Chapitre 10.
Comment Remus trouva une solution.


Allo ?
-Euh, bonjour, je...
-James, moins fort je te prie ! Et tu repeindras la porte tout seul, non mais ! ...Oui ?
-Euh, bonjour madame, je m'appelle Remus Lupin, j'ai croisé votre fils sur le Chemin de Traverse hier...
-Et il vous a donné son numéro de téléphone, sans gêne. Eh bien, je ne suis pas au bout de mes surprises avec lui !
-Je...
-Jaaaaames ! Téléphone pour toi !
Remus s'adossa à la paroi de verre de la cabine téléphonique et respira profondément pour se donner du courage.
Ouais, allo ?
-James...C'est Remus.
Il y eut un silence.
Remus ?
-Euh oui, Remus Lupin, on s'est croisés sur le Chemin de Traverse...
-N'importe quoi. Si c'est pour une blague débile, je raccroche.
-Non, attends ! Tu te souviens, j'étais avec Lily Evans !
-Je ne vois pas, non. Au revoir.
-Attennnnnnnds ! implora Remus.
James éclata de rire.
'Muuuuuuuus ! Je plaisantais... Pourquoi tu m'appelles, vieux ?
-Euh, ben, en fait, j'ai un TRES gros service à te demander, lâcha le jeune homme.
-Rien que ça ? Non, je plaisante... Ben, ouaip, je t'écoute, que puis-je faire pour toi ?
-Mentir...
-Oula, je flaire le truc pas net là... Mentir à propos de quoi ? Et à qui ?
-A Lily.
James lâcha un soupir que Remus qualifierait plus tard de à faire s'envoler la maison en pierre des trois petits cochons.
Mouais. C'est pas facile, ce que tu me demandes là. Mais explique toujours le pourquoi de la chose, je verrai ce que je peux faire pour toi.
-Il faut que tu dises à Lily que je suis chez toi ce soir.
-Eh ! Mais c'est que y'a ma mère, moi je peux pas ce soir !
-Je ne viendrai pas, James, ne t'inquiète pas.
-Hum... C'est louche, ton histoire, honnêtement, Mus, mon p'tit Mus, tu m'inquiètes. Et ça va faire louche que je t'invite, toi, et pas elle.
-T'as qu'à dire que c'est ma brûlure de dragon... Elle a vu que j'ai eu une douleur à la cuisse, ce matin. Dis simplement que ta mère connaît de bons sorts de guérison.
Il y eut un très long silence.
D'accord, mon p'tit Mus. Je me demande pourquoi je fais ça mais c'est d'accord.
-Oh ! James, merci mille fois, tu me sauves la vie, tu n'imagines pas à quel point, merci merci merci merci !
-Calme. J'y mets une condition.
-Oui ?
-Pourquoi dois-tu t'absenter ? Je veux le savoir.
Remus se mordit les lèvres et resta quelque temps immobile, pétrifiée.
'Muus ? T'es toujours là ?
-Oui.
-Dis-le moi. Je te jure que ça reste entre nous.
Péniblement, Remus murmura :
-Je... Je suis un loup-garou.
Et il raccrocha avant de revenir chez les Evans.
Tu as fait une bonne promenade ?
-Oui, oui, Lily, ça va, merci. J'en ai profité pour appeler James. Je dois passer la nuit chez lui, à cause de ma brûlure, sa mère me soignera.
-Et moi ? Sympa d'y avoir pensé !
-Lily... Ca ne va pas être drôle, crois-moi.
Lily soupira.
D'accord, d'accord. Je le dirai à maman, y'aura aucun problème pour elle.
-Merci beaucoup.

James ! C'est la troisième fois que tu fais sauter la porte ! - reparo - Concentre-toi, bon sang ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
-Rien, maman. Excuse moi.
James respira profondément et fit calmement :
Alohomora.
-Eh bien voilà ! Parfait. Je t'accorde dix minutes de pause. Après, au boulot !
-Génial.... On va travailler quoi cette fois ?
-Le Reparo, ça pourrait t'être utile... La preuve, on aurait du l'étudier avant l'Alhomora !
Mrs Potter sortit de la chambre.
marmonna James en désignant de la baguette la porte qui se verrouilla immédiatement.
Il s'assit, prit sa tête entre ses mains.Pourquoi avait-il promis que la raison de l'absence de Remus resterait secrète ? Il avait besoin de parler à quelqu'un. De tout expliquer. Un tel secret lui pesait.
Un ami loup-garou... A Poudlard ! James sursauta en s'apercevant du danger que cela représentait. Et si Remus attaquait des élèves ? Ah, quel imbécile il avait été, il aurait encore préféré ne rien savoir ! Il soupira en passant la main dans ses cheveux noirs ébouriffés.

Bonjour mon p'tit Sirius !
-Bonjour monsieur Fortarôme.
-Décidé à bien travailler aujourd'hui ?
-Comme d'habitude.
-Eh ben c'est bien ! Allez, au boulot, la vaisselle n'attend que toi !
-Oui monsieur.
Sirius renifla. Morian Fortarôme se baissa vers lui.
Ben, alors, mon p'tit Sirius, ça va pas fort, on dirait ?
Le jeune homme se dirirgea vers la cuisine :
Si si, ça va, ça va.
-Mais t'as les yeux tout rouges, mon gamin ! Ben dis donc ! Allez, qu'est-ce qui s'est passé ?
-Mais rien je vous dis !
La voix de Sirius s'était faite à la fois agressive et suppliante. Mais Mr Fortarôme le retint par le bras :
Maintenant, Sirius, tu vas m'expliquer ce qui se passe !
-Vous me faites mal ! Laissez moi tranquille, j'ai du travail devant moi !
-Mon serveur préféré en larmes, fit Mr Fortarôme d'une voix plus douce, je ne peux pas rester insensible... Explique moi, tu te sentiras mieux.
Sirius hésita un instant, puis fit simplement :
Vous étiez là quand... ?
Silence.
Oui.
-Eh bien vous devez comprendre alors.
-Comprendre quoi ?
-Que les larmes qu'on s'efforce de retenir ne s'évaporent jamais.
Sirius sortit de la pièce, les poings serrés, le coeur en pleurs. Mais les yeux secs. Comme toujours.