Attention!! Début du chapitre yaoi et OOC!! Âmes sensibles, s'abstenir... (ainsi que fans absolues de Zech et Treize...)
Bonne lecture quand même!! ^____^
CHAPITRE I
-Pourquoi m'avoir donné l'ordre d'abandonner le combat pour capturer 02! J'avais l'avantage sur Wing! S'exclama Zech en claquant la porte du bureau de son général.
-J'ai toute confiance en tes talents de combattant mais 01 nous a prouvés plus d'une fois que même blessé il reste un adversaire dangereux. De plus je ne pouvais pas laisser passer l'occasion d'en attraper un - expliqua Treize en levant les yeux de ses dossiers, il s'était attendu à une réaction de ce genre et comprenait parfaitement; un sourire sarcastique étira ses lèvres comme il ajoutait : et je t'ais peut être évité une défaite cuisante... après tout tu n'as jamais réussi à le battre…
Merquise lui dédia un regard faussement courroucé puis sourit malicieusement :
-Puisque c'est comme ça j'enlèverai pas mon casque! Na! Il appuya sa déclaration en tirant la langue à son supérieur. [1]
Quel gamin!
Treize se leva et s'approcha de son officier, un grand sourire aux lèvres. Il l'attira dans ses bras et, entrant dans son jeu, lui murmura à l'oreille d'une voix suppliante et enfantine :
- ho! Siteplaitsiteplaitjesuisdésoléenlèvetonmasquesiteplait!
Décidément qu'est-ce que je ne ferai pas pour ses beaux yeux!
Le blond éclata de rire devant l'expression de détresse exagérée qu'affichait son amant qui commença lui aussi à glousser. Ils mirent un moment à se calmer puis s'embrassèrent langoureusement. Zech s'écarta enfin, redevenant sérieux.
-Je serais bien resté plus longtemps mais tu as un prisonnier à interroger et je dois superviser le départ des troupes vers le nouveau satellite d'exploitation de Oz .
Je ne m'habituerai jamais à ses changements d'humeur! C'est presque de la schizophrénie! Mais qu'est-ce que j'ai fait au ciel?!
Arrivé à la porte le-dit potentiellement schizo se retourna vers son général et ajouta d'une voix amusée : "Au fait, si tu voulais que Noin arrête de me tourner autour il fallait me demander je lui aurais fais comprendre. C'était pas la peine de l'envoyer diriger ce projet dans l'espace!"
Zech fut satisfait de l'air gêné qu'arborait Treize : tout le monde ne pouvait pas se vanter d'avoir cloué le bec à Kushrenada. Il laissa échapper un petit rire mi-moqueur mi-attendri puis sorti. Il ne lui en voulait pas, après tout c'était plutôt mignon comme attention et Lucrézia serait plus en sécurité, là-bas elle ne se battrait pas pour une cause à laquelle elle adhérait uniquement par amour pour lui.
Le dirigeant de OZ garda son regard braqué sur la porte pendant quelques secondes avant de sortir à son tour pour se diriger vers la cellule du pilote 02, plongé dans ses pensées.
C'était vraiment une idée stupide, pourquoi est-ce que toutes les décisions que je prends, ayant plus ou moins un rapport avec Milliardo, sont-elles aussi idiotes et dépourvues de bon sens? Je suis pourtant habitué à tout diriger et c'est la première fois que je laisse mes sentiments influencer autant mes décisions. Surtout lorsqu'elles sont d'ordres militaires! Je commence à beaucoup trop m'attacher à lui... de plus j 'ai de la chance qu'il ne l'ait pas mal pris, il n'est pas du genre à apprécier qu'on se mêle de ses affaires ou qu'on dirige sa vie…cela me prouve au moins qu'il ne tient pas trop à cette femme…-il sourit malgré lui à cette pensée.
Il laissa là ses réflexions en arrivant devant la porte de la prison et fit signe à un garde de lui ouvrir. Il entra, ordonnant aux geôliers de rester dehors, il ne savait pas ce qu'il allait tirer du prisonnier mais quoiqu'il dise mieux valait être seul pour éviter une potentielle fuite d'information. Treize porta son attention sur la silhouette attachée au fond de la pièce sombre. Elle était mince et paraissait tellement vulnérable, ainsi enchaînée au mur par les bras et les jambes, sa tête reposant sur sa poitrine, sa natte pendant misérablement, que le jeune officier eut pitié de lui un bref instant avant de se rappeler que ce gosse à la tresse pilotait un gundam et tuait ses hommes.
Une tresse? Ne me dites pas qu'en plus d'être des gamins, un des pilotes est une fille!
Le général s'approcha de son ennemi jusqu'à ce qu'ils ne soient plus séparés que de quelques centimètres. A cette distance, une déchirure ensanglantée de la combinaison, laissant apparaître une partie du torse, lui permis de constater, avec soulagement, que le pilote était bien UN pilote. Il remarqua également que du sang séché lui maculait le front et les tempes, il approcha sa main du visage du G-boy pour tester ses réactions, le contact fit légèrement ciller le garçon qui devait être au bord de l'évanouissement.
-Quel est ton nom? demanda le ozzi sans grande conviction.
-Allez.. vous.. faire.. voir! parvint à articuler l'intéressé en levant péniblement la tête pour lancer un regard assassin à son adversaire. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'ils se fixaient, les yeux dans les yeux, et le garçon ne comprenait pas la source de l'étonnement mêlé de tristesse qu'il voyait grandir dans le regard de son aîné.
Ces iris! Cette couleur! Serait-ce…? Non c'est impossible…
Sortant de sa torpeur et sans réfléchir plus avant, Kushrenada déchira les restes du vêtement de Duo, ce qui surprit et inquiéta au plus au point son propriétaire, et posa la main sur la partie gauche de sa poitrine. Il resta ainsi quelques secondes puis la retira lentement, précautionneusement comme effrayé de tout ce que ce geste pourrait impliquer. Le pilote de Deathscythe, faisant des efforts surhumains pour ne pas tomber dans les pommes, fixait toujours le général, ébahi, lorsque que ce dernier releva les yeux de son torse, l'air totalement catastrophé, pour le dévisager d'une manière très désagréable en lâchant une bordée de jurons des plus impressionnante. Le terroriste n'aurait jamais cru voir un jour son ennemi laisser autant apparaître ses émotions et trouvait soudain cela très inquiétant. Angoissé, il laissa glisser son regard jusqu'à son cœur pour y découvrir un étrange tatouage qui n'avait rien à faire là. Ce dernier choc vint à bout de sa volonté de rester éveillé, sa vision commença à se brouiller et il perdit rapidement connaissance.
Se demandant vraiment ce qu'il avait fait au seigneur pour qu'il s'acharne ainsi sur lui, Treize resta un long moment à observer le jeune garçon enchaîné devant lui, s'interrogeant sur ce qu'il allait en faire. Il décida finalement que la meilleure chose à faire pour l'instant était de l'envoyer à l'infirmerie, il réfléchirait au reste pendant qu'on le soignerait. Il sortit donc enfin de la cellule et ordonna sèchement qu'on confie le prisonnier au docteur de la base.
Cela faisait deux heures qu'il se torturait à propos du gamin, de son tatouage et de toutes les choses que ça impliquait. Il ne pouvait se résoudre à le traiter comme n'importe quel prisonnier de guerre, à savoir l'enfermer dans une prison noire, l'interroger et sûrement le torturer pour qu'il réponde; mais il ne pouvait pas non plus le libérer : il ETAIT son ennemi! Enfin il fallait vite qu'il se décide car dès que Romfehler apprendrait sa capture il n'aurait plus son mot à dire et les méthodes de la Fondation étaient encore moins catholiques que celles de OZ. Il s'aperçut alors qu'il venait de prendre sa décision : il laisserait une chance au pilote, mais encore fallait-il qu'il trouve une idée pour ne pas se mouiller. Non mais imaginez : "le dirigeant de OZ fait évader un des pilotes de gundam de sa propre base". Il n'avait pas vraiment besoin de ce genre de pub.
Quelques temps plus tard, un peu avant le couché du soleil, Kushrenada vint voir Duo à l'infirmerie. Comme il l'avait prévu celui-ci était maintenu sous calmant par contre le fait qu'il ne soit pas attaché au lit ( bien que ça l'arrangeait beaucoup en ce moment ) était une grave erreur de la part des médecins et soldats chargés de la surveillance, il faudrait qu'il mette certains choses au point, ce n'était pas un simple gosse mais un ennemi dangereux et très résistant. Comme pour confirmer ses pensées le garçon leva des yeux vaguement conscients vers lui, le général le regarda quelques instants, une expression indéchiffrable sur le visage, puis il sortit une seringue de sa poche. L'instinct de survie, éveillé par la vision de cet objet qui devait sûrement contenir un quelconque poison, poussa Maxwell à combattre les effets du somnifère. Mais malgré tous ses efforts il ne parvint pas à bouger le moindre doigt.
Putain! Je vais donc mourir comme ça? Empoisonné sur un lit d'hôpital de OZ?! Shit!!
Quand il reporta son attention sur son "meurtrier" celui-ci vidait le liquide dans le goutte-à-goutte.
Mais où est l'doc? Y laisserai jamais faire ça! En tout cas Sally ne l'aurait jamais toléré!
Après avoir murmuré un "c'est tout ce que je peux faire", Treize sortit rapidement, laissant derrière lui un Duo totalement ébahi : il avait parlé presque tendrement.
Il doit lui manquer une case c'est pas possible!!
Il pensa à ses amis qu'il ne reverrait jamais et bizarrement il pensa surtout à Heero. Lui qui était si froid et si distant, toujours à lui reprocher un tas de truc. A l'heure qu'il était il devait déjà le considérer comme mort ou être en train de monter une opération pour venir le tuer pour s'assurer qu'il ne parle pas! Mais c'était pas de sa faute, il avait été conditionné pour être un soldat, je ne dois pas lui en vouloir…de toutes façons je n'ARRIVE pas à lui en vouloir! Il se rappela toutes ces missions qu'il avait faites avec Heero, toutes ces fois où il avait tout tenté dans l'espoir de voir apparaître une quelconque émotion sur son visage de glace… mais pourquoi j'arrête pas de penser à Heero?!…
Plongé dans ses pensées, l'américain ne se rendit pas compte que non seulement il n'était pas mort mais qu'il se sentait bien mieux qu'avant. Quand il s'en aperçu enfin il se leva précautionneusement et s'interrogea quelques minutes sur la santé mentale de Treize, mais on verra plus tard, j'vais pas rater l'occaz de m'faire la belle! Il vérifia rapidement qu'il n'avait aucunes puces ou micros sur le corps et dans les cheveux, puis se dirigea silencieusement vers la porte. Deux gardes discutaient sur l'utilité de leur présence vu que le gamin était maintenu sous sédatifs assez puissants.
Et oui les gars! Mais on est jamais à l'abri de général qui pète les plombs! Vous faites fort côté schizo chez OZ!!
Un sourire sadique étira ses lèvres, prenez garde! Shinigami est de retour!! Sur ce il retourna dans l'infirmerie à la recherche d'un couteau ou assimilé, et jeta son dévolu sur un joli petit scalpel hyper tranchant, son sourire devint encore plus sombre comme il avançait vers les soldats. Il assomma le premier d'un geste expert et trancha la gorge du second sans que le moindre bruit ne se fasse entendre, il hésita, se demandant si il devait leurs "emprunter" un uniforme, mais il serait bien trop grand pour lui, il aurait l'air totalement ridicule! Il devait tout miser sur la discrétion, ses instincts de cambrioleur revenant au galop, il s'engagea, telle une ombre, dans le couloir, se demandant ironiquement si personne n'avait pensé à mettre un plan de la base quelque part sur un mur, histoire de lui indiquer la sortie.
Il vagabondait depuis déjà 10min, et n'avait pas rencontré trop de problème, lorsqu'il tomba, mort de rire intérieurement, sur le-dit plan. Bon c'était le circuit des conduits d'aération mais quand même OZ avait de gros problèmes en mesure de sécurité. Il mémorisa le trajet qu'il avait à suivre puis entreprit de retirer la plaque qui bouchait la canalisation et revit rapidement son jugement à l'égard du manque de sécurité de OZ…heureusement que j'ai pas oublié de rester petit et mince… après quelques minutes d'auto persuasion,-aller quoi Duo t'es pas clostro non plus!- il s'engouffra avec une grâce larvesque dans le minuscule conduit, battant frénétiquement des jambes derrière lui. Suivie une lente et difficile progression qui lui sembla durer des heures. Bordel mais où est cette putain de sortie?! Tous ses muscles le torturaient et la douleur causée par ses récentes blessures augmentait à chaque minute. Il sentait qu'il n'allait pas tarder à tourner de l'œil lorsqu'il aperçut sur sa gauche un rai de lumière augurant de la proximité de la sortie tant espérée. Rassemblant ses dernières forces, il éjecta d'un féroce coup de poing la malheureuse plaque qui n'avait commis d'autre crime que de se retrouver entre Duo Maxwell et la liberté.
Il s'extirpa tant bien que mal de l'étroit tunnel, qui, à sa grande joie, débouchait au ras du sol, et, sentant que ses forces pouvaient l'abandonner à tout moment, inspecta le secteur à la recherche du moyen d'évasion le plus sûr. Un haut grillage barbelé clôturait la base à une dizaine de mètres de lui. Sur sa droite, à portée de voix, une garde assez importante indiquait l'entrée principale. Enfin, sur sa gauche, se dressait un grand hangar qui devait contenir les Léos et autres robots mobiles de OZ. Bingo! Le jeune terroriste se releva et, s'appuyant contre le mur, partit en direction de la dépendance. Il s'arrêta à quelques mètres de la porte, gardée par seulement deux hommes qui discutaient nonchalamment sans se soucier de l'ombre silencieuse et meurtrière qui se glissait vers eux. La lame du scalpel s'enfonçait dans une gorge tendit qu'un coup de pied expert s'abattait sur une colonne vertébrale puis deux hommes s'effondrèrent sur le sol. Sans un regard à ses victimes, La Mort pénétra dans la remise se demandant si un simple Léo suffirait pour s'échapper quand une immense ombre attira son attention, au fond de la pièce. Son cœur s'emplit un instant d'une joie euphorique mais il la refoula, refusant de se faire des illusions : il avait tellement mal qu'il devait être en plein délire. Il s'avança néanmoins vers le fruit de tous ses espoirs. Quand il fut assez près, il tendit la main pour le toucher mais s'arrêta alors que ses doigts étaient à quelques centimètres de la surface métallique -si c'est une illusion je sens que mon moral va fâcheusement descendre…- il hésita encore un peu puis reprit son mouvement doigts tendus vers l'avant qui à son grand soulagement rencontrèrent bientôt le puissant robot. Deathscythe…Dieu soit loué, c'est bien toi! Sans perdre un instant de plus, il escalada son gundam et s'introduisit avec soulagement dans le cockpit -y'a pas à dire on s'sent achement mieux là dedans !-. Il fit quelques rapides vérifications : le réservoir était à moitié plein, son bouclier un peu amoché mais résisterait, sa faux thermique en bon état et surtout son système de brouillage radar totalement intact.
Au moment où Duo enclenchait les propulseurs, l'alarme signalant sa disparition retentit dans l'enceinte militaire. Il avait perdu la notion du temps pendant son séjour dans les conduits d'aération ainsi il ne put juger de la rapidité de réaction de OZ, ni de sa propre performance. Laissant de côté la sonnerie, il détruisit le plafond d'un coup de faux, le traversa, puis réduisit en miette, de la même manière, le hangar et les armures mobiles qu'il contenait. Après quoi il poussa les moteurs à fond et s'éloigna rapidement de la base ennemie. Pris par surprise, les soldats présents ne purent rien faire, sinon crier des : -"c'est un gundam!" "il s'enfuit"- tout à fait futiles. Etant à distance respectable du centre ozzi, le pilote se mit en quête d'un endroit discret où il pourrait : poser son gundam, contacter ses coéquipiers, et enfin se reposer un peu. Une dizaine de minutes plus tard :
- cette forêt m'a l'air d'être parfaite. Enfin!
Duo, à bout de forces, amorça maladroitement la descente et atterrit, un peu lourdement, sur le sol du bois, déracinant quelques arbres au passage. Une fois posé, il brancha immédiatement la radio sur leur fréquence et passa ses appels, en espérant très fort qu'au moins l'un d'entre eux soit à proximité de son armure.
- 02 à 01, 03, 04 ou 05, vous me recevez les gars? … ici Duo, y'a quelqu'un?
-… Du…Duo? Ici Quatre, t'as réussit à t'enfuir?
- Ouais. Vous êtes toujours à la même planque? A Yokohama?
- Affirmatif. Envoie-moi tes coordonnées.
- OK , transmission en cours.
- Duo? T'as jeté un œil à ta position? Tu es en FRANCE!!!
[1] Vision personnelle de la relation Kushrenada-Merquise... Y'a un probléme?!
