Chapitre 15.
Comment l'arrivée à Poudlard se déroula.
Sirius n'avait plus qu'une seule idée en tête : manger.
Il n'avait pratiquement pas touché aux bonbons offerts par Peter et le petit-déjeuner avait été frugal. Les barques tanguaient sur le lac de Poudlard et le château, en haut d'une falaise, s'imposait aux élèves.
Le jeune garçon se tourna vers son voisin, qu'il ne connaissait pas encore.
Salut ! Franck, c'est ça ?
-Ouais, c'est bien ça. Et toi ?
-Sirius, Sirius Black.
Le dénommé Franck Londubat interrogea :
Oh, ton père travaille au Ministère, n'est-ce pas ? Département des Langues de...Euh, des mystères.
Sirius sourit.
Exact. Le tien fait quoi exactement ?
-Oh, il est payé à rien faire, si tu veux mon avis... Il est auror.
-Auror ?
-Oui, il chasse les mages noirs... Avec la période d'acalmie qu'on traverse, il passe du bon temps, en gros... Lui, il me dit que c'est pas vrai, qu'il travaille...Tu parles.
Sirius sourit à nouveau, toujours sans un mot.
Et ta mère fait quoi ? interrogea Franck.
-Oh...euh...C'est à dire que...
-La mienne est aussi auror, interrompit le jeune garçon, elle défend son métier, alors à la maison, j'ai pas le droit de critiquer.
-Tu sais déjà des sorts en magie ?
-Oh, des petits trucs sans importance... Wingardium leviosa, Alohomora...
Sirius fit mine d'applaudir.
Moi, murmura-t-il avec regret, je sais encore rien.
-Bah, tu sais, il paraît qu'on apprend très vite... Y'a même des enfants de moldus ici.
Puis il se tourna vers Peter.
Et toi....Peter, c'est ça ? Tu connais déjà des sorts ?
Le garçon grimaça.
J'ai déjà trouvé le moyen d'incendier ma seconde chambre.
Franck sourit.
Et tes parents disent quoi dans ce cas là ?
-Oh, ils étaient un peu mécontents, mais j'avais d'autres chambres, donc c'était pas grave... Au fait, vous venez d'où vous ?
-Londres, fit Sirius, pas loin du Chemin de Traverse...
Il n'avait pas jugé utile de préciser Allée des Embrumes.
Franck, quant à lui, vivait à Liverpool.
Et toi, Peter ?
Le garçon voulait ménager son effet. Il lâcha d'un ton faussement désinvolte.
Mes parents ont un château en Ecosse...
Sirius se contenta de hocher la tête. Mais Franck s'extasia :
QUOI ??? Un château en Ecosse !! Waow ! C'est génial ! Ca doit être super ! C'est grand ?
-Oh, quelques dizaines d'hectares...
-Oh, trop trop super !! Mais alors, pourquoi t'a pris le train à Londres ?
Peter balaya la question d'un geste de la main.
Oh, mes parents et moi, on était à mon appartement là-bas, c'était plus simple.
Franck l'assaillait de questions. Peter répondait avec son petit accent écossais mais Sirius n'écoutait pas. Il était empreint à un mélange de jalousie et de dégoût. Jalousie, pour tout ce qu'il n'aurait jamais. Dégoût pour cet étalage impudique de richesses.
Puis ils arrivèrent au château. Sirius partit rejoindre Remus, James et Lily tandis que Peter continuait de parler de ses multiples résidences à un Franck qui en demandait toujours plus.
Ils montèrent des escaliers en pierre qui semblaient n'en jamais finir.
Ta soeur t'a pas dit comment on était sélectionnés pour les maisons ? chuchota Remus à l'oreille de Sirius.
-Absolument aucune idée.
-Moi je sais, fit James.
Il prit un air important et leur murmura :
Ca s'appelle l'examen de conscience... Y'a un prof de télépathie qui vient et qui regarde tout dans ton esprit pour voir où tu dois aller.
Les yeux de Remus et Sirius s'agrandirent d'horreur.
Ah non... fit Remus, sûrement pas... oh, je... Oh non. Sûrement pas.
-Je...Ah... Je... ajouta Sirius.
James les considérait d'un air grave.
Ca peut pas être vrai... Ca peut pas être vrai.
Le jeune Potter, n'y tenant plus, éclata de rire.
Mais bien sûr que non, c'est pas vrai ! Tss... Comme ils sont crédules.
Et il monta les marches quatre à quatre, satisfait.
Lorsque les élèves pénétrèrent dans le Grand Hall, ils clignèrent tous des yeux, éblouis, et plusieurs se protégèrent le visage avec le bras.
Après l'escalier, creusé à même la pierre, éclairé seulement par quelques torches improbables, ils se retrouvaient en pleine lumière, dans un hall resplendissant, éclairé de milliers de chandelles lévitant dans les airs. Certaines étaient même dotées de bras et s'amusaient à s'éteindre les unes les autres à l'aide de leurs longs doigts de cire, dans un ricannement aigu.
En haut du grand escalier, un être vaporeux, mi-humain mi-fantôme, avalait des cierges entières qu'on voyait passer à travers son corps, avant de produire quelques bruits incongrus et de s'éteindre.
Oh, fit Sirius, Charon m'en a parlé... C'est un esprit frappeur. Peeves, il s'appelle. Comme ça, il a l'air sage, mais il ne faut pas s'y fier.
Prononçant ses mots, il désigna la bombe à eau que tenait l'esprit frappeur derrière son dos.
On ferait mieux de pas s'attarder.
Et ils pressèrent le pas. A peine étaient-ils passés que la bombe à eau tomba à leurs pieds et explosa dans un sonore. Un petit homme trapu à la moustache relevée apparut.
Peeves ! hurla-t-il.
-Apollon Picott, concierge, détestable, commenta Charon qui les avait rejoints avec Mhia.
Cette dernière approuva avec un petit sourire et interrogea d'une voix tranquille :
Pas trop angoissés pour la répartition ?
James secoua la tête d'un air détendu, tandis que Remus, Lily et Sirius le fusillaient du regard.
Dis, Mhia, fit ce dernier, ça se passe comment pour la répartition ?
-Ca, je te laisse voir.
-C'est vrai qu'il faut combattre quelque chose ??? interrogea Lily, terrifié.
-Je vous laisse la surprise, conclut la jeune fille d'un air mystérieux.
Et elle suivit Charon qui entrait dans la Grande Salle.
Soudain, une femme aux cheveux bruns et secs tirés en un chignon strict se retrouva devant les élèves. Son visage maigre semblait déjà marqué par les soucis des années, même si on ne lui donnait guère plus de trente cinq ans. De ses lèvres fines s'échappèrent ces quelques phrases :
Je suis le professeur McGonagall. J'enseigne la Métamorphose, je suis directrice adjointe et responsable de la maison Gryffondor. Car il vous faut savoir que Poudlard est divisé en quatre maisons : Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle et Serpentard.
Un murmure parcourut les élèves, mais la dénommée McGonagall s'éclaircit la voix.
Dans quelques minutes, vous allez donc être envoyés, selon vos aptitudes, dans une de ces quatre maisons. Nous utiliserons pour cela un juge impartial. Veuillez m'attendre dans cette pièce avant la répartition. Cela vous laissera un peu de temps pour vous préparer.
Elle désigna une petite porte en bois sombre qui s'ouvrit toute seule. Les élèves entrèrent, mais elle retint Lucius Malefoy, Remus et Sirius.
Messieurs, je voudrais vous parler.
Lucius jeta un regard perdu à Severus Rogue qui haussa les épaules en marmonnant Eh oh, tu te débrouilles...
Les trois élèves se retrouvèrent donc, un peu penauds, dans le bureau de McGonagall. Elle remonta ses lunettes d'écaille sur son nez avant de déclarer :
J'ai été mise au courant de la dispute dans le Poudlard Express.
Lucius grinça des dents mais Sirius, courageusement, déclara :
Professeur, si je puis me permettre, Remus n'y est pour rien.
McGonagall sourit.
Je sais ce que je fais, Black. Bref, je disais donc avoir été mise au courant de l'incident et j'aimerais savoir ce qui a motivé cet affront.
Sirius hésita, et déclara :
Y'a... Peter Pettigrow, je crois, qui est entré dans notre compartiment, super effrayé... Lucius a failli le blesser avec sa baguette et il était vraiment terrifié. Je suis sorti voir et...
-Je vois. Donc vous n'aviez aucune idée de ce qui se passait, mais vous avez joué au héros.
-C'est ça, admit Sirius.
-Et vous, Malefoy, pouvez-vous m'expliquer ?
-Je ne sais pas, professeur ! J'étais tranquillement dans mon compartiment quand Black est arrivé et m'a lancé un sort, ce n'était que de la légitime défense...
-OH LE MENTEUR ! s'écria Remus en rejettant sa chaise en arrière.
McGonagall le força à se rasseoir.
Du calme, Lupin, du calme. Bon. N'ayant aucune preuve et puisque c'est la rentrée, je passe l'éponge... Pour cette fois.
-Y'avait des témoins ! protesta Remus.
-Du calme, Lupin. Malefoy, Black, vous pouvez sortir.
-Je voudrais attendre Remus...
McGonagall soupira et fit un mouvement de baguette négligeant. Sirius et Lucius se retrouvèrent projetés dehors et la porte claqua sans qu'ils n'y comprennent quoi que ce soit.
Le jeune Malefoy épousseta ses vêtements avec mécontentement.
Je vois que c'est la décadence à Poudlard. Forcément, nommer Dumbledore directeur, quelle idée...
Sirius eut un regard oblique.
Silence, Malefoy, on va rejoindre les autres.
Ils retrouvèrent la petite salle sans mal : le personnage d'un tableau s'était dévoué pour les guider.
Et surtout, jeunes damoiseaux, n'hésitez pas si vous êtes perdus, appelez le chevalier du Catogan !
-On y pensera, promit Sirius.
-Dans tes rêves... rétorqua Lucius.
-Une provocation hardie, par ma foy ? Dégaînez votre épée ! Fi, Marauds, fi !
Sirius soupira et entra dans la petite pièce. Lily se précipita vers lui.
On a vu des fantômes ! s'écria-t-elle avec un grand sourire, plein plein de fantômes ! y'en a un qui m'est passé à travers, brrr, ça fait tout froid !
Dans les tableaux, de vieilles sorcières discutaient en se poussant du coude et en regardant les élèves. L'une désigna Sirius.
Dis, Vi, tu trouves pas qu'il est mignon comme tout ce petit là ?
-T'es tombée sur la tête, ma pauvre Nono ? Il est tout maigre ! Ah non, pardon, j'oubliais, tu es blonde... C'est pas ta faute, ma pauvre. Tu es blonde.
-Et fière de l'être, Vi, fière de l'être !
-Qu'est-ce que je disais...
Et une longue discussion d'ordre capillaire s'ensuivit. Enfin, McGonagall entra dans la pièce, suivit de Remus.
Sirius remarqua son teint extrêmement pâle et sa machoire crispée.
Tout est prêt, fit McGonagall d'un ton léger, la Cérémonie de la Répartition va commencer.
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Chapitre terminé ! (Et écrit en un rien de temps) Cette fois-ci, j'ai profité d'un déménagement... :o) (C'est à dire que je vous adore tellement que je laisse un tas de cartons hallucinant dans ma chambre pour venir écrire ;o))
Namarië !
Tilicho
P.s: Les reviews m'auraient-elles oubliées ? :-( Sniiiiif ! Allez, parlez-en un peu de cette fic, sinon, moi, j'abandonne...:-(
P.p.s : La dénommée Nono se sera-t-elle reconnue ? Affaire à suivre. ^_^
P.p.p.s : De la romance en vue... :o) J'en dis pas plus. Je parle trop.
P.p.p.p.s : J'ai décidé de mettre des citations que j'aime bien à la fin de mes chapitres. On inaugure avec : Deviens ce que tu es de je sais pas qui... J'adore cette citation.
P.p.p.p.p.s : Vous avez remarqué ? J'ai plus de texte en P.S qu'en normal.
P.p.p.p.p.p.s : Une nouveauté avec ma fic pour très bientôt, si j'y arrive... :o) J'en dis pas plus. Je parle trop.
