'avais vraiment pas envie d'y retourner, mais l'idée de marcher jusqu'à la ville voisine ne m'enchantait pas non plus, d'autant que j'étais trempé et gelé par cette neige. C'est étrange car je me rendis compte que j'étais allé bien loin sans vraiment m'en apercevoir. Mais cette « promenade » m'avait fait du bien. Ma dispute avec lui ne me semblait plus si grave. Après tout, quelle importance ?! J'avais passé une grande partie de ma vie sans lui et sa détestable présence, alors… je pouvais tout à fait continuer. C'est ce que je croyais…
Une lumière jaillit de l'obscurité m'éblouissant. Une voiture. Je le levai la main afin de protéger mes yeux de cette luminosité lorsque j'identifiais le conducteur, qui venait d'arrêter son véhicule à ma hauteur.
« Trowa ? Qu'est-ce que tu fais ?
-Tu voudrais peut être te retrouver au sec, non ?, me répondit-il en ouvrant la portière du passager. Allez, je te ramène.
-Merci, Tro ! T'es un ange ! », lançai-je en m'installant à ses côtés. En silence, il fit demi-tour et nous prîmes le chemin de la maison. Je ne cessais pas de babiller durant le trajet, de peur qu'il ne me pose des questions. Bien sûr, ce n'était pas le genre de notre clown, mais je tenais absolument à créer un bruit de fond. J'étais Duo, le déluré, la pipelette de service qui parlait sans arrêt. Et ça me convenait, même si je suis persuadé aujourd'hui qu'aucun de mes amis n'avaient vraiment été dupes.
Une fois arrivés, nous pénétrâmes en silence dans la demeure royale. Apparemment, beaucoup dormait déjà, bien au chaud dans leur lit princier. Je remarquai tout à coup de la lumière émanant de la salle à manger, et je jetai un regard interrogateur vers Trowa qui commençait à monter l'escalier.
« Quatre était inquiet.
-Il fallait pas, répliquai-je tandis que l'ex-pilote du 03 m'observait de ses yeux verts. J'avais juste envie de prendre l'air ! » Il me fixa encore un instant, et après avoir semblé vouloir me dire quelque chose, continua son ascension. Je serrai les poings. J'aurais voulu le rattraper et lui affirmer qu'il ne devait pas s'inquiéter, ni avoir cette lueur de compassion pour moi. Je n'en voulais pas. Tout allait bien ! Je n'avais pas envie de voir Quatre ce soir, si c'était pour me chanter le m^me refrain. Seulement, je risquai de le blesser, alors je me dirigeai vers la salle à manger. Doucement, j'ouvris la porte, et je ne pus m'empêcher de sourire en voyant Quatre somnolant sur une chaise. Il ressemblait tant à un chérubin, ainsi endormi ! Je me rapprochai et je finis par m'asseoir en face de lui, où était dressé un couvert. Cher Quatre. Toujours à jouer la maman-poule ! Et je devais avouer que mon ventre criait famine ! Je commençais à picorer quelques feuilles de salades, quand un sursaut m'indiqua qu'il se réveillait.
« Duo ? Enfin, tu es revenu, murmura-t-il en se frottant les yeux.
-Comme tu peux le constater Quatre-chan !
-Je suis soulagé ! Heureusement, que Trowa t'a trouvé ! Oh, la salade est bonne ? Si tu veux quelque chose de chaud, ne bouge pas je vais te préparer ça !, proposa-t-il.
-Eh, pas de panique ! C'est parfait !
-Bon, très bien… » Je ris et terminai d'engloutir mon repas froid, quoique délicieux ! Cependant, je sentis que Quatre ne cessait de me dévisager, ses yeux bleus me scrutant comme pour lire à travers moi.
Je posai ma fourchette et fis mine de me lever, quand Quatre m'appela :
« Tu ne veux rien d'autres ? Vraiment ?
-Non, j't'assure ! Mais j'ai envie de faire un bon gros dodo, pas toi ?
-Prends une douche avant. Tu es trempé, et tu risques de te trouver mal.
-T'inquiète, je suis un américain résistant !
-Duo si tu souhaites me dire… pour…
-Si je veux te féliciter d'avoir franchi le pas avec Tro ? Bien sûr ! Je suis content pour toi mon Quatrounet ! Et je ferai une prière pour vous deux ce soir avant de me coucher !
-Duo ! » Je ne me retournai pas. Mais pourquoi s'inquiétaient-ils tous les deux pour moi ?! C'était parfaitement inutile ! Je n'avais aucun soucis ! Aucun !
Je regagnai ma chambre le plus discrètement possible et refermai ma porte en silence. J'embrassai la pièce d'un regard indifférent. Peu importe où je dormirai cette nuit… Dans deux jours, je pourrais rejoindre Hilde. Soudain, un léger bruit de pas me parvint du couloir. Qui cela pouvait-il bien être ? Tro et Quatre avaient leur suite dans l'autre aile… Je retins mon souffle quand je devinai que cette personne s'était arrêté devant ma chambre. J'étais toujours appuyé sur cette dernière, essayant de rester immobile. Je sentis qu'à son tour, « il » prenait appui sur cette même porte en bois. Je ne bouger plus, lui non plus. Cet instant parut durer une éternité… Nous étions là, chacun de notre côté, attendant… Je crus un instant qu'il oserait frappé, franchir le mur qui nous séparait… Mais il n'en fit rien. Pourquoi ?! Pourquoi repartait-il vers sa propre chambre ? Pourquoi me laissait-il ? Sans un mot, sans une parole… Rien.
Brusquement, je retirai mes vêtements, et entrai dans la salle de bain. J'écartai le rideau de la douche, et ouvrit le robinet d'eau chaude. Je défis ma tresse et libérai mes cheveux. L'eau devint vite brûlante, mais qu'importe. J'avais besoin de chaleur. J'augmentai encore le débit. Pourtant ces gouttes qui me semblaient plus intolérables que cette eau, roulèrent sur mes joues. C'étaient mes larmes ? C'était moi, qui accroupi, encerclai mes épaules, agitées par de violents sanglots ? A ce moment-là, je me sentis seul et si faible… pourtant j'avais toujours tout fait pour ne jamais plus ressentir ce dégôut de moi-même...
Au bout de quelques minutes, je trouvai enfin la force de sortir de la douche, et je me jetai sur mon lit, plongeant immédiatement dans un sommeil, qui je l'espèrerai m'apaiserait… Mais ma décision était prise, et ainsi je me mentais à moi-même…
*%*%*%*
Le lendemain, lorsque je descendis aux aurores, je savais quel serait mon rôle : Escorter, protéger Heero jusqu'à la fin du congrès, puis faire mes adieux à ce monde auquel je n'avais jamais appartenu, pour finalement rentrer sur L2. Protéger Heero… Heero Yui. Quelle ironie ! Cette fois-ci, c'est à moi, qu'incomber la tâche de veiller sur lui, de me sacrifier s'il le fallait. Eh bien, soit. Je lui avais affirmé qu'il pouvait compter sur moi. Et je me montrerai digne. Je mènerai cette ultime mission.
Dans le hall d'entrée du manoir de Relena, je rejoignai mes équipiers. Ni Trowa, ni Quatre n'évoquèrent ce qui s'était passé hier soir. Nous n'étions de toute façon pas là pour ça. Pour ce sommet de la paix, je dus avouer que Relena resplendissait. Elle descendit les marches de l'escaliers avec la dignité et la grâce d'une reine. Je la voyais différemment maintenant. Arrogante, elle l'était. Mais elle possédait toutefois une certaine beauté et de l'audace. Et le choix de sa majesté s'était posé sur Heero Yui, le leader des pilotes de Gundam. Il se tenait là, à ses côtés, légèrement en retrait. Il émanait de lui un charme… Non, je ne devais pas émettre d'opinion sur lui. Je m'avançais vers lui, calmement. Nos regards se nouèrent, et je crus entrevoir une lueur d'inquiétude au fond de ces yeux. Peut-être était-ce le fruit de mon imagination… Je gardai le silence, il en fit de même…
Nous prîmes place dans les limousines et fîmes route jusqu'au nouveau Parlement.
« Duo ?
-Oui ?
-Je ne veux de ta protection. D'autres gardes du corps ont été dépêché sur place et feront l'affaire, déclara Heero d'un ton neutre.
-Désolé, mais j'obéis à Relena, m'entendis-je répliquer, sans reconnaître cette voix si froide.
-Je te le répète, va-t-en ! » Je ne cillais pas, et pourtant… il me blessa profondément encore. Si j'avais su… Si seulement j'avais pris la bonne décision. Comment aurais-je pu savoir que ma présence empirerait la situation et qu'elle coûterait…
Cependant les dés étaient jetés, et le congrès débuta…
Qu'aurais-je dû faire ? Qu'est-ce qui aurait pu le sauver ? Il y a forcément quelque chose ! Je… J'aurais dû les remarquer, les empêcher de nuire !
Il était près de midi, quand brusquement, l'alarme d'incendie se déclencha… et que ces hommes commencèrent à nous traquer. Les premiers coups de feu éclatèrent, affolant la foule, qui s'élança vers les issues. Un tireur me manqua de peu, et je réalisai soudain que leur cible, c'était nous. J'échangeai un regard entendu avec Heero, et nous nous mimes à courir, cherchant à les éloigner des autres personnes. Je ne me retournais pas, mais je priai pour que Quatre et Trowa en sortent indemnes. Après avoir traversé un couloir sans encombres, je stoppai net. Ils nous attendaient. Ils avaient bloqués la porte par laquelle j'avais pensé sortir. Une main pressa la mienne. Fermement, Heero m'indiqua l'escalier sur notre gauche. Mais ce n'est pas ce qui m'importa à cet instant. Non, ce qui attira mon attention était cette arme qu'il tenait à la main. Pendant les minutes qui suivirent, il en usa avec la dextérité qui avait fait de lui, le soldat parfait, pendant tout ce temps lors que les cadavres de ceux qui voulaient nous tuer tombaient, je ne quittais pas des yeux ce revolver.
Nous parvînmes jusqu'à une pièce, que nous crûmes assez isolés pour y trouver refuge. Sans perdre un instant, Heero commença à recharger son arme, sous mes yeux, sans rien me dire.
« Pourquoi ?!, m'écriai-je en la désignant.
-Il valait mieux que je sois armé, rétorqua-t-il, évitant mon regard.
-C'était mon rôle ! C'était à moi de faire ça !
-Je ne voulais pas que tu sois impliqué. Tu aurais dû…
-Tu pensais que j'étais trop nul, trop incompétent pour être ton garde du corps ?!
-…Non.
-Si, c'est ça ! Tu ne m'estimes vraiment plus, n'est-ce pas ? Mais tu as raison, je suis plus que pitoyable.
-Duo…, murmura-t-il en esquissant un pas dans ma direction.
-Non, fiche-moi la paix ! Je te déteste ! Je déteeesssste !!! »
Je me trouvai dos à la porte, quand celle-ci s'ouvrit violemment. Je ne vis pas mon agresseur, mais seulement le visage de Heero qui blêmit, et dont les yeux traillirent son effroi, alors qu'une douleur aigu me traversa. Je m'effondrai à terre, les yeux mi-clos, sentant quelque chose de chaud mouillaient mes vêtements. Il y eut des coups de feu je crois, puis je sentis qu'on me soulevait rapidement du sol. Encore du bruit mais des bruits de verre cette fois, et la sensation de tomber dans le vide…
Une main serra la mienne, une voix m'appela, puis tout devint noir…
A suivre…
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