I.

Une silhouette noire, un bras qui se lève, « Avada Kedavra », un éclair vert aveuglant, une douleur fulgurante au front. Depuis le tournoi des trois sorciers, c'est après cette étrange suite d'images que se réveille prématurément Harry Potter.  Mais ce jour était différent : c'était le jour de ses quinze ans. Sachant qu'il n'allait pas réussir à dormir à nouveau Harry se leva, et d'un geste machinal saisit ses lunettes, alluma la lumière et regarda le réveil. Il était minuit. Il aurait pu apprendre quelque sortilèges utiles, ou encore sortir prendre l'air sur son balai… c'est ce qu'aurait fait n'importe quel sorcier de son âge. Mais Harry n'était pas n'importe quel sorcier : il était d'une part celui qui avait survécu à Voldemort cinq fois en quinze ans, mais en plus de cela il vivait chez son oncle et sa tente, ceux-ci exécrant tout ce qui pouvait avoir trait au monde de la magie. Harry était donc soumis à une sécurité sans pareille et se devait de faire disparaître ses fournitures durant ses séjours au 4 Privet Drive, chez les Dursley.

Ainsi, Harry se coucha sur le dos et médita pendant près de deux heures jusqu'à ce qu'un tapotement su la vitre l'interrompe : c'était des hiboux.  

Il y'en avait quatre exactement : le premier était l'un des hiboux de Poudlard, le deuxième n'était autre que coqcigrue le hibou de Ron, les deux derniers était des hiboux transcontinentaux appartenant à la poste. Harry soulagea les volatiles de leurs charges respectives et ils s'envolèrent aussitôt. Il commença par l'enveloppe marquée du sceau de Poudlard qui était visiblement plus épaisse qu'a son habitude. Harry constata en effet qu'elle était constituée de quatre parchemins différents. Les deux premiers étaient l'invitation à aller au quai 9¾ le premier septembre et la liste des fournitures pour la rentrée le troisième parchemin était signé du professeur McGonagall :

Monsieur Potter,

En tant que directrice de la maison des Gryffondor, je vous confie que les postes de gardien et de capitaine étant vacants, nous devons reconstituer notre équipe de Quidditch le plus tôt possible. Etant données vos compétences en matière de Quidditch, je vous nomme capitaine de l'équipe et je vous charge d'organiser les sélections pour le poste de gardien. L'information sera diffusée à la rentrée.

Merci d'avance et bonne chance

Alors comme ça il était nommé capitaine ! Harry était fou de joie. Il est vrai que les circonstances dans lesquelles il a passé son été l'ont complètement fait oublier que Dubois avais fini sa septième année.

Sur le quatrième parchemin, Harry reconnut l'écriture ronde et soignée du professeur Dumbledore :

Cher Harry,

Tu dois sûrement déjà te douter de la quantité de dispositions prises afin que tu sois en sécurité chez ton oncle et ta tante, mais Voldemort est en train de biser une par une les barrières qui empêchent de t'atteindre.

Tu n'est plus en sécurité la ou tu es. C'est pourquoi je viendrai te chercher demain à 17 heures.

P.S. : Je n'ai pas oublié ton anniversaire...

P.P.S. : Tu sais que tu passes en second cycle...

Ses cauchemars étaient loin à présent. Harry était comblé, il allait devenir capitaine de son équipe et il irait à Poudlard un mois plus tôt que prévu ! Mais il n'avait pas très bien saisi le sens du deuxième post scriptum, il allait en effet entrer en second cycle, ce qui veut dire qu'il peut user de la magie en dehors de Poudlard, mais pourquoi lui disait-il ça ?? puisqu'il allait à au collège de toute manière... à moins que... un sourire se dessina sur le visage du jeune sorcier et il s'empressa de lire les dernières lettres :

Salut Harry,

Bon anniversaire...

Ron

Harry n'avait jamais lu une lettre aussi courte ! Malgré son étonnement il saisit la lettre de l'un des hiboux postaux :

Salut Harry,

Bon anniversaire !!! Je suis en Bulgarie

Hermione

Décidément.... c'était une manie ou quoi ? Plus inquiet qu'étonné, Harry prit la dernière lettre où il pu reconnaître l'écriture d'Hagrid :

Bon anniversaire Harry !

J'ai fini ma mission, c'était une réussite ! À très bientôt...

Hagrid

Au dos du parchemin était collée une photo ou Hagrid et madame Maxime étaient assis devant une vraie géante ! Harry se doutait de la nature de sa mission. Hagrid était allé chercher l'aide des géants avant qu'ils ne se rallient à Voldemort et au passage, retrouver sa mère...

Harry commença à ranger ses lettres sous la lame de parquet branlante, un peu déçu par l'absence de cadeaux, quand soudain il repensa à la lettre du Professeur Dumbledore. Le même sourire se dessina sur ses lèvres. Il regarda son réveil cassé : il était 2 heures et demi

Il avait donc encore pas mal de temps devant lui. Harry descendit sur la pointe des pieds, alla chercher son chaudron ainsi que quelques ingrédients et un livre de sortilèges courants. Le lendemain matin, qui était un dimanche, c'est lui qui réveilla la famille.

-- Sonorus ! Oncle Vernon, tante Pétunia, Dudley !!! Venez vite je dois vous parler

La réaction fut rapide Ils descendirent en trombe Vernon levait le poing, derrière lui se réfugiait la tante Pétunia qui cachait Dudley tant bien que mal

--Mais tu es fou ou quoi ! C'est quoi ça !? Pour qui tu te prend, hurla l'oncle Vernon, la face toujours aussi violacée.

Harry pointa sa baguette vers son cou est murmura : Sourdinam

--Asseyez vous donc, dit Harry à sa petite assemblée en montrant un grand fauteuil

--Bon, par quoi commencer... Harry hésita puis commença une longue tirade : Aujourd'hui, le professeur Dumbledore va venir me chercher, mais avant je voudrai vous dire deux ou trois petites choses. Ca fait quinze ans aujourd'hui que vous avez du faire un choix assez difficile en me voyant au pied de votre porte. Vous auriez pu me jeter à un orphelinat, mais vous avez choisi de me garder. Et vous ne m'avez pas mené la vie facile... Mais vous m'avez fourni un toit sous lequel dormir, et vous m'avez offert une éducation. Aujourd'hui je tiens à vous remercier à ma manière.

-- Tante Pétunia, tu peux te lever s'il te plait ? la voix d'Harry était douce.

Pétunia se leva et empêcha l'oncle Vernon d'intervenir lorsqu'elle le vit essayer de  se lever aussi.

-- Qu'est-ce que tu va me faire ? demanda-t-elle d'un ton faussement rassuré.

-- Quelle sont vos couleurs préférées ma tante ?

-- Euh, le rouge, le blanc, le noir et le bleu

-- C'est noté. Détend toi à présent, la rassura Harry. Il agita sa baguette et murmura quelques incantations et une douzaine de robes tombèrent à ses pieds.

--Voila une garde robe pour toutes les saisons de l'année ! C'était assez difficile d'adapter le sort aux vêtements moldus mais je me suis permis de t'emprunter un magazine afin d'avoir quelques modèles...

Contrairement à toute attente, Pétunia fondit en larmes, sauta au cou de Harry et se confondit en excuses et en remerciements. Harry, embarrassé, tapota le dos de sa tante et demanda à Dudley de lui ramener une barre de son chocolat favori.

Une minute après, son cousin arrive avec une barre de Mars à la main et la tend à son Harry qui le remercie et la pose sur la table. Un silence envahit la pièce, Harry lève sa baguette vers la barre de chocolat et s'écrie :

Augere

Et c'est devant le regard abasourdi de la famille que le barre de Mars atteignit une aille de 1 mètre.

Dudley s'élança vers le chocolat mais Harry l'en empêcha et lui tendit une éprouvette au contenu jaunâtre

-- Bois ça. Ce n'est pas si bon mais tu me remercieras, lui assura Harry calmement.

Dudley prit le tube, lança un bref regard à ses parents, puis ferma les yeux et avala la mixture d'un trait. Une sensation de légèreté lui parcourut le corps et il rouvrit ses yeux  pour voir son reflet dans un miroir.

--Wow !! Harry ! C'est moi ça ?! Oh !... merci infiniment cousin. Oh mince alors ! Maman tu as vu ça ? Mais sa mère était étalée sur le fauteuil avec des yeux de merlan frit. Son neveu avait réussi à faire en une seconde ce qu'un régime de trois ans avait échoué à faire.

Un sourire se forma à nouveau sur le visage du jeune sorcier Quand quelqu'un sonna à la porte. Harry s'empressa d'aller ouvrir. C'était le professeur Dumbledore.

--Professeur, je vous présente mon oncle, ma tante, et mon cousin, dit Harry en désignant un par un les membres de la famille. Une seconde, j'arrive tout de suite.

En un clin d'œil, Harry alla chercher ses affaires et redescendît au salon. Dumbledore l'attendait en souriant face au spectacle qui s'offrait à lui. Ainsi Harry avait comprit son message...

Harry enjamba le seuil de la porte en ajoutant :

-- N'oubliez pas qu'aux yeux de vos amis, c'est vous qui avez acheté les robes et que Dudley a subi un régime sévère. Le jeune sorcier leur adressa un clin d'œil puis ferma la porte pour se retrouver à nouveau face au professeur Dumbledore au volant d'une magnifique Ferrari rouge.