chapitre 7.
- Mais où est-ce qu'on est à la fin??? Hurla Harry, serrant toujours le corps inerte de Drago contre lui.
- Nous sommes, nous sommes...eh bien...
Voldemort se leva, un sourire malsain ornant ses lèvres. Il vint se planter devant Harry qui tremblait imperceptiblement.
Il saisit le visage du jeune garçon entre ses doigts, le forçant à le regarder.
- Nous sommes dans la pensine personnelle de ton très cher grand-père.
Voyant la grimace du petit, il se reprit :
- Devrais-je plutôt dire son tombeau hé hé...
- Quoi?????
- Arrête de hurler, tu me casses les oreilles, morveux.
Harry lui décocha un grand coup de poing.
- Au moins ça a le mérite d'être clair. Grommela Jedusor, se massant la joue. Tu aurais pu au moins attendre que j'aie fini de te dévoiler toute la surprise, voyons.
Le jeune homme, les mains crispées sur le corps gisant dans ses bras, dardait sur lui un regard trempé de la haine.
- Tu sais que tu ne peux me haïr. Souffla le sorcier, un rictus pervers maquillant ses traits.
Cela, Harry ne le savait que trop bien.
Cette attirance pour Voldemort était inexplicable mais elle lui était totalement interdite, il était mal, il était mauvais...et c'est un homme.. Un serpent même...une chose répugnante, contre-nature....repoussant.....haïssable.....une chose qu'il aimait.
Son incompréhension vînt se graver dans sa voix.
- POURQUOI ?!
- Calme-toi voyons...
- Que je sois calme??
- Tu seras calme.
La phrase ne permettait aucune réplique.
Harry se surpris à acquiescer d'un signe de tête.
Soumission.
- Je n'aurais jamais pensé que tout se passe si bien tu sais Harry...Avant que vous ne m'éliminiez à nouveau il y a quelques années j'avais mis un sort que l'on peut qualifier d'invulnérabilité si on veut...Je pouvais survivre sous forme de spectre au cas où mon corps serait détruit...C'est ce que j'ai fait, mes forces unes fois revenues, je suis allé chez les Dursley. Le premier esprit que j'ai prit c'est celui de ta petite chouette. Je suis entré à Poudlard comme ça...hinhin...Un jour cet imbécile à moitié mort ... Souffla-t-il, pointant Draco du doigt.
- Cet imbécile est entré dans la volière avec l'intention mièvre mais cela dit touchante (il dis ces derniers mots, un sourire ironique aux lèvres) de mettre un petit message à la patte de la bestiole pour te le porter...C'était une charmante lettre d'amour, vraiment charmante...et idiote.^^
Ca m'a, cela dit, amusé, et puis…J'avais assez de force, il était tard, personne n'était là alors... Je me suis emparé de lui. Oh pauvre petit...ça me faisait presque de la peine de devoir le prendre...presque...Et puis la suite tu la connais...du moins en partie...
J'ai récupéré ma baguette et mes pouvoirs, je les aie masquée ensuite je me suis servi du corps de ce gamin pour me régénérer mais vois-tu, je n'avais pas assez de forces et puis...et puis...
Il vînt se poster à quelques devant Harry ; détachant sa main du semi cadavre. Il l'obligeât à le prendre dans ses bras. Ou plutôt laissa Harry faire ceci de lui même.
Spectacle morbide.
Une pièce dénuée de vie, une pièce taillée dans la pierre et dans le coin le plus sombre : Deux robes noires à la chevelure de corbeau, enlacés, s'embrassaient avec une obscure passion ; et, à côté d'eux, un petit sorcier blond restait, inconscient et à demi-mort, sur la pierre refroidie par la glace des souvenirs.
Quelques rayons de lune filtraient encore par les fenêtres grillagées, éclairant le couple de sa fantomatique lumière.
Se séparant des lèvres du jeune homme, la robe noire se décida à reprendre son discours :
- Et puis je t'ai charmé, grâce à ...
Il désigna sa baguette.
- ceci.
Il désigna la baguette de Harry.
- et cela.
Il porta la main sur l'endroit de sa poitrine qui cachait son coeur.
- Dans le fond, tu n'a jamais éprouvé de haine pour moi...Tes parents.qu'importe...dans le fond, tu n'en a rien à faire puisque tu ne les connait pas...Je suis...
Il prit une inspiration avant de poursuivre sur un ton tout aussi vampirique:
- Je suis, au final, ta seule famille, la seule chose que tu possèdes, si je n'avais existé tu n'aurais point désiré la vengeance, si je n'avais point existé Harry ...que serais-tu? Nous sommes destinés à être ensemble. Nous sommes liés, ce n'est pas un fait du hasard mais de la destinée...!
Les mots envoûtaient Harry. Il buvait les mots à la coupe de ses lèvres et encore et encore, en désirant toujours plus.
Fascination...
La haute silhouette noire, ses amples mouvements, ses paroles douces mais amères, son expression, ses cheveux sombres baignés dans la lueur de la Lune.
Surnaturel....
Ses gestes, asymptotes au corps d'Harry : qui le frôlent sans jamais pourtant le toucher...
Désir.
Si beau entouré de son aura sombre, si sensuelle et voluptueuse....
Etait-ce là, l'essence du Mal?
Etait-ce cela?
Si cela l'était, il s'y sentait prêt à y plonger, pour toujours envoûter par la flamme qui hantait ses prunelles couleurs d'abysses. Ne jamais le quitter, toujours, fidèle, à côté de lui, ne jamais le laisser, toujours, le protéger, le vénérer, toujours...
- Au final, Harry, nous sommes une entité, liés l'un à l'autre par ...la Magie.
Un sourire de prédateur repus se dessina sur les lèvres de Jedusor :
Harry était agenouillé auprès de lui, tenant de ses mains la sienne, y logeant sa tête
Totalement et entièrement dévoué.
- Harry...?
- oui ?
- Dis-moi...M'aimes-tu?
- Plus que ma vie.
Un rire grinçant et malsain s'éleva dans la pièce.
- Maintenant Harry, que t'importe la vie de ce simple sorcier?
Il pointa Malefoy du doigt.
Potter jeta un regard au blondinet. Il était réellement pathétique, allongé ainsi, si faible et répugnant en comparaison de son maître...
Maître?
Harry s'étonna de sa pensée.
- Oui tu es mon disciple maintenant, ton âme est liée à la mienne depuis toujours, depuis le jour où je t'ai marqué de mon sceau. Siffla-t-il comme devinant les pensée du jeune garçon.
Du bout des doigts, il caressa la cicatrice de Harry.
- Sais-tu que ce jour là, nos âmes se sont mélangées ?
- Je ne le savais pas.
- Eh bien je vais t'apprendre une chose : la cause des douleurs que tu ressentait par le vecteur de cette blessure est très simplement explicable : Nos âmes étaient en discordance : Ton âme pure s'opposait à la nature disons..."sombre" que je t'avais offerte, tu a rejeté cette partie de toi, ou plutôt devrais-je dire de moi jusqu'à maintenant c'est pour cela que ça en était douloureux...Ce fut pareil pour moi :
Je n'ai pas pu ressusciter à cause de cette pureté d'âme que tu avais...Toutes les tentatives que j'ai faites par le passé, pour t'atteindre avaient toutes le même but : te convertir à mon âme, te faire découvrir la beauté de cette noirceur que l'on appelle le Mal, cette beauté où je suis immergée. Si j'ai échoué avant, c'est que je n'employais pas la bonne méthode...
- Et quelle est la méthode?
- hinhin...que ressens-tu pour moi?
- Je vous aime.
- Voilà ta réponse.
- ...
- ...
Leur échange muet les confirma dans leur pensées : quelqu'un approchait.
***
Severus hâtait le pas : son maître le mandait, il fallait faire vite.
Son maître avait toujours aimé la rapidité et l'efficacité.
Autrefois il était le plus doué de Ses élèves. Son préféré
Mais il avait fallut qu'il repense à cet imbécile de Sirius ...
Quel idiot avait-il fait!
Son maître l'avait entendu et cela le dégoûtait.
Il l'avait renvoyé à un rang de domestique!
Et de là, il avait perdu le privilège de partager Sa couche.
Il détestait Sirius.
Il le détestait vraiment.
Il le haïssait.
Il le haïssait du plus profond de son âme.
Severus accéléra son allure, se concentrant sur la vitesse de ses pas plus que sur ses pensée, de peur de les trouver creuses.
Son maître a toujours été son unique préoccupation.
Son maître l'avait aimé. Du moins il semblait le faire.
Sirius n'a jamais été qu'une passade.
De toutes façon, il ne pourra plus jamais y avoir la même chose, cette...cette chose...si...particulière qu'il y avait par le passé entre eux a de toutes manière disparue.
Le Bien ne lui a jamais rien apporté sauf le malheur.
Sirius aussi.
Alors il faut se ranger du côté du Mal.
Avec Voldemort.
Oui, avec Voldemort...
Son tatouage restait encré de petites stries orange s'entortillant doucement autour de chaque trait du dessin.
Oui, Le Mal...
Le Mal est le Bien...
***
- Albus, fait moins de bruit, tout le temps qu'on est pas dans la pièce on peut encore nous entendre!
- Oui, je sais, je sais ...
La lourde porte de bois grinça, s'ouvrant sur le fameux repère de Sirus et cadavre
- Là, on est enfin tranquille, alors tu me propose quoi?
- mmmh...D'abord, retire cette apparence de vieillard, ensuite on avisera ^^
Albus, de quelques mots et mouvements repris son apparence initiale.
- C'est bien mieux.
- Et maintenant?
- On avise.
L'homme aux cheveux brun lui lança une oeillade tentatrice.
- A vos ordres ô grand sorcier Jedusor!
- mmh....je préfère que tu m'appelles Voldemort...
Notant l'air dubitatif d'Albus il ajouta que c'était une anagramme "amusant" de son nom.
- hum...euh...ouais...
Harry pressa la main de Jedusor.
- Oui c'est bien moi il y a longtemps de cela, nous sommes dans la pensine n'oublie pas, nous voyons, nous vivons, bougeons mais eux ne nous voient ni ne nous entendent.
- Vous...
- J'étais l'amant de ton grand-père, oui.
- C'est étrange.
- Pas tant que cela en fait ...
- Que voulez-vous dire?
- ...Le silence est une vertu dont tu ignores les bienfaits, jeune Potter...
Harry tiqua lorsqu'il l'entendis l'appeler par son nom de famille : il l'avait vexé.
Il fallait rester silencieux.
Un champ de force bleu déchira le souvenir placé dans la pensine, troublant quelque peu la vision de la pièce.
- Tu es en retard, mon très cher Albus.
- Tom! ... (Il observa la main fine placée dans celle de Jedusor) Harry?
- ...
Jedusor eût un sourire en coin.
- Alors, fin prêt pour la bataille finale?
Le petit corps de Draco reposait au fond de la pièce, comme étranger à la scène qui allait se dérouler sous ses yeux désormais clos. Jamais il ne verrait le paradoxe.
Les images d'il y a 50ans, de Dumbledore et Jedusor, tendrement enlacés ; superposés aux corps spectraux de ces deux même aujourd'hui, tous deux prêt à s'entre-tuer.
à suivre...
Tous les persos de Harry Potter et l'univers entier de Harry Potter d'ailleurs ne sont pas à moi mais à J.K Rowling , je ne me fais pas de sous avec mes fics ni rien …vala.