Il fait jour. Les faibles rayons du soleil éclairent les jardins à la Française et pénètrent dans les grandes pièces d'un vieux manoir de pierre blanche situé au 13 Kensington road, dans le quartier français du centre de Londres.

Lily se réveille à peine, son visage chatouillé par le brin de lumière passant à travers la fente de son rideau. Elle sort enfin de son lit et ouvre la fenêtre. Elle se penche légèrement à l'extérieur. Le jardin n'a jamais été aussi beau, avec cet hauts massifs encadrant les flots voluptueux de la fontaine placée au centre des parterres de fleurs. Quand elle était petite, elle aimait courir toute l'après-midi dans ce jardin, les hautes herbes caressant ses petits mollets nus et sa robe virevoltante autour d'elle. Elle sent venir à ses narines les odeurs d'autrefois ; Le doux parfum de la rosée du matin, le vent aux milles senteurs entraînant avec lui les odeurs des magasins de la rue d'à coté : les pêches, les pains aux chocolats fraîchement sortis du four. Elle entend déjà parvenir à ses oreilles les cris d'Elisabeth lui disant : « Lily, ne te penche pas t'en que ça, tu vas tomber un de ces jours ! »

Elle se dégage finalement de la fenêtre et passe à la salle de bain faire un brin de toilettes. Elle s'habille rapidement et descend le grand escalier de style Elisabéthain qui mène au hall d'entrée et qui donne sur la salle à manger. En traversant les différentes pièces, elle ne peut s'empêcher de remarquer que rien ne semble avoir bouger de place depuis sa dernière visite il y a 3 ans, comme si la maison avait été inhabitée durant ces quelques années. En entrant dans la cuisine, elle découvre un elfe de maisons, qu 'elle ne connaît pas, en train de mettre le couvert. Elle en est intriguée.

_ Bonjour miss, dit l'elfe de sa voix aigu - Lily en tire la conclusion qu'elle a affaire à une femelle- Avez-vous bien dormi ?

_Oui merci, mon père est déjà levé ?

_Monsieur est parti très tôt, ce matin

_Ah bon ! Où est-il allé ?

_Monsieur a dit à Winky que c'est une mission très secrète, Winky est une bonne elfe de maison, elle garde les secrets de son maître !

_Mais je suis sa fille, tu peux me dire où il est aller.

_Monsieur m'a recommandé de ne rien dire à qui que se soit, Winky est une bonne elfe de maison, elle ne divulguera pas les secrets de son maître !

_ mais enfin c'est insensé.

Lily ne sait plus quoi penser, où sont donc passer tous les elfes de son enfance ? Quand elle était encore la maîtresse de maison et que tous lui faisait confiance ! Timmy, Juby, Loty, Que sont-ils devenus? Elle s'en inquiète auprès de Winky qui d'un seul coup devient beaucoup plus aimable : _ Monsieur les a libérés ; aujourd'hui ils sont en retraite et monsieur leur verse une pension tous les mois.

Voilà qui ne ressemble pas au habitude de son père !

_Et toi d'où viens-tu ?

Elle apprend ainsi que Winky est l'ancien elfe de maison d'un certain monsieur Croupton, placé à un haut poste au ministère de la magie, cet homme est mort il y a 1 ans- ce qui équivaut à la réapparition de Voldemort, pense Lily- Entre temps son ancien maître l'avait renvoyé et, avec son ami Dobby -dont le nom n'était pas inconnu à Lily-, elle s'était retrouvée au collège Poudlard l'année où avait eut lieu le tournoi des trois sorciers- grand évènement médiatique dont Lily avait entendu parler dans le journal- qui opposé 3 grandes écoles de la sorcellerie : Drumstang, Beauxbatons et Poudlard bien sur. Lors de la dernière épreuve du tournoi, un garçon était mort. Elle avait ensuite découvert le fils de son ancien maître, sur lequel elle avait dût veiller, mort. Elle avait fait une longue dépression mais « monsieur » avait été assez aimable pour la prendre sous sa tutelle et aujourd'hui, bien que toujours libre et ayant un salaire, elle se sente véritablement chez elle.

_Est-ce que miss veut son petit déjeuner ? demande l'elfe

_Oui, bien sur, merci Winky.

Et quand une fois servi, elle se retrouve seule dans la salle à manger, elle ne peut s'empêcher de penser que son père n'est pas dans son état normal :

Non seulement il libert des elfes de maison qui servaient la maison depuis des siècles mais en plus, il a eu une façon bien étrange de l'accueillir hier soir :

L'ambiance dans la voiture avait été des plus glaciales. Elisabeth n'avait pas dit un seul mot de tout le trajet et Maugrey n'avait pas cessé de l'observer pendant tout le chemin comme si elle allait sortir sa baguette et s'éclipser sous ses yeux. Elle avait vu s'approcher le vieux portail noir qui délimite l'étendu de l'immense parc de la résidence. Elle pouvait encore apercevoir, malgré l'heure tardive, les licornes broutant l'herbe grasse du jardin à la lisière du bois. Qui aurait pu imaginer que tant de merveille se trouve dans un endroit aussi chaotique que le centre de Londres ! La voiture avait enfin pénétré à l'intérieur de la cour d'honneur et avait décrivis un élégant arc de cercle devant le manoir. Un homme grand, aussi mince qu'elle, les cheveux noirs lui descendant jusqu'aux épaules, les yeux noirs assorti d'une lueur froide, les attendait sur le perron du château : c'était son père. Quand elle était sortie de la voiture et qu'elle l'avait aperçu, elle s'apprêtait à monter quatre à quatre les marches de l'escalier pour le rejoindre mais à peine eu-t-elle le pied sur le premier degrés qu'elle s'était immobilisée. Il ne lui avait pas adressé un seul regard, un seul sourire, une seule parole. Elle avait cru recevoir un coup de poignard dans le c?ur. Pendant ce temps, le maître des lieux dévisageait l'auror d'un regard de dégoût, une haine renfermée, le même regard que lui avait réservé le mage dans le train. Maugrey lui rendait ses regards au centuple. Elisabeth, visiblement gênée, ne savait plus où se mettre.

_Voilà Snape, lui avait lancé le chasseur de mage noir, je vous ai ramené votre fille, ma mission s'arrête ici !

_ Maugrey, je vous croyais en retraite depuis le « regrettable incident » de l'année dernière, Enfin.je serai me souvenir du service que vous venez de me rendre, avait répondu Severus Snape d'une voie glaciale.

L'auror écumait de rage. Puis sur le même ton, il lui avait dit :

_Viens Lily, on rentre !

Elle était au bord des larmes. Lui, son père, lui faire un accueil si froid. Dire qu'elle avait tant aspiré à le revoir depuis 3 ans. Quelle déception, pire qu'elle humiliation, elle avait ressenti alors.la circulation de son sang s'était accélérée dans ses veines. Elle l'avait néanmoins suivi à l'intérieur de l'habitation, suivis par Elisabeth. Ce n'est qu'après avoir refermer la porte derrière eux, qui lui avait enfin sourit puis lui avait caressé la joue du revers de sa main. A partir de ce moment-là, toute la colère qu'elle éprouvait de son humiliant accueil l'avait quitté aussi vite qu'elle était venue. Elle lui avait quasiment sauté dans les bras. Cette réaction, l'ayant surpris, l'avait fait reculer d'un pas sous le poids. Il avait ensuite fait la bise à Elisabeth et les avait regardées toutes les deux, sans un mot. Son visage exprimait la joie qu'il avait à les retrouver. Il les avait ensuite escortées jusqu'au salon, et leur avait demandé des nouvelles de leur voyage. Pendant que Beth lui racontait les péripéties de la semaine passée, elle s'était senti partir pour le monde des rêves, elle avait posé sa tête contre l'épaule de son père. Elle ne se souvient plus de rien après, sauf une phrase que son père avait prononcée, sûrement quand il l'avait porté jusque sa chambre : « dors- bien, mon enfant, je suis fier de toi »

N'empêche, pense-t-elle, son comportement me semble vraiment étrange, Pourquoi n'ose-t-il pas monter ses sentiments envers sa fille en public ?



J'espère que ça vous a plu et encore désolé pour le retard

N'oubliez pas les rewiev

A bientôt

LILY