Zeynel/Himitsu/Gaëlle/Irumi

titre: La Réunion / Chapitre 19
Auteur: Zeynel, Himitsu, Gaëlle et Irumi
genre: Général
base: Harry Potter

La Réunion

Chapitre 19: ' Father & Son '

Harry soupira, la douleur se dissipait petit à petit mais ses mains tremblaient toujours, crispées sur sa cicatrice.

Il reprit conscience du monde qui l'entourait. Pendant un temps qui lui avait parut des heures il s'était, inconsciemment, déconnecter de la réalité, son cerveau enregistrant tout de même ce qui se déroulait autour de lui. Le brouhaha de la salle ainsi que le mouvement de tout ce monde qui se déplaçait vers la sortie parvint à ses oreilles, il entendit très clairement Hermione réagir avec inquiétude.

Il était tout aussi désorienté qu'elle et que Ron aussi, ce dernier répétait inlassablement comme perdu dans ses pensées:


'Je n'aime pas ça du tout ! Oh que je n'aime pas ça !'


Cependant il n'avait pas l'air apeuré ou inquiet... Il s'était fait à l'idée que ça arriverait à un moment ou à un autre. Il avait plutôt l'air contrarié...

Harry tourna ses prunelles émeraudes, plus brillantes encore qu'à l'ordinaire, vers la petite brune, secouant sa tête en signe de négation.


"Je n'ai pas de réponses Hermione"


Il regarda autour de lui, la salle était presque vide désormais. Il se leva, touchant le bras de Ron. Celui-ci, sans un regard pour son ami, se leva à son tour. Ses yeux brillaient, à ce-moment là, d'une colère résignée. Plus une seule parole ne sortait de sa bouche.

Harry se dirigeait vers la porte quand il entendit derrière lui la voix du directeur:


"Harry ! Attend !"


Interpellé, il se retourna lentement... Non que le dirigeant de Poudlard l'exaspérait mais il avait l'impression qu'un concert de Tam-Tam se donnait dans son crâne et que s'il avait le malheur de s'agiter un peu trop, il s'écraserait sur le sol. Il regarda Dumbledore droit dans les yeux, à travers ses lunettes en demi-lune.


"Harry, si tu ressens quoi que se soit, n'hésite surtout pas à m'en parler ! Ca pourrait être plus important que tu le crois!"

"Oui, professeur ! Justement je..."

"Je sais..."


Harry haussa les sourcils, comment pouvait-il être au courrant? Mais Dumbledore continuait déjà.


"Maintenant ! Retournez dans votre dortoir tous les trois...Et repose-toi Harry...Demain est un autre jour..."


Harry le regarda un instant puis quitta la salle, suivit de Ron et d'Hermione, Dumbledore à leur suite. Le trio s'engagea dans l'escalier qui menait à la maison de Gryffondor tandis que le directeur sortait à l'extérieur du château.

**********************************

Pompom se pressait dans les couloirs du château. Elle repensait à ce que le baron sangalant lui avait raconté.

Vraiment imvraisemblable!

Au début, elle pensait qu'il commençait lui aussi à filer un mauvais coton. Qu'à force de vivre ou plutôt de non-vivre, il avait perdu l'esprit et commencait à... Disons, dériver quelque peu.

Mais elle avais finit par changer d'avis devant l'air pressé du fantôme.

Tout à ses pensées, Pompom heurta le directeur.


"Oh! Excusez-moi professeur, je ne vous avait pas vu..."


Elle s'interrompis.


"Mais il y plus important, j'ai un blessé à soigner et je crois que cela va vous intéressez. Voulez-vous m'accompagner?"

"Ce n'est pas grave Pompom!" Albus sourit. "Justement, je me préparais à sortir pour aller le voir. Il m'a, disons... Prévenu."


Madame Pomfresh aquiesta. De la part du directeur, plus rien ne l'étonnait depuis fort longtemps... Elle lui fit un sourire rapide avant de s'exclamer:


"Allons-y!"


Et il se dirigèrent tout deux vers la cour.

**********************************

Les trois adolescents n'étaient qu'à quelques mètres du portrait de la Grosse Dame, quand Hermione s'immobilisa.


Non, décidément! Quelque chose clochait! Le directeur sortant sans les professeurs, ce qu'il ne fait jamais en cas de danger...


'Il y avait quelque chose ou quelqu'un et je veux savoir!', pensa-t'elle.


Se tournant vers eux, Hermione fit part de son... Projet à ses deux amis.

**********************************

Se faufilant dehors dès que Dumblemore eut donné le signal de la fin des festivités, Draco sema ses deux gorilles, se précipitant vers la cour. Quelque chose... Quelque chose lui disait d'y aller.

Il s'arrêta un instant devant la forme prostrée avant de s'approcher et de s'agenouiller à ses côtés.


"Tu n'es pas mort", murmura-t-il. "J'aimerais presque que tu le sois... Que tu me libères... Si tu meurs, tu ne seras plus son jouet et moi... Il me laisserait en paix, peut-être... Il a déjà tué maman. Tout ce qu'il veut, c'est s'amuser avec nous... Moi, je n'accepterai pas et il me tuera... Et toi?"


Il tendit la main, effleurant une mèche ensanglantée.


"J'aimerai être déjà mort, que ça finisse... Tu as de la chance, tu l'es déjà à moitié. C'est bête... J'en viens presque à envier Potter... Son père est mort mais au moins, lui, il l'aimait..."


Des larmes coulaient le long de ses joues pâles.


"C'est mieux si tu meurs, papa... Au moins, Voldemort te laissera..."


Il releva la tête en entendant des pas précipités. Pomfresh et Dumblemore...

Couché à terre, Lucius entendait les paroles de son fils, sentait le contact de sa main... Un peu plus conscient à présent, il lui répondit dans un mumure:


"Si je le pouvais, je te giflerais..."


Cette voix qu'il n'avait plus utilisée depuis si longtemps, elle revenait maintenant aux oreilles de son fils... Douce et chaude.

Et puis il s'évanouit, sans attendre le directeur ni l'infimère du collège.

Son fils ne bougea pas, restant accroupi aux côtés de son père. Au fond, il ne les pensait qu'à moitié, les dures paroles qu'il lui avait dites...

Ce fut Pompom qui émergea la première et écarta Draco, doucement mais fermement. Elle fit apparaitre un brancard, sa tâche de coucher l'homme blesser sur celui-ci peu aisée du fait des grandes ailes noires.

Une fois celui-ci installer, elle prononça:


"Mobilis corpus."


Et s'en alla à l'infirmerie, le directeur sur ses talons.

L'adolescent allait les suivre quand il se ravisa. Il n'avait pas besoin de lui... Tant pis s'il avait trahi le secret familial...

Au point où ils en étaient...

Draco hésita encore un peu avant de couper court.

Il attendrait dans le couloir, Pompom le tiendrait quand même au courant... non?

**********************************

Après moult hésitations de la part des garçons, peu enclins à redescendre quand un bon lit bien douillet les attendaient dans leurs dortoirs, les trois gryffondors repartirent vers la Grande Salle. Ils pourraient toujours prétendre avoir oublié quelque chose... Il s'engageaient dans un couloir quand Ron entendit des bruits de pas, il s'abaissa, se poussant sur le coté, et intima aux deux autres de faire de même.


"Regardez ! C'est Pomfresh... Et elle aussi, elle sort ! Hermione, je crois que tu es dans le juste... Il se passe quelque chose..."


Le silence plana sur eux pendant un temps. Ce fut Harry qui, finalement, le rompit, les yeux brillant de curiosité.


"Allons voir..."


Ron déglutit, faire de leur nez le premier jour de l'année ne lui semblait pas être une très bonne idée.


"On va juste jeter un oeil!" rajouta Harry sous l'air dubitatif de son ami.


Cette dernière phrase finit de le convaincre:


"Ok", fit-il "Je suis partant!"


Sur ces paroles de son ami, Hermione avança prudemment et aperçut... Lucius Malfoy sur un brancard, vraiment 'amoché' pour utiliser une des expressions favorites de Ron, et inconscient.

Mais ce n'est pas ce qui la surprenait à cette instant. Ce qui la frappa le plus, occultant tout autre fait de son esprit, c'était les grandes ailes noires. Dont une était vraiment en piteux état.

La jeune fille incita l'arrêt à ses camarades, la bouche ouverte et la machoire lui tombant sur la poitrine de surprise.

Près d'elle, Harry écarquilla les yeux:


"Vous voyez ce que je vois ?"


Il tendit son bras vers Ron.


"Pinces-moi, step"


Ron, les yeux tout aussi écarquillés, s'exécuta sans le regarder. Harry fit une petite grimace.


"Non ! Je ne rêves pas..."


Il s'interrompit apercevant Draco, marchant à la suite du cortège.

Il recula, se mettre à l'abri derrière l'escalier, entraînant ses amis avec lui. Son coeur battait la chamade, il s'en était fallu de peu.


"Nous ferions peut être mieux de retourner dans la salle commune...On a vu ce qu'on voulait voir, non ?"


Ron tourna la tête vers le brancard dont on ne voyait plus que l'aile noire qui dépassait puis regardant Harry, acquiesça doucement.

**********************************

Pompom mit le directeur dehors et s'en alla soigné son blessé.

Elle ressouda les os des jambes après avoir réduit les fractures dont quelques-unes étaient ouvertes, puis fit de même avec l'aile blessée, ayant ici plus de difficultés à réparer la fracture. Elle décida finalement de prendre une atelle et l'imobilisa.

Elle avait eu l'occasion de constater qu'à chaque fois qu'elle touchait ou effleurait les plumes noires, Lucius frissonait.

Endroit hautement sensible apparamment...

Elle lui administra finalement un puissant sédatif et un anti-fièvre. Il ne lui en restait d'ailleurs plus beaucoup, il faudrait qu'elle en touche un mot à Sévérus... Commencer l'année avec une pharmacie réduite était la dernière des choses à faire!!!

Enfin, elle ouvrit la porte, faisant rentrer Draco et regarda le directeur.


"Qu'en pensez-vous, Albus?"


Son sourire avait déserté son visage et il donnait l'impression d'être plongé dans une intense réflexion.

Lorsqu'il se tourna enfin vers l'infirmière, ses traits se décontractèrent.


"Nous nous retrouvons devant un phénomène très rare, Pompom... Jamais je n'aurais imaginé que Lucius... Enfin tout va bien se passer pour lui maintenant. N'est ce pas ?... Et je me demande si son fils... Ca fait bien longtemps que je n'ais plus vu ça..."


Son regard se fixa sur un point invisible, un peu rêveur puis ses pupilles se durcirent.


"Je n'ai malheureusement pas la faculté de lire l'avenir, même proche... Un don qui me serais bien utile en ce moment précis. Mais IL prépare quelque chose... Et ce n'est pas bon. Je ne pensais pas qu'IL se manifesterait si tôt... La seule chose que je peux dire avec certitude, c'est qu'il faut nous tenir sur nos garde à chaque seconde et éviter les débordements..."


Appuyé contre la porte, Draco n'avait rien perdu de la conversation. Avec un petit soupir, il s'approcha de son père et le fixa un long instant avant de s'asseoir hors de sa vue.

Pompom fronça les sourcils.


"Oui il vaudrait mieux ... Mais qu'est Lucius exactement? J'ai eu un mal fou à soigner son aile. Elle repoussait les simples sorts de guérison et j'ai fini par sortir la grosse artillerie et encore, j'ai du poser une atelle. Enfin il en a au moins pour toute la matinée à dormir..."


Le regard de Dumbledore brilla à nouveau.


"L'atavisme, Pompom... L'atavisme... C'est extraordinaire..."


Il pouffa silencieusement puis soupira:


"Je viendrais voir Lucius demain... Il est entre de bonnes mains maintenant..."


Il s'éloigna de quelque pas puis se retourna:


"Ah ! Au fait...laisser Draco rester avec son père s'il le désire..."


Sans un mot de plus, il repartit en direction de ses appartements...


"Oui, bien sur de toute façon même un troupeau de mammhouts ne pourrait pas le réveiller."


Poppy Pomfresh sourit. Puis elle s'en retourna à son bureau.

**********************************

Arrivés dans la salle commune, la machoire d'Hermione se décida enfin à se remettre en place avec un 'ploc' audible.

Puis elle regarda ses amis.


"Jamais je n'aurais pensé pouvoir voir ça un jour... Ca devient vraiment n'importe quoi, j'ai rien du tout sur le sujet dans mes bouquins..."


Elle s'assit dans l'un des fauteuils défoncés (Les jumeaux Weasley n'étaient là que depuis moins d'une journée mais leur présence dans la tour des Gryffondors se faisait décidément bien sentir!!! Ils étaient bien décidés à célébrer comme il se doit leur dernière année à Poudlard...).


"Ca, c'est étonnant" fit Ron, sarcastique, en s'asseyant à son tour.


Harry sourit en s'installant dans le fauteuil en face de celui d'Hermione. Il posa ses coudes sur ses genoux, son menton reposant sur ses mains.


"Tu ne sais vraiment pas ce que ça pourrait être, Herm?"


Hermione lança un regard noir à Ron, prometteur d'une terrible vengeance, avant qu'elle ne se tourne vers Harry.


"Peut-être... Lorsque j'étais petite, maman me racontais souvent des histoires... D'anges et de démons. Et Lucius Malfoy se rapproche beaucoup de ce à quoi ressemble un ange déchu... Mais tout ça, ce n'est que des histoires pour enfants."


Hermione avait la mine de quelqu'un qui essayais vainement de comprendre ce qui lui échappait.

Ron lui rendit son regard sombre et se leva.


"Peut être qu'on dénichera quelque chose à la bibliothèque...Pour ma part, je vais me coucher... Harry ? Tu viens ou tu continue de te torturer l'esprit ?"

"Je viens aussi...Ca ne sert à rien de se casser la tête inutilement... Et puis ne dit-on pas que la nuit porte conseil ?"


Hermione se leva prise d'une impulsion subite et...


"Attends Ron"


Elle l'embrassa sur la joue et lui souhaita bonne nuit en montant à toute vitesse dans le dortoir des filles.

Ron se sentit rougir de la tête au pied. Il eut soudain une certaine attirance pour, justement, ses pieds, et monta les marches sans un mot, suivit de Harry qui pouffait silencieusement.

Ils rentrèrent dans leur dortoir et, veillant à ne faire aucun bruit pour ne pas réveiller les autres, ils se changèrent et se glissèrent sous leur couverture.

Après un long moment de silence, la voix de Ron s'éleva, presque un murmure:


"T'as vu ça, Harry?"


Harry pouffa mentalement une nouvelle fois.


"Oui, j'ai vu"


Puis il ferma les yeux, souriant. Cette soirée s'était terminée sur un quelque chose de positif au moins. Et quelques secondes plus tard, il n'entendit plus rien...

**********************************

Lucius Malfoy émergeait doucement de la torpeur due aux tranquillisants que Poppy Pomfresh, l'infirmière de Poudlard, avait sans doute du lui administrer...

Un peu moins groggy, il sentit quelque chose sur son aile... Il DETESTAIT avoir quelque chose ou quelqu'un qui lui touche les ailes.

Aussi essaya-t-il de se débarasser de ce... Truc qu'il n'avait pas encore identifié.

Mais 'ça' ne voulait pas lâcher. Il secoua donc son aile immobilisée... Celà lui faisait mal, mais il s'en moquait. Ce n'était pas ce qui importait. Il ne voulait PLUS de cette chose sur son aile.

Le sédatif n'agissait pas comme prévu...

L'agitation de Lucius ne manquerais pas de montrer qu'il était éveillé.

L'homme jura, mécontent.

Une main fine se posa sur son épaule.


"Calme-toi tu es blessé... J'appelle Pomfresh..."


Le ton de Draco était impersonnel, sachant pertinemment que tout ce qui l'attendait était une rebuffade, comme d'habitude...

Inutile de tenter le diable.


"Draco..."


Il attira son fils à lui et le gifla.


"Ca, c'est pour tout à l'heure."


Puis il le pris dans ses bras tout contre lui.


"Et ça, ce que j'aurais du faire il y à bien longtemps, je t'aime, chaton."


Il l'embrassa dans ses cheveux couleur paille.

L'adolescent resta immobile dans ses bras un long moment, choqué. Ce geste, il l'avait rêvé des milliers de fois mais maintenant...


"Arrête!"


Il se dégagea, se reculant le visage figé par des sentiments embrouillés.


"Pourquoi tu compliques toujours tout!", cria-t-il avant de tourner les talons et de s'enfuir de l'infirmerie.

**********************************

Hermione ne savait plus quoi penser .


"Mais qu'est-ce qui m'a pris?!", gémit-elle.


Elle se cacha sous ses couvertures, les joues et tout le reste de son visage, de son cou et de toutes les autres parties visibles de son corps aussi rouges que les cheveux de Ron.

**********************************

Lucius se sentait comme écorché vif.

Pour une fois qu'il montrait à son fils qu'il l'aimais... Il repoussait tout en bloc.

Une larme coula sur sa joue.

Il l'essuya rageusement et eu un rire amer, pour finir par éclater en sanglots, qu'il tentait d'étouffer du mieux qu'il pouvait.

Il ne manquerais plus que quelqu'un l'entende, tiens. Quel honte il aurait alors!

Manque de chance, Pompom n'était pas sourde et vint près de Lucius. Elle essaya de le consoler mais il entra soudain dans une rage noire.

Des objets de tout type se mirent à flotter dans la pièce: chaises, oreillers, traversins, flacons contenant diverses concoctions virevoltaient de toutes part. Lucius descendis alors du lit qui se mit à floter lui aussi...

...Jusqu'à ce que finalement le tout se précipite sur la pauvre infirmère qui n'eu que le temps de sortir, aussi pâle que la mort.

Elle entendait Lucius fracasser les lits tables... Tout y passais.

Il fallait qu'elle trouve du renfort pour le calmer... Ce n'était vraiment pas bon pour lui de faire ça dans son état!... Ni pour le mobilier d'ailleurs...

Elle se dirigea vers les donjons, affolée, pour venir frapper à la porte de Sévérus. Là, elle était sure de trouver plus d'un sorcier...

A Suivre...