Zeynel/Himitsu/Gaëlle/Irumi
titre: La Réunion / Chapitre 17
Auteur: Zeynel, Himitsu, Gaëlle et Irumi
genre: Général
base: Harry Potter
La Réunion
Chapitre 17: Le Banquet - L'Homme-Corbeau
###AGORAPHOBIE...###
Patmol remua sous la table, il se sentait de plus en plus mal. Tous ces gens...
Depuis ces années passées à Azkaban et sa fuite, être en présence de tant de monde le rendait mal à l'aise... Il ne s'y sentait pas à sa place. La foule l'effrayait...
Même caché sous cette table, il se sentait pris au piège... Encerclé. Il avait l'impression d'étouffer...
Un frisson lui traversa le corps, il releva la tête, espérant trouver un moyen de sortir d'ici... Mais il ne vit rien! La porte était fermée, ainsi que la plus proche fenêtre... Et il se voyait très mal aller près de la porte, sauter sur la clinche pour l'ouvrir... C'était le meilleur moyen de se faire remarquer!...
Il voulut hurler.
Un faible gémissement lui sortit alors de la gueule...
Rémus se pencha légèrement.
"Patmol? "
Il carressa doucement
l'encolure de l'animal.
"Calme-toi. C'est bientôt fini, d'accord?"
Le chien le regarda,
collant sa tête sur le bras du châtain en une tentative de réconfort.
Le loup-garou lui sourit gentiment, le gratouillant obligemment avant de croiser le regard de Moïra. Son coeur se serra, manquant un battement... Il avait oublié... Oublié que Moïra avait connu les marauders et leurs secrets autant que Lily... Avait-elle reconnu Sirius?
Patmol sursauta...
Moïra l'avait vu...
Il se sentit encore plus mal qu'il ne l'était déjà..
Il savait que Moïra saurait garder le secret mais si elle l'avait vu peut être que d'autre aussi l'avait aperçu...
Il paniqua...
Il fit un tour d'horizon... Mais... Personne ne semblait le regarder... Il respira profondément mais resta figé de terreur...
Il ferait n'importe quoi pour ne pas retourner là-bas... C'est sûr qu'il recevrait le Baiser...
En réponse, Rémus le serra un peu contre lui...
"Tout va bien, murmura-t-il. Encore quelques minutes et nous pourrons sortir..."
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Lucius n'en pouvait plus, il se leva et sans un regard pour son fils, sans non plus avoir touché à son assiette, quitta la grande salle. Il avait envie de respirer et peut être de... Non trop dangereux...
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Le canidé soupira, tremblant désormais sans pouvoir s'arrêter bien que la présence de Rémus lui fasse du bien...
Soudain, il vit la porte s'ouvrir... Il bougea un peu pour voir qui l'avait ouverte... Mais avant même qu'il ait vu l'individu, il eut l'idée folle de courir vers ce passage et de se glisser dans l'entrebâillement...
Encore heureux qu'il n'ait pas suivit son instinct à ce moment là.
Celui qui avait ouvert la porte n'était autre que Lucius Malfoy... C'était trop risqué. Bien qu'il aurait eu peu de chance qu'il l'identifie sous cette forme... Mais durant ces dernières années, il avait appris à ne plus jouer avec le feu...
Néanmoins, lorsque la porte se referma, un poids de 50 kg lui tomba dans l'estomac.
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Bill portait sa fourchette à sa bouche quand il remarqua que celui-là même dont la présence à Poudlard le tourmentait tant se préparait à sortir, il le regarda silencieusement franchir la porte et la refermer derrière lui avant de se tourner vers Dumbledore, le questionnant du regard, mais celui-ci se contenta de lui envoyer un sourire sans rien laisser paraître.
Apparemment, le directeur avait ses raisons et n'était pas disposer à les lui révéler... Pas ce soir en tout cas.
Il retourna son attention sur le contenu de son assiette, essayant de faire sortir de ses pensées l'homme aux cheveux blond.
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Lucius monta sur la plus haute tour du château et grimpa sur le petit muret, s'y mettant debout.
Le vide à coté de lui, il commença à marcher en fredonnant. Pas la voix tranchante et froide, celle qu'il utilisait d'habitude. Non, sa vrai voix chaude et charmeuse...
Lucius se sentait euphorique, chose qu'il ne lui était pas arrivé depuis longtemps, le vide l'appelait...
Il voulait...
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Le Baron Sanglant hésitait. Cet Enfant... Avait longtemps été l'un de ses préférés. Même maintenant, il demeurait l'un d'entre eux. De même que celui à la tête de sa Maison...
Bien sur, cet homme aux cheveux blonds avait fait de très mauvais choix dans sa vie passée. il n'avait pas su suivre les bonnes personnes, confondant Vieilles Lignées, Pouvoir, Futur, et Honneur. Et même aujourd'hui, il restait encore du mauvais coté. De ses ennemis. De ceux qui menacaient l'école.
Jetant un coup d'oeil aux alentours, le Baron se mordit les lèvres.
Malgré tout... Il n'avait pas envie quel'un de ses Favoris ne meure. Surtout que, s'il en jugeait de son comportement actuel, son Enfant n'avait pas l'air véritablement ténèbreux. Il n'avait pas encore succombé totalement au Mal, quoi que puisse en penser le reste du monde, et peut-être lui-même. il y avait peut-être encore de l'espoir...
L'Espoir...
Une notion stupide, typique des Gryffondors, une notion qui n'avait pas sa place dans un coeur de Serpentard, où tout n'était qu'ordre et risques calculées. Une notion généralement par eux ridiculisée, et qui représentait, plus que toute autre, ce qui différenciait Gryffondors et Serpentards. Et une notion qu'en dépit de tous leurs dires, les Serpentards enviaient aux Gryffondors...
Quand bien même elle serait fausse...
Inspirant un bon coup un air qu'il avait depuis longtemps cesser de respirer, le fantôme sortit de l'ombre.
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Moira, qui observait et Rémus, et son si familier compagnon, ferma les yeux un instant. Elle avait... Profité de ses capacités d'Animagus pour améliorer temporairement son ouïe. Et tout semblait vraiment indiquer que...
Mais Rémus était un ami. Et après tout, nul ne savait ce qu'elle était en vérité...
Rouvrant les yeux, le regard empli de détermination, elle se tourna vers Rémus. C'était son ami. Elle *savait* qu'il n'était pas un mangemort sous forme polyjuice, c'était l'un de ses pouvoirs. L'un des plus utiles, dont elle devrait parler à Dumbledore étant donné son utilité. C'était bien Rémus. Et elle devaitlui donner une chance de s'éxpliquer. Et sirius avait été un ami, autrefois... Lui aussi.
Elle n'avait jamais compris.
Elle avait toujours voulu comprendre. Depuis quatorze ans, elle voulait comprendre.
"Rémus?"
Elle lui sourit.
Pas l'un de ses sourires joyeux qui ensoleillaient la pièce entière.
Mais pas non plus l'un de ses sourires glacials... Un sourire un peu hésitant.
Reflétant bien ses sentiments à cet instant...
"Rémus.... Moony. Il faut qu'on parle. J'aimerais..."
Elle hésita
un instant, ne sachant trop comment formuler sa requête.
"...On doit parler. Du passé. De certaines choses que j'aimerais
comprendre. De Siry..."
Elle lui jetta un
regard incisif.
"Et ne t'inquiète pas pour ton chien, prends-le avec toi, ce sera
plus simple. Il y a vraiment beaucoup de choses dont j'aimerais parler avec
vous. Avec toi... Tu as toujours été mon ami. Et celui de ma petite
fleur et de son Jamie... Ce serait bien qu'on prenne le temps de parler, tout
les deux."
Détournant
la tête pour boire une gorgée de jus de pomme -agrémenté
d'un petit doigt de rhum 'Fait Maison'...-, Moira inspira profondèment
avant de reprendre:
"Je n'ai rien de spécial à faire après le repas. Que
dirais-tu que je t'accompagnes dans tes appartements? On pourrait y parler tranquillement..."
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Lucius n'avait pas fait attention au fantôme de son ancienne maison et commença à enlever le haut de sa tenue, rejetant robe et tunique de velours pour se retrouver torse nu, exposant ainsi son dos criblé de zébrures blanches, apparamment laissées là par... Un fouet.
Et exposant aussi d'autres marques diverses et plus particulièrement deux entailles verticales en dessous des omoplates.
Il enleva ses chaussures.
Sa voix avait pris des intonations graves et douces...
Il s'élança avant que le Baron Sanglant, qu'il n'avait toujours pas remarquer, n'aie pu faire quoi que ce soit.
...
Et ouvrit ce qu'il gardait si secret. Personne ne le savait, pas même son père qui l'avait pourtant battu pendant si longtemps...
Et il commença tout doucement à planer.
D'immenses ailes de plumes noires le supportaient en l'air...
Lucius rit, un rire joyeux et sincère. un rire que nul n'avait eut l'occasion d'entendre depuis de nombreuses années, depuis sa jeunesse à Poudlard... Depuis ses derniers jours de relative libertée.
Il fit quelques loopings avant de commencer à monter de plus en plus haut...
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Hermione regarda Ron puis Harry, puis Ron, poussa un petit soupir et lacha au jeune rouquin:
"Ne mange pas trop vite tu vas t'étoufer, gros goinfre va!"
Son ton était
celui de la plaisanterie.
Elle pris une crème brulée caramel et commença à la manger alors que celle-ci ne lui avait rien demandé. (Pour la P.C.A.P, la Protection des Crèmes et Autres Pâtisseries, veillez consulter Tarte Citron Meringué au 911, avenue des Martyrs. Les dons sont acceptés en liquide, par carte, chèque ou transfert, merci de votre attention.)
Puis elle reposa sa petite cuillère, l'air tracassée, fronçant ses sourcils châtain.
Harry ricanait en regardant Ron quand, jetant un regard à Hermione, il lui demanda, d'un coup inquiet au vu de son exression:
"Herm ? Ça va ?"
"Oui oui, je me demande juste pourquoi Malfoy père est parti après cinq minutes de la grande salle. Je trouve ça on ne peut plus louche, D'autant plus qu'il n'a pas l'air d'avoir mangé..."
Harry grinça
des dents et dit d'une voix sourde:
"Peut être qu'il ne se sent pas à sa place, ici"
"Peut être, mais je me demande pourquoi le directeur l'a convié lui aussi."
On entendait clairement
dans sa voix et voyait dans l'expression de son visage ce qu'elle pensait:
'Il est devenu complètement barge.'
Harry la regarda
un instant puis secouant la tête en signe d'incompréhension
"Chais pas!... Mais je fais confiance à Dumbledore... Il sait ce
qu'il fait... Même si ça paraît un peu... Bizarre."
Ron haussa les épaules
et dit d'une voix basse que personne n'entendit:
"Ben quoi ! C'est tout à fait possible..."
Une autre pensée
lui traversant la tête, le jeune rouquin releva soudain la tête
de sa glace vanille qu'il venait d'entamer.
"Ou peut être qu'il avait un besoin urgent"
"C'est ça," répondit Hermione, "et moi, je crois pas que Mère Theresa roule sur l'or et qu'elle a une grosse baraque en floride."
La jeune fille regarda
Harry , le dévisageant un instant.
"Enfin... Tu as peut être raison. Tout le monde a droit une deuxième
chance je suppose..."
Puis elle se tourna
vers Ron.
"Ne m'en veut pas, mais ne prends pas ton cas pour une généralité. As-tu déjà vu Draco se lever en plein milieu de repas? Surtout qu'il ressemble beaucoup à son père, pas totalement... Mais assez pour savoir que Lucius Malefoy ne se lèverait jamais en court de repas pour satisfaire des besoins naturels."
Son ton était
franchement grinçant, même si elle plaisantait plus qu'elle ne
se moquait.
Ron fit la moue en
grommelant dans ses dents. Harry lui passa un bras autour des épaules
et pris un air goguenard:
"Allons Ron ! Ne fait pas cette tête ! Tiens prend encore cette boule
de Berlin..."
Ron le regarda du
coin de l'oeil.
"Non merci... J'ai plus faim !"
"Rhooo ! Aller remues-toi !... Penses à Rogue en jupe avec des bas résilles !!!!"
Les deux garçons
éclatèrent d'un rire tonitruant, se tenant les côtes. Ron
réussit néanmoins à articuler entre deux hoquets:
"Tu veux ma mort, Harry ?!!!"
Mais ce dernier s'était
arrêté net de rire, la main portée sur sa cicatrice, le
visage déformé par la douleur. Ron se calma aussitôt, regardant
Harry avec une expression d'inquiétude.
"Harry ?"
"Argh... Ma cicatrice... C'est... C'est lui... Je le sens... Il les appelle..."
Il s'arrêta
un instant pour reprendre son souffle puis il continua:
"Voldemort... Il appelle ses Partisans..."
Cette dernière phrase agit sur Ron comme s'il avait mit le doigt dans une prise de courrant, il fut parcouru de spasme incontrôlable, ses lèvres tremblèrent lorsqu'il murmura:
"Je n'aime pas ça du tout..."
Hermione qui avait
tout aussi pouffé en imaginant Rogue (Boa de plumes roses et rouge à
lèvres compris...) se calma instantanément.
"Vous ne croyer tout de même pas que..."
L'expression de son
visage trahissais son inquiètude. Il ne fallait pas oublier que la dernière
fois, il y avait eu un mort...
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Pendant ce temps Lucius voletait toujours quand une brûlure plus forte encore que le poison de Moira se fit sentir. Elle parcourut tout son corps avant de se stabiliser dans sa tête, lui donnant une migraine atroce...
Il se sentir partir en une descente vertigineuse, ne contrôlant plus rien, pour aller s'écraser tout en bas.
Un craquement sinistre retentit...
L'une de ses ailes était en miettes et formait un angle bizarre, peu naturel, tranchant avec le reste de son corps.
Lucius hurla.
La voix... La voix qui lui parlait dans sa tête le rendait complètement fou!... De rage et de douleur.
Il ne voulait pas y aller , il n'avait désormais plus rien perdre qui ne soit pas en sécurité...
La dernière fois, Lucius était apparu pour les protéger toutes les deux, son amante et sa petite fille. Ou plutôt pour tenter de les protéger...
Lorsqu'il était revenu, il avait trouvé la maison ravagée .
Son amour mourante qui avait rendu son dernier soupir dans ses bras et sa petite fille...
Trois ans, il avait osé mutilé une fillette de trois ans! Elle en était morte elle aussi.
Allongé par terre, Lucius se tenais la tête, ses ongles s'enfonçant dans son cuir chevelu, le blessant .
Lucius avait ramené son aile valide contre lui se protégeant du froid et d'autre chose de plus insuportable: cette voix... Elle le mettait hors de lui, le plongeant dans un désespoir sans fond! Une protection dérisoire pourtant...
Un peu calmé, il tenta de se lever... Mais ses jambes, elles aussi, étaient complètement brisées. Sa magie tourbillonait autour de lui, remplie de haine et de tristesse. Il avait besoin d'aide mais ne savait pas comment en demander...
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Dumbledore posait
un regard serein sur la salle et ses hôtes, son attention fut détournée
par un éclat de rire, il tourna la tête sur Harry et Ron. Il sourit.
Il eut soudain l'impression de revoir James toujours accompagné de ses
inséparables amis, Sirius, Rémus et Peter. Il les
revoyait tous les quatre comploter contre Severus. Tout était bon, selon
eux, pour nuire au Serpentard...
Il sortit de ses pensées. Il n'entendait désormais plus que le bruit des bavardages, plus aucune trace d'une hilarité quelconque... Ce n'était pas normal.
D'où il était, il ne voyait pas bien Harry mais son attitude et celle de son ami Ron ne lui disait rien de bon.
Le banquet touchait à sa fin mais certains grignotaient encore. De toutes façons, il était l'heure. Il se leva et d'une voix préoccupée, il dit:
"Le banquet touche à sa fin. Merci de regagner vos dortoirs et vos
chambres respectives. Bonne nuit à tous et à demain!!
Et comme si ces mots
avaient été un signal, les derniers gâteaux et autres mets
disparurent des tables.
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Lucius, à demi conscient, réunit ses dernières forces pour envoyer sa magie errer jusque Dumbledore, suppliant celle-ci de ne laisser personne d'autre la repérer, demandant de l'aide du mieux qu'il le pouvait, espérant que le vieil homme comprendrait même si cette demande n'était pas formulée avec des mots.
Le sang coulait sur son visage ravagé de larmes. Son aile et ses jambes le faisaient souffrir, mais certes pas autant que cette VOIX...
"Arretez, arretez, arretez.", répétait-il en une incessante
litanie.
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Le Baron Sanglant, fasciné, observait l'homme à terre. La soirée ne cessait d'apporter des surprises, en particulier concernant cet homme, l'un de ses Favoris, que ce soit quand à son passé, comme le démontrait ces marques sur son dos -non qu'il ne se soit pas douté des faits, déjà autrefois...-, ses sentiments, sa nature profonde... Et sa nature tout court.
Un Homme-Corbeau.
Mais Belzaïr Malfoy n'était pas un homme-corbeau... Comment son fils... Comment...
Les yeux fantomatiques du Baron Sanglant s'écarquillèrent alors qu'il comprenait finalement le phénomène dont il venait d'être témoin. Un simple phénomène que lesmoldus eux-même connaissaient. La résurgeance de traits ayant appartenus à un ancêtre.
L'atavisme.
Un fait qui devrait intéresser Dumbledore, qui rafollait de ce genre de petits détails sans doûte autant que lui.
Quoique, réalisa-t-il soudain, Dumbledore aimerait probablement savoir dans quel état se trouvait Lucius Malfoy. Fut-ce-t-il dans le 'mauvais camps', le directeur n'apprécierait sans doûte pas de voir mourir quelqu'un aux pieds des murs de Poudlard.
Et lui-même préfèrerait voir vivre l'un de ses Enfants...
Se redressant,
il jetta un dernier coup d'oeil à l'homme tordu de douleur et à
moitié inconscient sur le sol avant de se précipiter, flottant
le plus vite possible, vers l'Infirmerie. Il devait ramener madame Pomfresh...
A Suivre...
