Titre : Memories
Série : Gundam Wing
Genre : Yaoï, POV de Duo. Cette fois du 2x1x2, du 13x5x2x1 (je plaisante ! Enfin à moitié » !^^). Globalement c'est ça !
Notes : Ah, on se rapproche de la fin ! Alors death fic ou pas ? Je vous laisse patienter ! Oui, je suis méchante ! Je sais en tout cas, comment cela va se terminer. Merci pour les reviews et mails ! J'apprécie beaucoup !^__^ Bon, je vous dis à bientôt, j'essaierai de pas être trop longue pour la suite ! Promis ! Bonne lecture !
Avertissement : Relena présente, rîme avec très méchante !
Rajout : Vous étonnez pas si vous voyez une review de « moi » sur ma fic. C'est pas que je me lance des roses, mais c'est ce qui arrive quand on laisse une amie utilisait son ordi !
Chapitre 4 : A cause de moi
« Heero…
-Hum ?
-Tu crois que ça fait mal de mourir ?
-…Je ne sais pas.
-Ca ne te fait pas peur, pas vrai ?
-…Je ne dois pas y penser, et toi non plus d'ailleurs. Le faire serait une manière de te rapprocher de la défaite.
-Bien sûr. Tu es un soldat parfait, toi ! Mais moi, je ne suis pas aussi fort que toi. Peut-être que demain, je mourrai sous les coups de OZ…
-Duo !
-Oui ?
-…Je crois que le plus douloureux, c'est de rester alors que l'autre s'en va. »
@@@
Il fait noir. Si noir. J'entends des bruits. A l'intérieur comme à l'extérieur de ma tête. J'ai l'impression qu'elle va exploser. « Duo » Quelqu'un appelle mon nom. Il m'ouvre une brèche pour me tirer de cette obscurité. Que faire ? J'hésite à saisir cette occasion de m'enfuir. Finalement, je me sens bien là. Seul, sans que personne ne puisse me faire du mal. Oui, je suis à l'abri. Pourtant. Pourtant, il faut que je m'en aille d'ici. Tout de suite ! Pour savoir, pour te voir ! Heero !
J'ouvris péniblement les yeux. Ou étais-je donc ? J'essayai de tourner la tête vers ma droite, mais la migraine me reprit, et je suspendais mon geste. Qu'est-ce qui s'était passé ? Une deuxième douleur apparut, mais cette fois, sur mon flanc gauche. Je m'aperçus que je portais plusieurs bandages. Comment m'étais-je blessé ? Pourquoi rien ne me revenait ?
« Duo ! », s'écria une voix familière. Sur le seuil de la porte, se tenait Quatre, esquissant un pâle sourire.
« Quatre, dis-je avec une vois enrouée au possible, tandis qu'il s'agenouillait près de mon lit.
-Duo, ça va ? Tu n'as pas trop mal ?
-Pour le moment, ça peut aller. Tu peux m'aider à me redresser ? » Mon cher blondinet et moi combinèrent nos efforts pour que je puisse m'asseoir dans mon lit. Je clignai encore des yeux. La lumière me gênait beaucoup moins qu'avant ainsi que mes blessures.
« Dis-moi, où est-ce qu'on… » La fin de ma phrase mourut sur mes lèvres sèches. J'étais dans une chambre d'hôpital. J'entendais enfin le « bip » régulier, caractéristique de tous ces appareils médicales. Je regardai mes mains couvertes d'égratignures. Un coup de feu. Le bruit me revint aux oreilles et je touchai le tissu qui recouvrait ma plaie. Son visage qui blêmit et me regarde tombait, sans y croire. Des flashes me revenaient lentement en mémoire.
« Duo, tu devrais te recoucher et dormir un peu. Je vais aller prévenir Sally que tu t'es réveillé. » Je regardai Quatre. Pourquoi n'avais-je pas remarquer plus tôt que ses yeux d'ordinaire si bleus, semblaient aujourd'hui rougis d'avoir… pleurer ?
« Quatre, tu sais pourquoi je suis ici. » Il sursauta légèrement. Puis il se détourna de moi, mais j'eu le temps de voir son visage blêmir.
« Réponds, s'il te plaît !
-Tu devrais d'abord te reposer un peu, répéta-il doucement. Il faut que tu reprennes des forces. Tu n'as… » Je ne l'écoutais plus. Il fallait que je sache. Du sang coule sous moi. Mon sang. Je fermai les yeux très fort. Les images surgissaient de plus en plus précises. Duo ! Cette voix… Oh mon Dieu, non… D'autres coups de feu retentissent. Par pitié… Il me soulève rapidement du sol. Rouge. Tout est rouge autour de moi. Même lui. Ce n'est pas possible…Des éclats de verre. Cette sensation de tomber dans le vide. Non… Le souffle de l'explosion derrière nous. Et… le choc violent tandis que nous roulons à terre. Non… Avant de m'évanouire, je peux lever les yeux vers lui…Lui qui ne respire plus…
« NON !!
-Duo !
-Noonn ! » Je repoussai brutalement Quatre, et avec une force que je n'aurai même pas soupçonner il y a quelques minutes, je me ruai dans le couloir. Je me mis à courir pieds nus, jetant un coup d'œil au hasard dans chaque chambre. Il devait être vivant. J'en étais sûr
Soudain, j'aperçus une silhouette, assise sur un canapé. Trowa, plutôt l'ombre de Trowa, étais là, le dos voûté, lui qui d'habitude se tenait toujours droit, les mains croisés devant lui. D'instinct, il repéra ma présence et me lança un regard que je ne lui connaissais. Il y a avait tant de chagrin dans ses yeux de jade. Paradoxalement, ils me paraissaient aussi vides, comme s'il ne me voyait pas réellement. Je n'ai jamais été très proche de Trowa Barton. De tous les pilotes, il reste probablement le plus mystérieux pour moi. Nous sommes tellement opposés. Il est si mature, posé, calme… Ce que je n'arrive à être que très rarement. Si nous n'avions pas été liés par l'Opération Meteor, je crois que nous ne serions jamais rencontré, ni lié d'amitié.
Parce que maintenant, malgré nos différences, Trowa est mon compagnon d'arme. Nous avons désormais un passé commun, et je sais que je peux le considérer comme un de mes meilleures amis.
« Duo ? » J'ignorai son appel. Une seule chose comptait pour le moment. La chambre de malade en face de laquelle il se trouvait. J'esquissai lentement un pas dans sa direction. Je me rapprochai, chaque centimètre voyait ma peur et mon angoisse augmenter.
Comme sortant d'un rêve, Trowa réagit subitement, et vint à moi. Il me dit quelque chose mais tout ce que je comprenais c'est qu'il me barrait la route. Il me prit les épaules. Je me dégageai aussi violemment qu'avec Quatre et j'ouvrai la porte, avant qu'il ne puisse m'en empêcher.
Il était là. Et il était vivant. Je me rapprochai de son lit et je lui pris la main. Pendant un instant, je l'observais respirer paisiblement. Mes larmes me brouillaient la vue, cependant je remarquai avec la présence de tous ces appareils médicaux qu'Heero avait été gravement blessé. Mais il était vivant. Et c'est tout ce qui importait pour le moment. Juste sentir sa présence…
Trowa et Quatre qui nous avaient rejoints demeurèrent là, à nous regarder tous les deux. Ils ne souriaient pas, ne semblaient pas se réjouir, alors qu'ils auraient dû ! Heero vivait, il n'était pas mort ! Tout allait rentrer dans l'ordre ! Dès qu'il se réveillerait, il me jetterait des regards meurtriers et m'ordonnerait de me taire ! Mais ils ne souriaient pas…
Trowa fut le premier à bouger et posa ses mains sur mes épaules, et doucement mais fermement, me reconduisit vers ma propre chambre. Quatre hésita puis nous emboîta le pas. Je restai plus ou moins inconscient les heures qui suivirent. Je distinguai vaguement Sally qui me soignait, Quatre et Trowa qui relayait à mon chevet. On me donna un comprimé et je sombrai dans un sommeil réparateur, l'image d'Heero en tête.
@@@
Lorsque je m'éveillais le lendemain, je me sentais déjà beaucoup mieux. Mon mal de tête avait presque disparu et ma blessure ne faisait plus mal. Je m'assis dans mon lit d'hôpital, et c'est à ce moment que j'entraperçus une ombre adossée contre le mur de ma chambre.
« Wufei ?
-Je vois que tu guéris vite. Tu as une santé de fer, Maxwell, commenta-t-il en allant se placer devant la fenêtre.
-C'est une de mes qualités », répliquai-je prudemment. Je ne savais pas vraiment comment me comporter avec lui. J'éprouvais une certaine colère envers lui. Où était-il quand Heero, Quatre, Trowa et moi étions menacés d'une pluie de balles ? Il était un membre de Priventer. Pas nous. D'un autre côté… j'étais heureux de le retrouver. Nous ne nous étions pas vus depuis… depuis qu'une seule fois, nous avions partagé plus que de l'amitié. Aujourd'hui, j'étais conscient que nous avions ce jour-la, profiter l'un de l'autre, chacun cherchant à travers son partenaire, à atteindre celui qui restait inaccessible. Il connaissait mes sentiments pour Heero, alors que l'intéressé non. Et moi, j'avais appris le secret de Wufei, celui qui le rendait d'autant plus fort et d'autant plus incompréhensible à mes yeux. Car tout au long de cette nuit de passion enflammée, il n'avait cessé de chuchoter mon nom, mais également celui d'un autre… Treize Kushrenada. Il l'avait tantôt maudit, tantôt pleurer, et moi, je mêlais à sa souffrance celle que me causait l'absence d'Heero. Sauf que pour lui, Treize ne reviendrait jamais. Treize avait été notre ennemi le plus redoutable, et c'est Wufei qui de ses propres mains avaient mis fin à son existence…
Mais moi, n'avais-je donc pas commis aussi un crime ? Je ne valais pas mieux ! J'avais causé du tord à celui que j'aimais ! Même s'il était vivant, j'avais volé quelque chose Heero…et je ne devais pas tarder à l'apprendre…
« Je m'excuse, déclara-t-il soudainement.
-Quoi ?
-Je n'ai pas su contenir la situation et tout ce qui est arrivé est survenu par ma faute.
-Tu veux dire que…
-Tout était programmé. Avec Heero nous avions mis au point ce plan afin d'éradiquer un groupe de résistants belliqueux dont le seul but était d'exterminer les pilotes de Gundam, en l'occurrence, nous, obstacle de toujours face à une éventuelle reprise d'une guerre entre les colonies et la Terre.
-Tu…enfin vous…
-Nous avons convoqué tout les pilotes…sauf toi, lâcha-t-il après une seconde d'hésitation.
-Mais pourquoi ?
-Réunir tous les pilotes ne semblaient pas nécessaires. Néanmoins, Heero avait un rôle officiel à tenir et la présence de Quatre, président du consortium Winner était des éléments indispensables. Nous avons obtenus une majorité avec la présence de Trowa.
-Vous ne me jugiez pas à la hauteur, marmonnai-je sombrement.
-…Si tu veux savoir, c'est Heero qui s'est refusé à t'inclure dans cette histoire.
-Heero…
-Il t'aime Duo, lança doucement Wufei. Vous êtes de grands aveugles tous les deux. Il avait raison de vouloir te protéger.
D'ailleurs c'est d'elle que tu as reçus ta convocation au congrès.
-Relena.
-Elle aussi que nous le voulions ou non, devaient être impliquée dans cette affaire. Et elle a à notre insu pris contact avec toi, et t'a demandé d'être le garde du corps de Heero… La suite ne s'est pas passée comme nous l'avions prévu. Lorsqu'ils ont attaqué, au lieu de se séparer, ils ont concentré leur effectif sur vous deux. Quatre, Trowa et cette femme sont sortis indemnes.
Nos effectifs qui devaient seconder Heero se sont heurtés à vos assassins. Et le temps qu'ils arrivent…
-Ces hommes nous avaient trouvés…
-Après une enquête, nous savons qu'ils t'ont touché d'une balle dans le flanc gauche. Heero et eux ont échangé des tirs et le peu qui restait debout a lancé une grenade.
-Alors Heero m'a soulevé…
-Et a brisé la vitre, et vous a jeté dans le vide juste à temps. Cependant…
-Quoi cependant ? Tout va bien ! On est tous sains et saufs !, m'exclamai-je subitement. Tout est bien qui finit bien ! » Wufei me fixa alors d'un regard pénétrant. Il eut une lueur de tristesse infinie et de pitié, si bien que je dus détourner mon visage et contemplai la vue de ma fenêtre, en silence. Il esquissa un geste dans ma direction, tenta de me révéler ce qui l'en était vraiment. Mais comme Quatre et Trowa, le courage lui manqua, et il me laissa seul dans mes illusions…
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Je n'avais pas détaché mon attention de la fenêtre, lorsqu'une nouvelle fois, quelqu'un pénétra la pièce. Sans me retourner, je devinai sans peine qui venait d'entrer. Elle referma la porte puis s'avança jusqu'à moi. Nous nous jaugèrent un instant une nouvelle elle ne m'avait jamais paru si froide à mon égard, tout comme sa voix…
« Toi, tu n'as guère de blessures, Duo. Cela aurait dû être toi.
-Que veux-tu dire ?
-Ne sois pas ironique ! Tu sais où je veux en venir », répliqua-t-elle sèchement. Elle lut certainement dans mon regard que je n'étais pas encore au courant de l'état d'Heero. Je vis sur son visage, où je pouvais distinguer des traces de ses larmes, qu'elle bouillonnaient de l'intérieur.
« Alors tu ne sais vraiment pas ? Comment tes amis peuvent-ils encore te protéger après ce que tu as fait !
-Relena…
-Tu devais le protéger ! Te sacrifier pour lui ! Et c'est lui qui…
-Rele…. » Je ne pus esquiver sa gifle. Sa main s'abattit sur ma joue, et y laissa une marque écarlate.
« Il est entre la vie et la mort ! Il est dans le coma depuis cinq jours et lui ne se réveille toujours pas ! Mais le plus grave, c'est que sa tête a reçu un choc violent ! Tout ça parce qu'il a essayé d'amortir ta chute ! » J'effleurai ma joue, les yeux dans le vide, tandis qu'elle me criait tout ce qu'elle avait ressenti envers moi.
« Je te hais Duo ! Tu n'aurais jamais dû être un pilote de Gundam ! Tu n'as causé que du tord à tout le monde ! Tu t'es mis entre Heero et moi, tu l'as écarté de moi ! Il fallait toujours qu'il s'inquiète pour toi, je le savais. Il le cachait mais je le voyais bien ! Après l'affaire Mariemeïa, il est parti. Parti pour te rejoindre. J'ai cru le perdre mais il est revenu. L'espace de quelques mois, je pensai l'avoir enfin ! Mais toi tu… » Elle me dévisagea un moment, et se reprit. Elle retourna près de la sortie.
« Toi qui nommait Shinigami, tu avais finalement raison. Tu as causé la mort et le malheur de tous ceux que tu as croisé. »
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Eglise Maxwell…
Ses paroles résonnent dans ma tête. Dans les ruines de l'église Maxwell… Elles résonnaient quand je me levais, chercher mes vêtements et m'habillais. J'étais calme. Je savais où aller. Quelle ironie ! Relena était la seule à s'être montré sincère. Je me faufilai hors de la chambre et gagnai la sortie. Sur le perron, je me retournai une dernière fois. Mais je n'hésitais plus. Je faisais ce que j'aurais dû faire, il y a longtemps…
« Tu penses à quoi avant de dormir Hee-chan ?
-Avant de dormir ?
-Ben oui ! Toi comme moi, on a dû mal à trouver le sommeil. Alors moi, je m'aide avec de la bière, ou quelque chose comme ça. Sauf qu'il faut aussi que je pense à quelque chose aussi. Alors, tu t'imagines quoi ?
-… une petite fille.
-Eh ?
-Oui, une petite fille et son chien…
-C'est mignon ! Mais me regarde pas ainsi, je ne me moque pas ! Au contraire, je trouve que c'est beau.
-Pas autant que tu ne le croies…
-Pourquoi ?
-A chaque fois que je les revois, je reperds cette innocence…
-Alors je t'aiderai à la garder ! ……… Cette fois c'est toi qui te moque de moi !
-Non. Et toi, à quoi tu penses ?
-Moi ? Moi, c'est plus sombre… je pense…je pense à…
« A l'Eglise Maxwell, là où je voudrais mourir… »
A suivre…
Alors vous en pensez quoi ? Une review ou un mail ?
