Chapitre 1 : Rendez-vous
Quatre heures moins le quart. C'est bientôt l'heure de mon rendez-vous. Mon huitième depuis deux mois. Mais j'ai encore du temps, l'hôpital n'est qu'à deux pas d'ici. Je vais dans la salle de bains pour faire les derniers préparatifs de ma sortie hebdomadaire. Que vais-je apprendre aujourd'hui ? Mon c?ur palpite déjà à cette pensée, comme toujours. Vite, je m'habille d'une robe en soie noire avec les chaussures assortie. Mais je n'aime pas le reflet que mon miroir me renvoie, j'ai l'air d'un corbeau prêt à aller au cimetière. Si mon père était là, je suis sûre qu'il dirait que je ressemble à Rogue au féminin, rien que pour me faire enrager, même s'il n'en penserait pas un mot. Mes longs cheveux noirs sont en bataille et j'essaie de coiffer, vainement, comme toujours. Je les laisse alors, flottant au grès du vent sur mes épaules. Mon visage me semble fade, la lassitude et l'éreintement sans doutes. Seul mes yeux pétillent et il en ait toujours ainsi. Comment pourrait-il en être autrement avec des yeux pareils ? Du maquillage. Voilà ce qu'il me manque. Je suis si fatiguée en ce moment qu'une petite touche de couleur ne me fera pas de mal. Je regarde ma montre, plus que dix minutes et je dois partir. Je sors alors ma baguette magique, chuchote une formule et du rouge discret apparaît sur mes lèvres, un fin voile couleur or s'étale sur mes paupières et du mascara vient étirer mes cils, intensifiant ainsi mon regard vert émeraude. Mes yeux sont ce que j'aime le plus chez moi, avec mes cheveux peut être. Mais après tout, pourquoi tant de fanfreluche pour un rendez-vous qui va me faire pleurer, comme à chaque fois depuis quelques semaines ? Je reste là à me jauger du regard jusqu'à ce que je regarde ma montre ; il est moins cinq. Vite, je sors de la salle de bains, attrape mon sac dans le salon et me dirige vers la porte d'entrée et passe devant le grand psyché qui montre un reflet général de moi qui ne me plaît pas trop. Le noir est vraiment trop triste et ne me va pas vraiment. Je préfère le vert, parce que c'est la couleur de mes yeux et j'en suis fière, et le rouge parce que j'étais à Gryffondor à Poudlard. Mais j'opte plutôt pour le vert, me demandant quand même si elle ne va pas prendre cela comme un honneur aux Serpentard. mais je garde quand même cette couleur là et chuchote :
Colores verde.
Et je sors précipitamment de ma maison alors que ma robe n'a pas encore finit de se colorer entièrement, et me dirige presque en courant vers le grand bâtiment peu accueillant qu'est l'hôpital Sainte Mangouste. Je respire le mieux que je peux tant qu'il en est encore temps car je sais que là-haut, dans la chambre 713, l'air me manquera tant le flot de mes larmes m'empêchera de respirer. A m'entendre parler, on pourrait croire que ce rendez-vous est une véritable torture pour moi, mais ce n'est pas vrai. C'est immanquablement une délivrance et un immense bonheur que je ressens, et pour elle aussi. enfin je crois.
La femme de l'accueil me fait un grand sourire. Elle est habituée maintenant à cette visite que je fais chaque semaine. Mais bientôt, elle ne me verra plus car l'histoire sera terminée. Mais peut être pourrais-je revenir voir ma nouvelle amie de temps en temps, si la vie me le permet. Je prends l'ascenseur qui n'en finit pas de monter. Je n'aime pas les ascenseurs, ils sont trop étroits, trop lents, on y étouffe. Les Moldus n'ont pas toujours le sens pratique. C'est avec grand soulagement que les portes s'ouvrent, me laissant enfin respirer. Des Moldus courent dans tous les sens dans le long couloir aussi blanc que leurs blouses. Mais pourquoi s'est-elle fait interner dans un hôpital Moldu ? Elle aurait dût aller dans un du monde sorcier, spécialisé en graves blessures magiques, elle aurait été soignée beaucoup plus vite et beaucoup mieux. Si jeune et déjà sur le point de mourir. elle ne le mérite vraiment pas la pauvre. Mais peut être accueillerait-elle cela comme une délivrance et une chance de retrouver ceux qu'elle aime. Je secoue ma tête pour en chasser toutes ces pensées morbides.
707, 709, 711. 713. Je m'arrête devant la lourde porte en bois. Derrière, je sais ce que je vais trouver : une jeune femme entre la vie et la mort dont le visage va s'illuminer lorsqu'elle me verra mais dont le c?ur. dont le c?ur souffrira à cause des tous les souvenirs que je lui rappellerais. Même si elle ne m'en dit rien, je suis sûre que ma vue la fait souffrir. Je lui rappelle trop. son passé.
Vais-je arriver à pousser cette porte ? Je n'en suis plus aussi sûre à présent. Pourquoi tout et toujours aussi difficile ? Mon c?ur se serre à la pensée qu'après cet après-midi, je n'entendrais plus jamais cette merveilleuse histoire, celle qui fait partie de mon passé, de mon présent et peut être même de mon avenir. J'aime tant ce récit qui fait partie de moi. Jamais je ne voudrais que cela se termine. Mais tout à une fin. A cette pensée, une larme coule sur ma joue et je m'empresse de l'essuyer délicatement. Un infirmier qui passait à ce moment s'arrête devant moi.
Ça va, mademoiselle ? me demande-t-il avec un sourire.
Je me retourne vers lui, surprise. Il est jeune, de mon âge, et plutôt séduisant, les cheveux châtains et les yeux bleu limpides.
Non, pas trop. Bientôt, ça sera finit.
Il me regarde alors de ses grands yeux qui ont l'air si compréhensifs. Il pose une main protectrice sur mon bras et continue de me regarder tristement. Il ne faut pas dire ça, mademoiselle. Peut être arriverons-nous à la sauver, et avec un peu de chance, elle pourra reprendre une vie normale, avec de l'aide bien sûr. Vous êtes une parente ?
Je ne parle pas de ça, répliquais-je, comprenant qu'il me parlait de ma nouvelle amie, celle qui attendait derrière la porte. Bien sûr qu'elle ne va pas mourir ! Non, je parle de l'histoire, elle sera bientôt finit.
L'homme hoche la tête mais visiblement, il n'a pas compris de quoi je lui parlais, et tant mieux. Après un sourire, plutôt charmeur je dois l'avouer, il incline la tête et s'en va reprendre son service. Quant à moi, je reste planté là, le souffle court.
Je me rappelle encore ma première visite ici. J'avais lu un article dans la Gazette du Sorcier apprenant qu'elle avait été gravement blessée par un groupe de mangemorts lors d'une attaque. Les risques du métier comme on dit. Mais quand j'ai appris ce qu'elle avait été pour mon père, j'ai tout fait pour savoir dans quel hôpital elle avait été internée, et je suis allé la voir. Quand elle m'a vu entré, elle a tout de suite sût qui j'étais même si elle ne m'avait jamais vue. Et avec un calme indéfinissable, elle m'a demandé de m'asseoir à côté de son lit et je me suis présentée, même si je savais que cela était inutile. Elle pleurait et moi aussi. Nous ne nous connaissions pas et pourtant, nous avons eût la même réaction que deux amies qui se revoient après des années et des années de séparation. C'était comme si nous nous connaissions depuis toujours. Je savais aussi que c'était elle qui pouvait m'aider à en apprendre plus sur mon père. La seule qui pouvait encore tout me raconter. Mais comme si elle avait lu dans mes pensées, elle m'a proposée de tout me raconter avant même que je lui demande.
Aujourd'hui encore je souris à la façon dont elle avait introduit son récit. Je m'en rappellerais toujours, mot pour mot :
« Ce que je vais te dire n'est pas facile à entendre, impossible à admettre, mais si tu veux bien écouter notre histoire, si tu veux bien me faire confiance, alors peut être que tu finiras par me croire et c'est très important car tu es, sans le savoir, la seule personne au monde avec qui je puisse partager ce secret ».
Cette entrée en matière m'avait donné des frissons. Et je m'étais donc mis à écouter d'une oreille plus qu'attentive cette histoire si difficile à entendre.
Je jette un coup d'?il à ma montre. Je suis en retard de cinq minutes, il est temps. Je souffle un bon coup, prend une grande inspiration, pose ma main sur la poignée et la tourne, sans bruit. Le c?ur palpitant, je pousse la porte qui est pour moi le seul lien qu'il me reste avec mon père.
***
Bonjour ! Et oui, j'ai décidé de me mettre à une deuxième fic. L'idée m'a pris, comme ça, quand j'ai vu la liste des défis de nestie. Pour ceux qui veulent aller voir, c'est le défi n°3 ! Voilà, j'espère que ça vous a plus. La suite arrivera. je ne sais pas quand, ça dépend de vous ^__^ lol !
Quatre heures moins le quart. C'est bientôt l'heure de mon rendez-vous. Mon huitième depuis deux mois. Mais j'ai encore du temps, l'hôpital n'est qu'à deux pas d'ici. Je vais dans la salle de bains pour faire les derniers préparatifs de ma sortie hebdomadaire. Que vais-je apprendre aujourd'hui ? Mon c?ur palpite déjà à cette pensée, comme toujours. Vite, je m'habille d'une robe en soie noire avec les chaussures assortie. Mais je n'aime pas le reflet que mon miroir me renvoie, j'ai l'air d'un corbeau prêt à aller au cimetière. Si mon père était là, je suis sûre qu'il dirait que je ressemble à Rogue au féminin, rien que pour me faire enrager, même s'il n'en penserait pas un mot. Mes longs cheveux noirs sont en bataille et j'essaie de coiffer, vainement, comme toujours. Je les laisse alors, flottant au grès du vent sur mes épaules. Mon visage me semble fade, la lassitude et l'éreintement sans doutes. Seul mes yeux pétillent et il en ait toujours ainsi. Comment pourrait-il en être autrement avec des yeux pareils ? Du maquillage. Voilà ce qu'il me manque. Je suis si fatiguée en ce moment qu'une petite touche de couleur ne me fera pas de mal. Je regarde ma montre, plus que dix minutes et je dois partir. Je sors alors ma baguette magique, chuchote une formule et du rouge discret apparaît sur mes lèvres, un fin voile couleur or s'étale sur mes paupières et du mascara vient étirer mes cils, intensifiant ainsi mon regard vert émeraude. Mes yeux sont ce que j'aime le plus chez moi, avec mes cheveux peut être. Mais après tout, pourquoi tant de fanfreluche pour un rendez-vous qui va me faire pleurer, comme à chaque fois depuis quelques semaines ? Je reste là à me jauger du regard jusqu'à ce que je regarde ma montre ; il est moins cinq. Vite, je sors de la salle de bains, attrape mon sac dans le salon et me dirige vers la porte d'entrée et passe devant le grand psyché qui montre un reflet général de moi qui ne me plaît pas trop. Le noir est vraiment trop triste et ne me va pas vraiment. Je préfère le vert, parce que c'est la couleur de mes yeux et j'en suis fière, et le rouge parce que j'étais à Gryffondor à Poudlard. Mais j'opte plutôt pour le vert, me demandant quand même si elle ne va pas prendre cela comme un honneur aux Serpentard. mais je garde quand même cette couleur là et chuchote :
Colores verde.
Et je sors précipitamment de ma maison alors que ma robe n'a pas encore finit de se colorer entièrement, et me dirige presque en courant vers le grand bâtiment peu accueillant qu'est l'hôpital Sainte Mangouste. Je respire le mieux que je peux tant qu'il en est encore temps car je sais que là-haut, dans la chambre 713, l'air me manquera tant le flot de mes larmes m'empêchera de respirer. A m'entendre parler, on pourrait croire que ce rendez-vous est une véritable torture pour moi, mais ce n'est pas vrai. C'est immanquablement une délivrance et un immense bonheur que je ressens, et pour elle aussi. enfin je crois.
La femme de l'accueil me fait un grand sourire. Elle est habituée maintenant à cette visite que je fais chaque semaine. Mais bientôt, elle ne me verra plus car l'histoire sera terminée. Mais peut être pourrais-je revenir voir ma nouvelle amie de temps en temps, si la vie me le permet. Je prends l'ascenseur qui n'en finit pas de monter. Je n'aime pas les ascenseurs, ils sont trop étroits, trop lents, on y étouffe. Les Moldus n'ont pas toujours le sens pratique. C'est avec grand soulagement que les portes s'ouvrent, me laissant enfin respirer. Des Moldus courent dans tous les sens dans le long couloir aussi blanc que leurs blouses. Mais pourquoi s'est-elle fait interner dans un hôpital Moldu ? Elle aurait dût aller dans un du monde sorcier, spécialisé en graves blessures magiques, elle aurait été soignée beaucoup plus vite et beaucoup mieux. Si jeune et déjà sur le point de mourir. elle ne le mérite vraiment pas la pauvre. Mais peut être accueillerait-elle cela comme une délivrance et une chance de retrouver ceux qu'elle aime. Je secoue ma tête pour en chasser toutes ces pensées morbides.
707, 709, 711. 713. Je m'arrête devant la lourde porte en bois. Derrière, je sais ce que je vais trouver : une jeune femme entre la vie et la mort dont le visage va s'illuminer lorsqu'elle me verra mais dont le c?ur. dont le c?ur souffrira à cause des tous les souvenirs que je lui rappellerais. Même si elle ne m'en dit rien, je suis sûre que ma vue la fait souffrir. Je lui rappelle trop. son passé.
Vais-je arriver à pousser cette porte ? Je n'en suis plus aussi sûre à présent. Pourquoi tout et toujours aussi difficile ? Mon c?ur se serre à la pensée qu'après cet après-midi, je n'entendrais plus jamais cette merveilleuse histoire, celle qui fait partie de mon passé, de mon présent et peut être même de mon avenir. J'aime tant ce récit qui fait partie de moi. Jamais je ne voudrais que cela se termine. Mais tout à une fin. A cette pensée, une larme coule sur ma joue et je m'empresse de l'essuyer délicatement. Un infirmier qui passait à ce moment s'arrête devant moi.
Ça va, mademoiselle ? me demande-t-il avec un sourire.
Je me retourne vers lui, surprise. Il est jeune, de mon âge, et plutôt séduisant, les cheveux châtains et les yeux bleu limpides.
Non, pas trop. Bientôt, ça sera finit.
Il me regarde alors de ses grands yeux qui ont l'air si compréhensifs. Il pose une main protectrice sur mon bras et continue de me regarder tristement. Il ne faut pas dire ça, mademoiselle. Peut être arriverons-nous à la sauver, et avec un peu de chance, elle pourra reprendre une vie normale, avec de l'aide bien sûr. Vous êtes une parente ?
Je ne parle pas de ça, répliquais-je, comprenant qu'il me parlait de ma nouvelle amie, celle qui attendait derrière la porte. Bien sûr qu'elle ne va pas mourir ! Non, je parle de l'histoire, elle sera bientôt finit.
L'homme hoche la tête mais visiblement, il n'a pas compris de quoi je lui parlais, et tant mieux. Après un sourire, plutôt charmeur je dois l'avouer, il incline la tête et s'en va reprendre son service. Quant à moi, je reste planté là, le souffle court.
Je me rappelle encore ma première visite ici. J'avais lu un article dans la Gazette du Sorcier apprenant qu'elle avait été gravement blessée par un groupe de mangemorts lors d'une attaque. Les risques du métier comme on dit. Mais quand j'ai appris ce qu'elle avait été pour mon père, j'ai tout fait pour savoir dans quel hôpital elle avait été internée, et je suis allé la voir. Quand elle m'a vu entré, elle a tout de suite sût qui j'étais même si elle ne m'avait jamais vue. Et avec un calme indéfinissable, elle m'a demandé de m'asseoir à côté de son lit et je me suis présentée, même si je savais que cela était inutile. Elle pleurait et moi aussi. Nous ne nous connaissions pas et pourtant, nous avons eût la même réaction que deux amies qui se revoient après des années et des années de séparation. C'était comme si nous nous connaissions depuis toujours. Je savais aussi que c'était elle qui pouvait m'aider à en apprendre plus sur mon père. La seule qui pouvait encore tout me raconter. Mais comme si elle avait lu dans mes pensées, elle m'a proposée de tout me raconter avant même que je lui demande.
Aujourd'hui encore je souris à la façon dont elle avait introduit son récit. Je m'en rappellerais toujours, mot pour mot :
« Ce que je vais te dire n'est pas facile à entendre, impossible à admettre, mais si tu veux bien écouter notre histoire, si tu veux bien me faire confiance, alors peut être que tu finiras par me croire et c'est très important car tu es, sans le savoir, la seule personne au monde avec qui je puisse partager ce secret ».
Cette entrée en matière m'avait donné des frissons. Et je m'étais donc mis à écouter d'une oreille plus qu'attentive cette histoire si difficile à entendre.
Je jette un coup d'?il à ma montre. Je suis en retard de cinq minutes, il est temps. Je souffle un bon coup, prend une grande inspiration, pose ma main sur la poignée et la tourne, sans bruit. Le c?ur palpitant, je pousse la porte qui est pour moi le seul lien qu'il me reste avec mon père.
***
Bonjour ! Et oui, j'ai décidé de me mettre à une deuxième fic. L'idée m'a pris, comme ça, quand j'ai vu la liste des défis de nestie. Pour ceux qui veulent aller voir, c'est le défi n°3 ! Voilà, j'espère que ça vous a plus. La suite arrivera. je ne sais pas quand, ça dépend de vous ^__^ lol !
