Chapitre 9
« Tues-le.» Lâcha-t-il en direction de Harry qui déjà levait sa baguette, les mots « adava kedavra » se précipitant sur ses lèvres, désireuses de compléter l'hécatombe.
Le regard rempli par le néant, le jeune garçon ouvrit la bouche.
- Harry !! Noooon !! Arrête!! C'est moi, ton parr........... ……. ….. ..… …. .. .
Mais la mort était venue le saisir de ses mains froides et décharnées, le vidant de son âme.
La mort possédait un nom.
Harry Potter.
Jedusor se tordait de rire, tout en félicitant son « tout petit ». Retrouvant un minimum de calme, il s'approcha de nouveau de son protégé, glissant ses mains autour de son cou.
- Tuera-tu encore pour moi ?
- Un millier de fois.
- Dis-moi que tu aimes tuer.
- La mort est mon amante.
- Dis-moi que tu m'aimes.
- Je n'aime que vous, maître.
- Mon enfant…Souffla-t-il, caressant sa joue du bout de ses doigts.
Voldemort avança ses lèvres jusqu'à l'oreille du gamin.
- Veux-tu devenir mon héritier, et par cela, l'héritier de Salazar Serpentar ? Le veux-tu ?
Les yeux de Harry furent traversés par une lumière couleur flamme, puis baissa la tête.
- Je…je…….je le…je le v…..je……je……. … … … … … … … …
Voldemort, irrité, saisi de sa main le visage de Harry, lacérant ses chairs de ses ongles, forçant le jeune sorcier à lever la tête.
- Dis-moi oui ! Gronda-t-il d'une voix grave, les yeux masqués de folie.
Comme Harry ne répondait pas, Voldemort accentua sa prise allant jusqu'à le soulever de terre.
- Réponds !!
La tête de Harry bascula en arrière, les muscles de tout son corps se raidirent.
Constatant cela, Voldemort resserra sa prise, empêchant même le sang d'arriver au cerveau tant ses doigts appuyaient sur les artères. Pendant ce temps le phénix, toujours présent dans la salle, survola le petit magicien et décrivit un cercle autour du corps contracté du jeune Potter. Puis il se posa sur sa poitrine et versa une larme unique au creux du cou de Harry, au plus grand étonnement de Tom Jedusor qui balança sa proie pour s'en prendre à l'oiseau.
- Saleté ! Toi aussi tu appartenais à Albus ! Je te tuerais, tu m'entends ?!
Une coloration feu envahit la pièce.
Voldemort fit volte-face :
Harry s'était relevé de sa chute et une aura flamboyante l'entourait. Son regard était nimbé de flammes tout comme les deux grandes ailes qui étaient poussées en son dos. Il avait l'air d'un monstre mythique, mi-humain, mi-dieu. Il planta son regard dans celui de Jedusor.
- Pourquoi, Salazar… Pourquoi ? Souffla l'incarnation de Gryffondor.
- Pourquoi quoi ? Répliqua Voldemort, le regard masqué par une substance noire et la peau entrelacée d'écailles.
- Pourquoi ces morts ?
- Mais pour toi…Pour tout ce que tu m'a fait. Pour qu'enfin règne en ce monde les seuls êtres purs qui existent : les sorciers. Siffla-t-il avec mépris, pointant Albus du doigt.
- Nous ne sommes en rien supérieur aux moldus : ce sont eux qui nous ont engendrés, c'est leur désir d'apprendre et de contrôler qui a fait de nous ce que nous sommes. Enlèves ton emprise de ta descendance. Rends-leur leur vie. Tout ceci n'a plus aucun sens.
- Jamais. Ne le comprends-tu pas, Godric? Le pouvoir du mal…
- Qu'est alors le bien, pour toi ?
- C'est toi. C'est pour cela que tu dois être détruit, toi et tes descendants.
Gryffondor secoua la tête.
- Tu ne comprendras jamais…Je t'ai tué pour la survie des Moldus.
- Pour ton amour Moldu tu veux dire ?
- On ne détruit pas la race des humains parce que son voisin en aime un.
- Tu n'a pas changé. Cela fait des siècles que tu ère en spectre et tu n'as toujours pas découvert la beauté, la puissance du Mal…Ce Mal, pourtant, que tu aimes, puisque c'est moi.
- J'aime la race humaine, j'aime les moldus tout autant que les sorciers, et je l'aimais autant que toi.
- Quel humanisme pitoyable! Et quelles piètres excuses tu me fournis! Les sorciers sont nés pour dominer le monde, anéantir les autres espèces : c'est ce que nous apprends l'évolution! Ne t'en rends-tu pas compte ? Comme les moldus autrefois ont domestiqués les animaux, nous domestiquerons les moldus! Telle est notre destinée! Ranges-toi de mon côté et mets fin à ce conflit millénaire…
- Ce serait plutôt à toi d'enlever ton emprise de ta descendance et mettre fin à notre querelle…
Serpentard émis un petit rire grinçant.
- Oui mon très cher dernier-rempart-des-moldus, laissons-les donc s'entre-tuer et enfin nous seront laquelle de nos deux lignées perdurera ou non…Et par cela, lequel du Mal et du Bien est le vainqueur…
-Quelle vision manichéenne…et quelle éloquence. Ironisa Gryffondor.
Un éclair blanc s'abatit sur l'artificiel lieu qu'avait formé la pensine.
Salzar Serpentard et Godric Gryffondor avaient rejoint leurs plans d'existence : ils n'avaient plus le pouvoir de maintenir leurs pouvoir dans ce plan ci.
Les corps de Jedusor et de Potter s'effondrèrent sur le sol.
Des deux, ce fut Tom qui se releva le plus rapidement, qui, comprenant les dimensions que l'affaire avait prise, lança son sort :
- Adava Kedavra !!
Harry eût tout juste le temps de s'infliger un Wingardium Leviosa pour éviter l'attaque.
L'héritier de Serpentard lança de nouveau son sort fétiche mais il manqua de nouveau sa cible : en effet, le jeune garçon avait retrouvé ses esprits et n'avait qu'une idée en tête : vaincre Voldemort et sauver sa peau. C'est pourquoi après s'être jeté son sort de lévitation, il s'appliqua un champ de protection temporaire. Même si Harry était plutôt puissant pour son âge, il n'arriverait pas à maintenir le bouclier magique bien longtemps et les successives attaques de Lord Voldemort commençaient déjà à affaiblir la barrière protectrice.
Vite, une idée, une idée, vite…vite…voyons…que ferait Dumbledore s'il été là ? Enfin il est là mais…
Harry réprima ses pleurs lorsque son regard se posa sur le corps du vieux magicien.
Du calme…Du sang froid…Voyons que faire pur parer ses attaques…… …Mais c'est bien sûr ! Il faut anticiper ses actions…Et donc pour cela essayer de se remémorer les cours de Mme Trelaway aaargh j'aurais dû être plus attentif aux cours de divination…Cherchons, les feuilles de thé c'est hors de question…voyons…Une formule...Mais j'en ai aucune !!! Ils sont tous dans les livres de la bibliothèque. Mais oui, les livres !
Des formules pour prédire l'avenir, ça, Harry n'en avait pas, par contre des sorts pour télétransporter des objets, ça oui !
D'un coup de baguette il fit apparaître un des livres interdis de la bibliothèque qui traitait de l'avenir. Il se mit en quête de son sort de prévisualisation, car c'était ainsi qu'il s'appelait. (Il le savait car à force de farfouiller la bibliothèque chaque année, il avait bien feuilleté quelques livres dont celui-ci)
Lorsque Jedusor constata que le jeune Potter avait télétransporté un livre, il ne pu réprimer un sarcasme entre deux adava kedavra
- Ah…C'est leur de lire ta petite fable avant d'aller dormir, c'est ça ? Je vais te raconter une histoire, moi…Il était une jeune garçon nommé Harry Potter qui n'allait pas tarder à faiblir, son bouclier une fois disparu, le prince Voldemort pu enfin sacrifier son premier agneau sur son propre autel et ainsi se venger du vilain Harry Potter qui l'avait fait tuer son bien aimé prince Albus…
Le jeune Potter fit semblant de ne pas entendre et continuait à chercher son sort. Ça y est ! Il l'avait trouvé ! Sans perdre de temps, il se lança le sort. Cela eut pour effet de ne mettre que plus en colère le sorcier noir qui commençait à craindre pour sa vie. Paniqué, il fit par faire appel aux pouvoirs qu'il avait volé à Dumbledore.
Alors que les yeux de Voldemort redevenaient écarlates, Harry sentit enfin les effets du sort : Voldemort allait lui lancer un Adava kedavra qui briserait son bouclier et le tuerait sur le champ ! Le seul moyen de le contrer…
Sans plus réfléchir, Harry brisa son bouclier et lança son adava kedavra en même temps que Jedusor.
Les deux flux de magie, l'un rouge, l'autre vert, s'entrechoquèrent, formant une boule d'énergie reliée par des fils magiques aux deux baguettes.
- Non…pas ça
La voix de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom n'était plus qu'un murmure.
Il venait de comprendre.
Il n'avait plus tué avec sa baguette depuis un moment mais avait tué à mains nues, même lorsqu'il s'agissait de magie. Et à n'en pas douter, le jeune Potter n'avait jamais tué un humain de sa vie. Aucune âme, aucun souvenir ne sortirait des baguettes cette fois-ci : Les plumes de phénix contenues dans es baguettes des deux sorciers aller s'harmoniser non pas pour ressusciter des souvenirs, mais pour….
Une vague de magie déferla sur la pièce et une gigantesque explosion brouilla la vue des deux opposants.
Dans leurs champs de vision, il ne restait plus qu'abysses...
Du moins….
******
Harry ne sentait plus son corps.
Je ne veux pas mourir…
Il tentait désespérément de remuer ne serait-ce que le bout des doigts, mais cela lui était impossible.
Je ne veux pas mourir…
L'espace d'un instant il se demanda s'il n'était pas mort.
Je ne veux pas mourir…
Impossible.
Je ne veux pas mourir…
Il entendit un toussotement.
Je ne veux pas mourir…
Il aurait aimé pouvoir ouvrir les yeux mais il n'y arrivait pas.
Je ne veux pas mourir…
Comme c'était étrange…Il n'y avait plus le bruit des Dumbledore et Tom Jedusor de la pensine, ceux d'il y a 50ans…
Je ne veux pas mourir…
Il y avait bien le son de sa respiration…
Je ne veux pas mourir…
…A moins que ce ne soit celle de Voldemort.
Je ne veux pas mourir…
Non…Ce devait être sa respiration.
Oui, c'était elle.
Je ne veux pas mourir…
Harry sentait enfin sa poitrine se lever et s'abaisser sur un rythme irrégulier.
Je ne veux pas mourir…
Il avait dû subir de graves dommages…
Je ne veux pas mourir…
Son corps fût soudain secouer par un spasme et il pu enfin connaître le goût qu'avait la douleur, la vraie douleur.
Je ne veux pas mourir…
Sa peau semblait comme brûler ou plutôt non…
Je ne veux pas mourir…
C'était le sang humide et poisseux qui était collé sur sa peau qui brûlait…
Ne me laissez pas mourir…
En réalité son corps était déchiqueté à un tel point qu'on n'eut su s'il y avait vraiment encore de la peau sur lui ou non.
- Ma vie…s'en va …on dirait…
La voix était grave, familière.
Qui est-ce ?
Qui êtes-vous ?
- Ne…Ne t'inquiètes pas mon tout petit…Ne t'inquiètes pas...Voldemort te veillera jusqu'à ta mort…Je ne te laisserais pas seul, mon amour…mon tendre amour… Tu n'auras plus à attendre bien longtemps.
… Il m'assassine …
******
- Harry !!!!
Ron et Hermione sautèrent sur leur camarade dès qu'ils le virent franchir la porte de l'infirmerie. Cela faisait bien trois jours qu'il était endormi, ils étaient si anxieux…
- Chuis trop content de t'revoir !!
- Moi aussi ! J'ai eût tellement peur !! Ne nous refait plus jamais ça ! C'est compris
- Oui , oui Hermione ^^ …euuh…si vous continuez à vous appuyez comme ça sur moi, je crois que je vais tomber. Dit précipitamment Harry qui avait du mal à rester en position verticale.
Ron et Hermione aidèrent toit de suite le malheureux garçon à retourner au lit parce qu'il « ne pouvait pas tenir debout, non mais, tu a vu son état et ce qu'il a fait ? Ron enfin…. »
Une fois que l'attentionné couple l'eut reconduit dans son petit lit à l'infirmerie, Harry se permit quelques questions…
- Dites…
- Oui ? Répondirent-ils en chœurs, tout joyeux.
- Que…Que s'est-il passé…exactement… ? Je veux dire…. Dumbledore et les autres, est-ce qu'ils sont….et…. ?
Ron et Hermione se regardèrent un long moment, interrogatifs, très gênés.
to be continued…
NdA : le prochain chapitre est le dernier, et il réserve des surprises…croyez-moi.
