Zeynel/Himitsu/Gaëlle/Irumi
titre: La Réunion / Chapitre 20
Auteur: Zeynel, Himitsu, Gaëlle et Irumi
genre: Général
base: Harry Potter
La Réunion
Chapitre 20: Conseils, Disputes et Réconciliations
###DANS LE DONJON - APPARTEMENT DE SNAPE###
Rémus sursauta avant de regarder Sirius avec insistance.
Celui-ci soupira.
'Non d'un sorcier à lunette !! Jamais tranquille', pensa-t-il.
Et quelques secondes
plus tard, le grand chien noir était allongé sur le lit, l'air
boudeur.
Moira, échangeant un regard avec Sévérus, se leva et sorti de la chambre pour aller ouvrir au nouveau venu, laissant la porte ouverte pour que les trois hommes qu'elle laissait derrière elle puissent entendre la conversation, voir intervenir s'ils le jugeaient nécesséraire. Ou préférable...
De toutes façons, l'inttéruption était le bienvenu...
**********************************
Assis sur le bord du lit, la machoire du grand chien noir si semblable à un grim à quelques centimètres de son bras et l'homme aux cheveux châtains non loin, Sévérus Rogue, pour une fois dans sa vie, hésitait sur la conduite à tenir. Tout le personnel de Poudlard était désormais au courant pour Sirius. Si c'était l'un d'entre eux, il n'y avait aucun problème à ce q'il voit le loup-garou et son 'compagnon' dans ses appartements. Mais si ce n'était pas le cas... Si ce n'était pas le cas, il était préférable que les 'étrangers' ignorent leur présence ici. Même des détails aussi insignifiants en apparence avaient leur importance, il préférait éviter tout risque...
Leurs vies à tout deux, la vie de Sirius Black... Etaient importantes pour la guerre contre Voldemort. CHAQUE vie comptait. Et puis, il avait aussi des raisons personnels pour...
Il déglutit, fermant les yeux un instant, les paupières préssées l'une contre l'autre avant de reporter son attention sur la pièce adjacente. C'étaient là que les choses importaient, pour l'instant...
**********************************
La porte à peine ouverte Poppy, Pomfresh se précipita à l'intérieur tel un ouragan pour expliquer rapidement la raison de sa présence ici.
Elle s'intérrompis une seconde pour reprendre son souffle puis demanda à Moïra si celle-ci voulait bien l'aider à calmer Lucius. Demande qui par ailleurs s'adressait indirectement aux autres personnes présentes également...
**********************************
Patmol releva la tête:
'Quoi! Lucius a déjà pété les plombs!'
Il ne bougea pourtant
pas...
'Il ne manquerait plus que je me bouge pour ce type! D'ailleurs s'il me voit,
je n''ai plus qu'a dire adieu au gens que j'aime!'
Il soupira et reposa
sa tête sur ses pattes, les yeux clos.
Dans la pièce avoisinante, Pompom appella Severus.
**********************************
###A L'INFIRMERIE###
Lucius dont la magie avait cessé, fracassais maintenant à la main tout ce qui pouvait tomber sous celle-ci.
L'infirmerie d'habitude si nette et propre était maintenant un vrai capharnaum... Des éclats de verres jonchaient le carrelage, les plumes des oreillers glissaient paresseusement en une chute silencieuse pour se poser au sol. Les matelas des lits étaient éventrés, les draps tachés de potions aussi diverses que variées. Quand aux les paravents, ils n'étaient plus dignes de leur nom tellement on voyait à travers, arborant désormais de trous immenses...
Lucius finit par s'asseoir, au milieu du désastre dont il était la cause... Un objet contendant à la main, paré à la moindre intrusion.
Des larmes coulaient toujours sur ses joues.
Il regardait la porte, prêt à lancer son projectile sur quiconque aurait la mauvaise idée d'entrer.
Porte qui s'ouvrit soudain à la volée tandis qu'entrait...
**********************************
Sévérus se leva, les yeux écarquillés. Lucius... Il connaissait l'homme, bien mieux que celui-ci l'eu désiré, sans doute. Et ce n'est pas Poppy Pomfresh qui pourrait le calmer... Il n'accepterais rien d'un étranger. Et peu d'un ami... Se précipitant dans la pièce, il dépassa Moira pour s'adresser à l'infirmière.
"J'y vais."
Attrapant et enfilant
rapidement sa robe, il partit d'un pas rapide en direction de l'infirmerie,
vérifiant la présence de sa baguette dans sa poche par mesure
de sécurité..
**********************************
Lucius jeta la bassine métalique qu'il avait en main, atteignant sa cible en pleine tête, tou en criant:
"DEHORS!"
Atteint à
la tête, Draco retomba en arrière à moitié inconscient.
"Papa...", fit-il en un souffle, le sang coulant à flot d'une
profonde entaille à la tempe.
Lucius sursauta à
la voix de son fils.
Il se leva bien vite et, le prenant dans ses bras, l'amena dans l'infirmerie.
D'un ton gêné, il lui dit:
"Excuse moi, chaton, je pouvait pas savoir..."
"M'appelle pas comme çà", marmonna l'adolescent en tentant vainement d'endiguer le sang coulant le long de sa joue pale. "Je ne voulais pas réagir comme çà...", finit-il par murmurer.
Lucius prit un bout
de drap propre et apuya contre l'entaille de son fils.
**********************************
Olivier n'arivais pas à dormir.
Il se leva donc, s'habilla se peigna quelque peu et sorti.
Dans le couloir il faisait sombre et il avait oublié sa baguette.
Ayant la flemme d'aller la chercher il se dirigea à l'aveuglette se heutant à quelque chose ou quelqu'un au milieu du couloir.
**********************************
Rogue s'arrêta un instant devant la porte de l'infirmerie, s'intérogant sur la conduite à tenir. Connaissant Lucius, une réaction violente était était à présager, et ce peu importe qui passait la porte en premier... Sortant sa baguette, il lança quelques charmes de protection sur lui-même et, inspirant un bon coup... Et soupirant à l'idée de devoir encore un fois calmer son. Ami ou associé, il ne savait jamais quel terme employer, il ouvrit la porte.
**********************************
Charlie marchait paisiblement, ruminant à propos de la scène étrange à laquelle il venait d'assister. Quand il avait choisi de parcourir les couloirs de Poudlard plutôt que d'aller se coucher avec son frère, il ne s'attendait certes pas à voir ça!!!
Le jeune rouquin était encore plongé dans ses pensées quand quelque chose ou plutôt quelqu'un le bouscula. Toute pensée à propos de Malfoy et d'aile quittèrent son esprit tandis que l'inconnu et lui-même tombait à la renverse dans le noir.
"Owoutch..."
Allongé sur
le sol, un poids au-dessus de lui dont il percevait la chaleur au travers de
ses vêtements, Charlie grogna. Se relevant sur un coude, il tâta
précautioneusement son crane. C'était un peu douloureux et il
pouvait déjà sentir la bosse qui commençait à se
former... Enfin, rien de grave. Il reporta son attention sur l'autre personne,
sa silhouette lui paraissait familière...
D'ailleurs, celui-ci se relevait, se massant le crâne lui aussi.
"Excusez moi.", fit-il simplement.
"Non non, ça va...", répondit le rouquin.
Continuant à
se malaxer le crane, Charlie plissa les paupières pour essayer de distinguer
les traits de son interlocuteur dans le noir. Décidémment, celui-ci
lui rappelait vraiment quelqu'un... Celà ne servant à rien, il
sortit sa baguette.
"Lumos."
En face de lui, Olivier
fit les yeux ronds.
"Charlie!?"
"'Tit Lion?!!"
Pour un peu, Charlie
qui venait juste de se relever manqua de retomber. C'était... Olivier
Dubois? 'Tit Lion? Le petit deuxième année qui avait remplacé
Marceau lors de sa dernière année?!! Son protégé?
Les yeux écarquillés, Charlie dévisagea le jeune homme, laissant ses yeux courir sur le corps d'Olivier. Et bien... Le 'gamin' s'était bien dévelopé...
Olivier lui fit un sourire digne de colgate blancheur (lol).
"Pas si petit que ça.", fit olivier qui arrivait à la
hauteur de Charlie.
Puis il lui lança
une petite pique.
"Ou alors, ce serais admettre que t'es aussi un minus."
Et il éclata
d'un rire bon enfant.
Aprés un instant de sourcils ('tit Lion?!!), Charliese mit à rire lui aussi, secouant la tête d'un air amusé.
"Peut-être bien... Mais toi, t'en as pris des centimètres!!!
T'as pas du y aller mollo sur la soupe..."
Il sourit au jeune
homme, s'appuyant contre le mur.
"A part ça, qu'est-ce que tu deviens? Je sais par les jumeaux que
tu as été capitaine de l'équipe -ravi que tu m'ai remplacé,
par ailleurs-, mais ça va doit faire un an que tu as quitté Poudlard...
Tu fais quoi, maintenant?"
"Bof, pas grand chose, j'ai reçu une offre intéressante mais j'hésite.
Olivier avait une
mine assez contrariée.
Un peu surpris par le ton du jeune homme, Charlie haussa un sourcil. Faisant un petit geste vague en direction d'une porte qui, il le savait, donnait sur une vieil salle de classe inutilisée depuis des siècles mais toujours comfortable, Charlie lui demanda:
"Pourquoi? Quel est le problème?..."
"Si je te dis ennemis juré, qu'est-ce que ça donne?", fit Olivier en entrant dans la salle de classe.
Charlie jeta un regard
amusé en direction du jeune gardien en s'asseyant dans un fauteuil en
cuir ayant appartenu à un ancien professeur de Métamorphose ayant
de trés grand problèmes de dos (une pure merveille qui massait
son occupant de manière divine... Un petit bijou qu'il était fort
tenté d'emporter dans l'appartements qui leur avait été
octroyé, à son frère et à lui, qu'il serve à
quelque chose, et temps pis si l'apparence de cette splendeur s'apparentait
plus à un vieux crapaud dépenaillé, lui et Bill lui trouveraient
sans nul doute pleins d'utilisations originales... Pour célébrer
leur retrouvailles...).
"Voyons, celà peut vouloir dire beaucoup de choses...", commença-t-il,
prenant un air faussement pensif, une main chatouillant son menton. "Celà
pourrait même avoir un rapport, te connaissant, avec un certain serpentard
devenu poursuiveur l'année où tu es entré 'chez nous' en
temps que gardien... Et qui fut aussi nommé capitaine la même année
que toi, si les informations que m'ont données les jumeaux sont exactes..."
Il lança un
regard amusé en direction d'Olivier.
"...Mais celà ne m'explique toujours pas ce que tu fais en ce moment.
Ni en quoi cet 'ennemi juré' pourrait être mêlé à
ça... Même si je ne serais pas si surpris si ton 'offre intéressante'
avait un rapport avec le quidditch."
"C'est exact, et Flint a eu la même proposition que moi..."
Olivier fit la moue.
"Et je ne voit pas très bien dans la même équipe que
lui."
Nouvelle grimace.
Olivier s'assit sur un vieux banc.
Restant silencieux, Charlie l'observa quelques minutes, pensif. Le regard bien plus sérieux qu'il ne l'était avant les paroles du jeune homme, il se décida enfin à parler:
"Je comprends ta position, et il n'ait pas de mon désir de t'inculquer
ta conduite, tu as largement l'âge de décider toi-même."
Il s'interrompis
un instant, le temps pour Olivier de relever la tête et de le regarder
dans les yeux. Le regard du jeune homme enfin sur lui, il continua.
"La seule chose qui importe... La seule chose à laquelle il faut
que tu fasses attention... C'est tiens-tu vraiment à cette proposition?
Et si oui... Flint et toi étiez, et êtes toujours en un sens, rivaux.
Dans le contexte qui est et a toujours été pour autant que je
m'en souvienne les... Disons, les 'liens' et 'relations' entre gryffondors et
serpentards, cette rivalité a été traduite comme..."
Son regard se fit
pensif tandis qu'il hésitait sur la formulation à choisir.
"...Vous vous êtes proclamés ennemis."
Levant une main pour
arrêter Olivier avant qu'il ne l'interrompe, il le fixa dans les yeux
avant d'ajouter:
"Oui. Je dis bien 'proclamés ennemis', je ne dis pas qe vous l'êtes
vraiment, car en dépit de tout vous n'étiez que des enfants. Juste
des élèves de Poudlard. Selon les moeurs locales..."
Un petit sourire
lui échappa.
"... Et selon les 'coutumes' de ceux de votre âge... Des enfants
tout comme vous... Vous vous êtes déclarés 'ennemis', faisant
'la guerre' à chaque occasion qui se présente, dépassant
la simple compétitivité qu'il peut y avoir entre gryffondor et
serdaigle, par exemple, pour entrer dans un véritable champs d'hostilité
permanente."
Il inclina un instant
la tête, espérant que le jeune homme comprenait où il voulait
en venir.
"Mais le fait est qu'il y a une grande différence entre être
vraiment ennemis et ce que vous étiez. Et ce, peu importe ce que vous
pensiez à l'époque. Certains deviennent de vrais ennemis durant
leurs années scolaires, mais c'est extrèmement rare. Et je doute
un peu de cette innémitié, il s'agit plus généralement
d'une rivalité voir d'une haine modérée qui ne se dévellope
réellement qu'après maturité."
Un sourire sardonique
apparu sur ses lèvres.
"Ce type de haine murit en même temps que son possésseur..."
Redevenant sérieux,
il continua:
"Mantenant, la question est de savoir ce que tu désires faire de
ton inimitié avec Flint. De votre rivalité. Une rivalité
n'est pas forcément négative... Comme l'ambition. Ou être
serpentard pour un élève de Poudlard... Quoique ceux des autres
maisons puissent penser. A toi de voir si tu considères votre rivalité
comme si importante qu'elle t'empêcherait de jouer dans la même
équipe... Si lui-même choisi d'accepter, ce qui n'est pas évident
puisqu'il doit lui aussi avoir les mêmes doutes que toi à ce sujet.
Et pour les même raisons... Vois s'il t'es réellement impossible
de jouer avec lui. Ou si tu peux apprendre à être indifférent
à Flint... Voir, à utiliser votre rivalité, cette compétitivité,
comme stimulant. Ne confond pas 'ennemis' et 'rivaux', c'est le seul conseil
que je peux te donner."
"Tu sais que si tu avis été un cracmol tu serais un excellent
psychologue?", fit Olivier avec un grand sourire.
Un peu surpris par
le compliment, Charlie écarquilla les yeux puis, souriant, fit un cin
d'oeil à son ami.
"Bah, il faut bien que j'ai d'autres talent qu'être rapide pour attrper
le vif d'or et... Rapide quand il s'agit d'éviter d'être griller
vif!!!"
Il se releva, s'étirant
comme un chat.
"Avec tout ça, je commences à êtres franchement fatigué!!!"
Se tournant vers
Olivier, il ajouta:
"Tu sais, avec cette réunion, tu as une grande chance. Flint est
là, tu peux toujours essayer de voir ce qu'il en est vraiment, et non
te limiter à essayer de réfléchir au problème."
"Oui, vaudrait mieux.", fit Olivier en pensant aux dragons. "En ce qui concerne mon problème je pense que je vais aller faire un tour..."
On entendait clairement
dans le ton d'Olivier 'au terrain de quiditch', même si la fin de sa phrase
n'était pas prononcée.
Charlie laissa échapper un éclat de rire.
"Oui, les vieilles méthodes sont les meilleures pour se détendre
et réfléchir en paix!!!"
Souriant au jeune
homme, il le serra dans ses bras avant d'ajouter:
"C'est vraiment sympa de te revoir, Lionceau... Bonne nuit!!!"
Et il repartit, direction
ses appartements.
**********************************
Lorsque la porte se fut refermer, Sirius réapparut.
Il regarda Moira puis Rémus et soupira.
"Bon ! Et maintenant, si on allait dormir ? Je dois vous avouer que je
suis un peu fatigué de tout ça..."
Il fit un geste vague
dans le vide.
Moira aquiesta.
"Tu n'as sans doute pas tord..."
S'approchant de Sirius,
Moira l'embrassa sur les deux joues puis, se tournant vers Rémus, elle
fit de même avant de s'écarter légèrement, une main
posée sur l'épaule de celui-ci:
"Rém... Je ne plaisantais pas en parlant de te faire ausculter par
Sévérus. Tu en as besoin, ne le nie pas. Et Sirius, fais attention
à toi. Je viens juste de retrouver un vieil ami, ce n'est pas pour le
perdre de nouveau!!!"
Les embrassant tout
deux une dernière fois, Moira entrouvit la porte, juste assez pour pouvoir
se fauliler tandis que Sirius restait caché dérriére le
panneau de bois et, un sourire un peu nostalgique flottant sur les lèvres,
elle partit en direction de la chambre lui lui avait été attribuée.
**********************************
Lucius bercait son fils ramenant son aile valide devant lui, enveloppant Draco par la même occasion.
Et sans le savoir, il se procurait même un peu d'intimité.
Sévérus cligna des yeux. Ainsi, lorsqu'il avait cru voir Lucius voler, tant d'années auparavant, ce n'était pas un rêve induit par l'alcool... Il avait bien vu.
"Lucius..."
Il s'immobilisa,
découvrant d'un seul coup ce que Lucius enserrait, caché dérrière
son aile.
"Draco?..."
Lucius leva les yeux,
son regard chaleureux se mua un regard polaire.
"Qu'est-ce que tu veux?"
Le ton de Lucius
n'était vraiment, mais vraiment pas sympathique.
Sévérus se contenta de rouler les yeux, l'air agacé.
"Pomfresh avait besoin de quelqu'un pour 'sauver' son infirmerie, et j'ai
déjà bien assez à faire d'habitude pour ne pas avoir, en
plus, à recréer tout le stock de potions et autres baumes que
celle-ci contient."
Il jetta un coup
d'oeil autour de lui, jaugeant d'un air expert des dégats qui avaient
été fait. Un vrai capharnaüm... Et comme il le craignait,
beaucoup de travail en perspective...
"Soit dit au passage, elle se débrouillera bien toute seule pour
tout 'ranger'..."
Il laissa s'échapper
un léger ricanement.
"Mais il est hors de question que je me charges seul des potions. Je suis
donc ravi de t'apprendre que tu ne t'ennuiras pas dans les jours à venir,
puisque je sais trés bien que tu es plus que capable de contocter les
plus simples et les plus usuelles."
Remarquant la Vitrine
aux Raretés défonçée, il ne pu empêcher un
grognement de lui échapper.
"Dommage que certaines nécessitent la main d'un Maître de
Potions..."
Il se retourna vers
Lucius:
"Oh moins, tu t'es calmé, j'ai eu assez à m'occuper de tes
petites crises dans le passé...", commença-t-il d'un ton
agacé, se penchant pour éxaminer Draco. "Tsss... Qu'es-ce
que tu as encore fichu..."
Rogue jetta un regard
de reproche à l'homme avant de reporter son attention sur l'adolescent,
soulevant le morceau de drap que Lucius avait utilisé comme compresse.
Une coupure à la tempe, pas très bonne... Mais qui avait au moins
le mérite d'être nette.
"Nous sommes dans une infirmerie, et tu n'as pas trouvé mieux comme
compresse?!"
Se redressant il
regarda autour de lui.
"Bon, restez là, je vais voir ce que je peux trouver que tu n'as
pas eu le temps de détruire... Ou à défaut, je gardes toujours
quelques potions dans mes appartements. Mon infirmerie personnelle... ".
"
Lucius se leva, laissant
Draco par terre, et alla tater un morceau de mur, appuyant sur une brique. Un
petit compartiment se dévoila...
" J'espère qu'il est toujours là...", murmura-t-il.
Il chercha dans la
cavité sombre.
"Ah! Le voilà."
Il sortit un objet
bizzare, et l'ouvrit.
"Toujours dans le même état, c'est parfait."
Un liquide ambré
scintillait doucement à l'intérieur de l'objet. Il en versa une
goutte sur la blessure de Draco qui se referma aussitôt.
Arrachant de ce qui restait de l'atelle, il en appliqua un peu sur son aile blessée qui, après ce petit traitement, se remis en place en craquant.
Lucius rentra ses ailes, remit l'objet en place et referma le compartiment.
Puis il pensa qu'il pourrait peut-être se couvrir maintenant. On était au début de l'automne et il commençait sérieusement à avoir froid...
Sévérus se posta en face de Lucius, haussant un sourcil. Cette potion... Il la reconnaissait, bien sur, mais ignorait qu'il fut possible d'en trouver ici!!! Les ingrédients étaient d'une telle rareté... Et il était probablement le seul Maître de Potion encore en vie à avoir l'habileté de la produire!!! Avec peut-être ce vieux chinois, Li Chu Tsong, si l'âge n'affectait pas trop ses mains...
La Divine Panacée pouvait guérir toute blessure et ce, sur toute créature un temps soit peu magique. C'était d'ailleurs sa particularité, elle ne fonctionnait pas sur une créature non magique. Ni sur les moldus et les cracmols... Elle soignait de tous les poisons, pour peu qu'elle est été donnée à temps, bien entendu, et pouvait même permettre de ressouder un membre sectionné, à condition toutefois qu'elle soit ingérée et appliquée (les deux étaient nécessaires en ce cas) dans l'heure suivant l'instant de la blessure. Sans pouvoir les guérir, elle apaisait les tourments de ceux devenus fous sous l'utilisation de Crucio... La seule potion susceptible d'apaiser l'esprit de ceux mentalement détruits par le sort interdit...
Elle demandait sept ans de travail, à raison de plus de trois heures par jours entièrement dédiées à son ouvrage. Et ce, pour la simple conception d'une seule fiole de celle-ci.
La Divine Panacée. La potion dont il gardait trois fioles précautionneusement cachées dans une cache, sous son lit, protégées par les plus puissants des sorts qu'il avait pu créé et imaginé depuis plus de 15 ans. Et dont il gardait un tout petit flacon caché à la ceinture en permanence...
La seule potion susceptible de soigner l'inconnu... Pour peu que le blessé soit 'magique'. Comme Lucius. Comme son aile...
Sévérus fixa Lucius dans les yeux, un millier de questions non formulées dans le regard.
Celui-ci secoua négativement la tête.
"Plus tard, si tu le veux bien, j'aimerais bien me rhabillé..."
Il se baissa, ramassant
son fils, et le mis sur son dos. Ses muscles roulaient souplement sous sa peau...
Il partit de l'infirmerie, Draco sur le dos et lui se baladant à moitié nu dans les couloirs...
Sévérus ne put empêcher un léger sourire d'apparaître sur ses lèvres.
"Un passage derrière la tapisserie du tigre près de l'entrée
de Serpentard conduit directement au dortoir de Draco. Le mot de passe est 'Vérité'.
Ce pourrait être utile si tu veux éviter de surprendre tout le
monde..."
Lucius, dit un mot
qui ne faisait pas partie de son vocabulaire habituel.
"Merci."
Puis il partit.
**********************************
Rémus resta immobile quelques instants, le regard fixé sur la porte par laquelle Moira venait de sortir.
"... Il ne pourra rien faire", murmura le châtain à moitié
pour lui-même et les yeux dans le vague.
Sirius le considéra
un moment.
"Qu'est que t'as dit ? J'ai pas compris..."
Sans rien rajouter
il sortit de la pièce pour revenir quelques minutes plus tard prêt
à se coucher. Vêtu d'un spandex noir et d'un t-shirt ample de la
même couleur.
Il se glissa sous les draps en frissonnant puis prenant un ton réprobateur:
"Bonne nuit Rémus..."
Le châtain
ne répondit pas se contentant de détourner le regard.
"Je suppose qu'il vaut mieux que je prenne le fauteuil cette nuit, n'est-ce
pas?" murmura-t-il.
Sirius ne semblait
pas désirer sa présence... Il n'allait pas s'imposer...
Sirius se releva
d'un coup ses yeux brillant bizarrement, il bouillonnait de l'intérieur
comme un volcan près à exploser.
Il haletait en proie à un désordre interne, il hésitait entre envoyer son poing dans la figure du châtain ou lui hurler dessus comme il n'avait jamais hurler sur personne.
Il opta pour la deuxième solution, d'autant plus que la première ne servirait à rien et ferait peut-être pire que mieux...
Il respira un coup et parla d'une voix calme mais ferme tout de même.
Trop calme.
Le calme avant la tempête.
"Rémus ! T'es vraiment qu'un crétin..."
A ce moment, toute
sa colère lui échappa et il se mit à crier, emporté
par celle-ci:
"Tu m'emmerdes Rémus ! Tout le monde ici est prêt à t'aider mais tu n'en fais rien, on te tend la main et tu n'en fais rien, on te laisse là où tu es, puisque monsieur ne veut recevoir de l'aide de personne, et tu t'enfonces encore plus... Tu restes dans ton coin constamment, tu broies du noir et tu n'acceptes la lumière de personne... Tu veux que je te dise ce que t'es... Tu n'es qu'un pauvre type qui ne mérite que la pitié des autres..."
Il se sentit beaucoup mieux après s'être libéré de cette hargne qui le rongeait.
Il regrettait un peu les paroles qu'il venait de dire, il aurait tout aussi bien pu le frapper que ça revenait au même, mais c'était trop tard maintenant, il ne pouvait plus reculer.
Il n'espérait qu'une chose c'est que ces paroles fasse réagir son ami, qu'il comprenne mais...
Il fronça les sourcils en regardant Rémus.
Le châtain resta silencieux un long moment, les yeux fermés, avant de les rouvrir et de poser son regard doré sur l'humain.
"Rares sont les loups garous qui atteignent la quarentaine, Sirius... Si
ce n'est pas les chasseurs ou les aurors qui les tuent, c'est la lycanthropie...
J'ai été condamné, du jour où j'ai été
mordu... Ce n'est pas facile, tu sais, de regarder sa propre mort tous les jours
dans le miroir depuis presque trente ans et de savoir que j'arrive à
échéance... Je n'ai qu'une minuscule chance de passer le cap..."
Il se leva soudain,
se dirigeant vers la porte.
"Je ne veux pas de ta pitié, Sirius Black, si c'est tout ce que
tu as à m'offrir, il vaut mieux que je me trouve une autre chambre,"
ajouta-t-il avant de sortir.
Il s'appuya contre
la porte et passa une main tremblante sur son visage.
Ainsi, ce qu'il avait pris pour de l'amitié, n'était que de la pitié?
Sirius resta comme paralysé mais il réussit néanmoins à dire avant que le châtain ne soit sortit:
"Saches que je n'ai aucune pitié pour toi. Seulement, te voir réagir
comme tu le fais, accepter ton sort comme ça et ne rien tenter contre
me révolte"
Il ferma les yeux
et soupira.
De l'autre côté de la porte, Rémus ferma les yeux avec lassitude.
"Que veux-tu que je fasse?"
Il avait cessé
d'espérer depuis la mort de James et Lily... Depuis que Sirius avait
été emmené à Azkaban...
Espérer faisait trop mal et était inutile pour un loup-garou, il l'avait appris à ses dépents.
**********************************
Lucius se dépêchait. Il ne voulait pas croiser quelqu'un... Surtout dans cette tenue.
Il arriva près de la tapisserie et vit Remus... Rapidement, il fit un pas en arrière, se cachant dans un couloir adjacent... Pourquoi fallait-il donc que l'homme soit là? Il n'était pas en tenue pour le croiser... Mais au moin, celui-ci ne l'avait pas vu. Il aurait été plus qu'embarassé...
Il se mordit légèrement les lèvres, hésitant quand à la conduite à tenir. Devait-il attendre que le loup-garou s'en aille ou vallait-il mieux choisir un autre chemin?... Bien sur,, la présence de celui-ci dans le donjon l'intriguait mais...
**********************************
Dans la chambre, Sirius, le coeur lourd, ne savait plus que faire. Le brun s'appuya sur la porte, les yeux clos...
"Rémus..."
Il se laissa glisser
sur le sol...
**********************************
Lucius, commencant litéralement à geler sur place, n'eut pas la patience d'attendre. Il partit en direction de sa propre chambre, résigner à y faire dormir son fils... Heureusement qu'il y avait un lit d'appoint parce qu'il ne s'imaginait vraiment pas dormir dans le même lit.
Il poussa du pied la porte qu'il avait laissée ouverte, un oubli salutaire... Entrant, il déposa son fils sur le lit et, fermant la porte de sa chambre, rangea en vitesse tout son matériel avant que Draco ne se réveille.
Son fils avait eut suffisament de surprises pour aujourd'hui, il avait appris bien assez sur son père en une soirée... Et avait déjà été suffisament choqué, il n'avait nul besoin de lui donner le sentiment d'avoir complètement sombré dans la folie!!! Sans compter que c'était une part de lui-même qu'il n'avait pas vraiment envie de dévoiler, quelque chose de bien trop intime à ses yeux...
Le visage déterminé, Il enferma le tout à double tour dans une armoire, ajoutant quelques sorts de protection de son cru par lus de sécurité.
Enlevant chemise, chaussures, et chaussettes à Draco, il le borda puis, sortant le lit d'appoint, se coucha.
**********************************
"Pardon..."
Rémus soupira.
Inutile de rester comme une âme en peine devant la chambre... Autant voir
s'il y en avait une de libre et dans le cas contraire... Il aviserait...
De l'autre coté de la porte, Black se releva, les yeux brillant d'une détermination sans nom.
I l ouvrit la porte et se mordant les lèvres:
"Rémus... Attend...Je..."
Il avala sa salive.
"...Ne voulais pas te dire tout ça... Je me suis laissé emporter..."
Il tendis la main
vers son ami:
"Fais-moi confiance, s'il te plait... Comme avant..."
Le chatain hésita
un moment avant de revenir dans la chambre, il avait senti du mouvement dans
le couloir et ne voulait pas mettre son compagnon en danger.
"Je ne sais pas si c'est possible, Sirius", fit-il en refermant la
porte. "Tant de choses se sont passées, nous ont séparées...
nous séparent encore..."
Il s'interrompit
un moment, les yeux baissés avant de les relever.
"Mais je vais essayer..."
Sirius se détendit,
il avait eu si peur que son ami parte et ne revienne pas... Il aurait alors
passé une très mauvaise nuit.
Il esquissa un sourire puis, se tournant vers le lit:
"Je crois qu'il n'aura aucun problème pour dormir dans ce lit, on
pourrait y mettre 4 personnes...
Rémus pâlit.
"Si tu veux, je peux dormir dans le canapé, ça ne me dérange
pas... vraiment! Et je ne sais pas si Rogue...
Il s'interrompit,
se rendant compte qu'il parlait trop, et détourna les yeux...
"Le contact me met mal à l'aise", avoua-t-il.
Sirius le dévisagea,
hésitant entre rire ou se taper la tête contre les murs...
Il se passa la main dans les cheveux et, goguenard, il dit:
"T'as peur que je te saute dessus..."
Son sourire s'effaça
et il se dirigea vers le lit.
'J'aurais peut être pas du dire ça' pensa-t'il en s'asseyant sur
les draps 'Qu'est ce qu'il va penser maintenant... Mon vieux Siri, tu devrais
réfléchir avant de parler'
Rémus sursauta
avant de se détourner.
"Non... Pas toi..."
Le brun se retourna
et regarda Rémus droit dans les yeux.
"Bien sûr que je ne ferrais jamais une chose pareil... Pourquoi ai-je
la mauvaise impression que tu me caches quelque chose?"
"Pour rien..."
Le loup garou disparut
dans une autre pièce pour se changer avant de revenir, vêtu d'un
pyjama élimé et trop large pour lui.
"... Tu me fais une place?"
**********************************
Ailleurs dans le château Moira, fatiguée, entra dans 'son' appartment. Hmm... ainsi Lucius causait quelques... Difficultées quelques heures à peine après son arrivée? Un petit rire diabolique lui échappa tandis qu'elle attrapait une petite enveloppe blanche cachée derrière un pot de fleur.
Il était toujours bon de bien s'entendre avec les Elfes de Maisons. Celà permettait de savoir certaines choses à l'avance, parfois... Et de pouvoir agir en conséquence. De prévoir. Et les Elfes étaient toujours si heureux de favoriser une gentille surprise...
Décachetant le sceau, elle ne pu s'empêcher de rire, cette fois aux éclats, tandis qu'elle lisait le petit carton de bienvenu à Poudlard. Un carton destiné à elle autant qu'à... L'autre occupant de son appartement. Son collocataire. Qui pourrait bien attendre demain pour connaître sa présence ici, elle ne voulait pas le déranger pour l'instant...
Il était bien tard, et elle n'était surement pas la seule à avoir sommeil, non?
**********************************
Dans son sommeil,
Lucius Malfoy frissona
A Suivre...
