Titre : L'histoire vraie de Peter Pan
Auteurs : Anrluz et Sallyndra
Genre : délire entre copines, fic online, OOC, AU...
Sources principales : Gundam Wing & Peter Pan
Disclaimer : Les personnages de GW ne sont pas à nous... Dommage...
Note 1 : un soir de déprime...
Note 2 : A mort Bill Gates !
Pour de plus amples informations sur cette destination magique et ses fabuleux habitants veuillez vous adresser à : anrluz@yahoo.fr ou celineo@aol.com.
Anrluz : " Imagine Quatre en Peter Pan.... Miammm"
Sallyndra : "Hummmmmmm à croquer il va être chou en collants verts ! "
Sayana : Merci pour ta review, elle nous a fait très plaisir. ^___^
L'histoire vraie de Peter Pan
Chapitre 2 : Celui qui voulait des pan-qai-kseux[1]
« - Cuv-cuv-vicoooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo....
- Que ?, fit une tête brune toute ébourrifée.
- Cuv-cuv-ricottttttttttttttttttttttttttttttttttttttttttt.....»
Un froncement de sourcils indiqua que la situation ou plutôt le son était fort inhabituel.
« - N'en sais po comme ça qu'on dit, un coq y doit faire co-co-ri-co !, chanta une voix fluette bien connue de la tête brune...»
Wuffichel ? Mais... Qu'est ce que son frère faisait debout aussi tôt et avec un coq pas capable de chanter correctement en plus ???? Était-ce bien un coq au-moins ? Et puis... La voix de son frère venait d'au-dessus de lui, d'habitude, elle provenait de sa droite... Encore un mystère à élucider...
« - Aïeeeuuuhhhhh !!!
- Debout Jean-Heero !!! C'est l'heure !!!
- Mais Wuffy... Pousse - toi !!! »
Wuffichel venait de sauter sur son frère pour le réveiller. Il criait joyeusement à Jean-Heero de se lever, mais cela ne semblait pas fonctionner... Pour l'obliger à se lever, il déclara à son oreille...
« - Y'a plein de trucs bizarres à étudier dehors...»
C'est presque si on put entendre le déclic du cerveau de Jean-Heero se mettant en marche. Trucs + bizarre + étudier + moi = prix nobel[2]. De quoi réveiller n'importe quel scientifique sain d'esprit.[3]
Il y eut un éclair et Jean-Heero se retrouva dehors. Mais sur le pas de l'arbre, il réfléchit, fit demi-tour ( nouvel éclair), prit un lot d'éprouvettes et ressortit aussi vite pour aussitôt se jeter sur... enfin, plutôt dans un buisson à la recherche d'une petite bête, trois feuilles, six brins d'herbes...... Le buisson qui ressemblait à un géranium s'avéra être un maginfique spécimen de Kai-kai-épinus-pointus plus connu sous le nom de roncier à pointes géantes...
Quant à Wuffichel, il sourit puis tourna la tête pour savoir où se trouvait Trowendy. Devait-il la réveiller elle-aussi ? Il décida finalement de la réveiller, elle lui avait promis de lui montrer le pays imaginaire ! Il trottina vers le fond de la pièce réajustant au passage les boutons de sa grenouillère... Il aperçut une mèche brune provenant de la couche de Quatre-Peter et hésita longuement : devait-il sauter sur Quatre-Peter ou sur Trowendy en premier ?
L'idée que cela pouvait être étrange qu'ils soient tous les deux sous la même couverture ne l'effleura même pas. Non, ce n'était pas du tout étrange que sa douce grande sœur se trouve allongée près de Quatre-Pan. Après tout, elle le connaissait bien, peut-être qu'ils s'étaient mis à côté pour pouvoir parler ou alors Quatre-Pan avait voulu que Trowendy lui raconte une histoire, lui aussi il le faisait parfois quand il avait du mal à dormir... Il allait s'allonger près de sa sœur et lui demandait une petite histoire, peut-être que Quatre-Pan aimait aussi les histoires de Trowendy... C'est à ce moment qu'il la vit se réveiller...
Trowendy s'éveilla lentement, l'esprit encore brumeux... Quel dommage, elle était si bien contre ce corps chaud. *tilt* Un corps chaud ? Les évênements de la ville lui revinrent en mémoire, colorant délicatement ses joues de rose...
« - Trowendy, ze peux aussi avoir une histoire ?
- Chut, ne réveille pas Quatre-Pan et d'abord on dit bonjour.
- Bonzour grande sœur, chuchota l'enfant.
- C'est mieux. Je te raconterais une histoire tout à l'heure d'accord ? En attendant nous allons réveiller Jean-Heero et préparer le petit déjeuner.»
A l'évocation de bonne nourriture, Wuffichel ne put retenir un sourire. Il se voyait déjà le visage couvert de farine, trempant ses doigts dans la bonne pâte à pancakes....
Le petit garçon se retourna alors que Trowendy commençait à se redresser pour sentir son petit pendentif glisser sur son corps nu...*re-tilt* Nu !!! Trowendy ramena la couverture sur elle en espérant que personne n'avait remarqué. Elle jeta quelques regards alentour et poussa un soupir de soulagement. Seulement, lorsqu'elle voulut se lever, deux bras l'en empêchèrent en la retenant.
« - Reste ici ma douce Tro..., murmura Quatre-Pan.
- Quatre, je heu.. Je... Je.. .»
Trowendy se tortilla et, après quelques contorsions, réussit à sortir des bras qui la retenaient prisonnière. Elle s'enroula dans une couverture de peau et se leva rapidement en prenant garde toutefois de ne pas réveiller les enfants perdus qui dormaient encore.
« - Je, je dois aller préparer le petit déjeuner !»
Ho mon dieu, ne me dites pas que j'ai... que nous... Ho mon dieu.... Calme - toi Tro, calme - toi ça ne sert à rien de paniquer !
« - Tu n'es pas obligé de le faire, ma sirène.»
Trowendy frémit. La voix de Quatre mumurait juste dans son oreille, il était si près d'elle... Son cœur battait la chamade...
« - Tu sais bien qu'il suffit que Duochette fasse tinter sa baguette, continua-t-il en l'enlaçant doucement.
- Quatre, je...
- Je sais Tro... Mais je viens juste de te retrouver, et j'ai pas envie de te laisser partir tout de suite !! Reste avec moi, ma douce Tro, reste près de moi...»[4]
Reste avec moi... Ces mots tourbillonnaient dans la tête de la jeune fille, le souffle chaud de Quatre dans son cou annihilant toute envie de fuite.
« - Je dois quand même me lever. Il faut que je m'occupe de mes frères et ça, Duochette ne peut pas le faire. Ne t'inquiète pas Quatre, je ne vais pas partir de suite. Nous aurons d'autres occasions de faire la grasse matinée.»
La grasse matinée ? Ha bravo Trowendy, originale comme idée !
« - Trowendy tu viens, veux faire des Pan-Qai-kseux !»
La voix de Wuffichel les ramena à la réalité. Quatre sembla alors se rappeler qu'ils n'étaient pas seuls et pour la première fois, il pesta contre cette chambre commune. Ce serait bien s'il pouvait avoir sa propre chambre... avec Trowendy... Tro... Sa douce Tro... Elle était à lui désormais... Personne ne la lui enlèverait. Il allait la garder précieusement... Son plus grand trésor... Il la retint par le bras avant qu'elle ne s'éloigne et il lui murmura encore quelque chose à l'oreille, quelque chose qui la fit frissonner
« - Maintenant que tu es revenue nous allons pouvoir jouer à ce jeu du mariage»
Mariage ? Il avait bien dit mariage ? De rosé les joues de Trowendy passèrent au rouge intense.
« - Qu'est t'as grand'sœur ? T'es malade ?
- Non ce n'est rien Wuffichel. J'ai un peu chaud c'est tout !»
Elle prit son frère par la main et se dirigea vers l'extérieur pour trouver un Jean-Heero pestant et vociférant, une pince à épiler dans une main et un baume dans l'autre.
« - Jean-Heero ! Je t'avais pourtant bien dit de ne pas toucher aux plantes !»
Elle se précipita vers son frère, lui prit la pince des mains et entreprit de lui enlever les épines restantes.
« - Originale ta chemise de nuit...
- Ma quoi ?»
Trowendy poussa un petit cri et se précipita à l'intérieur de l'arbre pour s'habiller. Moins d'une minute plus tard, elle était de retour près de son frère pour le soigner.
« - T'as fait vite !
- Pas de commentaire Jean-Heero...
- Avoue... Il est mignon le petit blond !!
- Jean-Heero !!!»
Malgré son air indigné, Trowendy ne put s'empêcher de repiquer un fard alors que son frère l'embêtait encore.
« - Ta nuit s'est bien passée ?»
Trowendy ne répondit pas, mais se dit qu'elle préfèrait quand son frère ne s'occupait que de botanique et de géologie.
« - Comme toutes les autres et toi ?»
Un coup d'oeil dubitatif et un reniflement méprisant lui répondirent.
« - Le hamac était trop petit, mon voisin ronflait et je me suis pris les pieds dans les cordes en descendant. J'ai étais attaqué par un roncier et j'ai perdu mes échantillons, à part ça tout va bien ! «
Le tout prononcé d'un ton froid et d'une traite.
« - Venir ici te fait beaucoup de bien Jean-Heero, c'est bien la première fois que je te vois parler autant d'autre chose que de tes expériences... Il va falloir qu'on revienne plus souvent !»
Les yeux de Jean-Heero s'agrandirent... Mais il ne put répondre car Wuffichel tirait sur le bas du pantalon de Trowendy ( oui, elle s'était remise en pantalon parce que courir après les enfants perdus en robe c'était pas l'idéal).
« - Z'ai faim !!!
- Ok, on va faire à manger...»
Trowendy prit son petit frère dans ses bras, mais avant de partir lança un dernière phrase à son autre frère.
« - Plus un mot sur cette histoire, n'en parle à personne !
- Mais... pensa Jean-Heero. Elle a quoi ce matin ?
- Des pan-kai-queues ! Des pan-qai-kseux !
- Je ne sais pas si on va trouver de quoi en faire… Par contre je peux te faire autre chose si tu veux : du gruau, des céréales...
- Ze veux des pan-qai-kseux !»
Une fois arrivée dans la zone qui servait de cuisine aux enfants, enfin plutôt de laboratoire d'expérimentations culinaires, Trowendy dut se rendre à l'évidence... Wuffichel n'aurait pas ses crêpes... et elle récolterait un bon mal de tête à force de l'entendre pleurer. Wuffichel avait beau être un enfant absolument adorable, quand il s'agissait de manger ou des histoires de Quatre-Pan, il devenait intraitable[5].
Soudain, Trowendy pensa à Duochette, celle-ci pourrait peut-être lui donner un coup de main... Ne serait-ce que pour trouver de la farine et des œufs...
« - Wuffichel ? Peux-tu aller chercher Duochette ?
- Pourquoi ?
- Parce que je ne sais pas où sont les ingrédients.... Elle doit le savoir, elle...
- Vii, d'accord, ze vais la chercher... Mais tu attends là !!
- Oui...»
Trowendy souffla. Elle avait trouvé une petite occupation pour son frère. Elle avisa soudain Rashid et courut vers lui pour lui demander de surveiller son frère afin qu'il ne lui arrive rien.
« - Rashid, j'ai besoin de toi !
- HOOOOO OUIIIIIIII ! Heu vi, qu'est ce que je peux faire ? Dis, dis !
- Protèges Wuffichel, il ne connait pas encore le pays imaginaire et j'ai peur qu'il ne lui arrive quelque chose en cours de route. Il cherche Duochette. Je peux te le confier ?
- Bien sûr maman Trowy !»
Le petit garçon se mis au garde à vous, droit comme un i, salua du chef et partit comme une fusée vers Wuffichel qui trottinait à toute l'allure de ses petites jambes vers le repère de Duochette. Trowendy, soulagée, s'assit à la table et essaya de rassembler ses esprits...
Quant à Quatre, il se trouvait toujours dans l'arbre, à la fenêtre et de là, il regardait Trowendy évoluer... Oui, c'est cela, Tro ne marchait pas, elle dansait... Elle était belle, elle était douce... Il se souvint quand il avait posé ses lèvres sur les siennes et quand il l'avait serrée dans ses bras, contre son torse nu... Cela avait été très étrange, il avait ressenti quelque chose d'inhabituel, quelque chose de doux et de tendre, comme Trowendy... Jamais auparavant il n'avait ressenti cela, cette sensation de flotter. Ce n'était pas comme lorsqu'il volait... Là, c'était autre chose, comme la sensation d'un bien-être absolu... Le bonheur ?
Jean-Heero mit un certain avant de réagir. Ses paroles, son attitude, sa tenue... Non décidemment quelque chose n'allait pas du tout avec sa sœur... Le fait de parler du blond, enfin de Quatre-Pan avait l'air de l'avoir troublée... Conlusion : il était la source des maux et en tant que frère son devoir était de résoudre le problème[6] ! Jean-Heero se mit à fouiller fébrilement dans ses affaires et en ressortit triomphant un nouveau carnet sur lequel il commença à griffoner toutes les questions qu'il aller poser au blondinet qui embêtait tellement sa sœur.
Puis il entra dans l'arbre et se dirigea vers la partie de la chambre réservée à Quatre-Pan. Malheureusement, Jean-Heero ne put gagner l'endroit désiré. Il vit Quatre-Pan accoudé à la fenêtre, les yeux visiblement dans le vague. Une petite lueur l'avertit du retour de Duochette. Ses yeux brillèrent d'un éclat scientifique, mais comme la petite fée se dirigeait vers Quatre, Jean-Heero hésita... Cela ne se faisait pas d'écouter aux portes, mais il en allait de la santé de sa sœur. Il tendit donc l'oreille quand la petite fée parla fort, croyant qu'il n'y avait qu'elle et son Quatre-Pan dans la pièce.
« - Quatre-Pan il faut qu'on parle ! Quatre ? Mais qu'est ce qu'il t'arrive ?»
Elle virevolta quelques instants devant lui, jusqu'à accrocher son regard.
« - Ho c'est toi, Duochette ? Excuse-moi, je ne t'avais pas entendu.
- Merci bien , je m'en suis rendu compte, soupira-t-elle. Depuis que j'ai ramené Trowendy, tu ne fais plus attention à moi !»
Quatre-Pan se retourna complètement vers la fée qui se posa tranquillement dans la paume de sa main.
« - Pourquoi ? Co... Comment ? Et puis comment Trowendy est-elle revenue ?
- Heu, ben...»
Duochette traîna un peu du pied, comme pour le débarrasser d'une poussière imaginaire...
« - J'avais un peu, beaucoup abîmé ton violon et comme Trowendy s'y connait en musique, je me suis dit que ça serait une bonne idée d'aller la voir, pour qu'elle m'aide... Et ses frères ont voulu venir et puis...
- Quoi ? Mon violon !!! Tu as osé toucher à mon violon !!! Comment as-tu pu, Duochette ? »
Furieux, Quatre renferma vivement Duochette dans sa main
« - 'Tention !!! Mes aileees !
- Tu sais que j'ai horreur qu'on touche à mon violon !!
- J'ai pas fait exprès... Je le ferai plus... Quat-Pan...»
Quatre n'eut pas le temps de répondre que Wuffichel surgissait dans la pièce. Jean-Heero eut juste le temps de se cacher sous un hamac pour éviter qu'on le voit.
- Yatttaaa !!! Quatre-Pan a trouvé Duochette !!!!! T'es le meilleur !! Trowendy veut savoir où sont les infré... ingreuu... les ingreufents...
- Les ingrédients Wuffichel...»
Quatre-Pan ouvrit la main pour laisser partir Duochette, toute velléité l'ayant quitté à l'évocation de sa sirène aux yeux verts.
« - Duochette, va aider Trowendy à préparer des pancakes, je réveille les garçons.
- Oui, Quatre-Pan.»
Duochette s'envola rapidement guidant Wuffichel. Quand Quatre était dans cet état, mieux valait ne pas s'attarder, le crochet du capitaine corsaire en était la preuve...
« - Trowendy, Quatre-Pan a trouvé Duochette et elle t'aider à faire les.. les pankseuxxxxxxxx.»
Lorsque la fée et Wuffichel furent sortis de l'arbre, Quatre se replongea un instant dans ses pensées... Quant à Jean-Heero, il se demandait comment sortir de sa cachette sans être vu. Il décida d'attendre un instant, ne voulant pas paraitre indiscret aux yeux de Quatre. Ce dernier s'était réinstallé à sa fenêtre d'observation, d'où il pouvait voir Trowendy sourire à Wuffichel, parler à Duochette ou expliquer à Rashid la recette de ses délicieux gâteaux.
« - Tu peux sortir de ta cachette Jean-Heero....»
Zut je suis repéré ! Jean-Heero se composa une expression froide et quitta son antre.
« - Tu n'as pas besoin de te cacher, tu sais...
- Qu'est ce que tu as fais à ma sœur pour la mettre dans cet état ?
- Pardon ?
- Pourquoi ma sœur se comporte bizarrement depuis que tu es là ? Je l'ai même vu pleurer !
- Jean-Heero, je...
- TADAMMMMMMMMMMMMMMMM»
Quatre-Pan ne put répondre... Et pour cause il était au sol, étouffé sous une masse de pyjamas pandas-écureuils et autres nounours ainsi que leurs propriétaires babillant gaiement dans ses pauvres oreilles sensibles de musicien...
« - Trowendy est revenue ! On va avoir droit à une histoire tous les soirs !
- Et des vêtements neufs !
- Et de la bonne nourriture !»
Quatre-Pan sourit, mais Jean-Heero remarqua que le sourire semblait faussé. En effet, Quatre réalisa que Trowendy allait toujours avoir un des enfants perdus avec elle, qu'ils ne seraient plus seuls tous les deux... Que peut-être, l'un des enfants pleurerait la nuit et Trowendy, comme avant, le prendrait dans ses bras et le ferait dormir avec elle, dans son lit pour que le cauchemar cesse. D'où lui venait ce sentiment de... jalousie ? Pourquoi ce serrement de cœur à la pensée que quelqu'un d'autre dormirait près d'elle ? La jalousie ? lui qui croyait que ce sentiment n'était réservé qu'aux adultes, il se trompait...
Cependant, il ne laissa pas paraître ses soucis et montra un visage joyeux à ses enfants perdus... Tout sourire, il empoigna les plus petits et partit vers l'espace cuisine tout en reflechissant à un projet de chambre séparée pour Trowendy et lui.
« - Jean-Heero, toi qui m'as l'air de connaitre beaucoup de choses. Serais-tu capable de me construire une chambre privée dans cet arbre ? Dans les branches hautes avec un système d'ascenceur ou quelque chose de ce genre...
- Une chambre ?
- Ne fais pas l'innocent, sourit Quatre. Je crois que tu sais très bien ce qui se passe.
- Euh... c'est que...»
En effet, Jean-Heero commençait à se faire une petite idée de ce qui se passait, mais il aurait bien voulu demander plus de détails à Quatre... Et surtout allait-il faire du mal à sa sœur ?
« - Je ne lui ferai pas de mal, Jean-Heero, jamais, répondit Quatre comme s'il avait lu dans les pensées de Jean-Heero. Tu as ma parole[7].»
Jean-Heero plongea son regard dans celui de Quatre et le crut... C'est alors qu'il se rendit compte de la couleur des yeux de Quatre... Bleu... bleu comme le pendentif de Trowendy... Il plissa les paupières sans pour autant quitter son vis à vis des yeux.
« - Le pendentif, c'est de toi qu'il vient.»
C'était plus une constatation qu'une question et Quatre le sentant n'y répondit pas.
« - Je me souviens du jour ou elle est revenue avec, le jour de son retour après un mois d'absence inexpliquée. Wu était trop petit, mais moi je m'en souviens TRES bien. Elle s'est allongée sur son lit et elle s'est mise à pleurer, pleurer sans discontinuer. Ça a duré des jours et des jours. Et tu sais le pire, c'est que je n'ai rien pu faire pour l'aider, rien. S'il n'y avait pas eu Wuffichel je ne sais pas ce qu'il se serait passé...»[8]
Quatre ne répondit rien. Trowendy avait pleuré après l'avoir quitté. Pourtant, il croyait qu'elle l'avait quitté sans remord, c'est ce que lui avait dit Duochette. Il sentait que Jean-Heero avait des questions à lui poser... Et lui-aussi, il voulait lui en poser sur Trowendy, mais la présence des enfants perdus près d'eux les empêcha de se préoccuper de ce sujet.
« - Nous en parlons un peu plus tard, veux-tu ? Quand nous serons seuls...»
Jean-Heero acquiesça. De plus, une bonne odeur vint lui chatouiller les narines... Hummm... encore un bon plat de Trowendy...
Trowendy avait tout fait pour que son petit-déjeuner soit parfait : pancakes moelleuses recouvertes de sirop d'érable, gauffres avec de la glace à la fraise, fruits des arbres chocolat, lait crêmeux de licorne à trois têtes, jus de fruits frais de toutes les couleurs... De quoi fêter dignement son retour au pays imaginaire !
Wuffichel était aux anges, c'était la première fois qu'il voyait autant de nourriture et puis ces fruits aux couleurs étranges et ses fleurs parfumées qui décoraient le tout : c'était vraiment zoli !
« - Tu vas être une super maman Trowendy ! Tes enfants y zauront tout plein de bonnes choses à manger et une maman qui leur racontera des zistoires de Quatre-Pan et de pirates ! Tu pourras en refaire quand on rentrera à la maison des massins pareils ?
- Euh... Je n'aurais pas les mêmes ingrédients... Mange avant que ça ne refroidisse.»
Trowendy parla rapidement en espérant que personne n'avait vu la rougeur sur ses joues quand Wuffichel avait parlé de maman et d'enfants. Elle se demanda si un jour elle aussi serait mère... Et si ses enfants auraient la même chevelure blonde que leur père et... Le léger rose de ses joues commença à virer au fushia quand elle se rendit compte de ses pensées... Pouvait-elle vraiment imaginer avoir des enfants aussi blonds que Quatre ?
Quatre-Pan arrivait avec les enfants quand il entendit la voix de Wuffichel : «quand on rentrera à la maison... Je n'aurais pas les mêmes ingrédients.» Elle comptait partir, le laisser seul à nouveau. Elle n'avait rien fait pour contredire Wuffichel, rien... Non ce n'était pas possible ! Pas après... Elle avait l'air hésitant ce matin mais pas de la à... Non, je ne veux pas c'est ma Tro ! Si quelqu'un doit être le père de ses enfants, ça sera moi et personne d'autre !
Ses mots semblèrent traverser le cœur de Quatre comme une flèche... Il ne voulait pas grandir, il ne voulait pas pleurer, il ne voulait pas quitter le pays imaginaire... Mais surtout il ne voulait plus perdre Trowendy... Mais Trowendy venait de l'autre monde, du monde où les enfants grandissent, du monde où l'on pleure, du monde où le rêve n'existe pas... Trowendy retournerait dans ce monde-là... Devrait-il donc quitter son cher pays imaginaire pour la suivre ? Il jeta un regard à Trowendy. Oui, il le ferait pour elle... Pour ses jolies yeux verts... Si ces jolis yeux verts veulent bien de lui...
En attendant, il ferait tout pour qu'elle se sente chez elle, comme avant. Il lui construirait une chambre pour qu'elle puisse avoir son coin à elle comme Hildi-la-tigresse. Il débarrasserait même définitivement l'île de J'crochet pour qu'elle ne craigne plus constamment pour leur vie. Et si malgré tout elle voulait quand même repartir et bien il la suivrait. Il grandirait, pleurerait, peu importe, mais ils resteraient ensemble, pour toujours.
Ce plan lui parut excellent et il en sourit, mais si ce sourire ravit le cœur de Trowendy, il ne plut pas beaucoup à Duochette. Elle prit le bout de sa tresse dans la main et le tritura longuement en réfléchisant. Elle ne voulait pas se l'avouer, mais le retour de Trowendy prenait des allures un peu dangereuses. Que deviendrait le pays imaginaire si Quatre s'en allait ? Que deviendrait les enfants perdus ? Et elle que ferait-elle ? Et Hildi ? Et Les indiens ? et... Hildi !!! Elle connaissait peut-être une solution !! Le moyen d'obliger Quatre à rester !!
Hildi était quand même la fille d'un chef respecté, une bonne tactitienne et elle connaissait Quatre-Pan aussi, presque… aussi bien qu'elle. Il faudrait qu'elle demande aussi aux sirènes, Réléna doit bien avoir une formule ou une chanson, quelque chose qui lui permettrait de garder Quatre. Bien sur, Trowendy était son amie et l'idée de la traillir lui fit mal, mais entre Tro et Quatre, le choix était vite fait : Quatre passait en priorité ! Quatre restera au pays imaginaire, fois de Duochette !
Duochette remonta la bretelle de sa petite robe et s'envola, essayant d'être discrète. Mais Wuffichel, qui gardait un oeil constant sur la petite fée, la vit partir. Aussi, après avoir embarqué un grand nombre de pancakes dans ses mains[9], il se mit à suivre la petite fée. Rashid, toujours sur ses gardes, suivit Wuffichel comme le désirait maman Trowy. Les jumeaux Zechs et Treize, préparant un mauvais coup, avaient décidé de s'en prendre à Rashid et de le décorer de traces blanches. Ils le suivirent donc... Jean-Heero, voulant s'amuser avec eux, pris son filet à papillons, libellules et autres fées et les accompagna de loin...
Alors qu'elle s'apprêtait à remettre des pancakes dans l'assiette de Treize, Trowendy s'aperçut que la plupart des garçons avaient quitté la table, courant à l'aventure dans les bois, jouant dans la crique ou suivant ses frères. Seuls quelques retardataires et Quatre-Pan se trouvaient encore là, tout près d'elle. Le nez plongé dans son bol de lait au chocolat, elle se prit une fois de plus à rêver d'enfants blonds aux yeux d'aigue-marine.... Mais bruit d'une chaise qu'on bouge la ramena soudain à la réalité...
Les enfants n'étaient qu'un joli rêve... Quatre-Pan étant bien trop jeune pour cela... Oui... Et elle savait combien Quatre aimait son pays imaginaire... C'était à cause de ça qu'il n'était pas revenu avec elle, qu'elle avait été obligée de partir seule... Qu'elle l'avait abandonné... Non ! Elle ne l'avait pas abandonné. Quatre voulait rester au pays imaginaire, elle, elle voulait revoir ses parents et ses frères... Et soudain elle pensa qu'elle avait déjà une famille, mais que Quatre n'en avait pas... Pourtant tous les enfants ont des parents, pourquoi pas lui ? Il devait bien avoir un père et une mère...
Mais si pour les autres enfants, elle voulait bien être comme une mère, elle ne voulait pas l'être pour Quatre ! Ho non ! Et puis que diraient ses parents si elle le ramenait chez eux ? Le considéreraient-ils comme un fils, le rejetteraient-ils, approuveraient-ils leur union ? Union... Mariage... Jeu... Oui, il n'avait pas oublié ça... Il avait parlé du jeu du mariage... Après tout, pourquoi pas. Seul Jean-Heero savait vraiment ce qu'était un mariage et il ne dirait rien. Oui, jouer à la femme mariée n'était pas pour lui déplaire... Surtout à la femme mariée avec Quatre[10]...
Elle se leva doucement, aussi silencieuse qu'un chat. Quatre sentit qu'elle venait de se lever, mais il ne dit rien, faisant comme s'il ne s'était rendu compte de rien. Pourtant il ne put s'empêcher de sursauter quand, derrière lui, elle passa ses bras autour de son cou et s'appuya doucement contre son dos. Elle se demanda si elle devait expliquer à Quatre que le mariage n'était pas vraiment un jeu, mais avant qu'elle n'ait pu dire un mot, Quatre s'était retourné et, la prenant par la taille, venait de s'envoler dans les airs, emmenant son plus grand trésor avec lui...
Pendant ce temps, avait lieu une poursuite à travers le pays imaginaire. Poursuite est peut-être un bien grand mot, mais une partie des enfants perdus se suivaient les unes les autres. Wuffichel suivait Duochette et était lui-même filé par Rashid suivis par les jumeaux que suivait Jean-Heero.... ils auraient pu organisé une file indienne ou se suivre de plus près, mais personne n'était assez bon tacticien pour y penser. Quand à Duochette, en file de tête, si elle avait eu tout ses esprits elle se serait peut-être rendu compte qu'on la suivait...
« - IT'S SO ALLRIGHT !!, bramait sans discontinuer une voix féminine depuis bientôt une heure. »
Une plume passa, puis une deuxième et enfin apparu toute entière la coiffe de Hilde-Lili-la trigresse plus connue sous le nom de Hildi. Duochette repéra enfin celle qu'elle cherchait, son amie indienne, cantatrice à ses heures et conservatrice jalouse du violon de Quatre-Pan.
« - Ma copineuuuuuhhhhh à mouaaaaaaaa !!! hurla Duochette. »
Hildi tourna la tête. Il lui avait semblé entendre la voix fluette de la petite Duochette. Effectivement, elle eut le plaisir de revoir sa petite amie.
« - Alors, comment tu vas ? Où tu étais passé ? Comment vont les enfants perdus ? Et Treize, Zechs, Rashid, Abdul, Alex, Otto, A...
- STOOP !! Tu vas pas tous les énumérer !!!
- Oula ! Tu as l'air de mauvaise humeur, que se passe-t-il Duochette ? Il est arrivé qqch à Quatre-Pan ?
- Pire que ça !!!
- J'crochet a décidé de nous lâcher la grappe ?
- Trowendy est revenue.
- Trowyyy copineu à moa est là ! Commentellevaelleesttouteseuleellenousarameneédescadeaux ?
- Hildi, Hildi calme-toi, s'il te plait !
- Ben qu'est ce que tu as Duochette ? Pourquoi tu fais cette tête ? Tu devrais pourtant être heureuse de son retour !
- Elle est en train de me voler Quat-Pan. »
Seul un murmure était sorti de la bouche de la fée.
« - Et je ne veux pas qu'il me laisse toute seule, je ne veux pas qu'il parte du pays imaginaire.
- QUOIIIIIII ?????? Quatttreee veut paaaartiiiiiirrrrr !!!
- Chut !! Moins fort !! Tu voudrais pas que tout le pays t'entende !!
- Mais il peut pas partiiiirrr !!! C'est moi qui ait son violon !!!... Oupssss… »
La petite indienne se mit les mains devant la bouche. Nul ne devait savoir que Quatre lui avait confié son violon, elle avait juré de garder le secret. Duochette ouvrit de grands yeux. Quatre confiait son violon à Hildi… Mais il refusait qu'elle y touche, elle, Duochette, fée attitrée et célèbre du pays imaginaire, grande star incontestée au royaume des fées !! Quatre-Pan ne l'aimait plus. C'est ça... Ça ne pouvait être que ça. Après tout pourquoi s'embarasser d'une petite fée quand on peut s'amuser avec des zhumains qui ne cassent pas les violons en touchant les cordes. Un zhumain ça ne laisse pas de pattes de mouche sur un dessin à l'encre pas encore sec, parce qu'un zhumain lui, n'aurait pas pu se poser dessus pour le voir de près.
Duochette sentit les larmes lui monter aux yeux. L'égérie du monde féérique venait pour la première fois de connaitre la défaite et ça faisait vraiment très mal.
Hildi, ayant entendu un bruit, se retourna vivement alors que Duochette, tristounette[11], s'asseyait sur une branche de buisson. Hildi les bras en avant, en position de l'aigle près à foncer sur sa proie et attendit tel un rapace. Un craquement de buisson : l'animal se cachait donc ici !! Hildi-tigresse-sans-peur-et-sans-reproche sauta dans le buisson pour attraper la bestiole. Cependant, le-dit animal choisit le même moment pour sortir du buisson... Hildi se retrouva... dans les bras de Rashid alors que Wuffichel, d'un œil expert, repérait sa petite fée chéerie et courait la retrouver. La voyant triste, il se mit à hurler :
« - QUIIIIIIIII a fait mal à ma Féeeeeeeee chéééééééérrrriiiiiiiieee !!!!! »
Hildi-la-tigresse, la grande chasseuse de son clan venait de rencontrer un Wuffichel échevelé, nounours Shenlong sous le bras, grenouillère bleue couverte de brindilles et moue boudeuse sur le visage. Oubliant complètement le problème Duochette, elle s'approcha du garçon en colère, se mit à genoux devant lui et n'y tenant plus le papouilla à grand renfort de « Ho qu'il est mignon, c'est pas possible d'avoir de tels yeux et de si beaux cheveux soyeux, je veux le même, dis Duochette je peux le garder ce nouvel enfant perdu ? »
« - Maieuuuuuhhhh !!!, cria Wuffichel. Duochettttteee !! Au secours !!! Elle m'étouffe !! »
Wuffichel tentait d'échapper à la prise ferme d'Hildi, sans succès. Rashid regardait le spectacle avec un drôle d'air et Duochette ne fit que relever la tête une seconde pour retourner dans ses sombres pensées, réfléchissant à un moyen de retenir Quatre.
« - Duocheeeetttttteee !!! Aide-moi !!!
- Tu es trop Kawaiiiiiiii toi !!!
- Silence, je réfléchis !!!
- Quelqu'un peut m'expliquer ?, demanda Rashid.
- Suuuuuusssss à l'ennemi !! »
Deux bombes jumelles partirent à l'assaut d'Hildi, lui envoyant les bombes puantes et la peinture blanche qu'ils avaient prévu pour Rashid.
« - Lâche mon frère immédiatement ! »
Et le calme fut...
Hildi, mécontente de voir sa belle tunique neuve toute tâchée et d'être interrompue en plein câlinage, se retourna vers l'ennemi un air de chat sauvage plaqué sur le visage. Qui qu'il soit, il venait de faire une très grosse erreur ! On ne s'attaquait pas impunément à Hildi sans en payer le prix, hugh !
Elle avait le choix, d'un côté les deux jumeaux surement responsables de l'état lamentable de sa tunique[12] et de l'autre... De l'autre un étrange jeune homme, droit comme un clocher d'église, avec des yeux sombres et froids... Plus sombres que ceux de Quatre, des yeux magnifiquement ensorcelants et qui plongeraient sûrement les sirènes en extase, des yeux qui.....
« - Jean-Heero !!!! Elle a fait pleureeeerr ma zoooliiiieee Duochetttttee !!!! Ze veux que tu la venges !!! »
Wuffichel se pencha vers la fée triste et lui dit en confidence et très sûr de lui.
« - Tu vas voir, mon frère, il est trèèèèès fort !!! »
Jean-Heero dut s'avouer quelque peu perdu. C'est que, ce n'est pas tous les jours que votre petit frère est retenu "prisonnier" par une indienne aux yeux bleus. Petit frère qui soit dit en passant cherche à venger une fée pleurant et... Pleurant ? Son beau spécimen était en train de verser toutes les larmes son corps. Il fallait qu'il fasse quelque chose avant qu'elle ne se déshydrate complètement. Il fixa froidement la jeune fille, la détaillant sous toutes les coutures et notant le tout dans un coin de son cerveau tout en gardant son masque glacé.
« - Lâche mon frère tout de suite, Hildi, et je ne te ferai aucun mal. »
Hildi réagit à quart de tour. Ce garçon aux beaux yeux connaissait son nom ! Elle ouvrit des yeux ronds et se redressa pour faire face à celui qui lui parlait. elle agita un doigt sous son nez, visiblement furieuse.
« - Je t'interdis de m'appeler Hildi, nous n'avons jamais été présenté !! Je suis la fille d' Howard le grand chef indien et... Hé !!! Tu pourrais au moins m'écouter !!! »
Le regard de Jean-Heero était en effet rivé sur la coiffe de la jeune fille. C'était sûrement une coiffe d'origine, à moins que ces indiens n'aient perpétué l'art de leurs ancêtres jusqu'à maintenant. Il nota que le nombre de plumes était équilibré, les couleurs s'alliaient avec charme... Il faudrait qu'il sympathise avec cette jeune fille avant de rentrer. Elle pourrait certainement lui apprendre beaucoup de choses sur les traditions de son peuple, leurs armes, leurs tenues....
« - Duochette pars passssss si te plait ! Me laisse paass tout seul ! Veux voir le pays imaginaire. Si te plééééééééé Duochette, pleure plus zolie féeeee. »
Les larmes menaçaient de couler le long des joues de l'enfant ramenant son grand-frère à sa préoccupation première, à savoir son sauvetage. Il avança lentement vers Wuffichel prenant bien garde de ne faire aucun geste violent de peur que l'indienne ne les interprète comme des interprétations de guerre. Son exposé sur les indiens d'Amérique du Nord, exposé où il avait eu la note maximum comme d'habitude même si ce n'était pas sa matière préférée, donc son exposé lui serait bien utile pour comprendre les coutumes de ces indiens, pour peu qu'il arrive à s'entendre avec eux. Il se demanda si la fabrication de hache était compliquée et quelle était la masse de base de la pierre... Il pensa que cette question était intéressante, sortit son inséparable carnet de note et inscrivit la-dite question, puis rangea crayon et carnet on ne sait où, tout ça en moins de 10 secondes chronomètre en main, puis il revint au sujet principal... qui venait d'ailleur de tenter de lui faire faux bond...
« - Wuffichel revient ici immédiatement !
- Wuffichel ? Alors c'est toi Wuffy, le petit frère de Trowendy ! Donc toi zieux de glace, tu dois être JHeero, le plus grand ! Comment j'ai fais pour ne pas vous reconnaitre alors que Trowendy m'a souvent parlé de vous ?
- JHeero ? Qu'est ce que c'était encore que ce surnom ridicule ? »
Wuffichel à cet énoncé ne put retenir un sourire heureux.
« - C'est vrai elle t'a porlé de nous Trowendy ?
- Mais oui Wuffy et très souvent ! Elle me disait qu'elle adorait son petit frère avec ses joues roses et son beau sourire ! Et son autre frère pour son sérieux et son savoir.
- Et toi, tu la connais Trowendy ? Et pis, tu l'aimes bien ? et puis, comment tu la connais d'abord ? T'es sa copine ? »
Hildi se força à sourire, l'enfant paraissait un peu bavard, mais il semblait si adorable... Son grand frère, lui, semblait plutôt froid et distant, le regard de glace, mais envoutant... et si... Son père serait sûrement content de rencontrer les frères de Trowendy.
« - Venez avec moi, je vais vous présenter le village indien...
- Oh viiiiiiii !!!!, s'exclama Wuffichel en tapant dans ses mains et en sautillant.
- Tu viens aussi JHeero ?
- Mon nom est Jean-Heero[13] !!!
- Il joue les froids mais il réagit au quart de tour comme J'crochet… Vous avez les mêmes initiales, tu es bien sûr que vous n'avez aucun lien de parenté ?
- Hnnnnnnnnn.
- C'est un Hn oui ou un Hn non, parce que j'ai pas le décodeur. »
La réponse cinglante de JHeero, pardon Jean-Heero s'étrangla dans sa gorge lorsqu'il vit le plus beau village indien dont il pouvait rêver : tailleurs de pierres, peintres, chasseurs et ceuilleurs. Tentes de peaux tendus, boeuf séchant sur des fils... Autant de choses qu'il ne pensait pas pouvoir voir avant qu'il n'atteigne l'âge d'homme. Et pour une fois il trouva que Wuffichel avait eu une bonne idée de courrir à la recherche de la petite fée. Il sauta sur son mètre et sur son carnet. Il mesura la hauteur des tipis, leurs diamètres, la longueur séparant chaque tipi du centre du village où se trouvait un feu avec une grosse marmite dessus. Il mesura la-dite marmite, son poids, admira l'ingénieux système qui tenait la marmite. Il reproduisit cela sur son carnet, mesura la taille de la carotte juste avant que l'indienne ne la mette à cuire, prit un échantillon de sauce, apparemment une soupe, qu'il mit dans une éprouvette avant de la fermer avec précaution, une éprouvette en plastique très solide, Trowendy n'ayant pas voulu qu'il emmène ses éprouvettes en verre !! Et il commençait à comprendre pourquoi, la table du déjeuner en avait été un aperçu plus que persuadant !
« - Des zindiens !! Des zindiens !!, ne cessait de répéter Wuffichel. Où qu'il sont les co-boieux JHeero ? »
Ça y est, son frère était passé du côté de l'ennemi... Il n'avait plus aucune chance d'en réchapper... La pouasse.
"- Des cow-boys ? C'est quoi ?
- Tu connais pas co-boieux Hildi ? Ce sont des monsieurs sur des sevooooo avec des sapo et des lasceau. Et tu sais zai un vrai chapeau de co-boilleux mais Trowendy elle a pas voulue que je l'emporte ! Dommaze z'en aurait fait une soucoupe volante pour Duochette ! »
Pendant que Wuffichel et Hildi sympathisaient et que JHeero continuait à mesurer tout ce qui était mesurable, Duochette déprimait un maximum. Elle ne trouvait pas de solution à son problème. Elle avait accepté de suivre les enfants perdus simplement parce que Wuffichel le lui avait demandé et qu'il l'avait pris délicatement dans sa main, barbouillant au passage ses ailes de sirop d'érable. Mais, même assise sur l'épaule de Wuffichel, ses pensées revenaient sans cesse à Quatre-Pan, la preuve, elle ne s'était pas encore aperçu de la substance collante qui allait lui donner du fil à retordre...
Le vent s'agita soudain, transportant avec lui feuilles et pétales. Duochette n'y prêta aucune attention perdue dans les méandres de son esprit jusqu'à ce qu'elle sente un poids sur ses ailes. Décidement, les enfants perdus n'apprendraient jamais qu'il ne faut jamais toucher ni les ailes d'une fée parce que ça fait mal ni sa tresse parce que c'est le symbole de son peuple... Duochette se retourna prête à jeter un bon petit sort sur le chenapan quand elle tomba à la renverse déséquilibrée par le poids venu alourdir ses ailes
« - Aïeeeuuuuuuuhhhhhhhh !!!!, s'écria la petite fée lorsque son postérieur rencontra le sol. »
Décidément tout marchait de travers aujourd'hui !!!
Wuffichel fut le seul à entendre sa petite fée chérie, Hildi était parti lui chercher une coiffe à plumes. Il se pencha vers sa petite fée qui pleurait. Mais il était encore trop grand alors il s'allongea sur le sol et de son doigt toucha la joue de Duochette et la caressa.
« - Faut pas pleurer ma zoolllliie fée à moua !!
- Mes ailes !!! »
Wuffichel vit l'état des ailes de Duochette et décida de l'emmener pour aller les laver.
Il avait repéré une petite crique avec la mer en venant, juste à côté du village, comme ça il pourrait prendre un bain et jouer avec les poissons, peut être qu'il verrait aussi les sirènes dont lui parlait sa soeur. Il faudrait qu'elle vienne avec lui pour lui apprendre à nager...
« - Et voila on y est Duochette ! »
Wuffichel déposa doucement la petite fée sur le sol de la plage et commença a retirer sa grenouillère tirant sur tous les boutons pour la sortir plus vite. Insouciant, il commença à ôter son dernier vêtement et la petite fée piqua un fard, elle devint plus rouge qu'un verre de vin bordeau. Tout de suite, Wuffichel s'inquéta et se pencha vers elle.
« - Ma zolie fée, t'es malade ?
- Euh... Non… Mais... Euh...
- Pourquoi t'es toute rouge ?
- Euh... Pour se baigner il faut... Euh... Avoir un maillot de bain...
- Z'en ai pas !!!
- Garde au moins quelque chose, si jamais les sirènes te voyaient...
- Oooh !! Noooooonn !! »
Wuffichel remit vite son caleçon de peur que les sirènes ne le voient. Il n'avait pas penser à ce détail et puis, Trowendy avait toujours dit qu'il fallait pas se montrer tout nu.
« - Trop tard !, prononça une voix stridente provenant de la mer. »
En effet, il était bien trop tard pour échapper à Réléna, la sirelena[14] qui avait depuis longtemps repérée sa proie du jour grâce à l'aide précieuse de sa Ladymouette[15] 1.
Duochette passa alors du rouge bordeaux au vert jeune pousse. Si jamais Wuffichel lui annonçait que Trowendy était revenue et que Quatre risquait de partir avec elle, il en serait finit de sa réputation de meilleure fée gardienne du siècle ! Qu'elle horreur ! Un moyen, vite trouver un moyen, quelque chose n'importe quoi... Ça y est ! Erynna !
Le seul pbm, c'est qu'avec ses ailes pleines de sucre et autres saletés, elle ne pouvait plus voler et déjà Wuffichel se dirigeait vers l'océan. Duochette, même si elle n'aimait pas Trowendy, ne pouvait quand même pas laisser la Sirelena s'emparer de Wuffichel. C'est que mine de rien, elle l'aimait bien son petit bonhomme, même si c'était le frère de cette traitresse de Trowendy.
« - Wuffyyyy !! l'appela-t-elle en vain. »
Elle changea donc de technique.
« - Wuffffffyyy Chouuuuuu !!!!
- Viii Duochette ?, fit Wuffichel en se tournant vers elle.
- Mon Wuffyu Chouuuuuu adoré, tu ne m'aimes plus, pour me préférer cette sirelena ?
- Mais si tu es ma Duochette n'a moi tout seul, mais c'est la première fois que ze vois un gros poisson avec une tête de femme, une voix bizarre et un zozio avec des lunettes !
- Viens avec moi mon Wuffynou adoré, allons nous baigner ailleurs !
- Vi ! Dis Duochette ze peux aller voir Jean-Heero pour qu'il vienne voir la madame bizarre dans l'eau ? »
Grand sourire de Duochette qui sent venir sa vengeance.
« - Mais bien sûr, mon Wuffynou-chou ! »
Niark, niark !! Ma petite sirelena, tu t'en sortiras pas cette fois, quand Jean-Heeero te décortiquera... en menus morceau...
Wuffichel avait déjà ramassé ses affaires et il avait délicatement posé Duochette sur le haut du tas. il la leva jusqu'à son regard.
« - Tu es zolie ma Duochette à moua... On va aller laver tes zolies zailes... Izi !! »
Wuffichel avait trouvé une petite flaque d'eau. Il posa ses vêtements à l'écart, comme Trowendy lui avait appris, pour pas qu'ils soient mouillés. Puis il porta doucement la petite fée jusqu'à la flaque et l'aida à nettoyer ses ailes. Il fit ça si doucement que ses doigts ne semblaient même pas la toucher... Y'avait pas à dire, ce petit Wuffichel avait des doigts de fée...
[1] Ou : La suite du délire peterpanesque…
[2] En néons rouges fluo clignotant sur fond noir
[3] Veuillez nous excuser, mais vu l'auditoire nous ne pouvions pas descemment dire que Jean-Heero est un schyzofrène doublé d'un suicidaire psychopathe et qui en plus a oublié de mettre ses pilules dans sa valise...
[4] Hooooooo un pétale de fleur de cerisier qui tombe du ciel ! Hooooooooo un deuxième! Génialeuxx maintenant c'est une pluie de f…BOOMMMM Bruit des auteuses écrasées sous une tonne de pétales de cerisiers estampillées Sakura, flonflons and Co. Bizarre, on a bourtant bas fait de grosse-oser ave' Clamb. RE-BLOMMM Bruit de 5 tonnes de fleurs qui étalent définitivement les auteuses au sol… Beu d'etre que zi abres tou…
[5] Farpaitement intraitable ^_^
[6] Lyn : Et c'est la que je regrette de ne pas avoir de grand frère… Personne ne veux m'en donner un ?
Anr' : Siiiii !!! Je te donne le mien avec grand plaisir !! Tu veux pas aussi ma sœur?
[7] Les auteuses bien à l'abri sous leurs parapluies anti-flonflons s'extasient en regardant les pétales roses tomber…
[8] Je sais pas si écrire les soirs de déprime est une bonne idée... Voyez le résultat...
[9] Et le sirop d'érable bien dégoulinant qui va avec…
[10] Anr' : Je peux jouer aussi ? Lyn : moi aussi, moi aus… *regard de la mort qui tue de Trowendy* Oops ?
[11] Duochette tristounette !! Ça rime !!! On pourrait même en faire une chanson : Duochette, tristounette, petite fée enchantée, ta magie si jolie…
[12] Penser à demander une facture détaillée au tenturier…
[13] My name is Barton-Yuy-Chang… Jean-Heero Barton-Yuy-Chang…
[14] Une sirène est un être mi-humain mi-poisson et comprend plusieurs sous-espèce. La sirelena est une de ces sous-espèces qui a la particularité de, non pas envoûter les mortels par son chant délicat, mais plutôt de les faire fuir en courant avec ses cris stridents.
[15] Ladymouette : spécimen rare de la famille des mouettes à lunettes rondes.
