Note de l'auteur : Et voici le second chapitre ! Je sais qu'en tant qu'auteur, je suis la meilleure placée pour savoir ce qui va se passer ensuite mais là, j'avoue que je n'ai aucune idée sur la suite ^^ L'inspiration me vient au fur et à mesure… Au fait, merci pour les reviews, c'est toujours très encourageant.
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Chapitre 2: Des vacances sauvées
- Monsieur ne doit pas retourner à Poudlard.
- Quoi ? Mais…
Harry avait reconnu le propriétaire de cette voix si aiguë. Celui-ci sortit de l'ombre laissant apparaître une bien étrange créature mais qu'Harry connaissait déjà.
- Dobby ? Alors c'était bien toi ? Comment es-tu entré ? Et…
Plusieurs questions venaient à la bouche du garçon mais le dénommé Dobby ne lui laissa pas le temps de parler car il se mit a sautiller pour se rapprocher de son interlocuteur.
- Harry Potter est en danger. Il doit rester ici.
- Oh mais tu vas pas me refaire ça quand même ? soupira Harry en ressortant de son lit.
Harry avait rencontré Dobby quand il avait 12 ans. Celui-ci avait essayé toute l'année de dissuader le sorcier de ne pas aller à Poudlard car Voldemort était susceptible de l'attaquer.
- C'est bon, je suis grand maintenant, continua-t-il. Je peux me débrouiller tout seul. Et d'ailleurs…
Il jeta un coup d'oeil à la lame de parquet où se trouvaient cachées toutes ses lettres. Lors de leur première rencontre, Dobby avait intercepté tout son courier.
- J'ai reçu toutes mes lettres cette année. Pourquoi ?
- Dobby savait que Monsieur serait malheureux s'il ne recevait pas de lettres, surtout après ce qui s'est passé…
Il se mit à fondre en larmes, ce qui inquiéta Harry car il faisait de plus en plus de bruit.
- Chut ! Ne pleure pas ! essaya-t-il de chuchoter. Tu vas réveiller les autres !
- Dobby est très impressionné par le courage de Monsieur. Harry Potter a gagné le tournoi des Trois Sorciers et…
- Non c'est faux ! le coupa Harry. C'est Cédric qui…
Mais les souvenirs qui refirent soudain surface dans sa mémoire l'empêchèrent de continuer. Il se tut alors et baissa légèrement la tête pour ne pas montrer ses larmes. Dobby ouvrit grand les yeux devant une telle tristesse puis se dirigea dangereusement vers la cage de Hedwige, la chouette d'Harry.
- Oh Dobby fait pleurer Monsieur ! Méchant Dobby ! Méchant Dobby !
Et il se mit soudain à se frapper la tête contre la cage, laissant apparaître un vacarme métallique qui ne tarda pas à réveiller les Dursley.
- Hey ! Espèce de… C'est pas bientôt fini ce boucan ?! hurla la voix de l'oncle Vernon qui venait de nul part.
- D… Désolé ! articula Harry avant de se taire pour entendre une éventuelle réponse de son oncle mais rien ne se passa.
Ils ont dû se rendormir, pensa-t-il à son grand soulagement. Puis, il se tourna violemment vers l'elfe qui était à présent absolument immobile, les mains toujours sur la cage dans laquelle Hedwige s'agitait. Il vit qu'Harry lui jetait des éclairs avec ses yeux.
- Dobby est désolé, Monsieur. Méchant D…
- Non c'est bon ! Tu es pardonné ! s'empressa de dire Harry, qui s'était précipité sur son ami qui était sur le point de se punir une nouvelle fois.
Après un moment de silence, Dobby se dirigea vers la fenêtre entrouverte puis se retourna une dernière fois vers le sorcier.
- Dobby pense qu'il peut laisser Monsieur aller à Poudlard cette année, dit-il sous le regard étonné mais satisfait d'Harry. Après tout, le chien va surveiller Harry Potter.
- Le chien ? Mais quel ch... avait commencé Harry avant que Dobby ne saute par la fenêtre.
Il se précipita pour le rattraper mais l'elfe avait déjà disparu. Il resta un moment pensif, tout en regardant à l'horizon, réfléchissant aux paroles de Dobby. Voyant qu'il n'arrivait plus du tout à penser, il se résolut à se recoucher, en espérant que cette fois-ci, personne n'allait le réveiller. Le lendemain (ou plutôt, quelques heures plus tard), il fut réveillé par la voix de Dudley, son cousin, qui criait le plus fort possible car il avait fait un cauchemar. En descendant tranquillement les escaliers, Harry fut tout de suite pris à part par son oncle.
- C'est toi qui as jeté un sort à Dudley ? aboya-t-il.
- Un sort ? Mais…
- Je ne sais pas ce que tu lui as fait cette nuit mais je peux te dire que je vais m'en souvenir !
- Mais je n'ai rien fait cette nuit !
- Tu n'as rien fait cette nuit ? Ah oui ? Ne mens pas, j'étais réveillé pendant que tu préparais je ne sais quelle incantation pour que Dudley fasse des cauchemars !
- Une incantation ? Harry ne pouvait plus s'empêcher de rire, mais ce n'était pas vraiment le moment.
- Ça suffit, tu es privé de petit déjeuner !
Et il repartit vers le salon. Harry, qui était habitué à ces jeûnes injustifiés, décida d'aller prendre l'air. Les Dursley le laissaient désormais sortir à sa guise, et comme disait la tante Pétunia : 'bon débarras !'. C'est ainsi qu'Harry mit un vieux jogging qui avait appartenu jadis à Dudley et s'en aller pour son footing habituel. Depuis la mort de Cédric, il avait tendance à culpabiliser en se répétant que s'il avait été plus fort, rien de cela ne serait arrivé. C'est pourquoi depuis le début des vacances, il passait son temps à faire du sport. C'était le seul moyen qu'avait trouvé Harry pour oublier les Dursley et pour que la rentrée arrive plus vite. Au bout de sa rue, il tourna vers le centre-ville. Il aimait bien faire le tour de la ville tout en comptant le nombre de hiboux sur son chemin : le temps paraissait alors moins long. Il pensait déjà à ce qu'il pourrait faire avec Ron une fois qu'il serait au Terrier, dans deux semaines. C'est alors qu'un chien noir attira son attention.
- Oh, on dirait Sirius !
Sirius était un Animagus. Il pouvait se transformer en chien comme il voulait. C'est alors qu'Harry comprit. Le chien ! Bien sûr ! C'est de Sirius que Dobby voulait parler ! Cette révélation faillit lui être fatal car il s'était arrêté en plein milieu du passage piéton et les voitures qui klaxonnaient le sortirent de sa rêverie. Il continua à courir tout en pensant à Sirius. Il s'arrêta une nouvelle fois quand une nouvelle pensée lui vint.
- Maintenant qu'il est innocent, je pourrais peut-être habiter avec lui !
Il était tellement content de quitter les Dursley qu'il aurait pu danser mais il s'abstint car il était revenu au 4, Privet Drive. Il entra, plus heureux que jamais, se disant que la première chose qu'il allait faire, c'était écrire à son parrain. Après s'être changé, il prit ses lettres avec lui et descendit dans le salon.
- Oncle Vernon ?
Celui-ci grogna derrière son journal pour signaler qu'il l'avait entendu. Harry s'approcha alors de lui.
- Le 15, les Weasley vont venir me chercher. Je vais rester chez eux jusqu'à la fin des vacances.
Son oncle leva les yeux en entendant le mot 'Weasley'. Il ne pouvait pas oublier la fois où ils étaient venus par la cheminée : il avait fallu des jours entiers pour nettoyer le salon.
- Il n'en est pas question.
- Mais cette fois-ci, ils ne viendront pas par la cheminée !
- Alors comment viendront-ils ? En balai ?
Harry réfléchit, il n'en avait aucune idée. Devant le silence de son neveu, l'oncle Vernon reprit la lecture de son journal, ce qui voulait dire 'non, tu n'iras pas'. Feignant de s'en aller, Harry ressortit une des lettres, comme s'il venait juste de la recevoir.
- Oh ! Une lettre de mon parrain ! s'exclama-t-il.
Il fit une pause, en voyant bien que son oncle s'était soudainement levé. Il continua.
- Il me demande si je passe de bonnes vacances. Hélas, je vais répondre non. A mon avis, il ne vas pas être très content…
Il entama la montée des escaliers quand une main le retint.
- Attends, ça tombe quand déjà ? Le 15 ? Hum… Je pense que ça va être possible finalement. Euh… Et n'oublie pas de dire à ton parrain que tu vas chez ton ami hein ?
Harry lui fit un sourire pour réponse et monta. Il avait encore réussi à convaincre son oncle, décidément, cette technique marchait toujours aussi bien. Le lendemain, Sirius répondit à la lettre que son filleul lui avait envoyée la veille. Harry la lut, son sourire se transformant en grimace.
- Quoi ? Il veut que je reste ici ? Mais pourquoi ?
Il lut la lettre jusqu'au bout. La dernière phrase, il l'a relut plusieurs fois pour essayer d'en comprendre le sens :
Tu es plus en sécurité là où tu es plutôt qu'avec moi, fais-moi confiance.
Il se demanda en quoi il était plus en sécurité chez des gens qui le détestaient et qui le privaient de manger. Une dizaine de jours passa, au grand bonheur d'Harry, et le 15, les bagages en mains, il attendait dans le salon depuis l'aube. Les 16 heures d'une horloge finirent par sonner, Harry était à la fois excité et inquiet. Comment allaient arriver les Weasley ? Est-ce que Fred et Georges seront là pour donner des bonbons explosifs à Dudley? Il s'avérait que ces jumeaux avaient un véritable talent en ce qui concerne la création de friandises surprise. Un quart d'heure passa, puis une demi-heure, puis une heure. Le temps semblait de plus en plus long. Alors que l'ambiance devenait soporifique, la sonnette se fit entendre. Tout le monde sursauta. Harry était maintenant sûr que les Weasley se trouvaient derrière la porte car le son épuisant de la sonnette ne s'arrêtait toujours pas. Les Weasley étaient une grande famille de sorciers et ne connaissaient pas trop la technologie moldue. Il ouvrit la porte et vit Mr Weasley, le doigt enfoncé sur la sonnette. Celui-ci fit un sourire à Harry quand il le vit.
- Ça ira Mr Weasley ! hurla Harry pour que le concerné l'entende.
- C'est fascinant, ces inventions moldues ! dit-il en retirant son doigt. Je pourrais rester des heures à appuyer sur ce truc.
- C'est une sonnette.
- Ah… Vraiment très bien !
Arthur Weasley travaillait dans le service des Détournements de l'Artisanat moldu. C'était d'après Ron le bureau le plus ennuyeux mais son père n'était pas d'accord avec lui car il adorait tout ce qui concernait les moldus. D'ailleurs, en parlant de Ron…
- Harry !
- Ron ?!
Une tête rousse sortit de derrière Mr Weasley et alla vers son meilleur ami.
- Mais tu as encore grandi ! s'exclama Harry en regardant son ami de la tête aux pieds.
Ron était en effet très grand. Ses yeux bleus et ses tâches de rousseur confirmaient bien l'idée qu'il était un Weasley. Les deux arrivants entrèrent dans la maison pour aller saluer les Dursley. Harry vit qu'il n'y avait qu'eux, lui qui s'imaginait que toute la famille allait venir le chercher. Mais après avoir réfléchis, il lui semblait finalement normal que les autres membres de la famille soient restés au Terrier. Les Dursley s'étaient quelque peu détendus en voyant que pour l'instant, tout se faisait en toute légalité (moldue, cela dit). Après quelques formalités, Mr Weasley se tourna vers Harry :
- Tout est prêt, on peut y aller ?
- Oui.
- Bon et bien au revoir tout le monde.
Harry qui voyait bien que les Dursley n'avaient aucune envie de lui dire au revoir aussi poliment, fit de même et se dirigea vers la porte pour sortir, en espérant que c'était bien par là qu'il fallait aller pour se rendre au Terrier. Mr Weasley n'insista pas devant ces adieux inexistants et suivit Harry avec son fils vers la sortie. Une fois à l'extérieur, il allait ouvrir la bouche mais Harry le prit de vitesse :
- Ne vous inquiétez pas, ils sont toujours comme ça.
Puis, après un moment silencieux. Il reprit la parole.
- Au fait, comment êtes-vous venus ?
- En Magicobus, répondit Ron. Et il a l'air en retard.
Mais quelques secondes plus tard, le Magicobus arriva. Les trois sorciers entrèrent tout en saluant Stan le contrôleur, qui reconnut tout de suite Harry.
- Salut Neville ! lui dit-il en lui faisant un clin d'œil.
- Salut Stan.
Ron, étonné, regarda son ami qui lui fit signe de laisser tomber. Pendant tout le trajet, ils discutèrent de tout et de rien. Le temps passait très vite et ils firent vite arrivés au Terrier, la maison des Weasley qu'Harry adorait.
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Et voilà! Un chapitre de plus! Oui, je sais que ça traîne un peu mais bon, j'allais quand même pas les envoyer directement à Poudlard, sans préambule! Bon allez, j'arrête mes petits commentaires qui n'intéressent que moi ^^
