"Quand on ne sait pas où l'on va, il faut y aller !!
…Et le plus vite possible"
Devise Shadock
Disclaimer : Heero et Duo ne m'appartiennent pas. Heureusement pour eux, tant pis pour moi. La chanson "Me and Julio down by the schoolyard" de Paul Simon est extraite de l'album "Paul Simon" et peut aussi être trouvée sur l'album "Paul Simon Greatest Hits".
Le présent fic est une parodie de tous ces fics où l'auteur dépourvu de la moindre imagination envoie les deux pilotes dans une énième infiltration dans un lycée… Donc, ne vous étonnez pas si ce fic n'a quasiment rien à voir avec le "schoolfic" moyen : c'est parfaitement voulu. Soyez prévenus : vous lisez à vos risques et périls.
Spéciale dédicace à Meanne77: Merci d'avoir bétaé ce fic, oh grande buveuse d'ovomaltine devant l'éternel. Sans le savoir, tu m'as sauvé la vie ! Si, si ! J'espère que les ajouts que j'ai faits te plairont…
Au programme : 2+1 avec véritables pépites de délires incorporées…
Erszebeth
Me and Heero down by the schoolyard
Chapitre deux : Hacking & éducation sexuelle
Même si Heero avait appris à apprécier le pilote du Deathscythe, il se sentait toujours ennuyé de voir à quel point celui-ci était populaire et avec quelle vitesse il s'intégrait à la vie étudiante. A peine arrivé, l'américain avait déjà réussi à attiré toute une cohorte d'admirateurs autour de lui et discutait avec eux comme si de rien n'était.
Kuso ! Heero se retint à peine de vocaliser ce juron mental. Duo se faisait beaucoup trop remarquer à son goût. Dès qu'ils se retrouvèrent de nouveau seuls dans leur chambre, Heero en fit donc la remarque à son compagnon.
Duo haussa un sourcil amusé et répondit :
- Je n'ai pas ton entraînement Heero. Aucun savant fou ne m'a appris à réprimer mes émotions, comme tu peux le voir, ce qui fait que je me mêle beaucoup mieux à la foule que toi. Qui soupçonnerais tu d'être un terroriste ? Le jeune garçon qui blague avec tout le monde où celui qui reste tout seul dans son coin ?
Heero fronça les sourcils, visiblement contrarié.
Duo pressa son avantage et sortit de sa manche son couteau, un modèle courant bien que très aiguisé.
- Tu vois ce couteau ? Il à l'air très normal et pourtant il m'a sauvé la vie des dizaines de fois.
- A part ça, il est très ordinaire. On peut facilement en trouver de meilleur modèle.
- Ce n'est pas ça l'important. Ce que je veux te dire Heero, c'est que tu es tellement obsédé par la perfection qu'un de ses jours ça te jouera des tours. Le soldat parfait, ça n'existe pas et parfois tu as besoin d'une pièce tordue pour finir le puzzle, une pièce qui pourra prendre n'importe qu'elle place. Je suis cette pièce, je suis l'élément de surprise, toujours imprévisible. Bref, que tu le veuilles où non, je suis indispensable.
Heero trouva que Duo avait l'air beaucoup trop satisfait de lui même :
- Le docteur J n'a rien à voir avec mon état mental et tu n'es pas si imprévisible que ça.
Un sourire s'épanouit sur les lèvres de l'américain :
Je me demande si il se rend compte à quel point son comportement peut être enfantin parfois. Ha ! Et ensuite on dit que c'est moi qui suis immature. Quand à mon imprévisibilité, je me demande ce qu'il dirait si il savait que j'ai très envie de l'embrasser… Très jolies lèvres d'ailleurs, mmmh… Aarrg ! Non Maxwell ! Pas bonne idée, pas maintenant !
Duo finit par sortir de sa rêverie :
- Whatever, Heero. Rappelle-moi de te montrer un de ses jours jusqu'à quel point je peux être imprévisible. On ne sait jamais, tu risquerais même d'apprécier la démonstration…
Heero n'était pas sûr d'aimer la petite lueur malicieuse dans les yeux de Shinigami à ce moment là. En y réfléchissant, il connaissait fort peu de choses du pilote américain, hormis bien sûr ce que celui-ci avait bien voulu dire sur lui-même… C'est-à-dire quasiment rien. Heero fronça les sourcils et décida d'approfondir cette question.
**********
Comme dans toutes les écoles, le samedi après midi était libre et après avoir passé le vendredi soir à préparer leur missions, les deux pilotes décompressaient chacun à leur manière : Duo, un livre dans les mains et de la musique dans les oreilles et Heero les mains sur le clavier de son inséparable ordinateur portable en train de taper un quelconque rapport.
Ou du moins, il faisait semblant de taper un quelconque rapport. En fait, l'asiatique n'attendait qu'une seule chose : que son partenaire décide d'aller prendre l'air pour hacker l'ordinateur du professeur G et enfin obtenir le dossier personnel de Duo.
Sa justification pour commettre un tel acte était simple : Duo était de son propre aveu une pièce tordue et Heero avait besoin de données pour jauger le pilote américain. Si il avait pu faire une rapide plongée dans son subconscient, il se serait rendu compte que actions étaient en fait dictées par une franche curiosité. Hélas, comme tous les lecteurs de 1x2 le savent déjà, Heero n'est pas connu pour sa clairvoyance envers ses émotions.
Il leva le nez de son clavier lorsqu'il entendit les jambes de Duo battre la mesure sur le lit et la voix de l'américain entonner une chanson qu'il commençait à connaître :
The mama pyjama rolled out of bed
And she ran to the police station
When the papa found out he began to shout
And started the investigation
Heero, qui savait reconnaître une opportunité lorsqu'il en voyait une, saisit celle-ci au vol :
- Duo, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, j'essaye de me concentrer… Alors si tu veux chanter ou t'agiter, vas dehors.
Duo contempla deux secondes son partenaire puis finit par obtempérer. De tout évidence, il n'arriverait pas à peler l'oignon Heero aujourd'hui. Lorsque le pilote asiatique tapait un rapport, il était tellement concentré que Duo aurait pu faire un strip-tease intégral devant lui sans s'attirer rien d'autre qu'un regard condescendant. Mais pourquoi fallait il que ses hormones et son cœur aillent choisir la seule personne à être à un chromosome près de l'iceberg moyen ?
Autant aller noyer sa déception en faisant un petit plongeon dans la piscine.
Dès que la tresse virevoltante fut hors de vue, Heero se connecta au réseau des professeurs et fit son chemin entre les firewalls du docteur G. Après un moment, il finit par trouver le fichier qu'il recherchait et appuya sur "entrée" pour le charger…
Et se retrouva avec un écran noir.
Ou plutôt, un écran noir avec marqué en lettres sanglantes :
"N'essayez pas de régler l'image : Shinigami vous informe que votre ordinateur est sous son contrôle. "
Sous le messages défilaient des chibis Deathscythes en train de danser la mazurka sur une insupportable et criarde musique russe.
Le tout évidemment signé de l'inimitable Humour Maxwell.
Réprimant un juron, Heero tenta d'éteindre son portable. Peine perdue.
"Non, non. Quand je dis sous mon contrôle, ça veut dire que vous ne pouvez rien y faire. Oh, et veuillez excuser ce rire diabolique : MUWAHAHA !"
Les chibis Deathscythes bien alignés en dessous ponctuèrent ce message en changeant promptement leur mazurka en french cancan et achevèrent leur mouvement en montrant leurs fesses à Heero qui ne pu empêcher une goutte de sueur format animé japonais de couler le long de sa tempe et un "Kuso" d'échapper de ses lèvres.
Pouvez vous imaginer une honte plus totale pour le soldat parfait que de se faire hacker son PC chéri par Duo ? En tout bon japonais qui se respecte, Heero se serait probablement fait seppuku [1] avec un maximum d'hémoglobine (tellement plus théatral) si il y avait eu le moindre katana dans la pièce. Mais, heureusement, le sabre japonais ne rentre pas dans l'ameublement traditionnel d'une chambre d'étudiant, donc nous pouvons pousser un soupir de soulagement collectif.
Heureusement encore, avant que l'esprit en déroute de Heero aie pu réaliser qu'un pistolet en gundamium et une balle dans la tête étaient une alternative honorable au hara-kiri, Duo était de retour de la piscine avec l'esprit d'à propos qui le caractérise… La peau encore humide de son plongeon et ne portant en tout et pour tout qu'un maillot de bain, très joli d'ailleurs.
La musique attira son attention sur le portable de Heero et il remarqua la danse hystérique des petits Deathscythes ; un sourire ironique étira ses lèvres. AHAAH ! Il intéressait assez le japonais pour que celui-ci aille fouiller dans son passé. Cette journée ne serait peut-être pas gâchée, finalement.
The mama look down
Every time my name gets mentioned
The papa said oy if I get that boy
I'm gonna stick him in the house of detention
- Un problème, Heero ?
Seul son entraînement de fer empêcha Heero de sursauter et d'afficher l'expression du voleur qui viendrait de se faire prendre la main dans le sac. Il se retourna lentement vers l'américain. Celui-ci s'approcha de l'écran et, s'appuyant contre Heero innocemment, effleura quelques touches avant que l'écran redevienne normal et que l'infernale musique russe cesse.
Il fallut un effort colossal à Duo pour effacer son petit sourire satisfait. Cela fait, il tourna son visage vers celui de Heero.
- Besoin d'information, Heero ?
Heero ne pu empêcher le flot rouge de la honte de venir colorer ses joues.
- Juste des informations sur ton entraînement, tes capacités, ton dossier personnel quoi.
Duo pris un air faussement surpris parfaitement étudié :
- Il n'y a pas grand-chose que tu ne saches pas… Pro des explosifs, des infiltrations aussi bien physiques qu'informatiques, mécano et bon pilote…
Duo laissa la fin de sa phrase traîner et ajouta en fixant Heero :
- Oh… et je suis gay.
Heero fronça les sourcils pour digérer l'information et finit par dire :
- Qu'est ce que ça veut dire : gay ?
Heureusement que Duo s'appuyait contre le dossier de la chaise de Heero; il se serait sûrement fait très mal en tombant sinon.
C'était au tour de Duo d'être surpris. Il dit, en tentant de regagner son aplomb :
- J'aime les hommes, quoi.
Heero le fixa avec un regard d'incompréhension caractérisée. Le docteur J était peut être un savant fou particulièrement brillant mais il avait oublier d'enseigner les choses de la vie à son élève. De toute façon, si Heero avait risqué une question à ce sujet, son professeur se serait probablement mis à délirer à propos d'on ne sait quelles abeilles, de fleurs et de butinage ce qui, reconnaissez le, n'aurait pas franchement éclairci le problème.
Et en plus, les cours de sciences naturelles du collège n'avaient pas encore abordé le thème de l'éducation sexuelle. Tout conspirait donc à refiler le bébé au pauvre Duo Maxwell, c'est-à-dire d'expliquer à Heero Yuy que non, les bébés ne naissent pas dans les choux.
Il fallut à l'américain toute sa volonté pour ne pas aller se cogner la tête contre le premier mur venu. Il réalisait que cette explication allait être longue, trèèès longue et que, dans son riquiqui bikini (charmant au demeurant) il commençait sérieusement à se geler les miches. Décidément non, ça n'était pas une bonne idée d'essayer de vamper Heero en ne portant en tout et pour tout qu'une feuille de vigne et que oui, cette petite fantaisie risquait bien de lui coûter une grosse pneumonie.
- Voyons Heero, tu sais bien comment les êtres humains se reproduisent, non ?
- Oh, oui, le professeur J utilise des éprouvettes.
- Quitte à te décevoir, Heero, tout le monde n'a pas le labo du parfait petit chimiste dans la poche arrière droite de son pantalon…
Si nous faisions un zoom sur les poches du jean baggy de Duo, pour l'instant répandu sur le lit de se dernier au lieu de réchauffer les jolies courbes arrières de ce dernier, vous pourriez remarquer que dans sa poche arrière droite, Duo conservait… un préservatif.
Il est bien connu que le pilote 02 est comme les scouts, toujours prêt.
Quant à Heero et son inévitable collant moulant, je ne vous apprendrais rien en vous disant que les profondeurs de la Spandex Dimension [2] sont encore mystérieuses et peu connues de l'humanité donc, en toute vraisemblance, le professeur J avait probablement ajouté un labo de chimie dans un recoin de la poche dimensionnelle. Mais revenons à nos moutons.
Heero fronça les sourcils, perplexe :
- Mais alors, comment ?
- Simple. Pour se reproduire, les êtres humains doivent mélanger leurs gènes. Il faut une femme, un homme et pas mal… d'intimité. Avec un peu de chance et plusieurs essais, ils finissent par mettre un coup au but et 9 mois plus tard, le tour est joué !
- Ça à l'air terriblement inefficace, comme méthode.
Les deux partenaires laissèrent passer quelques secondes de silence embarrassé durant lesquelles Heero cogita la question avant de reprendre la parole :
- Si il faut une femme et un homme alors… si toi tu fais ça avec un homme, ça n'a aucune chance de marcher ! C'est complètement illogique !
Quelque part au ciel, une quelconque divinité sadique passait sans aucun doute une très bonne journée à torturer savamment Shinigami. Duo finit par répondre :
- C'est là qu'intervient mère nature avec le désir : un ensemble d'hormones et de sensations qui poussent les hommes à chercher l'intimité.
Heero haussa un sourcil broussailleux :
- Tu veux donc dire que ton "désir" à toi est défectueux et te pousse à chercher la compagnie d'un homme au lieu d'une femme ?
Heero fixait Duo comme le docteur J aurait contemplé une intéressante bien que très étrange aberration génétique.
L'américain, lui, était à deux doigts de tout laisser tomber, de prendre le premier vol pour l'Australie histoire de passer un week-end instructif et délassant à se prendre pour un kangourou, un koala, un ornithorynque ou tout autre représentant de la faune loufoque de ce pays. Sans compter que là-bas au moins, même en maillot de bain dégoulinant d'eau, il n'aurait pas l'impression qu'une stalactite gelée se formait lentement mais sûrement au bout de son nez.
Duo finit par laisser échapper un soupir résigné :
- Heero, le désir n'est pas la seule chose à prendre en compte… être attiré par quelqu'un, ce n'est pas seulement aimer son physique, c'est aussi sa manière d'être, de penser. C'est beaucoup plus complexe que ça en à l'air. Et parfois, quand tu sais que tu as rencontré la bonne personne, tu te fous pas mal de savoir de quel sexe elle est. Tu veux juste être proche d'elle.
Estimant que la conversation était close, Duo décida que, foutue pour foutue, il allait finir cette sale journée par une douche brûlante et un roupillon jusqu'au siècle prochain. Tout pour oublier ce petit fiasco.
++++++++++++
Les inévitables notes de l'auteur :
[1] Seppuku : Lecture correcte des kanji qu'on lit plus fréquemment "Hara-kiri". Suicide rituel japonais qui consiste à s'infliger au wakizashi (lame de 30 centimètres environ, plus petite que le katana) une sympathique éventration en tranchant d'abord horizontalement, puis, si vous n'êtes pas encore trop mort et que l'intimité de vos boyaux ne s'étale pas encore en place publique, à retourner le wakizashi dans vos tripes et effectuer une deuxième lacération perpendiculaire à la première. Enfin, le kaïshaku (assistant au suicide) finit le boulot et votre atroce agonie toutes tripes dehors en vous coupant la tête d'un coup de katana rapide et très stylé. Ainsi, vous obtiendrez le splendide suicide de vos rêves que tout le monde vous enviera… peut être.
Oui, je sais, cette explication est gore à souhait, mes excuses à ceux qui lisent en mangeant mais je n'ai pas pu m'empêcher de rajouter une touche d'humour noir… Sumimasen.
[2] Ne me dites pas que vous ne connaissez pas la Spandex Dimension ! Bon, ok, disons que c'est le nom donné aux caleçons de Heero par l'ensemble du fandom américain. Qu'est ce que c'est ? En fait, vu les vêtements qu'il porte, tout le monde se demande d'où proviennent les pistolets et fusils mitrailleurs qu'il sort aux moments les plus dangereux. Ça devrait faire une bosse quelque part, non ? C'est vrai ça, c'est tellement moulant, où peut-il les cacher ?
Réponse : Dans la Spandex Dimension ou poche extra dimensionnelle incorporée aux caleçons de ce cher Heero comprenant une armurerie exhaustive et autres loufoques inventions du docteur J.
Jikaï : Après la théorie… la pratique !
Bon alors, vous en pensez quoi ? Il vous plaît mon fic décalé ? Avis et suggestions sont appréciés, adorés et chéris donc, faites moi un petit plaisir, ça me fait écrire plus vite !
