L'italique indique les pensées, enfin d'habitude, mais là ffn refuse mon
html habituel et je suis à la bourre donc, pour une fois les pensées sont
entre **
Pour la même raison (je suis toujours à la bourre, voire 2 mn de plus que lorsque je l'avais déjà écrit) je ne peux pas répondre à vos reviews donc.*Hurle* Merci à vous tous !
L'espion du Roi Auteur: Erszebeth Deuxième partie : Mission bridée Chapitre 3 : Des artifices féminins
Nerveux, Duo rajusta dans une alcôve sa robe, mise à mal par le souverain. Derrière lui, Heero vérifia le laçage de la robe. Son mutisme, pensa Duo, n'annonçait rien de bon. Une horloge sur la cheminée de marbre indiquait pratiquement minuit. *Temps d'entrer en scène*, se dit Duo en remettant son masque de bergère en place.
Il navigua vers l'ambassadeur chinois. Porter une robe de cour n'était pas facile. Avec ses paniers de chaque coté pour donner plus de largeur à la robe, Duo avait l'étrange impression d'être dans un galion espagnol. Sans parler bien sûr du poids du tissu rebrodé, des hauts talons de rigueur et bien sûr du corset très serré à tel point qu'il s'étonnait d'arriver à bouger dans un tel harnachement. Néanmoins, il avait découvert qu'il pouvait imprimer en marchant à sa jupe un léger mouvement de clochette de gauche à droite qui faisait se retourner toutes les têtes masculines vers lui.
L'ambassadeur l'avait reconnu et se dirigea vers lui. Duo s'inclina dans une parfaite révérence devant lui et demanda :
Puis-je monseigneur, vous demander la dernière danse ?
Wufeï Chang haussa un sourcil, surpris :
Je croyais qu'à la cour de France, seuls les hommes demandaient une danse ?
*Zut, la gaffe* pensa Duo. *Rattrape toi aux branches, Mortemart.*
Il fourbit son meilleur sourire malicieux et l'arma vers l'ambassadeur :
Admettez Ambassadeur que le monde serait bien terne si les femmes attendaient toujours le bon vouloir des hommes.
Wufeï resta plutôt étonné. Dans la société chinoise, le rôle et le comportement de la femme restait très codifié depuis des millénaires, l'obligeant à garder un profil bas. Ce n'était certes pas le cas de la société française mais l'étiquette [1] de la cour restait tout de même contraignante. Décidément, le comportement plein de fraîcheur et de spontanéité de cette jeune française était un changement plus que bienvenu dans sa routine d'ambassadeur. Il répondit donc :
Qui suis-je pour me plaindre lorsqu'une si charmante jeune femme daigne poser les yeux sur moi ? [2]
Ils dansèrent donc jusqu'à ce que les 12 coups de minuit sonnent.
Chang Wufeï ôta son masque puis fit de même avec celui de sa partenaire. Il n'aurait pas pu imaginer de visage plus charmant que celui qui se tenait devant lui.
êtes vous satisfait, Ambassadeur ?
Wufeï resta muet, tout à sa contemplation.
Avec un rire perlé, la main de la charmante jeune personne glissa hors de la sienne tandis qu'elle prenait de nouveau la fuite.
Attendez ! Quand vous reverrais-je ? [3]
Duo se retourna et répondit énigmatiquement :
Sans doute plus tôt que vous ne l'imaginez !
Et, sans plus s'expliquer, il planta là l'ambassadeur. Il savait depuis longtemps que rien n'intriguait plus un homme qu'une femme mystérieuse.
============
Le lendemain vers dix heures à l'hôtel parisien des Mortemart, Heero arpentait les tapis de la bibliothèque.
C'est de la folie Duo ! Toi, de l'étoffe d'espion ?
Duo, négligemment installé dans un sofa contemplait le va et vient de son ami. Quand Heero était dans cet état là, il ne servait à rien d'essayer de le raisonner.
De l'étoffe d'espion, je ne sais pas, mais de l'étoffe de femme, sans aucun doute. Tu as bien vu la réaction de l'ambassadeur et celle du Roi, sans compter bien sûr ta propre réaction.
Heero réfléchit deux secondes. Duo avait raison mais il ne fallait pas compter sur lui pour le reconnaître ouvertement. Il misa sur l'ironie :
Et comment vas-tu t'y prendre pour renouer le contact avec ton ambassadeur ?
Duo nota le "ton" mais ne le souleva pas. La jalousie à peine dissimulée de Heero ne lui déplaisait pas. Il répondit :
L'enfance de l'art. Hier soir, j'ai demandé à une personne de confiance de noter les faits et gestes de Chang Wufeï. Dès que je saurais ce qu'il fait de ses journées, je me débrouillerais pour me trouver comme par hasard avant lui aux endroits où il se rend et le tour est joué !
Heero arrêta de tourner et de virer sur les tapis et fixa Duo. Pour un amateur, celui-ci avait de bonnes idées.
Ils furent interrompus par un discret grattement à la porte de la bibliothèque. Le maître d'hôtel entra :
Excusez-moi de vous déranger mais un visiteur demande la marquise de Mortemart.
Heero et Duo échangèrent un regard. Duo était habillé en homme et n'avait pas le temps d'aller se changer. D'un commun accord, ils se dirigèrent vers le salon de réception.
L'ambassadeur attendait. Il était favorablement impressionné par la pièce où il se trouvait. Ce n'était pas la décoration surchargée qu'affectionnait le noble de base pour son hôtel particulier mais une sobre bien que dispendieuse harmonie de crèmes et de roses mordorés pour les tissus d'ameublement et les portières.
Il fût assez étonné en voyant rentrer deux gentilshommes à la place de la jeune femme qu'il attendait.
Le premier, un jeune homme bien découplé aux yeux violets et aux longs cheveux coiffés en tresse s'adressa à lui :
Bienvenue, je suis le marquis Duo de Mortemart et voici mon ami le Comte Heero de Hyères.
Wufeï reconnu aussitôt le jeune homme aux yeux cobalt qui, comme la veille, lui lançait un regard noir.
Ambassadeur de Chine Chang Wufeï. La marquise est elle absente ?
En effet, elle est à l'église.
Légèrement déçu, Wufeï contempla son interlocuteur. Le marquis Duo ressemblait trait pour trait à sa s?ur, yeux y compris mais il avait cru comprendre que c'était un trait commun à tous les Mortemart. Il émanait de lui, remarqua t'il, exactement le même charisme.
Puis-je vous demander le nom de votre s?ur ? Elle est partie sans me le donner.
Wufeï remarqua à ce moment le regard amusé que posait le comte de Hyères sur Duo. Celui-ci répondit :
ça ne m'étonne pas d'elle, Diane [4] est parfois si tête en l'air.
Il sembla réfléchir quelques secondes puis ajouta :
J'ai une idée ! Pourquoi ne me dites vous pas où vous trouver et je lui ferais passer le message !
Cela sembla une bonne idée à Wufeï qui répondit :
Je suis tous les jours à la promenade des Tuileries vers 16h30.
Parfait ! je suis sûr qu'elle sera ravie.
Après que l'ambassadeur eut pris congé, Heero fixa son ami d'un air goguenard :
Diane ?
Duo haussa les épaules :
L'inspiration du moment. C'est pas tout ça mais il faut que j'aille me préparer. C'est fou ce qu'une femme peut utiliser comme temps à sa toilette. Je crois bien que je devrais commander une garde robe entière chez la couturière.
Heero fronça les sourcils :
Soit quand même prudent, on ne sait jamais ce qui peut se passer.
*********
Notes de l'auteur :
[1] Etiquette : règle régissant le comportement des nobles entre eux et envers la couronne. Des règles de savoir vivre, quoi.
[2] On dira ce qu'on veut, mais ils savaient parler aux femmes à cette époque.
[3] Si vous connaissez vos classiques, c'est ce que dit le prince à Aurore dans la belle au bois dormant de Disney. Bon, ok. disons que ça m'a parut approprié sur le moment.
[4] Je vous vois froncer les sourcils, mais je n'ai entendu personne me donner une bonne idée de prénom féminin pour Duo lorsqu'il est déguisé. J'ai failli l'appeler Daphnée ! ou Désirédata, Donnatella, Doralys.
Silmarill : Pourquoi pas Diphtérie ?
Erszebeth : Très drôle.
Jikaï : Comment transformer une simple promenade en un gros casse-tête. Un peu pour l'auteur et beaucoup pour les personnages.
*Chibi Eyes* .Reviews ?
Pour la même raison (je suis toujours à la bourre, voire 2 mn de plus que lorsque je l'avais déjà écrit) je ne peux pas répondre à vos reviews donc.*Hurle* Merci à vous tous !
L'espion du Roi Auteur: Erszebeth Deuxième partie : Mission bridée Chapitre 3 : Des artifices féminins
Nerveux, Duo rajusta dans une alcôve sa robe, mise à mal par le souverain. Derrière lui, Heero vérifia le laçage de la robe. Son mutisme, pensa Duo, n'annonçait rien de bon. Une horloge sur la cheminée de marbre indiquait pratiquement minuit. *Temps d'entrer en scène*, se dit Duo en remettant son masque de bergère en place.
Il navigua vers l'ambassadeur chinois. Porter une robe de cour n'était pas facile. Avec ses paniers de chaque coté pour donner plus de largeur à la robe, Duo avait l'étrange impression d'être dans un galion espagnol. Sans parler bien sûr du poids du tissu rebrodé, des hauts talons de rigueur et bien sûr du corset très serré à tel point qu'il s'étonnait d'arriver à bouger dans un tel harnachement. Néanmoins, il avait découvert qu'il pouvait imprimer en marchant à sa jupe un léger mouvement de clochette de gauche à droite qui faisait se retourner toutes les têtes masculines vers lui.
L'ambassadeur l'avait reconnu et se dirigea vers lui. Duo s'inclina dans une parfaite révérence devant lui et demanda :
Puis-je monseigneur, vous demander la dernière danse ?
Wufeï Chang haussa un sourcil, surpris :
Je croyais qu'à la cour de France, seuls les hommes demandaient une danse ?
*Zut, la gaffe* pensa Duo. *Rattrape toi aux branches, Mortemart.*
Il fourbit son meilleur sourire malicieux et l'arma vers l'ambassadeur :
Admettez Ambassadeur que le monde serait bien terne si les femmes attendaient toujours le bon vouloir des hommes.
Wufeï resta plutôt étonné. Dans la société chinoise, le rôle et le comportement de la femme restait très codifié depuis des millénaires, l'obligeant à garder un profil bas. Ce n'était certes pas le cas de la société française mais l'étiquette [1] de la cour restait tout de même contraignante. Décidément, le comportement plein de fraîcheur et de spontanéité de cette jeune française était un changement plus que bienvenu dans sa routine d'ambassadeur. Il répondit donc :
Qui suis-je pour me plaindre lorsqu'une si charmante jeune femme daigne poser les yeux sur moi ? [2]
Ils dansèrent donc jusqu'à ce que les 12 coups de minuit sonnent.
Chang Wufeï ôta son masque puis fit de même avec celui de sa partenaire. Il n'aurait pas pu imaginer de visage plus charmant que celui qui se tenait devant lui.
êtes vous satisfait, Ambassadeur ?
Wufeï resta muet, tout à sa contemplation.
Avec un rire perlé, la main de la charmante jeune personne glissa hors de la sienne tandis qu'elle prenait de nouveau la fuite.
Attendez ! Quand vous reverrais-je ? [3]
Duo se retourna et répondit énigmatiquement :
Sans doute plus tôt que vous ne l'imaginez !
Et, sans plus s'expliquer, il planta là l'ambassadeur. Il savait depuis longtemps que rien n'intriguait plus un homme qu'une femme mystérieuse.
============
Le lendemain vers dix heures à l'hôtel parisien des Mortemart, Heero arpentait les tapis de la bibliothèque.
C'est de la folie Duo ! Toi, de l'étoffe d'espion ?
Duo, négligemment installé dans un sofa contemplait le va et vient de son ami. Quand Heero était dans cet état là, il ne servait à rien d'essayer de le raisonner.
De l'étoffe d'espion, je ne sais pas, mais de l'étoffe de femme, sans aucun doute. Tu as bien vu la réaction de l'ambassadeur et celle du Roi, sans compter bien sûr ta propre réaction.
Heero réfléchit deux secondes. Duo avait raison mais il ne fallait pas compter sur lui pour le reconnaître ouvertement. Il misa sur l'ironie :
Et comment vas-tu t'y prendre pour renouer le contact avec ton ambassadeur ?
Duo nota le "ton" mais ne le souleva pas. La jalousie à peine dissimulée de Heero ne lui déplaisait pas. Il répondit :
L'enfance de l'art. Hier soir, j'ai demandé à une personne de confiance de noter les faits et gestes de Chang Wufeï. Dès que je saurais ce qu'il fait de ses journées, je me débrouillerais pour me trouver comme par hasard avant lui aux endroits où il se rend et le tour est joué !
Heero arrêta de tourner et de virer sur les tapis et fixa Duo. Pour un amateur, celui-ci avait de bonnes idées.
Ils furent interrompus par un discret grattement à la porte de la bibliothèque. Le maître d'hôtel entra :
Excusez-moi de vous déranger mais un visiteur demande la marquise de Mortemart.
Heero et Duo échangèrent un regard. Duo était habillé en homme et n'avait pas le temps d'aller se changer. D'un commun accord, ils se dirigèrent vers le salon de réception.
L'ambassadeur attendait. Il était favorablement impressionné par la pièce où il se trouvait. Ce n'était pas la décoration surchargée qu'affectionnait le noble de base pour son hôtel particulier mais une sobre bien que dispendieuse harmonie de crèmes et de roses mordorés pour les tissus d'ameublement et les portières.
Il fût assez étonné en voyant rentrer deux gentilshommes à la place de la jeune femme qu'il attendait.
Le premier, un jeune homme bien découplé aux yeux violets et aux longs cheveux coiffés en tresse s'adressa à lui :
Bienvenue, je suis le marquis Duo de Mortemart et voici mon ami le Comte Heero de Hyères.
Wufeï reconnu aussitôt le jeune homme aux yeux cobalt qui, comme la veille, lui lançait un regard noir.
Ambassadeur de Chine Chang Wufeï. La marquise est elle absente ?
En effet, elle est à l'église.
Légèrement déçu, Wufeï contempla son interlocuteur. Le marquis Duo ressemblait trait pour trait à sa s?ur, yeux y compris mais il avait cru comprendre que c'était un trait commun à tous les Mortemart. Il émanait de lui, remarqua t'il, exactement le même charisme.
Puis-je vous demander le nom de votre s?ur ? Elle est partie sans me le donner.
Wufeï remarqua à ce moment le regard amusé que posait le comte de Hyères sur Duo. Celui-ci répondit :
ça ne m'étonne pas d'elle, Diane [4] est parfois si tête en l'air.
Il sembla réfléchir quelques secondes puis ajouta :
J'ai une idée ! Pourquoi ne me dites vous pas où vous trouver et je lui ferais passer le message !
Cela sembla une bonne idée à Wufeï qui répondit :
Je suis tous les jours à la promenade des Tuileries vers 16h30.
Parfait ! je suis sûr qu'elle sera ravie.
Après que l'ambassadeur eut pris congé, Heero fixa son ami d'un air goguenard :
Diane ?
Duo haussa les épaules :
L'inspiration du moment. C'est pas tout ça mais il faut que j'aille me préparer. C'est fou ce qu'une femme peut utiliser comme temps à sa toilette. Je crois bien que je devrais commander une garde robe entière chez la couturière.
Heero fronça les sourcils :
Soit quand même prudent, on ne sait jamais ce qui peut se passer.
*********
Notes de l'auteur :
[1] Etiquette : règle régissant le comportement des nobles entre eux et envers la couronne. Des règles de savoir vivre, quoi.
[2] On dira ce qu'on veut, mais ils savaient parler aux femmes à cette époque.
[3] Si vous connaissez vos classiques, c'est ce que dit le prince à Aurore dans la belle au bois dormant de Disney. Bon, ok. disons que ça m'a parut approprié sur le moment.
[4] Je vous vois froncer les sourcils, mais je n'ai entendu personne me donner une bonne idée de prénom féminin pour Duo lorsqu'il est déguisé. J'ai failli l'appeler Daphnée ! ou Désirédata, Donnatella, Doralys.
Silmarill : Pourquoi pas Diphtérie ?
Erszebeth : Très drôle.
Jikaï : Comment transformer une simple promenade en un gros casse-tête. Un peu pour l'auteur et beaucoup pour les personnages.
*Chibi Eyes* .Reviews ?
