Chapitre 20
Sirius fit irruption dans le bureau de Dumbledore alors que celui-ci semblait pris dans une discussion plus que sérieuse avec James. Tous deux relevèrent la tête pour faire face à l'arrivant.
_ Il reste un Mangemort dans l'école ! Haleta-t-il. Et, apparemment, c'est ce même Mangemort qui les a menés jusqu'ici si on en croit Malfoy.
_ Es-tu sur que l'ont puissent faire confiance à Malfoy ? Questionna James.
_ Oui, pour cela, je pense que l'on peu, confirma Sirius. Il y a un Mangemort dans l'école … Un homme … Draco affirme qu'il est monté et qu'il n'est toujours pas revenu.
_ Les élèves ! s'écrièrent James et Dumbledore d'une même voix.
Et, au moment même, la porte du bureau s'ouvrit de nouveau, mais personne n'apparut. Cependant, l'air glacial qui venait d'apparaître signala que quelqu'un était entré dans la pièce, d'une manière ou d'une autre.
_ Ayez au moins le courage de vous montrez, gronda Sirius. Allons, on sait qu'il y a quelqu'un !
_ Oh, ne prend pas ce ton avec moi, intervint Hermione, ôtant la cape d'invisibilité appartenant à Harry. Je ne suis pas venu ici afin de vous tuer.
_ Hermione, que fais-tu ici ? Interrogea James avec une pointe de sévérité. Le château n'est pas encore un endroit sur pour que tu puisses t'y promener ! Il y a toujours un Mangemort !
_ Je sais, répondit calmement la Gryffondor. C'est ce pourquoi je suis ici ! Nous l'avons attrapé … Enfin, stupéfixer est un mot plus juste. Je pense qu'il était le meneur de cette opération … Rien que par sa manière de parler et de se battre.
Dumbledore hocha la tête avant de prendre à son tour la parole.
_ C'est très courageux. Maintenant, mène-moi jusqu'à lui afin que l'ont juge la situation.
_ Suivez-moi, déclara Hermione alors qu'ils quittèrent tous le bureau.
~ * ~ * ~ * ~ *
_ Il nous a presque tué, Ron, Lavande et moi, dit Hermione tandis qu'ils atteignaient la salle commune des Gryffondor.
_ Ce que je veux dire par là, continua-t-elle, intimidée, c'est que nous avons de la chance d'être encore en vie.
Ils marchèrent donc à travers les débris du tableau afin de pouvoir rentrer dans la salle commune.
Il régnait dans la pièce, un silence mortel et, même avant d'être entièrement rentré dans la salle, Dumbledore avait put voir le corps du Mangemort couché au milieu du plancher, non loin de celui de Lavande Brown. C'est donc en traversant la foule d'élèves qu'il s'accroupi près du Mangemort.
_ Bon travail les Gryffondor. Mais, à présent, je tiens à ce que vous tous ailliez vous coucher afin d'obtenir quelques heures de repos. Quant à cet homme, nous allons vous en débarrasser. Vous pouvez ainsi tous dormir sur vos deux oreilles.
Lentement, les élèves montèrent un à un dans leur dortoir respectif tandis que les trois hommes pointèrent avec précaution leurs baguettes magiques vers le Mangemort.
_ Alors, qu'attendons-nous pour agir ? A trois ? Questionna Sirius.
_ Ca marche pour moi, répondit James dans un haussement d'épaules, prêt à intervenir.
_ Attendez. Nous ferions mieux d'enlever d'abord son masque, coupa Dumbledore.
_ Pourquoi ? S'étonnèrent les deux autres.
_ Pour voir qui est ladite personne bien entendu, dit Dumbledore. Pour ce que l'ont sait, cela pourrait très bien être une pauvre âme innocente ayant subit un lavage de cerveau.
_ Pff, soupira Sirius. Vous pensez réellement que cela aurait pu arrivé ? foutaises je vous dis.
_ Je suis entièrement d'accord. Enfin, sauf ce qui concerne les mots " pff " et " foutaises " , intervint James, ce qui lui valut un léger coup de poing au niveau de l'estomac.
_ Honnêtement, vous êtes tous deux aussi immatures que des premières années, se moqua Dumbledore. Maintenant James, enlève-lui son masque.
_ Si vous le souhaitez, mais cela me semble toujours injustifié, dit James, s'exécutant aux ordres du directeur.
Reconnaissant le jeune homme qui se trouvait devant eux, Dumbledore déglutit durement et Sirius se gela sur place. Quant à James, n'ayant toujours pas aperçut le visage, s'interrogea.
_ Quoi ?
_ C'est, c'est … Bafouilla le directeur alors que James grimaça en regardant le Mangemort.
_ Oh, souffla t-il avant de tomber d'un coup sec sur le plancher.
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Tu m'as quitté à présent et cela a endurci mon âme
Et à chaque pas que tu fais j'observe une autre part de toi
Je continue à construire un mur
Tu étais si fort je suis tombé à genoux
Et je ne pense pas que je puisse emporter tout
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Harry fut immédiatement transporté à l'infirmerie et les trois hommes ne dormirent pas cette nuit-là, marchant à pas démesurés et tournant en rond, essayant de comprendre la situation.
_ On devrait le réveiller, suggéra James en jetant un regard distrait à son fils.
_ Sûrement pas. Si nous le réveillons, il pourrait aller droit vers Voldemort, expliqua calmement le directeur. Ou pire encore … Il pourrait nuire à un d'entre nous.
_ Mais, si nous ne le réveillons pas …et qu'il reste dans ce mystérieux coma pendant un mois … Cela nous prendrait encore plus de temps pour calculer ce qui est sur le point d'arriver, rappela Sirius.
Un long silence suivit ces quelques paroles.
_ Tout d'abord, sommes-nous sûrs qu'Harry ne soit pas devenu Mangemort de son propre gré ? S'aventura Sirius.
_ Ce n'est pas son genre, intervint brusquement James.
_ Non, je ne crois pas qu'il l'ait fait de son propre gré, déclara Dumbledore sans prendre en compte les paroles de James. Je suis persuadé qu'il a subit un lavage de cerveau.
En cette réponse, Sirius ne put qu'hausser les épaules alors que James gardait le silence.
_ Je pense à cette théorie vu du fait qu'il n'a pas pu me regarder dans les yeux lorsque qu'il est venu pour me tuer, continua le vieil homme.
_ Il a essayer de vous tuer ? S'inquiéta James.
_ Et bien, oui, n'est-ce pas ce que je viens de dire ? Mais c'est un effet direct du lavage de cerveau …Vous savez ... Il ne pouvait réellement pas me regarder dans les yeux. Je me souviens de ces paroles. " Quelque chose " l'a obligé à dire non.
_ Mais … Arg ! S'énerva James. Je ne sais pas, Albus. Peu être que le lavage de cerveau est plausible, mais je mettrais toujours en doute les principes d'Harry. C'était vraiment quelqu'un d'abominable avec moi. Serais-ce un vengeance vis-à-vis de moi ?
_ Je ne pense pas que sa haine envers toi le conduirait à rejoindre Voldemort, répondit Dumbledore non sans un léger sourire.
_ Bon, et alors, devons-nous le réveiller ? Questionna Sirius.
_ Non.
_ Si.
~ * ~ * ~ * ~ *
Encore une nuit où j'aimerai être couché près de toi
Tu me fais sourire j'aimerai être là pour toi
M'as-tu oublié ?
Et les jours passent, ne donnant rien de nouveau
Combien de temps encore devrais-je t'attendre ?
~ * ~ * ~ * ~ *
Après quelques argumentations, ils décidèrent comme un accord commun de le réveiller plus tard au cours de la nuit. Au moment venu, James et Sirius étaient prêts et s'apprêtaient à dresser un mur de protection à tout moment lorsque que Dumbledore prononça :
_ Enervatum.
Les yeux d'Harry s'ouvrirent avec difficultés, montrant leurs éclats rouge vif. Il jeta un œil autour de lui, affolé.
_ Je vous déchirais de toutes parts ! Je vous réduirais en pièce ! Hurla-t-il alors que Dumbledore reculait d'un pas rapide.
Pourtant, la seule chose qui bougeait chez Harry était sa tête. Les trois hommes le fixèrent un cours instant avant de se rendre compte qu'Harry n'était absolument pas dangereux. Celui-ci sembla lui aussi l'avoir compris.
_ Que m'avez-vous fait ? Cria-t-il. Pourquoi je ne peux pas bouger ?
_ Et bien, commença Dumbledore, tes anciens camarades de classe t'ont stupéfixé, et ils s'y sont pris à 20 pour le faire …Ce qui n'est, certes, guère satisfaisant pour la santé.
_ Quand je retrouverais l'état de mes membres, je vous tuerai, menaça Harry.
_ Bien entendu, répondit Dumbledore avec calme. Harry, as-tu une idée de qui je suis ?
_ Oui, répliqua Harry. Je me rappelle assez bien de vous. Vous êtes ce cinglé de vieil homme qui ne se tait jamais. Vous pensez être meilleur qu'aucune autre personne dans ce monde de magie car mon maître ne vous a pas tué parce qu'il se serait sentit mal de tuer un vieux type comme vous.
_ Pff, tout ce qui sort de la bouche de ton maître n'est que mensonge !
_ Mensonge, se moqua Harry. N'y pensez pas. Mon maître et le sorcier le plus puissant de cette terre.
_ Tu changes de sujet.
_ Le changement de sujet est nécessaire, dit Harry en commençant à clignoter des yeux.
_ Est-ce que tu vas bien ? Demanda James.
_ Toi, ferme-là, lança sèchement Harry tout en arrêtant de clignoter ses yeux qui prenait dorénavant une teinte rose.
_ Ne parle pas comme ça à ton père, répliqua Sirius.
_ Ce n'est pas mon père.
_ On ne choisi pas sa famille, murmura James.
_ Je ne t'ai pas choisi, se moqua Harry. Tu es un foutu de désespéré. Mais mon maître, Voldemort, a plus été un père pour moi que tu ne l'as jamais été, " Potter ".
_ Quoi ? S'exclama James en se précipitant vers Harry pour le saisir par les épaules alors que, brusquement, ses yeux redevenaient d'un rouge intense. 50 % de ton ADN vient de moi, mon garçon. Ce monstre a tué ta mère !
_ Il l'avait prévenu, répondit paresseusement Harry. Elle n'a pas voulu se pousser.
James lutta contre ses instincts pour ne pas étrangler son fils.
_ Il a essayé de te tuer aussi ! S'exclama-t-il faiblement.
_ Seulement parce qu'il connaissait ma puissance, répliqua le brun. Il ne tenait pas à avoir de la compétition mais il me connaît bien à présent. Et nous nous entendons à merveille. Pour tout avouer, j'ai prévu de prendre le thé et de bonnes crêpes avec lui tout en jouant au splendide jeu qu'est le croquet dans son cimetière demain.
James le gifla avant que Dumbledore n'ait pu l'en empêcher et les yeux d'Harry brillaient intensément, toujours aussi rouge.
_ Tu frappes comme ma grand-mère, pouffa Harry.
_ Tu n'as pas de grand-mère, dit James.
_ Et bien, si j'en avais une, elle frapperait comme toi, assura Harry.
_ James, tais-toi, ordonna Dumbledore. Tu le rends encore plus colérique qu'il ne l'est.
_ Donc il comprend certaines choses ! oh, étonnant ! s'écria Harry.
_ Tu peux constatez que certaines choses ennuyeuse peuvent être considéré comme un art, tu sais ça ? déclara James.
_ Tu me considères comme un art ? oh merci, dit Harry. Mais je ne pense pas rester exposer longtemps ici, jusqu'à jeudi peut-être.
_ OU PLUS LONGTEMPS ! Hurla James hors de lui, tentant d'étrangler Harry.
_ Tu aimerais bien le faire, * l'homme qui vit en cerf*, n'est-ce pas ? Se moqua Harry.
_ Comment l'as-tu su ? Siffla James. Qui te l'as dit ?
_ J'ai mes sources, répondit mystérieusement Harry.
_ ASSEZ ! Hurla finalement le directeur, ne supportant plus ces cris. J'en ai assez de vous deux. James, dois-je t'envoyer au coin pendant un moment ?
_ Professeur … Je … Commença James mais il fut arrêté par un signe de main. Le professeur de DCFM s'éloigna alors pour s'asseoir près de Sirius.
_ Harry, regard mes yeux.
_ Non, ça ne me tente pas. Je n'ai jamais aimé le bleu … ça me rappelle mon ancien père qui avait les yeux bleus …
_ Ancien ? S'offusqua James tout en se relevant tandis que Sirius le rattrapa par la manche de sa robe.
_ Reste assis, grogna-t-il.
_ Harry, peu importe, continua le vieil homme. Regarde juste mes yeux .
_ Pourquoi ?
_ Je vais tenté de te ramener à ton état normal.
_ Je ne crois pas ! S'emporta le jeune homme en détournant son visage alors que le directeur saisi son menton, le forçant à le regarder.
_ Je ne te laisse pas le choix, bougonna-t-il alors qu'Harry fermait rapidement les yeux.
_ Que fait-il ? Chuchota Sirius alors qu'Harry libéra un long ronflement sourd.
_ Ce n'est pas drôle Harry, dit doucement Dumbledore. Maintenant ouvre les yeux !
Cependant, Harry ne semblait pas de cet avis et ronfla de plus bel.
_ Je suis siiiiiii fatigué, murmura-t-il.
James se leva de nouveau mais Sirius lui donna un bon coup de pied, sans cesser de fixer la scène se déroulant devant lui.
_ Oh, regarde, un grand serpent vert se dirige vers le château, déclara faussement Dumbledore. Il ressemble à l'horrible créature que Voldemort garde, tu sais … Nagini.
_ OÙ ? S'écria Harry, semblant miraculeusement réveillé.
_ Je suis heureux que tes gènes l'ai rendu crédule James, annonça le directeur avec un sourire tandis qu'Harry ne semblait pas l'avoir entendu et continuait à regarder autour de lui, espérant vainement apercevoir Nagini.
Dumbledore profita de cet instant pour saisir à nouveau le menton du jeune homme et le força à le regarder fixement dans les yeux.
_ Harry, quelle est la chose la plus importante ?
_ Il n'y a ni le bien, ni le mal ... Il y a seulement le pouvoir.
_ Le mal. Tant de pasteurs ont prêché et tant de professeurs ont enseigné. La chose la plus importante que tu dois retenir et que tu retiendras à jamais c'est de devoir aimer. Et être aimer en retour. A présent, qui est ton père ?
_ Je … Je n'ai … pas de père, bafouilla Harry avec peine.
_ Au moins, il ne pense plus que Voldemort est son père désormais, murmura James.
_ Au contraire, intervint Harry. Je n'ai aucun père … mais j'ai un modèle bien précis de ce qu'il doit être.
_ Ne te concentre pas sur lui, marmonna Dumbledore. Regarde seulement mes yeux. Et James, par pitié, tais-toi. Harry, écoute juste ma voix.
_ J'écouterais seulement votre voix, répondit Harry de façon creuse.
_ Vous lui faites un lavage de cerveau, comprit brusquement Sirius.
_ C'est seulement provisoire, rassura le directeur. Cela se dissipera sous peu et il aura enfin sa liberté de pensée. Harry, Voldemort est mauvais.
_ Voldemort est mauvais, répéta l'adolescent.
_ Tu le détestes, il a tué ta mère. Il a tenté de te tuer. Il a presque tué ton père.
_ Je le déteste, il a tué ma mère. Il a tenté de me tuer. Il a dû mon père.
_ Non, déclara patiemment l'homme. Il a essayé de tuer ton père.
_ Il a essayer de tuer mon père.
_ Tu ne tiens pas à être un Mangemort. Tu détestes toutes les mauvaises choses et tu veux les combattre.
_ Je ne tiens pas à être un Mangemort. Je déteste toutes les mauvaises choses et je veux les combattre.
_ C'est bien. Tu ne te mettras pas dans des situations stupides lors de tes combats contre le mal.
_ Ca je ne le garantit pas.
Malgré lui, Dumbledore laissa échapper un rire, qui fut bien vite imiter par Harry.
_ Tu mèneras ta vie comme tu l'entends.
_ Je mènerais ma vie comme je l'entends.
Le directeur sourit et les yeux d'Harry retournèrent à leurs beaux verts émeraude d'antan.
_ Merci, Harry. Tu peux te reposer à présent.
_ Oui Monsieur, répondit Harry, se yeux se fermant et sa tête frappant l'oreiller.
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Mon esprit ne se reposera pas et je ne puis dormir, même dans mes rêves.
Si tu n'as jamais cru en moi, tu n'y as jamais cru
Et les jours passent, ne donnant rien de nouveau
Combien de temps encore devrais-je t'attendre ?
Encore une nuit où j'aimerai être couché près de toi
Tu me fais sourire j'aimerai être là pour toi
M'as-tu oublié ?
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C'est ainsi que les trois adultes quittèrent l'infirmerie. Peu importe le stress évacué au cours de la nuit, chacun resterait très nerveux.
Fin du chapitre 20 !
Et voilà un chapitre de plus achevé ! comme vous le voyez, je suis motivée pour la finir et vous aurez la fin, je pense, sous peu. Plus qu'un seul chapitre et spirale est terminée !
