Ce sera le chapitre le plus loin... je vous préviens.

---» Chapitre 21 «---

Shane avait essayé de me rattraper. Mais je l'avais semé. Je ne savais pas où j'allais. Tout ce dont je pensais était fuir. Loin. Le plus loin possible.

J'étais essouflée. Je voulais continuée. Encore plus loin. Mais je n'en pouvais plus. Je me suis affaissée dans l'herbe près du trottoir, et j'ai pleuré. C'en était trop. Après avoir pleuré un certain temps ( j'avais perdu la notion du temps ) je me suis relevée. Si seulement...

Si seulement mon père n'était pas mort.... Si seulement je n'avais pas déménagé ici. Si seulement je n'étais pas tombée en amour. Si seulement je n'aurais pas eu cette enfance nomade...

Pourquoi avait-il fallu que mon père meurt? Pourquoi il avait eu des problèmes d'alcool? Pourquoi il avait été sur la route, saoul? Des images, blessantes me sont revenues à la mémoire...

~~ FLASHBACK ~~
- Amy? dit mon père en cognant à la porte de ma chambre. «Entre.», ai-je dit.
- Il faut que je te parle. dit t-il.
- Je t'écoute, dis-je avec un gros sourire.
- Amy, je veux te dire que...... je t'aime.
Il avait l'air nerveux, en me serrant dans ses bras. «Je t'aime aussi.»
- Et.... fais attention à ta vie. Choisis la bonne personne pour toi, d'accord? ... a-t-il dit.
- Oui, mais pourquoi.... ai-je commencé.
- Je t'aime, Amy, a-t-il dit en dernier, en sortant de ma chambre et en descendant les escaliers. J'essayais de le suivre. Mais il s'est rendu à la porte, et a pris son manteau. «Où vas-tu?».
- Au revoir, a-t-il diot en refermant la porte, me laissant ici.
Ce furent ses derniers mots. Car il est mort dans un accident de la route, pendant la nuit. Il était soul, et s'était tué ne sachant pas comment nous avouer qu'il était alcoolique et qu'il avait un cancer à cause de cela.

~~ FIN DU FLASHBACK ~~

Toutes ces images, ces souvenirs.... c'est là que je me suis aperçue que je lui en voulais. De ne pas m'avoir dit ce qu'il se passait. D'être partie en me laissant confuse. D'avoir bouleversé ma vie.

Ensuite, j'en voulais à moi-même... de ne pas m'en être aperçue, ou au moins de ne pas m'en être doutée. Et j'en voulais à ma mère, qui avait presque fait comme si elle avait été la seule à qui ça avait fait du mal.

Un mélange de colère et de tristesse m'envahit. Je me suis mise à donner des coups sur un mur près de moi. Puis, épuisée, avec un gros bruit, je me suis assise, la tête cachée, le dos contre le mur que je venais de frapper.

J'ai entendu une voiture rouler. Je n'y ai pas porté attention, jusqu'à ce que j'entende une porte s'ouvrir.
- Amy Dumas?
J'ai relevé la tête; c'était la police. Je n'avais pas le choix:
- Oui....
- Suivez-moi. On vous recherche. , a dit la femme policière.
Je l'ai suivi dans la voiture... je n'avais rien de mieux à faire, de toute façon. Pendant le trajet, elle a tenté une fois de dire quelque chose. Voyant que j'ai à peine répondu, elle n'a pas insisté. Enfin quelqu'un qui m'avait compris sans problèmes...

Tout le long du chemin, elle n'a rien rajouté. Juste: «je sais ce que tu vis. J'ai fait la même chose à ton âge.» Je la croyais. Elle avait l'air sincère, pas une de ces personnes qui font sembler de savoir à travers quoi vous passez. «Merci.» ai-je dit.
- Veux-tu m'en parler?
Étrangement, je lui ai répondit oui. Je lui ai tout raconté. C'est étonnant comme c'est facile de se confier à un étranger parfois. Tout le long, elle n'a pas essayé de me dire quoi faire pour résoudre. Elle m'a juste dit, à la fin:
- Je ne te dirai pas de te réconcilier ou quoi que ce soit. Juste un conseil: règle tout dès que tu seras prête. Pas avant.
C'est tout... On a fait le reste du trajet en silence.